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ϟ celui qui lit ce titre est un elfe de maison. Ceci était la touche d'humour de Thor.
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Message Posté Sam 15 Déc - 22:58.



is there something in the sky ?
we know we are present here but we don't know why

★ noms des participants: emma t. gray & emrys r. andersen
★ statut du sujet: Privé
★ date: Début novembre.
★ heure: Tard dans la soirée, bien après dîner, vers 23 heures.
★ météo: Il fait très froid.
★ saison: Saison 2.
★ numéro et titre de l'intrigue globale en cours: Intrigue 3.
★ numéro et titre de l'intrigue en cours: Intrigue 3.
★ intervention de dominus: Why not.
★ récompenses: Non.





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Message Posté Sam 15 Déc - 23:04.
 corrupted lungs △ emma&emrys I-quote_gryffindor030 corrupted lungs △ emma&emrys 50517987 corrupted lungs △ emma&emrys 4183629 corrupted lungs △ emma&emrys Hogwarts2 corrupted lungs △ emma&emrys 0002b63z

hell is empty, all the devils are here.


Et qu’advenait-il de nos échappées belles ? Qu’advenait-il de nos aventures ? Que devenaient ces souvenirs partagés ? Ces éclats de rires qui raisonnaient encore dans mon esprit ? De nos histoires, de nos courages, de nos exploits, de nos consciences, de nos regards complices, il ne restait que le constat éphémère : rien. Quelque chose avait changé. Quelque chose de sombre nous avait séparées. Et on continuait chacune notre route de notre côté, comme si on n’avait jamais existé. Comme si on ne s’était jamais rencontré. On aurait cru qu’on résisterait à tout. Mais la magie, ou plutôt le manque de magie, avait fait ressortir les défiances et les côtés les plus ténébreux de chaque être. En qui avoir confiance ? Qui pouvait se vanter de connaître la vérité ? Aucun d’entre nous. Au fond, s’il y avait bien une situation dans laquelle nous étions tous égaux, c’était celle-ci. Tous égaux face à l’incertitude. Face à l’ignorance. Face au néant. Face à la mort.


On m’a toujours dit qu’il y avait toujours deux sortes de personnes. Ceux qui tuent. Et ceux qui sont tués. Mais plus j’avançais, plus je me rendais compte qu’il y avait un troisième type. Ceux qui sauvent. Oh, oui, bien souvent, ils finissaient dans le camp de ceux qui se retrouvaient massacrés, flottant à la surface d’un lac dont la pourriture démente nous parvenait encore. Mais, il y avait toujours ces moments où ils y arrivaient. Et c’était ça qui nous faisait vivre, au fond. L’espoir qu’un jour, quelqu’un viendrait nous sauver. Je ne savais pas s’il s’agissait de Dieu. Ou d’un Homme. Mais il était temps qu’il vienne. La situation ne cessait d’empirer.


Poudlard n’était plus un château. Ni même une école. C’était un tombeau. On entendait les cris des morts. On entendait la souffrance des fantômes. On sentait le sang sur nos mains. Sur nos corps. On était tous coupables. Coupables d’avoir cru qu’on pourrait s’en sortir comme ça. Nos espoirs avaient été vains. Nos croyances s’ébranlaient sous nos yeux. Comme si on avait trop longtemps refusé de le voir. On s’était muré dans nos illusions et nos rêves, on en avait oublié l’essentiel : on ne contrôlait rien. On n’avait jamais rien contrôlé. Et tout nous dépassait.


Alors j’avançais. J’étais restée tard à la bibliothèque pour la simple et bonne raison que je n’arrivais plus à dormir. Quelque chose avait changé ici, et ça commençait à changer les gens. Certins devenaient plus agressifs. Moins… humains. Et ça touchait quelqu’un qu’on connaissait bien. Ou qu’on croyait connaître. Emrys et moi, on avait toujours été proches. On était le duo inséparable de Poudlard. Et, pendant un temps, j’ai cru qu’Elijah en ferait partie. Mais il faut croire que le destin avait une autre idée en tête. On croit toujours qu’on connaît les autres, et un jour ils nous trompent. Ils montrent une facette si différente de l’image qu’on s’est fait d’eux qu’on finit par ne plus les reconnaître. Moi, j’avais vu son regard lorsqu’on était allé voir l’hypogriffe. Et Emrys ne m’avait pas crue. Ca faisait depuis la guerre qu’elle avait changé. Certaines illusions sont plus dures à briser que d’autres. On veut croire que tout le monde est parfait, net, lisse. Mais la vérité est toute autre. Alors on prie, on se réfugie dans une promesse de rédemption, on croit en Dieu, on lit dans les étoiles. Et on s’en rend compte bien assez tôt. Rien n’est vrai. Ca aurait été bien trop simple.


J’avais rassemblé mes affaires dans mon sac et j’avais éteint la lumière derrière moi. Un interrupteur avait été installé, parce que la magie se retournait contre nous. Comme le reste du monde. Chaque sort était une menace de plus. Un pas qui nous rapprochait de la mort. On disait que certains sorciers explosaient. D’autres s’étaient volatilisés. On racontait même que certains devenaient fous. This is a screwed up world.


En sortant de la bibliothèque, une fenêtre. A travers le vitrail, on pouvait déceler la nuit parfaite. Noir, obscure, éclairée seulement par les rayons de la lune. Comme si le monde s’endormait en même temps que nous. Un peu de répit avant que la guerre silencieuse ne recommence. Un peu de répit avant que la mort ne nous persuade tous. Je soupirais. J’avançais rapidement en espérant ne pas me faire prendre par un préfet. De toute façon, j’avais une bonne excuse. Et je n’avais peur de rien. Au pire des cas, j’avais toujours le QG des maraudeurs pour m’accueillir. J’en avais passé des nuits, là-bas, avec Emrys. Officiellement parce qu’on échafaudait des plans pour se venger du prof de défense contre les forces du mal. Officieusement parce qu’on avait peur de ne pas se revoir le lendemain. J’allais prendre l’escalier qui menait au septième étage quand j’entendis un gémissement. Je m’arrêtais net, aux aguets. Qui est-ce qui pouvait être dehors à cette heure-ci ? Par réflèxe, je sortis ma baguette de mon sac et la tenait droit devant moi avant de m’engouffrer dans un couloir. Plus j’avançais, plus les bruits se faisaient entendre.


« Is there anybody here ? Are you ok ? Do you need help ? »


Aucune réponse. Puis un bruit. Comme un cognement. Je fronçais les sourcils, continuant d’avancer vers le bruit. Ca semblait venir d’une des salles vides. Les anciennes salles de classes qui faisaient maintenant office d’entrepôts. J’adorais aller y fouiller, on y trouvait parfois de pures merveilles. Mais ce soir-là, je savais que je n’y trouverais rien de bon, et pourtant, j’ouvris la porte. Le noir complet. Je me résignais à lancer un sortilège qui alluma les chandelles de la salle. Un cri d’effroi. Emrys était étendue, sur le sol, le visage en sang. Ni une ni deux, je me précipitais vers elle, l’aidant à s’asseoir contre un mur.


« For the love of Dumbledore’s beard Emrys, what happened to you ? »


Par chance, j’avais une potion cicatrisante dans mon sac. Le professeur de potions nous avait autorisé à les garder « au cas où » - autrement dit parce qu’on en aurait forcément besoin. Les euphémismes et les précautions pleuvaient ces derniers temps. Comme si on osait pas s’avouer ce qui relevait de l’évidence. On était foutus. Je fouillais dans mon sac, tremblant de panique, puis lui tendit la potion.


« There. Put a few drops where it hurts, and you’ll be ok. It’ll burn a little but… Just do it. Who did this to you ? Are you ok ? Do you need me to take you to the infirmary ? »


Je ne savais pas quoi dire. Je ne savais pas ce qu’il s’était passé. Ou plutôt, j’avais peur qu’elle me dise ce que je m’attendais à entendre. J’avais peur qu’elle ne confirme mes doutes. Alors, pendant un instant, j’ai prié. Je me suis adressée à Dieu. Et je lui ai demandé de nous protéger. Mais, comme depuis bien longtemps, Dieu avait cessé d’écouter nos prières. Elles s’accumulaient dans le néant absurde qui nous avait toujours entouré, comme l’arche de nos souhaits perdus, pendant qu’on attendait les miracles qui ne venaient plus. Et qui ne viendraient pas.




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Message Posté Dim 16 Déc - 0:39.
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« And I am short on words knowing what's occurred, she begins to leave because of me. »

Parfois, il arrive que l'on perde. On se retrouve sur le sol, le visage en sang, et le corps brisé. On repense à tout ce qu'on aurait pu changer, à tout les mots que l'on a dit, à toutes les promesses que l'on a faite. On repense aux rires, aux pleurs, on repense au monde qui semblait nous relier par un lien incassable. On entend le son horrible de chaque insulte, on voit un sourire amical se transformer pour devenir de plus en plus froid. Il n'y a pas de dignité, ni dans la douleur, ni dans la trahison. Il ne reste tout simplement que ce qui est, et ce qui n'est plus. Les dizaines de choses qu'on n'a pas réussi à sauver. Les personnes qui glissent entre nos doigts, et qui ne sont plus que des visages étrangers. On tombe, parce qu'on avait tellement donné qu'au final, les voir disparaître et nous laisser dans la boue n'a plus de sens. Je me rappelle de chaque moment. Je me rappelle du jour où je l'ai rencontrée, et où j'ai rencontré Emma. Je me rappelle de cette joie qui avait effacé les moments sombres, je me rappelle m'être dit que je ne voulais jamais que tout ceci se finisse. Il n'y avait rien qui pourrait les remplacer, jamais. Parce que, quand on est jeunes, on se dit que tout durera éternellement. On se dit que les mensonges sont faux, on se dit que nos amis seront toujours là pour nous. Et qu'il serait impossible pour eux de nous trahir. On leur donne cette chose si précieuse, notre confiance, comme si elle leur était dû. Et lorsqu'ils plantent un poignard à l'intérieur de cette chose, plus rien n'est pareil. J'ai souvent pensé qu'Elijah était ce genre de fille qui avait peut être souffert un peu trop. Mais qui s'en sortirait toujours, parce qu'elle était qui elle était, et qu'elle était Gryffondor. Qu'elle se battrait pour ce qu'elle croyait juste. Qu'elle resterait debout jusqu'à la fin, pour protéger ceux auxquels elle tenait. J'avais apparemment tort.

J'étais étendue sur le sol, incapable de me relever. Mon visage était en sang, et des larmes qui ne parviendraient probablement jamais à tomber brûlaient mes pupilles. Je passerais la nuit ici, jusqu'à ce que j'ai la force de me relever. Et le plus dur, était de me dire que je ne pourrais pas m'empêcher de repasser les dernières scènes dans ma tête, dans l'espoir qu'elles ne soient qu'un cauchemar. « Is there anybody here ? Are you ok ? Do you need help ? » Emma. Elle était là. Je frappais le sol de toutes mes forces, heurtant au passage ma main déjà ensanglantée. Avec de la chance, elle entendrait le cognement, et viendrait dans la bonne salle. J'entendis la porte s'ouvrir, et soudain, les chandelles s'allumèrent. Emma se précipita à mes côtés, pour finalement m'aider à m'asseoir contre un mur. Mes côtes me faisaient souffrir, mais je savais que mes blessures étaient superficielles. « For the love of Dumbledore’s beard Emrys, what happened to you ? ». J'étais tellement sous le choc que je n'ai rien pu lui répondre. Mes yeux se perdaient dans le vide. J'étais incapable de réaliser ce qui venait de se passer. Elle me tendit un flacon, « There. Put a few drops where it hurts, and you’ll be ok. It’ll burn a little but… Just do it. Who did this to you ? Are you ok ? Do you need me to take you to the infirmary ? ». Je pris le flacon, de façon presque mécanique, toujours sans la regarder. Mon bras resta en l'air quelques secondes avant qu'il tombe, comme de lui même, écrasé par le poids des souvenirs. Je secouais la tête pour répondre à sa dernière question. Puis, lentement, je relevais les yeux, pour regarder dans les siens. Elle avait l'air si inquiète.

La vérité fait mal. Elle blesse, elle tue, elle détruit des amitiés et elle déchire des familles. Elle nous écrase sous son poids, et on ne peut plus respirer. Parce qu'elle compresse nos poumons. Parce qu'elle donne des coups de pieds dans nos côtes. Parce qu'elle se fiche de la souffrance. Parce qu'elle se fiche des rêves, de l'espoir et de la peur. Elle continue son travail jusqu'à ce qu'elle ait fini de nous achever. Ce n'est qu'à ce moment précis qu'elle est satisfaite. Un élan de rage s'empara de mon corps. « Why people always go away ? Why do they feel the bloody need to betray the people who care about them ? ». Je repris mon souffle. « I bloody trusted her, Em' ! I trusted her with my own life, and she just turned me away ! How could she do that ?! She didn't have the bloody right to do that, Emma, she didn't have the right. I can't believe she did that to us. »

FLASHBACK:

Elle se tenait devant moi. Je souriais. Inconsciente de ce qui se passerait. Jamais je n'aurai pu me douter de ce qu'elle allait faire. On a parlé. Puis elle l'a dit. Et j'ai compris que plus rien ne serait comme avant. Je me suis énervée, parce que je n'avais pas le choix. La colère était trop forte. Mais elle était préparée, elle doutait probablement déjà ma réaction. Puisqu'elle me connaissait. Et c'était ça qui faisait le plus mal, me dire qu'elle utilisait ce qu'elle savait sur moi pour me faire mal. Elle sortit sa baguette, et me lança un sort que je contrai de peu. « What on earth are you doing ? ». « What I should have done a long time ago. ». Je fronçais les sourcils. « What are you talking about ? Are you deaf or just utterly stupid ? I don't get it Eli'. ». « Let's just say I grew up. Don't you see it ? The things we did are not worth trying. We can have so much more. You could have had so much more, if you were not that stupid. » « You can't be serious ? What happened to you Elijah ? I thought we were friends. » « Obviously not. »

Un duel s'en est suivi. Elle a réussi à prendre l'avantage en me désarmant. Et après, tout s'est passé si vite que je ne me rappelle que de flashs. Elle s'est avancée. J'étais à terre. Elle m'a donné des coups de pieds dans le ventre. Puis elle s'est mise accroupie, à côté de moi. « How the mighty have fallen. Look at you, crawling on the floor. Well, say hi to Emma for me. ». Ça faisait si mal. De voir qu'on a perdu. De voir que tout ce qui existait auparavant n'était plus qu'un souvenir. Ça faisait mal de disparaître de cette façon.

END FLASHBACK.

Je lui avais tout dit. Elle savait maintenant, que c'était elle contre nous. Le problème, c'est que je n'arrivais toujours pas à m'avouer que je l'avais perdu. Et qu'on ne la retrouverait plus jamais.
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Message Posté Dim 16 Déc - 14:07.
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hell is empty, all the devils are here.


« Why do people always go away ? Why do they feel the bloody need to betray the people who care about them ? ».


Parfois, le destin et nos rêves se rencontraient dans une explosion glacée. Parfois, les cauchemars l’emportaient sur la réalité. Les gens mentent. Ils créent des illusions, des mirages auxquels on croit parce qu’ils y croient aussi eux-même, quelque part. Et puis tout éclate. On repousse la vérité jusqu’au dernier moment, mais elle parvient quand même à se frayer un chemin dans notre résistance. Ca fait toujours mal. Toujours. Et plus le temps passe, plus il est difficile de se relever. On nous avait tellement trahis pendant la guerre qu’on se croyait à l’abri. On avait vu nos professeurs tuer nos amis. On avait vu des élèves se retourner contre tout un système, tout un monde. On avait vu la Terre s’écrouler. On avait vu les cadavres s’entasser, témoins de notre destinée bafouée. On aurait cru que tout serait sûr et certain avec la fin de la guerre. En réalité, c’était le contraire qui s’était réalisé. Nos rêves brisés étaient tombés dans l’oubli. La peur avait tout remplacé. Je fronçais les sourcils en la regardant. J’avais encore une once d’espoir qu’elle ne me le dirait pas, ce que je redoutais tant. Mais je me mentais à moi-même. Je me réfugiais dans des illusions insensées. Je comprenais enfin les autres. Il avait toujours été plus facile de vivre dans ces mensonges que de regarder la vérité en face. Sauf lorsqu’elle vous explose à la gueule.


« I bloody trusted her, Em' ! I trusted her with my own life, and she just turned me away ! How could she do that ?! She didn't have the bloody right to do that, Emma, she didn't have the right. I can't believe she did that to us. »


Le sang sur son visage. Les hématomes sur ses bras. Le désespoir dans son regard. La mort sur les lèvres. La vérité, c’était que j’arrivais pas à croire qu’elle ait pu faire ça. Pas après tout ce qu’on avait fait ensemble. Mais c’était pas une blague. Pas cette fois. J’avais jamais vu Emrys dans un état pareil. Et je priais pour que ça soit la dernière fois. De toute façon, je ne la laisserai plus jamais nous approcher. Elle ne lui ferait plus jamais de mal. C’était pas une promesse. C’était un pacte. Elle, c’était Elijah. Et depuis la guerre, quelque chose avait changé chez elle. Quelque chose de sombre s’était emparé de notre amie. Et avait éclaté au grand jour. Et ça me dégoutait. Ca me dégoutait qu’on puisse trahir nos plus proches amis juste comme ça. Ca me dégoutait qu’elle l’ait presque tuée, qu’elle l’ait laissée crever sur le sol froid du château. Ca me dégoutait qu’elle ait pu la blesser à ce point. Ca me dégoutait de voir qu’elle nous plantait un couteau dans le dos. Ca me dégoutait de devoir oublier toute une partie de mes souvenirs. Ca me dégoutait. Je fermais ma main sur ma baguette. La colère faisait des ravages. Elle errait dans les couloirs de Poudlard. Parce que personne ne comprenait rien. Et qu’il n’y avait plus rien à comprendre. Le monde s’écroulait. La magie déraillait. Plus rien n’avait de sens et plus rien n’en aurait jamais. On avait tout brisé. Et tout foutait le camp sans qu’on ne puisse rien faire d’autre que de regarder. Le destin avait toujours une longueur d’avance. Et j’avais beau essayer, je n’arrivais pas à le rattraper.


« Bloody fucking troll ! She did that to you ? I’m going to kill her, I’m going to fucking kill her ! »


Là. C’est là que je m’en rendis compte. J’étais pas en colère. Je ne la haïssais pas. J’étais tout simplement désespérée. Parce que j’avais vu les gens partir. J’avais vu les gens mourir. Et j’avais eu la naïveté de croire que ceux qui restaient resteraient pour toujours. J’avais plus le courage d’affronter tout ça. Mais il fallait que je le trouve. J’avais pas le choix. Parce qu’après toute cette route de souvenirs, tout ce qu’on avait vécu, il fallait trouver l’audace de l’oublier. Et d’avancer. C’était ça le plus dur. Le constat éphémère qu’on ne pouvait compter que sur nous-même car, en l’espace de quelques secondes, tout avait changé. Et on aurait pu pleurer jusqu’à la fin des temps. Mais j’en avais pas envie. On valait mieux que ça.


Je m’assis à côté d’elle. Un air dépité s’était fiché sur mon visage. Je tournais la tête vers elle pour regarder sa peau déchirée. Pendant quelques secondes, j’ai imaginé ce qu’elle avait pu vivre. Et je me suis sentie coupable. J’aurais dû être là pour la défendre. J’aurais dû être là pour l’aider. Mais de toute évidence, je ne pouvais pas changer le passé. Et tout ne tenait qu’à ça, au fond. Au passé partagé de nos années insouciantes. Au souvenir bafoué de nos escapades nocturnes. A des sourires mensongers. Des regards corrompus. Des mots qui résonnaient de fausseté. Ca fait mal de se rendre compte que tout ce en quoi on a toujours cru n’était qu’un tissu de mensonges.


« What a friend she turned out to be, huh ? »


Un rictus douloureux. Un regard plongé dans le vide. C’est l’histoire des vies perdues. C’est l’histoire des illusions bafouées. C’est l’histoire de la vérité et des mensonges. C’est l’histoire des trahisons infâmes et des confiances égarées. C’est l’histoire des échos immuables et des raisons pures. C’est l’histoire des déceptions éternelles. Et on leur cherche toujours une raison. Parce qu’il y en a toujours une. On cherche les motifs, les mobiles, parce qu’on a peur de l’acte gratuit. Parce qu’on a peur de voir nos doutes se confirmer sous nos yeux. Parce qu’on ne sait plus ce qui est vrai, ce qui est faux. Alors on cherche la constante. Celle qui nous aidera à déceler ce qui nous fera mal, et ce qui nous aidera. Un soupir s’échappa de mes lèvres. C’était devenu notre quotidien. Les mauvaises nouvelles. Tous les jours, la liste de tout ce qui n’allait pas s’allongeait peu à peu. Et on essayait de l’oublier. On essayait de trouver quelque chose de positif. On faisait des souhaits qui se perdaient dans l’inconscient divin. Dans l’infinité des vœux égarés. Non, vraiment, il n’y avait plus rien en quoi on pouvait croire. Ma main glissa presque mécaniquement sur la croix qui pendait autour de mon cou. J’aurais aimé y croire. J’aurais aimé trouver la force d’y croire. Mais la vérité, c’est que je n’avais plus la force d’essayer de faire quoi que ce soit. Pas tant que j’aurais pas compris. C’était fou de se dire qu’on ne connaissait que très peu ces gens qui nous entouraient tous les jours. A chaque moment, l’un d’entre eux pouvait se transformer en un véritable monstre. Le sang qui avait coulé sur les pavés du château les avait rendu fous. Nous, on était toujours consternées et révoltées par l’horreur qu’on essayait d’oublier.


« I don’t get it, why would she do that ? I mean, I did notice some changes but still. I don’t get it. »


Peut-être que c’était parce qu’il n’y avait rien à comprendre. Peut-être que c’était parce que j’analysais trop. Mais j’ai toujours voulu croire qu’il y avait une raison pour tout. Et je refusais de laisser cet espoir s’en aller. Parce que cette fois, ça me détruirait.




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Message Posté Lun 18 Mar - 22:52.
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« Come back when you can, let go, you'll understand. »

Peu à peu, tout s'était brisé. Elle était partie. J'avais échoué. C'était aussi simple que ça. Elle était devenue ce dont j'avais le plus peur. Elle était devenue l'ennemi. C'était idiot, au final, c'était même putain de con d'imaginer que tout pourrait être beaucoup plus simple. Je me disais que peut être que tout aurait été plus simple si je ne l'avais jamais rencontrée. Si on ne s'était jamais adressé la parole. Peut être que tout aurait été plus simple. Que je n'aurai jamais su ce que l'on pouvait ressentir après avoir perdu de cette façon. Au final je n'ai même pas essayé de me défendre parce que je refusais de me battre. Parce que je pensais que c'était un putain de cauchemar. Une réalité alternative. Quelque chose d'autre. J'étais désespérée. Je ne savais pas si je ressentais de la haine ou de la pitié envers elle. Je ne savais pas si j'avais la force d'effacer tout les souvenirs qui constituaient notre amitié. Je ne savais pas si j'avais le pouvoir d'affronter ça. La douleur de la trahison. La douleur du changement. Ça faisait tout simplement mal. Et parfois je préférerais ne rien ressentir. Être immunisée contre les sentiments qui détruisent l'être humain peu à peu.

Le pire, c'est que j'étais prête à tout lui dire. Que je lui aurai tout dit, d'ailleurs. Qu'un jour, j'aurai très bien pu lui dire la vérité concernant la maladie. Concernant tout ce que je lui avais caché. Je sais qu'un jour, elle aurait pu encore plus me briser. « Bloody fucking troll ! She did that to you ? I’m going to kill her, I’m going to fucking kill her ! » Elle avait la même réaction que j'avais eu quelques minutes auparavant. Cette impression que le monde s'écroulait sous nos pieds. Elle aussi elle avait eu confiance en elle. Elle a pensé que tout s'arrangerait, qu'elle n'était bizarre qu'en ce moment. Sauf qu'elle n'étais pas bizarre. Elle était devenue une autre personne. « What a friend she turned out to be, huh ? » Un rire sans humour s'échappa de ma bouche, tandis qu'Emma s'installait à côté de moi. J'avais honte de voir qu'on avait perdu. Que cette fois-ci, ce n'était pas la mort qui l'avait prise. C'était le goût du pouvoir. C'était la gloire. Je ne répondais toujours pas. « I don’t get it, why would she do that ? I mean, I did notice some changes but still. I don’t get it. »

La vérité, c'est que les gens changent. Que les espoirs disparaissent. Que le monde n'est pas aussi merveilleux qu'on aimerait le croire. Qu'il est décevant, et qu'il fini au bout d'un moment à nous montrer le pire en chaque être humain. Y compris ceux en qui on déposait notre plus grande confiance. Parce que souffrir, ça fait parti du jeu après tout. On espère qu'une lumière éclairera notre chemin. On espère qu'on pourra s'aider de quelque chose, quoi que ce soit. Puis on se berce d'illusions. Et on se rendort jusqu'au petit matin en espérant que nos choix sembleront moins dur le lendemain.

« Because it's what fucking happens Em' ! ». Je me retournais vers elle. « It's a fact : everybody lies, and we have to get used to this, because this is bloody reality. Don't you get it ? This is how it works. This is how it's going to look like in a few months. We'll have to fight for our survival. We'll have to fight like we never did before. Even if it means fighting against people we cared about. People we loved. ».

Je grimaçais, avant de me saisir les côtes comme pour empêcher la douleur de se propager. Elle avait gagné. Et elle nous avait battu. Je regardai Emma sans savoir quoi faire. On était trois, auparavant. On pensait que le monde nous était offert. Qu'on avait plus qu'à saisir les opportunités au fur et à mesure qu'elles arrivaient. Sauf qu'on a eu tort. On a été le trio inséparable pendant des années. Et on s'était déchirées. Je me rappelle encore de tout les éclats de rire qu'on a pu avoir. De toutes ces nuits qu'on a passé à parler. À prétendre que nous n'avions pas de règles, pas de limites. On a trouvé la carte ensemble. On est dans cette histoire ensemble depuis le début. Du moins on l'était.

« I'm sick of all of this. »
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