Ma tête me faisait si mal. J'étais comme assomée et les mots que je lisais me terrifiaient. Alors il étaient morts? Je en comprenais plus rien, j'étais une larve, un rat de laboratoire pour cet individu, ce criminel. Je fixais toujours ce mot pour ne pas regarder mes amis. Je jettais des regards à mes amis qui étaient encore vivants ou plutôt à moitié. Il fallait pousser cette première porte mais qui allait avoir le courage de le faire? Pas moi. Mon ventre me faisait mal, j'allais surement vomir d'une minute à l'autre. Il fallait me retenir, ah trop tard ..

Une blague ? me demandais-je. En tout cas, c'était nul comme blague. L'effet était réussi. le sang avait réussi à nous effrayer, ou presque. L'impression d'avoir totalement perdu la mémoire au point de ne pas savoir comment on est arrivé là et avoir mal à la tête. Et puis une porte se ferme sur nous - parce que nous sommes nombreux, tout un groupe réveillé au beau milieu de la nuit en pyjama. Devant nous, un horrible spectacle. Des élèves aux regards vides. Un trou béant à la place de la bouche. Du sang. Partout. Immonde. « Beurk. » Dégoûtant. C'était forcément un rêve. Ce couloir n'existait pas réellement, ni ce salon. Je rêvais mais en même temps, je ne voulais pas rester ici une minute de plus. Sauf que je m'approche vers l'un des élèves pour vérifier si il est bien mort. Constat sans appel. Mort. Ou dans un état bizarre. J'ai les mains pleines de sang, je m'essuie sur mon pantalon de pyjama. « Venez, on se casse. » Mais partir par où ? Quatre portes. Chacune avec une épreuve derrière.

Pourquoi mon lit me semble si dur et si humide ? Si jamais on m’a mis un truc dans mon lit pendant mon sommeil ça va chier, foi de préfète ! Le sommeil c’est sacré, et des points vont être retirés. J’ouvre difficilement les yeux, étirant mes bras et… touchant un truc humide et poisseux. Je tourne la tête pour me retrouver à un corps maculé de sang avec le bas de visage manquant. Je baille…QUOI ? Je m’écarte vivement de cette horreur. C’est quoi ce merdier encore ?! Je commence à paniquer, je suis une trouillarde finit et actuellement, je flippe à mort. L’endroit où je suis ne m’est pas familier, il y a du sang partout et des corps. J’ai l’impression de me trouver dans une maison hantée. Des bruits me parviennent, et je remarque que des camarades à moi sont présents, des vivants. Enora et son meilleur ami Maxime, se tiennent debout et visiblement aussi surprit que moi. Je me rapproche d’un pas chancelant car je me cache le regard avec ma main, tellement j’ai peur. « Dîtes moi que je rêve, par pitié… » Je n’ose détourner le regard, me concentrant sur les Serdy. Si je bouge les yeux je sens que je vais défaillir…

Je vomissais mes tripes, personne n'avait l'air de s'en soucier, en même temps dans un tel atmosphère! J'essuyais ma bouche avec le vétement d'un mort. Bah quoi il était mort non? Je fixais le porte du fond et évitais encore de regarder les morts, la vue du sang me rendait très mal. Je fermais les yeux, les rouvrais, en espérant que c'était un rêvve comme l'avait dit Louve. Non, je ne dormais pas. Louna semblait foncer. Non mais oh! Je voulais pas mourrir en ayant perdu une péreuve face à quelqu'un! Je pris mon courage (certes des moindre) pour pousser une porte. J'avais peur.. Très peur ..

Entouré de filles, j'étais entouré de filles. J'aurais trouvé cela super sauf que là, pas vraiment. Elles étaient encore plus touchées que moi par toutes ces personnes mortes, par tout ce sang. Enora était entrain de vomir dans un coin. Par Merlin ! Voilà qui allait arranger l'odeur. Louve ne semblait pas non plus très enthousiaste face au spectacle. Quant à Louna, disons qu'elle avait décidé de foncer tête baissée, sans se demander quelle porte choisir. Non, elle avait pensé que la première serait la bonne. Certes. Mais qu'est-ce qui nous attendait derrière ? Je n'avais pas hâte de le découvrir, cependant, je rejoignis Enora qui s'était remise de ses nausées et qui elle aussi, voulait ouvrir une porte. Elles étaient complètement folles. Complètement. « Faudrait peut-être réfléchir avant... » Trop tard. Une des portes s'ouvrait grâce à Enora. La première. Une angoisse m'envahit. Qu'est-ce que l'on allait découvrir ici ? Des morts, encore ? Quoique, le message parlait d'une épreuve mais quel genre d'épreuve ? Genre on allait nous pousser à tuer l'un d'entre nous ou confectionner une poupée de cire avec un de nos camarades déjà mort ? En tout cas, ça n'allait pas être une épreuve de cuisine. On allait avoir un truc horrible à faire derrière et j'en avais déjà froid dans le dos.

Je tentais de réprimer la nausée qui me tordait l’estomac. Une pression sourde, et bouillonnante. Comme si tout mon corps était tiré vers le sol. Je respirais comme je pouvais, me concentrant sur mes camarades. Apparemment Enora n’avait pas réussi à se retenir. Alors je reportais mon attention sur Maxime, et aussi ma camarade Louna qui elle aussi était très stressé. En la suivant du regard, je remarquais enfin quatre portes, cette histoire devenait de plus en plus inquiétante…
Je ne savais pas quoi faire, Maxime voulait réfléchir avant d’agir mais l’autre Serdaigle fonça droit sur une des portes. Pourquoi ces portes ? Que cachaient-elles ? Après le spectacle que nous venions de découvrir, j’avais peur de la suite qui allait surement être pire. Si pire il y avait… « Enora attend.. . » Foncer tête baissée dans l’inconnu n’était pas la meilleure solution. J’avançais d’un pas mal assuré vers la porte à côté de celle emprunté par Enora et posais ma main sur la poignée. « Je crois que ces portes sont le seul moyen de sortir... » J’avais une trouille bleue, je ne savais pas du tout ce qui allait nous arriver mais rester dans cette pièce remplie de cadavres et de sang n’était surement pas la chose à faire. J’ouvrais à mon tour la porte, les yeux fermés et respirais un bon coup.

• Dieu qu'il était difficile ce réveil. Comme un matin d'après cauchemars, comme une odeur de acre dans l'air, comme des voix connues qui résonnaient mais qui sonnaient faux, comme si mon lit était devenu dur; très dur. Et au moment où j'ouvrais enfin les yeux, pleine de courbature, le regard vague comme si ma tête avait heurté quelque chose et que j'avais encore du mal à retrouver les esprits. En posant mes mains sur mon visage je sentais une substance plutôt visqueuse et je m’aperçus vite que c'était du sang. Soudain en alerte, je comprenais que le cauchemars était loin d'être terminé. J'essayais de me lever rapidement mais mes membres endoloris me firent retomber par terre. Je voyais autour de moi des poupées de cire mutilées qui ressemblaient étrangement à certains élèves de Poudlard. Je voyais aussi certains de mes camarades, vivants cela, mais en piteux état. Comme Enora qui vomissait dans un coin, ou Maxime que je n'osais comme toujours pas trop regarder. D'un ton endormis je demandais: "Mais qu'est-ce qu'y spasse?"
  A ce moment Maxime parlait aussi: « Faudrait peut-être réfléchir avant... » et Enora s’engouffrait dans le passage d'une des portes de la pièce. C'est là que mes yeux plein d'incompréhension tombèrent sur le message: Mon musée vous plaît-il ? Il me manque quatre pièces de collection… Si vous ne voulez pas finir comme vos petits amis, obéissez-moi. Quatre pièces vous attendent. Quatre dilemmes. En sortirez-vous indemnes ? Poussez la porte pour le savoir… Et que sans réfléchir, je m'élançais à la poursuite de ma meilleur amie en criant: "Enoraa part pas toute seuuule!! " La porte était franchis, le premier dilemme était lancé!

Je prenais Cameron par la main. Je n'écoutais pas les autres. Nous devions avancer au lieu de continuer à faire nos chochotes! Le coeur serré, un mal de ventre, j'avançais comme dans les fillms d'horreurs qu'aimaient faire ces moldus. Je poussais cette porte en attendant de voir des horreurs. Oui je m'attendais vraiment au pire. Ma main serrait celle de ma meilleure amie. Au moins si nous devions mourri, nous serions mortes ensemble.