ϟ celui qui lit ce titre est un elfe de maison. Ceci était la touche d'humour de Thor.
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Posté Lun 27 Aoû - 0:18.
IT'S GOOD TO SEE YOU AGAIN
'cause you're the way my life still shines.
★ noms des participants: Emrys R. Andersen, Emma T. Gray, E. Sapphire Hopkins. ★ statut du sujet: Privé. ★ date: Le lendemain de la rentrée de septembre. ★ heure: Entre midi et 13h. ★ météo: Il y a du soleil mais le sol et l'air sont encore humides de la pluie qui vient de tomber. ★ saison: Saison 2 ★ numéro et titre de l'intrigue globale en cours: Intrigue 1 ★ numéro et titre de l'intrigue en cours: Intrigue 1 ★ intervention de dominus: On s'en fout un peu en fait (a) ★ récompenses: Pas encore
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Posté Lun 10 Sep - 12:53.
You'll be alright, no one can hurt you now.
Come morning light. You and I'll be safe and sound.
Deux mois. Peut-être plus, que je n'avais revu personne. Personne à part lui. J'avais voulu les contacter, les voir. Mais je n'en avais pas eu la force. La rentrée était la veille. J'avais agit comme si rien ne s'était passé. Comme si la guerre n'avait pas eu lieu. Comme si je n'avais tué personne. C'était bien moins compliqué que je ne l'avais pensé cela dit. Même si, durant la cérémonie, lorsque j'avais croisé son regard, j'avais failli m'effondrer. Heureusement pour moi, Emrys et Emma étaient là. Aujourd'hui. Lorsque j'avais pénétré la grande salle pour manger. C'était les deux première personnes que j'avais vu. En même temps, il était difficile de ne pas les louper. L'une avec les cheveux roses, l'autre avec les cheveux roux. Je devais faire tâche avec mes pauvres cheveux bruns au milieu d'un tel mélange. J'avais sourit en les voyant. Tout simplement parce que j'étais heureuse de les voir. De les revoir. J'allais pouvoir décompresser. Ne plus penser à rien d'autre que m'amuser.
Je m'avançais tranquillement jusqu'à mes amies, mes livres entre les bras. Je les posais lourdement sur la table avant de m'assoir à côté d'Emma. « Sorry to interrupt girls. » J'attrapais une assiette pour pouvoir me servir. « I'm so relieved you're here. » Un peu de poulet, quelques petites pommes de terre, rondes et fines, et beaucoup de sauce. « 'Cause i've got something to show you. » Je prenais une première large bouchée de poulet et de pomme de terre avant de sortir ma baguette et d'attraper un des livres pour l'ouvrir devant mes amies. Je faisais défiler les pages à l'aide de ma baguette tout en mangeant. Les pages tournaient et tournaient, jusqu'à ce que j'enlève ma baguette pour les faire s'arrêter sur une image. C'était un dessin. Une sorte de boite avec un pantin ressemblant étrangement à un diablotin. Vu comme ça, je savais pertinemment qu'elles ne trouveraient rien de drôle à l'histoire. Alors je posais ma baguette sur la boite, et laissait faire les choses. Ma baguette glissait de mes doigts pour léviter à deux centimètres du livre, tournoyant sur elle-même. Le dessin sur le livre prenait peu à peu des couleurs, le diablotin s'agitait d'avant en arrière, puis la baguette retomba pour toucher le livre à l'endroit même où se trouvait le bouton du mécanisme. Le diablotin se mit à rire et le livre se ferma dans un fracas. Si la grande salle n'avait pas été pleine de monde et de brouhaha, nous aurions été repérées, mais au lieu de ça, tout le monde continuait de manger et de parler.
« Impressive hun ? » Lançais-je aux filles. Mais ce n'était pas fini. J'appuyais sur la couverture du livre pour ouvrir une sorte de petite trappe. A l'intérieur ? Des pétards. D'anciens pétards. Et mon intuition me laissait penser qu'ils n'avaient pas appartenu à n'importe qui. J'avais un sourire béat et j'étais prête à me servir de cette découverte dans les secondes qui suivaient. « So ... ? »
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Posté Jeu 13 Sep - 15:22.
fly to the motherland
and we're all under the upper hands
Light's gone, day's end, Struggling to pay rent, Long nights, strange men, And they say, She's in the Class A Team, Stuck in her daydream, Been this way since 18, But lately her face seems, Slowly sinking, wasting, Crumbling like pastries. And they scream, The worst things in life come free to us, Cos we're just under the upperhand, And go mad for a couple of grams, And she don't want to go outside tonight, And in a pipe she flies to the Motherland, Or sells love to another man, It's too cold outside, For angels to fly, Angels to fly
Comme chaque année, on pose ses valises. On retrouve les mêmes visages. Les mêmes lieux. Un endroit qu’on connaît tous. Et pourtant, quelque chose a changé. Les regards ne sont plus les mêmes. Les ruines trahissent le passé. Un endroit qu’on semble connaître. Des souvenirs. Et pourtant, ça sonne faux. Ca sonne faux parce que tout est faux. On essaie d’oublier. On essaie d’avancer. Mais comment faire ? Comment faire quand chaque parcelle du monde qui nous entoure est recouvert par le sang ? Comment faire quand on a peur de quelque chose qui est à présent sous contrôle ? On pense toujours qu’il nous reste encore du temps. Encore une réserve de vie à vivre. Mais avant d’avoir vécu la guerre, avant d’avoir vécu la mort, avant d’avoir vécu le sang, les flammes, les cris, on ne s’imagine pas à quel point chaque vie est précieuse. Un trésor enfoui dans chacun de nous qui brille et qui scintille. Pour autant, ça ne peut jamais effacer la mort. Parce que la mort est ancrée dans nos mémoires. Elle est ancrée dans les cicatrices qui ornent notre peau. Elle est ancrée dans les sourires qui paraissent trop vrais pour être honnête. Elle est ancrée dans les regards qui trahissent encore et encore une tragédie que personne n’a pu contrôler. Elle est ancrée dans ces murs, qui m’entourent et me supportent. Elle est partout. Elle est en nous.
L’odeur de pourriture qu’avait laissée l’être de l’eau derrière lui flottait encore dans les couloirs de l’école. La tour des Serdaigle avait beau être haut perchée, dès qu’on descendait d’un étage, on pouvait sentir l’odeur s’infiltrer doucement dans nos sinus. Mon sac sur l’épaule, j’avançais en rendant les sourires qu’on me lançait. Et plus ça allait, plus je me rendais compte que je faisais partie intégrante de l’hypocrisie ambiante. De ces gens qui suivaient la rotation de la Terre. Au fond, le monde ne s’arrêtait pas autour de nous. Il continuait à vivre. Les feuilles commençaient à tomber. Le temps, à se rafraîchir. Et le reste du monde suivait sa routine habituelle. Et nous avec. Et moi avec. Je me levais le matin, pour voir toujours les mêmes choses. Et pourtant, tout avait changé. Tout avait trop changé pour que je puisse continuer à agir comme si je contrôlais tout. Je ne contrôlais rien. Je n’expliquais plus rien. Ma main serrait le pendentif hérité de ma mère. Une croix, ornée de perles. Je ne crois pas en Dieu. Mais je ne crois pas en rien. Je sais que c’est absurde, mais il faut que l’on me rassure. Il faut que l’on m’assure que quelqu’un veille, quelque part, et que tout rentrera dans l’ordre. Que tout a un sens. Que je n’ai pas souffert pour rien. Qu’ils ne sont pas morts pour rien.
La grande salle, devant moi. Le visage pale. Les lèvres rouges. Respiration haletante qu’on essaye de calmer. Les yeux inquiets, parce qu’embrasés par les souvenirs trop vifs de ce qui s’était passé ici. Pourtant, il faut continuer à faire face. A se battre. Il n’y a pas de combat pire que lorsqu’il est effectué contre soi même. On peut se battre contre sa mémoire. On peut lutter contre ces bribes de pensées qui gâchent la vie. Ou on peut accepter et avancer. Malheureusement, je n’étais pas encore prête à sauter le pas. Et tant que je n’aurais pas tout expliqué, je ne pourrais pas faire comme tous les autres. Oublier.
« You’re aware that the only reason why you’re sitting by yourself is cause you’re ginger, right ? »
Un sourire. Je m’installais en face d’Emrys. Ma rousse de meilleure amie. Sans que je ne puisse le contrôler, les pointes de mes cheveux devinrent roses. Je haussais les épaules et me servit à manger.
« No but I mean… Really, you could solve all your fucking problems by dying your hair ! True story, ginger bitch ! » « Sorry to interrupt girls ! »
Je sursaute. Eli. Ca faisait des mois qu'on ne s'était pas vu. Trop longtemps à mon goût.Elle avait posé ses livres d’une manière si gracieuse qu’elle en fit trembler toute la table. Un regard vers Emrys, pendant qu’elle s’installait à côté de moi.
« Well, that was subtile. » « I'm so relieved you're here. 'Cause i've got something to show you. » « Oooooh ! Let me guess ! Is it this pink stuffed lama I told you about last year ? You know, the one that spills on every single person who gets in its way ?»
Sans me répondre, elle s’empara de sa baguette avant de faire attérir un livre sur la table. Je dévisageais la chose en haussant les sourcils. Qu’est-ce qu’il y avait d’excitant à propos d’un livre ? Rien.
« Oh… Great… Look, Emrys, it’s a book ! »
Sarcasme. Mais Eli continua sa parade, en faisant défiler les pages. Sa baguette fit quelque chose d’étrange. Mon expression passa de l’ennuie à la fascination. Un livre enchanté ! On avait toujours rêvé d’en avoir un, mais les farces et attrappes n’en faisaient plus depuis… Depuis que Weasley avait pris sa retraite. Je commençais à comprendre, et je continuer à m’étonner jusqu’à ce que le livre se ferme brusquement, me faisant sursauter.
« Oh my godness ! This shit scared the ginger crap out of me ! » « Impressive hun ? »
Je pensais déjà à tout ce qu’on pourrait faire avec une trouvaille pareille. Faire peur aux premières années. Emmerder les préfêts. Les maraudeurs reprenaient du service, comme chaque année. La carte était bien planquée. Et soudain, les états d’âmes, la guerre, l’angoisse, semblèrent disparaître. Il n’y a pas de plus douces illusions que l’oubli momentané. Mais l’illusion se transforme en monstre dès que les souvenirs se reforment. Fumée noire qui obscurcit le reste de nos pensées. Je les chassais doucement des miennes. Lorsqu’Eli ouvrit le livre, il laissa paraître d’anciens pétards. Ceux que plus personne ne faisait. Ceux qui, selon la légende, appartenaient à des maîtres des farces.
« Oh my godness Eli where did you find this ? This is fucking awesome ! »
Je m’emparais du livre et parcourus les contours de la reliure de cuire avec mes doigts. Une main se tendit en face de moi. Réflexe pur et simple d'une radine incarnée : je serrais le livre contre moi, trop loin pour que la main puisse l'attraper.
« You are not permitted to touch you evil ginger person ! »
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Posté Mer 19 Sep - 16:26.
« Just like all those pretty lights, just like all those pretty lights in the sky. »
La sixième année. On y était. On venait de passer plus des trois quarts de nos années à Poudlard. Je ne préférais pas penser à ce qui se passerait dans deux ans. On quitterait l'école. Je ne voulais pas partir. Je voulais rester, et continuer à faire de mauvais coups avec Emma. Rire avec Elijah. Je détestais cette sensation, de découvrir qu'au final, tout avait une fin. Dans deux ans, tout serait fini. On se lancerait dans nos vies, et le futur nous ouvrirait grand les bras. Nous ne pourrons plus être insouciants ou bien reporter tout au lendemain. Je ne me sentais pas prête pour tout ce que l'avenir m'offrait. Je n'étais pas prête à avancer, pas encore. Tout allait bien trop vite. Ce n'était pas supposé se terminer si vite. Je pensais que ça serait éternel, la vie à Poudlard. Il n'y aurait jamais d'arrêt ou de fin. Une simple histoire qui continuerait indéfiniment. C'était comme ça que je voyais la vie. Je chérissais chacun de mes moments passés à l'école. Il me rappelait qu'au final, le bon peut dépasser le mauvais. Le courage surpasse la fourberie. Il y avait encore certaines choses sacrées, que personne ne pouvais toucher. On ne perd pas toujours. Parfois le dé lance un résultat en notre faveur et le hasard s'occupe du reste.
J'étais arrivée avant les autres, comme toujours. J'attendais leur arrivée avant de commencer à manger. C'était comme un petit rituel qui s'était installé au fur et à mesure des années. Je les attendais et on commençait à parler, en oubliant tout ce qui avait pu se passer mal les fois d'avant. Accord silencieux que nous avions toutes signé. « You’re aware that the only reason why you’re sitting by yourself is cause you’re ginger, right ? ». Emma me sortit de mon rêve éveillé, me rappelant une fois de plus la haine qu'elle éprouvait pour les rousses. Un éclat de rire s'échappa de ma bouche. « It's not ! And by the way, at least my hair aren't pink. That's absolutly awful, Em'. ». Emma était ce genre de personnes que je pouvais qualifier de meilleure amie. Elle était là pour moi. À chaque instant. Mais je m'obstinais à l'éloigner le plus possible de certaines parties de ma vie. Comme mon père. Ou sa maladie. Ou encore la drogue. Elle ignorait tout ce qui n'allait pas chez moi. Je savais que la vérité finissait par ressortir à un moment ou à un autre, mais pour l'instant, je refusais d'y penser. « No but I mean… Really, you could solve all your fucking problems by dying your hair ! True story, ginger bitch ! ». « Talk to yourself, whore. » Un sourire en coin, ironique évidemment. «Sorry to interrupt girls ! ». Elijah. Un été sans la voir, c'était long. Tout était à nouveau parfaitement normal dans notre monde. Elle déposa ses livres d'une façon plutôt brutale. « Well, that was subtile. ». « I forgot that you were that delicate. ».
Les rentrées sont toutes les mêmes, jusqu'à ce qu'on réalise que bientôt, il n'y aura plus de rentrée à Poudlard. Ce ne sera qu'un nom sur une feuille, un vieux souvenir auquel on repensera avec nostalgie. Je ne voulais pas le laisser partir. Mais j'y serais obligée. « I'm so relieved you're here. 'Cause i've got something to show you. ». Je me servis à manger à mon tour, des légumes avec un peu de poulet. « What is it ? ». « Oooooh ! Let me guess ! Is it this pink stuffed lama I told you about last year ? You know, the one that spills on every single person who gets in its way ? ». « No, I bet on Dumbledore naked. Sexy huh ? ». Je haussais un sourcil tout en regardant Emma, mimant un air aguicheur.
Elijah fit atterrir un nouveau livre sur la table, puis commença à le feuilleter. « Oh… Great… Look, Emrys, it’s a book ! ». « I thought I was the impatient here, not you, ravenclaw ! ». Encore plus de piques, pour attendre de découvrir ce qu'elle voulait nous montrer. Un diablotin sortit du livre, par magie, et Emma sursauta, surprise, quand le livre se referma. « Oh my godness ! This shit scared the ginger crap out of me ! ». « Hey bitch, remember that all my family is ginger. I can ask them to come and scare you if you don't stop mocking me. ». « Impressive hun ? ». Effectivement, c'était du jamais vu. Du moins, pas de notre temps. « Oh my godness Eli where did you find this ? This is fucking awesome ! ». « What the hell is this ! ». Je tendis la main pour m'emparer du livre lorsqu'Emma retenu l'objet contre elle. « You are not permitted to touch you evil ginger person ! ». Je ris jaune, avant de saisir ma baguette. « Accio book ». Le livre fût sur mes genoux en l'espace d'un instant. Je parcouru les pages, de plus en plus curieuse. « We definitly need to use this book. We have the map, now this ? Seems like we're kind of lucky, bitches. »
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Posté Sam 20 Oct - 16:53.
So here we go again
It echoes in my head
Elles semblaient totalement prises par le livre et les pétards. J'étais fière de mon effet. Enfin nous allions pouvoir nous amuser après toutes ces conneries d'Organisation Secrète, de tournoi et de batailles. Nous avions perdu trop de temps, et j'étais bien déterminée à le reprendre. Je les regardais s'affairer sur le livre, se le disputant. Et tout ce que je trouvais à faire, c'était regarder. Une simple spectatrice. Je n'étais plus que l'ombre de moi-même. Je tournais la tête pour observer le reste de la salle. Tout le monde semblait plutôt calme. Je me retournais alors vers mes amies. « & if we shake up a bit those boring people ? » Je me relevais, prenais mon sac avant de récupérer le livre des mains d'Emrys. Je me tournais vers la porte, prête à partir. « Follow me if you can » lançais-je aux filles avant de m'éclipser hors de la grande salle.
Je marchais dans les couloirs, accélérant le pas lorsque j'entendais Emma et Emrys approcher. Je riais. M'amusais. Jusqu'à ce que je tourne jusqu'à ce couloir. Je m'arrêtais. Ne pouvant plus bouger. Ne pouvant plus parler. J'étais pétrifiée. Je revoyais les corps sur le sol, le sang de trop de victimes. Je me revoyais les tuer. Et Gregory. Ma gorge se serrait. Je n'en pouvais plus. C'était trop. Mais elles arrivaient et je devais me ressaisir. Je tournais la tête en entendant leur voix. Je tentais d'esquisser un sourire. Tentais seulement. Je serrais le livre de toutes mes forces. Comme si c'était la seule chose capable de ne pas me faire sombrer. « Well ... Well ... Hm » Je n'arrivais pas à parler. A reprendre mes esprits. « Sorry, I saw a rat ... I hate those ! » C'était un bon début pour expliquer l'inexplicable. Mais j'étais encore pétrifier, et pour bouger, ça n'allait pas être facile. « What do we do then ? » Bonne question. C'est moi qui les emmenait jusqu'ici, et voilà que c'était moi qui leur demandait quoi faire. J'en avais tellement marre de cette stupide culpabilité. C'était un meurtre. Certes. Mais ils le méritaient. Ils avaient certainement fait bien pire ... Le problème. C'est que je n'étais pas comme eux. J'avais des sentiments. Une conscience. Et j'avais tout de même réussi à tuer. De sang froid. J'étais devenue comme eux. Un monstre. Et elles parlaient. Je les entendais, mais ne les écoutais pas. Je ne comprenais pas ce qu'elles pouvaient bien dire. Je ne percevais qu'on brouhaha. Des bruits. Des sons. Mais rien de concret. Si elles préparaient un plan, je ne pourrais pas le suivre. Si elles me posaient des questions, je ne pourrais y répondre. Si elles ne faisaient que parler, je ne pourrais participer à la conversation. J'étais ailleurs. Transporter. La seule chose qui me ramenait à elles, c'était que j'espérais qu'elles ne remarqueraient pas mon absence. Physiquement présente. Mais tellement loin. Je reportais mon attention sur le livre et ouvrait la partie cachée pour récupérer les pétards. « Let's do some noise ! »
J'arrivais enfin à bouger. J'avançais dans leur direction pour retourner jusqu'à la grande salle. Mais quelque chose n'allait définitivement pas. Je m'arrêtais à leur hauteur. « I don't know ... » Et si nous ne prenions pas la bonne décision ? Et si, je, ne prenais pas la bonne décision. J'étais totalement perdue. Qu'avaient-elles bien pu dire ... Je me tournais vers mes amies, non sans hésitation. « What was the plan again ? » Une moue gênée. J'espérais ne pas passer pour la plus stupide des personnes. Bien que c'était difficile de ne pas l'être autant dans cette situation là qu'en règle générale. « Look guys. I'm really sorry. I ... I don't know what's happening to me. I really want to do this. I really do. But ... Something's wrong, and I don't know what. I feel kind of sick and ... I can't follow. » La seule défense que j'avais trouvé était celle-ci. Joué la pauvre petite malade. Je me dégoutais. J'avais tué des gens bordel ! Voilà ce qu'était mon problème. Et j'étais incapable de le dire à mes meilleures amies. Incapable. Voilà ce que j'étais. Je leur tendais le livre avec les pétards. « But have fun ! » Je leur lançais mon plus beau sourire. J'espérais qu'elles me croiraient et accepteraient de marauder sans moi. S'il y avait bien une chose que je ne voulais pas, c'était gâcher leur plaisir.
