Encore une réunion. Julia avait du mal à comprendre pourquoi il y avait autant de réunions pour ne rien dire. Elle voulait agir, faire quelque chose pour améliorer la situation dans l'école mais apparemment, tout le monde n'était pas du même avis qu'elle...
A ses côtés Dorian et Jeremiah avaient l'air aussi fatigué qu'elle. Ils marchaient côte à côte dans le couloir sans parler, comme s'il n'avait pas besoin de ça pour se comprendre. Julia était lasse. Elle n'arrivait plus à aller de l'avant. Voir son mari tous les jours, à toutes les réunions sans pouvoir le toucher ou lui parler ça devenait trop dur pour elle. Au début elle s'était dit que cette situation ne serait pas très longue et qu'au fur et à mesure du temps elle allait s'y faire... Mais non. L'usufruit de ses dernières décisions n'avait pas été vraiment positif et bientôt elle terminera en guenilles à attendre sa fin...
Elle avait eu le temps d'avoir un enfant, son enfant... et il n'était même pas au courant.
Elle marchait, les yeux rivés au sol... Elle se demandait comment elle pouvait aider à faire changer les choses. Rejoindre la résistance était une option qui lui avait de plus en plus à l'esprit et maintenant qu'elle avait tout perdu, elle n'avait plus rien à protéger et était libre de se donner corps et âme dans la lutte pour un monde meilleur.
Quand elle releva les yeux, ses collègues n'étaient plus à ses côtés. En les cherchant elle se rendit compte qu'ils s'étaient arrêtés devant une grande porte en bois.
La Salle sur Demande.
Quelqu'un avait-il demandé quelque chose ? Voyant les têtes des deux hommes, apparemment pas...
Lentement, Julia ouvrit la porte de la salle. A l'intérieur, aucune lumière, une odeur de fromage de bouc se faisait sentir...

J u l i a – « Lumos »

Rien. Pas une étincelle de lumière ne sortit de sa baguette.

Réunion par-ci, réunion par-là, j'en avais franchement ras le troll ! Il pensait qu'on avait que ça à faire ? Rester assis le cul sur une chaise à écouter un abrutit déblatérer des âneries alors qu'il nous fallait agir et non rester stagnant ? J'en avais profondément ras le bol et à entendre les soupirs de Jey et Julia je ne devais pas être le seule à me demander si la direction ne se foutait juste pas de notre gueule à rester si inactive et envoyer les élèves faire tout le boulot à leur place. J'avais vraiment envie de les réveiller un peu, mais on resta là, bras croisés, visages fermés, sans aucune envie de participer un peu plus à tout ce qui était dit. A vrai dire, je ne savais pas quoi raconter, j'avais déjà assez frappé du poing sur des bureaux en m'indignant de ce que Poudlard devenait ! A croire qu'il n'y avait que nous et les élèves pour s'en soucier ! J'avais dit à Casey de rester à la villa ce soir que je ne savais pas quand j'allais rentrer, je n'avais ni Loki, ni Athéna, sachant que Jey me guiderait jusqu'à la maison sans soucis. "Nulle cause n’est perdue... s’il y a encore un pauvre fou prêt à se battre pour elle." J'eus un petit rire avant d'attraper leurs épaules dans mes mains. "C'est vrai non ? La direction nous prend peut-être pour des cons, mais nous, on a foi en Poudlard et dans le monde magique, on est pas des superhéros, mais je sais qu'on fera tout pour sauver notre écoles et protéger nos élèves. " Je riais doucement essayant de mettre de la bonne humeur dans notre groupe. Lors de notre marche, on passa devant la salle sur demande. Je sentis un frémissement, puis un léger tremblement m'arrêtant de marcher, et soudainement, elle apparût. Je n'avais pas besoin de demander si quelqu'un avait fait appel à elle, je pouvais entendre leur surprise sans voir leur visage. dire qu'elle était apparût ainsi et je n’ai même pas eu besoin de boire une seule goutte de rhum pour la sentir arriver. Julia lança un lumos qui semblait ne pas spécialement vouloir fonctionner, je sortis à mon tour ma baguette qui refusa d'entrer en action, je le sentais. "Bon...." Je n'étais pas télépathe, mais je connaissais Jey comme si je l'avais fait ! Nous n'étions pas proche pour rien, sans se parler on pouvait se comprendre facilement, et je le sentais réfléchir trop.... beaucoup trop ! "Veux-tu que je prête ma machette à ton intellect foisonnant ?" J'essayais de nous détendre un peu sentant bien qu'on entrait dans la gueule du loup à grand pas alors que les portes se refermaient derrière nous.

citations du film
Paroles simples

"Ô tempora ! Ô mores !" avait il eu envie de s'exclamer pendant toute la durée de la réunion. Il fut un temps a Poudlard où les professeurs faisaient vraiment quelque chose pour protéger leurs élèves plutôt que de rester assis sur leurs postérieurs en attendant que ça se passe sans leur intervention. Mais, comme dans le proverbe, les temps et les mœurs avaient changés. En ex auror, Jey aurait bien proposé d'agir, mais le nouveau directeur ne respirait pas le dialogue et l'entente, fut elle cordiale. Non, il les rassemblait dans une pièce, leur disait ce qu'il attendait d'eux, et n'écoutaient pas leurs réponses. Il avait préféré ne rien dire.

Après la réunion, il devait reconduire Dorian chez lui en sécurité, a travers le parc, et fut reconnaissant d'avoir la compagnie de Clarke avec eux. Il aimait bien être avec Dorian pour papoter, mais il aimait bien quand il y avait du monde, et peut être seraient ils moins morose a trois qu'a deux ? Plus on est de fous, plus on rit ? Mouaip, pas sûr au final, car c'est Dorian qui décida de leur redonner un peu le moral avec des paroles rassurantes. Jey sourit, car c'était lui qui était optimiste a outrance d'habitude. Il s'apprêtait a répondre quand quelque chose attira son attention.

La ... salle sur demande ? Qui l'avait appelé ? Et puis, ils n'étaient passés qu'une fois, pas trois ... Jey connaissait bien cet endroit, et il était sûr qu'il fallait passer devant trois fois. Vu la tête de Dorian, ce n'était pas lui qui l'avait appelée non plus, et Clarke avait l'air trop perdue dans ses pensées et mit un moment a se rendre compte de leur arrêt. Ce n'était pas la plaisanterie de Dorian, ni la tentative de sort de Clarke qui le rassurèrent tandis qu'ils entraient et que la porte se fermait derrière eux.

Lumos !

Son essai fonctionna a peine mieux que celui de l'infirmière, juste assez pour qu'ils puissent jeter un œil autour d'eux. Des ... eum ... c'était quoi ce chantier ? Il commença a se demander si son père n'avait pas raison quand il lui disait : "Le plus sûr moyen d'éviter la manticore est de ne pas entrer dans sa caverne".

Mais dans quoi avait-elle encore mis les pieds ? Décidement elle n'avait vraiment pas de chance. La porte de la salle sur demande s'était refermée derrière eux et ne voulait plus se rouvrir. Julia essaya d'y donner quelques coups mais elle s'arrêta assez rapidement sachant pertinemment qu'elle ne réussirait pas à la débloquer. Ses deux compagnons n'avaient pas l'air à leur aise non plus, heureusement, ils essayaient tous les deux de détendre l'atmosphère et ça rassurait un peu la jeune femme. Elle était arrivée à Poudlard depuis un peu moins d'un an mais elle n'avait toujours pas réussi à s'y faire une place. Au début, elle avait tendance à repousser les gens de peur de se trahir ou d'attirer l'attention, elle passait ses journées à l'infirmerie pour s'occuper des élèves et dès qu'elle avait terminé sa journée elle allait directement dans sa chambre.
Le 31 décembre, ça fera exactement un an qu'elle avait été kidnappée... Un an que tout le monde la croyait morte, un an qu'elle avait changé de nom, de métier, de localisation. Au début, elle était sûre qu'elle réussirait à s'en sortir, que son mari la reconnaitrait, que le monde magique lui permettrait de se révéler... mais, depuis peu, elle s'était faite à l'idée qu'à présent, elle serait Clarke pour toujours...
Maintenant, elle essayait de tisser des liens avec ses collègues et reprendre sa vie en main. Elle ne connaissait Jeremiah que de vue mais avait entendu beaucoup de bien sûr lui des autres professeurs comme des élèves qu'elle pouvait croiser à l'infirmerie. Quant à Dorian, ça avait été un peu compliqué au début mais maintenant ils s'entendaient plutôt bien... Malgré les quelques désaccords qu'ils pouvaient avoir...

Enfin... Quand elle était encore étudiante à Poudlard, Julia avait l'habitude de venir dans la salle sur demande. Elle savait que la salle lui réserverait toujours un calme qu'elle ne trouvait nulle part ailleurs et qu'elle lui réservait toujours une attention particulière. Depuis qu'elle était revenue, elle n'y était jamais retournée et en entrant, elle cru naïvement qu'ils passeraient tous un bon moment. C'est vrai que l'obscurité n'était pas très accueillante mais Julia ne pensait pas que les secrets du château pouvaient être perturbés...
Quand son lumos ne marcha pas, Julia savait que ça n’annonçait rien de bon... La porte ne s'ouvrait pas non plus... Elle avait l'impression de marché sur quelque chose et elle était en train en contact avec quelque chose qu'elle n'arrivait pas à identifier.
Heureusement, derrière elle, le sort de Jeremiah fonctionna. Et finalement, elle se disait qu'elle aurait peut-être préféré ne pas voir ce qui se trouvait dans la salle.

Des plantes. Des centaines et des centaines de plantes. Et elles n'avaient pas vraiment l'air contentes de les voir dans leur entre...