Un rapide regard à l'immense horloge du hall central apprit à Crystal qu'elle devait se dépêcher de se diriger vers la forêt interdite. Elle avait cours dans moins de vingt minutes. Bien sûr, il lui fallait moins de vingt minutes pour aller jusqu'à l'endroit où elle avait construit l'enclos magique pour l'animal qu'elle allait montrer à ses élèves de quatrième année, mais elle voulait vérifier que tout allait bien, que les créatures se sentaient bien et surtout qu'elles ne s'étaient pas échappées. La jeune femme releva le col de son manteau. Un vent froid soufflait en ce calme après-midi de janvier. Le soleil était pourtant au rendez-vous mais il était trop timide pour chauffer quoi que ce soit. Pendant qu'elle marchait, Crystal revoyait le déroulement de son cours dans sa tête. Elle savait que la créature qu'elle allait présenter à ses élèves était loin d'être la plus passionnante qu'il soit, mais elle espérait qu'elle saurait interpeler assez sa classe pour que personne ne s'ennuie pendant son cours.

Elle arrivait enfin à l'enclos. Les créatures dormaient paisiblement coincées entre deux branches d'arbre. La blonde avait bien géré son coup. Bon, elle avait demandé un petit coup de main à son mari pour le sort de protection autour de l'enclos, mais elle avait tout de même bien choisi l'endroit où le placer. Si on ne savait pas qu'il était là, on ne le remarquait d'ailleurs pas. Il n'y avait pas de supports physiques pour le délimiter, juste une barrière magique qui permettait aux humains d'entrer et sortir à leur guise, mais qui interdisait aux créatures de sortir. Elle avait ainsi réussi à enfermer provisoirement les créatures dans leur milieu naturel. Crystal avait horreur des animaux en cage. De plus, l'endroit était magnifique à ses yeux. C'était juste à l'orée de la forêt interdite. Des arbres bleuis par le givre entouraient une clairière dont les brins d'herbe craquaient sous les pas de la jeune femme. Elle adorait les paysages hivernaux. "Mais pas le froid qui va avec" pensa-t-elle en mettant ses mains dans ses poches.

Elle s'approcha le plus discrètement qu'elle le pu de l'arbre où dormait une des créature qu'elle avait provisoirement enfermée. Un petit sort d'élévation lui permit de se mettre juste à sa hauteur.

- Debout petit être, chuchota doucement Crystal, les élèves vont bientôt arriver. Je sais que tu n'aimes pas être regardé par des dizaines de paires d'yeux avides de te voir faire un tour ou je ne sais quoi, mais ce n'est qu'un mauvais moment à passer. C'est la seule fois de l'année que tu devras te plier à l'exercice, c'est promis ! A la fin du cours je te donnerai un petit quelque chose en récompense ne t'en fais pas!

La créature ouvrit un oeil endormi. Bien qu'on ne pouvait pas la considérer comme douée d'intelligence, elle semblait avoir compris dans les intonations de la jeune blonde que tout se passerait bien. Crystal caressa doucement son corps lisse avant de redescendre sur la terre ferme. Les premiers élèves arrivaient déjà.

- Approchez, approchez ! Rentrez dans la clairière s'il vous plait ! N'ayez pas peur !

Son cours commençait à peine, mais Crystal avait une bonne intuition. Elle arriverait à intéresser un minimum ses élèves.

- C'est bon vous êtes tous là ? Bien, le cours va pouvoir commencer. J'aimerais que vous essayiez de deviner le nom de la créature que je vais vous présenter, mais pour cela, je vais vous donner quelques indices. Certaines personnes la considèrent comme un croisement entre un singe et une grenouille, ce qui n'est flatteur pour aucune de ces trois créatures il va de soi. Vous avez déjà une petite idée ? Non ? Bon, si je vous dis qu'elle est très utile pour repérer les moldus, vous pensez à qui ? Ne soyez pas timides, vous savez bien que je ne sanctionne pas les mauvaises réponses !

Effectivement, Crystal adorait donner des points à ses élèves. Elle estimait que chaque bonne réponse, ou chaque question pertinente méritait une récompense. Bien évidemment, il lui arrivait de sanctionner les élèves qui n'écoutaient pas ou qui bavardaient trop avec leurs camarades, il fallait quand même avoir un peu d'autorité pour tenir une classe !

• Pawel se trouvait tranquillement dans la salle commune. Assis plus précisément. Dans un magnifique canapé confortable. En face de lui se trouvait la cheminée ou le feu brûlait a coeur joie. Il n'y avait pas beaucoup de monde dans la pièce. Elle était calme et très silencieuse. Seulement quelques élèves qui lisaient ou qui travaillaient un livre. Pawel lui était en train d'écrire un devoir d'Histoire de la Magie. Une matière qu'il adorait beaucoup. Il trouvait passionnant d'apprendre le passé pour mieux connaître l'avenir. Aujourd'hui, c'était un jour ou il n'avait pas beaucoup de cours. Juste Histoire de la Magie et Soins aux Créatures Magiques ( sa matière préféré ). Il avait donc décidé qu'entre ses deux cours il avancerait dans son travail scolaire. Plutôt que de faire comme ses amis, jouer dans le parc. Alors qu'il était a fond dans son écriture, il s'aperçut qu'il était temps de partir pour son cours. Il se leva donc, pris son sac, rangea son devoir, le mit sur l'épaule et prit la sortie de sa salle commune.
  
  
  Il allait de couloir en couloir. A cette heure-ci, ils étaient vide. Et il y avait quelques personnes comme Pawel qui se dirigeaient vers leur cours avant la sonnerie. Il passa la porte du château. Et là, il prit conscience de quelque chose. Le temps était plus froid qu'il ne l'avait prévu. Le ciel nuageux laisser entrevoir de temps à autre un soleil qui tenait juste le rôle éclaireur et non de chauffage. Pawel se dit alors qu'il aurait peut-être du prendre son écharpe. Quelle idée de sortir dans bonnet gant et tout l'attirail en plein mois de janvier. Surtout pour un cours à l"extérieur. Mais maintenant il était trop tard pour retrousser chemin. S'il le faisait, il arriverait en retard à son cours. Et il ne voulait absolument pas arriver en retard. Il continua alors sa marche. Après la traversée de la cour et de nombreuses autres structures, il commença à marcher dans l'herbe du parc. Elle était fraîche et mouillée. Une herbe de janvier qui retrouvait vie juste après des tonnes de couches de neige. Alors qu'il allait en direction de l'enclos de Soins aux Créatures Magiques, un vent froid et meurtrier commença à souffler. Ce qui confirma à Pawel qu'au prochain cours, il sortirait couvert. Après quelques minutes de marche dans la nature. Il aperçu l'enclos du cours. Il voyait le professeur Denforth avec les animaux et, quelques élèves autour. Pawel rentra alors dans l'atmosphère du cours.
  
  
  " Bonjour Madame ! "
  
  
  Pawel n'était pas quelqu'un qui parlait beaucoup. Voilà pourquoi il avait expédié en vitesse les formules de politesse. Le cours commença alors. Elle présenta la créature du jour qui se trouvait dans l'enclos. Une créature qui était motié singe et moitié grenouille. C'était la première fois que Pawel voyait une telle créature. Le professeur Denforth demanda quel était son nom. Il leva quand même la main pour essayer en espérant ne pas dire une bêtise et gagner quelqu'un point pour sa maison.

-Vous avez bien trouvé miss Blackburn. 5 points pour Poufsouffle. Cependant, je suis désolée mais il s'agit bien là du sujet de ce cours. Ce n'est pas aujourd'hui que vous étudierez le calamar géant. Monsieur Lawiwell, c'était gentil d'avoir essayé mais votre camarade vous a largement devancée. La prochaine fois miss Blackburn, attendez qu'on vous donne la parole et laissez une chance de répondre aux autres élèves.

-Bien. J'ai donc votre attention. La créature que je vais vous présenter aujourd'hui est donc un clabbert. Les sorciers en avaient énormément dans leur jardin pour savoir si des moldus étaient à proximité de chez eux. En effet, la pustule jaune sur le front de l'animal devient rouge écarlate lorsqu'un moldu approche. Depuis près de deux siècles maintenant, le département de Contrôle et de Régulation des Créatures Magiques a interdit aux particuliers de posséder des Clabberts car les pustules rouges clignotantes dans les arbres attiraient les moldus qui étaient curieux de savoir pourquoi leurs voisins installaient leurs décorations de Noël au mois de juin ...

-Ils sont originaires du Texas et du nord du Mexique mais ils se sont rapidement répandus à travers le monde grâce à l'intervention des sorciers. Voici à quoi ressemble un clabbert

Spoiler:

-Les clabberts mesurent environ huit centimètres lorsqu'ils sont jeunes et peuvent ensuite atteindre jusqu'à quarante centimètres une fois adultes. Pendant la première partie de ce cours, vous allez vous mettre par groupe de deux et en attraper un. Il y en a suffisamment dans les arbres alentours pour tout le monde. Je vais vous donner une petite astuce pour y arriver plus facilement. Les clabberts se nourrissent principalement d'oiseaux et d'autre chose. J'offre quinze points supplémentaires si vous me donnez le nom de l'autre animal qui compose la nourriture des clabberts.

• Evidemment pour une fois que Pawel se proposait pour répondre ( ce qui était très rare en cours ) et ben le professeur ne l'avait pas interrogé. Et puis quelque chose venait de l'étonner. Elisabeth Blackburn était là. La fille qu'il avait rencontré quelques temps plus tôt dans un couloir. C'était une drôle d'histoire ce jour-là Pawel était dans ses pensées et il l'avait bousculé et, tous ses livres étaient tombés par terre. Une rencontre très sympathique avait admis Pawel. S'il ne c'était pas aperçu Elisabeth avait répondu à sa place et, une bonne réponse en plus, il l'aurait traité de " grosse lécheuse de botte " ou de " madame je sais tout ". Mais la non. Il lui sourit tout en la regardant. Elle était impatiente de commencer à étudier le gros calamar géant qui se trouvait dans le lac, a quelques minutes de là. Mais elle et Pawel étaient en quatrième année. Et a ce niveau-là, on commence tout juste la pratique avec les créatures. Le professeur Denforth lui continuait son cours. Pawel était très attentif. Il notait tout sur un petit carnet qu'il tenait dans ses mains. Il préférait avoir des notes pour les futurs évaluations à venir.
  
  Il venait d'apprendre que la créature s'appelait " un Clabbert ". Une créature avec un corps divisé en deux parties. La première, le haut, ressemblait trait pour trait à une grenouille avec un gros pustule jaune sur le front. La deuxième, le bas, un corps de singe ( pattes et queue). Toute cette créature était de couleur verte. Seul le pustule changeait et devenait rouge lorsqu'un Moldu était dans les parages. C'est à cela que servait cette créature. Il y en avait beaucoup dans l'enclos. Au moins le même nombre que les élèves qui étaient présents dans ce cours. Le professeur Denfoth annonça qu'il allait attraper des Clabberts pendant la première partie du cours. Et par deux en plus. Et pour couronner le tout quinze points offerts pour une bonne réponse. Pawel fit la grimace, il n'aimait pas travailler en groupe. Surtout dans une classe ou il ne connaissait pas grand monde. A part Elisabeth, qui était de son année et dans sa maison, il n'avait adressé la parole a personne. Il était timide et n'osait jamais faire le premier pas par peur de déranger les autres personnes ou de leur faire perdre leur temps.
  
  Pawel commença alors à tourner du regard autour de lui. La plupart des personnes présentes se connaissaient déjà. Ce qui était très désavantageux pour lui. Mais il pensa " Peut être que nous sommes un nombre impair et que je me retrouverais seul pour travailler ". Mais cette pensée s'en alla bien vite. Il venait de compter tout le monde et c'était un nombre pair. Il regardait autour de lui d'un air songeur. Et décida d'aller voir le professeur Denforth pour lui demander s'il ne pouvait pas travailler seul. Quand il arriva à quelques mètres d'elle, il réalisa quelque chose. Le professeur Denforth avait l'air plus épanouie et généreuse que d'habitude. C'était un avantage de taille pour la futur demande que Pawel allait faire. Une fois arrivé à sa portée, il prit la parole d'un air très timide.
  
  - " Madame, je me demandai si je ne pouvais pas me mettre seul. Car voyait vous, je n'aime pas trop travailler en groupe. Je travaille mieux seul et en plus je ne connais pas grand monde. "

Crystal aimait voir ses élèves s'affairer. Ils avaient tous l'air assez excités d'attraper un clabbert, même si ce n'était pas l'animal le plus charmant qui puisse exister. Ils se mettaient par groupe de deux, suivant la consigne qu'elle leur avait donné, et se creusaient les méninges pour savoir de quel autre animal pouvait se nourrir un clabbert. Seul le petit Lawiwel semblait troublé. Effectivement, il s'était approché de la jolie blonde et avait demandé un traitement de faveur.

-Mister Lawiwel, j'aimerais bien vous faire cette faveur, mais si vous travaillez seul, un autre élève se retrouvera seul aussi et ça le pénalisera, sûrement plus que vous. De plus, c'est aussi ça apprendre. Apprendre à travailler en équipe, à faire confiance à l'autre, apprendre à le connaitre aussi. Vous pourriez faire de belles rencontres durant mon cours, même si vous ne connaissez pas grand monde.

Crystal observa la réaction du jeune homme en face d'elle. Il semblait plutôt déçu, mais elle ne pouvait pas faire autrement. Il fallait qu'il se confronte aux autres. Si il travaillait toujours tout seul, jamais il n'arriverait à avoir un esprit de groupe. Crystal trouvait que le travail en équipe était vraiment très important. Un élève de quatrième année seul pouvait peut-être attraper un clabbert mais Crystal préférait les voir travailler en groupe. Elle avait ainsi deux fois moins d'animaux à surveiller et pouvait donc mieux vérifier que les élèves ne les maltraitaient pas, intentionnellement ou non d'ailleurs.

-Vous savez mister Lawiwel, vous devrez presque toujours travailler en groupe durant mon cours. Et je suis sûre que vous devrez le faire également dans d'autres matières. En tant que professeur et directrice de votre maison, je ne peux pas vous laisser travailler seul alors que tout le monde est en groupe. Je suis désolée mister Lawiwel, mais il faudra faire avec. Et puis, cela vous prépare dès à présent à mes cours de sixième et de septième année si vous souhaitez toujours y participer bien entendu. Dans les années supérieures, travailler seul est tout bonnement impossible, vu la dangerosité des animaux abordés. Bien évidemment, je surveille tout de très près afin que personne ne soit blessé, mais il arrive que des élèves ne respectent pas mes consignes et fassent un petit tour à l'infirmerie. Des blessures superficielles en grande partie je vous rassure.

Crystal regarda rapidement ses élèves. Elle avait l'impression de s'enfoncer dans un bourbier d'explication duquel elle ne sortirait pas. Mieux valait vite trouver une solution. Tous les étudiants étaient déjà dans un groupe. Sauf ...

-Miss Blackburn ! Venez ici je vous prie ! Vous ferez équipe avec mister Lawiwel. Ne le traumatisez pas dès son premier cours je vous prie. Mister Lawiwel ne faites pas cette tête. Cherchez plutôt quel autre animal peut bien composer la nourriture des clabberts. Allez, je vous donne un indice. C'est assez petit, ça a une queue et quatre pattes. Alors, une idée ?

• Le professeur avait catégoriquement dit non. Et lui avait fait la morale, enfin si on peut appeler cela une morale, sur le travail en groupe. Pawel était déçu, mais pensa à quelque chose. C'était bien dans un sens qu'elle lui et répondu non. Comme plus tard, comme elle lui avait fait comprendre, il faudrait bien qu'il travaille avec les élèves. Et donc apprendre à vivre en société. Pawel resta donc un petit peu gavé sur le moment, mais ne fit pas la moule longtemps. Il s'imagina alors lui dans un an ou deux, toujours dans le cours de Soins aux Créatures Magiques de Madame Denforth. En train de travailler sur le calamar géant du lac avec des amis qu'il s'était fait. Rigolant et jouant de bonheur de travailler ensemble. Si Pawel avait pensé à cette perspective plus tôt, il ne serait pas allé voir la professeur. Il aurait essayé en vain de trouver quelques-uns avec qui se mettre. Il devait plus s'ouvrir au monde et aux autres. Il essayerait à l'avenir. Au final il fut mis avec Elisabeth, une connaissance à lui. Denforth la fit venir auprès d'elle. Et pensant qu'elle arrivait, Pawel regardait d'un air pensant le déroulement du cours.
  
  C'était un petit peu un capharnaüm. Comme le professeur discutait d'une chose assez sérieuse avec Pawel, elle n'avait pas remarqué tout ce que faisait les élèves. Pour consigne, ils avaient de nourrir le Clabbert avec des poissons. Mais ce n'est pas du tout ce que voyait Pawel. Ce qu'il voyait lui, c'était des poissons voler, ou se retrouver sur la figure de certain élèves. Mais rare était les poissons qui finissaient dans la bouche de la créature. Mais le professeur réagis bien vite et remit de l'ordre. Une fois cet appel à l'ordre terminé, on voyait des élèves travailler deux par deux dans la plus grande paix est sérénité qui soit. Pour des quatrièmes années, des fois les élèves étaient un peu " gamin ". Pawel revint à lui. Et prit conscience qu'il n'avait pas répondu à Madame Denforth. Et que par politesse et remerciement pour lui avoir fait remarquer qu'un jour ou l'autre il travaillerait en groupe. Il lui adressa donc quelques paroles d'un air timide, mais assez heureux.
  
  - " Vous avez raison. Un jour ou l'autre cela arrivera bien, que je sois ici ou ailleurs. Et merci de m'avoir trouvée une partenaire, en plus une que je connais. Et l'autre animal que mange le Clabbert ce ne serait pas un lézard ? "

• Enfin une bonne réponse pour Pawel. C'était la première de ce cours. Il avait été mis en binôme avec Elisabeth. Une fille de la même maison que lui ( Poufsouffle ) et de la même année 4 ème ). Une fois le duo formé, Pawel aperçut un large sourire sur son visage. Un mauvais pressentiment l'envahit sur le chant. Elisabeth était une connaissance, mais il ne la connaissait pas plus que ça. Il ne savait pas si elle était du genre moqueuse, amical, froide, ... Mais sa première impression avait été bonne. Comme il avait donné la bonne réponse, sur quel autre animal le Clabbert mangeait, la partie pratique allait pouvoir commencer. Lui et Elisabeth se trouvait côte à côte. Il s'autorisa un nouveau regarde et vis dans ses yeux une lueur maléfique avec un grand sourire aux lèvres. Il prit un petit peu de stress sur le moment. Il avait l'impression qu'il allait être torturé à en être traumatisé à vie. Le professeur annonça le commencement de la partie pratique par un coup de sifflet. Pawel et sa partenaire s'élancèrent dans l'enclos pour trouver une créature ainsi que de la nourriture pour pouvoir le nourrir. Il apréhendé maintenant ce cour et, se dit qu'il aurait peut-être du choisir une partenaire au hasard plutôt que d'être le petit élève timide et coincé de la classe qui allait se faire ridiculiser.
  
  Dans l'enclos il régnait une autre atmosphère qu'à l'extérieur. On se sentait en sécurité et protégé par tout. Aller savoir pourquoi. Pawel lui trouvait l'endroit très accueillant et chaleureux et, les créatures rendaient l'endroit encore plus magique et magnifique. On se serait crue dans une forêt à l'écart du monde. Il y avait des arbres dont il ne connaissait pas le nom avec des Clabberts et leur pustule rouges suspendus dans toutes les branches. Quand on entrait, à droite se trouvait des seaux de poissons bien fraiches. L'odeur était un peu désagréable, mais on s'en accommodait en quelques minutes. Il prit un seau et se dirigea avec Elisabeth vers le fond pour ne pas être perturbé par les autres élèves. Mais surtout pour ne pas être ridiculisé devant tout le monde. Pawel sentait que cela allait arriver. Peut-être que c'était pour le bouger un peu et le faire sortir de ses livres ? Mais il n'en avait pas la certitude, le sourire de cette dernière laissait bien entrevoir un petit démon. " Courage, ce n'est qu'une heure. La prochaine fois tu trouveras quelqu'un dès le début du cour et tu seras tranquille. " pensa-t-il. Au bout d'une minute de marche, l"enclos n'étaient pas un jardin de luxe non plus, ils trouvèrent une place tranquille avec un Clabbert bien bas. Pawel entama la conversation en lui tendant un poisson, car depuis un grand silence régnait entre eux deux.
  
  - " Tu veux commencer à le nourrir ou je le fait ? "
  
  

Citation :

- " Tu veux commencer à le nourrir ou je le fait ? "

Ses petits poufsouffles étaient en forme aujourd'hui. Sur deux questions qu'elle avait posé, ils avaient déjà fait rapporter 20 points à leur maison. La jeune directrice était fière de ses élèves. Elle marchait à présent tranquillement à travers l'enclos magique, allant de groupes en groupes et répondant aux questions de ses élèves. Elle avait mis en place dans l'enclos divers récipients contenant des insectes, des poissons, des lézards, des petites souris et d'autres petites bestioles. Le but de cette première approche était donc d'apprendre à connaitre un clabbert et de savoir ce qu'il pouvait manger d'autre.

- Mister Limberg ! Cessez donc de torturer ce pauvre animal ! Vous voyez bien qu'il ne veut pas manger ce scarabée alors arrêtez d'essayer de le lui mettre en bouche ! Vous allez finir par vous faire mordre et même vos gants ne protègeront pas vos doigts des dents tranchantes des clabberts !

Crystal soupira. Il y avait quand même des élèves pas très futés dans son cours. Elle continua sa petite ronde, regardant de temps à autres les notes de ses élèves. Un élève de Serdaigle qu'elle appréciait avait même dessiné un tableau comprenant les réactions du clabbert suivant les différents aliments qu'on lui présentait. Pour le moment, il en avait déduit que ces animaux ne mangeaient ni scarabées, ni sauterelles, ni poissons. Ce n'était pas trop mal.

- Jeunes gens, dit Crystal assez fort pour que tout le monde puisse l'entendre, je vous rappelle qu'un clabbert possède plusieurs rangées de dents aiguisées comme des rasoirs qui lui permettent de trancher les muscles et les os de petits animaux. Donc, si vous voyez qu'il ne veut pas de ce que vous lui présentez, n'allez pas essayer de lui donner de force, vous risqueriez plutôt de l'énerver et de vous faire manger un doigt.

Une élève de serpentard émis un petit hoquet d'étonnement.

- Oui miss Rathdort, votre doigt, comme celui de n'importe qui ici, peut être confondu avec un petit animal par un clabbert affamé. Ce n'est rien d'autre que de la peau sur du muscle et des os, en somme, de la viande. Alors faites attention.

La jeune professeur vit au regard paniqué de son élève qu'elle en avait peut-être un peu trop fait. Elle continua donc son explication, sa voix portant d'un bout à l'autre de l'enclos.

- Cependant, il ne faut pas que vous ayez peur des clabberts. Ce sont des animaux très affectueux une fois que vous avez trouvé l'aliment qui leur correspond.

Crystal fit encore quelques pas et se retrouva non loin du groupe d'Elisabeth et de Pawel. Tout avait l'air de bien se passer, la jeune Poufsouffle venait de donner un petit mulot à grignoter à son clabbert. Finalement, ils pouvaient faire une bonne équipe.

- Miam ! Une souris pré-digérée ! dit-elle sur le ton de la rigolade. Je vous ai dit que j'aimais les animaux, mais pas à ce point là quand même !

- Miss Blackburn ! Cessez de hurler je vous prie ! Ce clabbert ne va pas mourir ! Calmez-vous et laissez-moi voir ça.

- Lorsqu'un clabbert s'étouffe, il faut d'abord appuyer juste là où j'ai mis mon pouce. Ca stoppe son réflexe de déglutition ce qui l'empêche d'avaler un bout de votre doigt si il le sectionne. Ce qui rend la chose plus facile pour que vous le récupériez par la suite soit dit en passant. On place ensuite deux doigts sur le côté de sa bouche et on écarte sa mâchoire. Les dents sont certes plus nombreuses sur le côtés, mais elles sont un peu moins bien aiguisées que leurs collègues de devant. Ensuite il suffit de trouver ce qui a pu causer l'étouffement ...

- Accio os de souris !

- ... Et l'enlever avec un petit sortilège d'attraction. Ne vous amusez jamais à plonger votre main dans la gorge d'un clabbert pour essayer de le sauver. Même si vous avez supprimé son réflexe de déglutition, soit il fermera quand même la bouche sur votre main et vous risquez d'en porter des cicatrices assez cuisantes, soit vous prenez le risque d'obstruer encore plus l'arrivée de l'air et de le tuer.

- Bien, maintenant que Oscar a été sauvé, miss Blackburn vous n'avez pas écouté mes recommandations qui vous demandaient la plus grande prudence pour nourrir les clabberts. Cependant, vous avez agi vite et bien en lui faisant recracher le plus gros de ce qui l'empêchait de respirer. Je ne vous tiendrai donc pas rigueur de la souris qui est venue s'échouer sur mon visage. Tâchez d'être plus attentive à l'avenir !

• Pendant les récents évènements qui venaient d'avoir lieu, Pawel était resté inactif sans pouvoir bouger ni parler. Il ne su jamais pourquoi, mais racontons tout de même ce qui s'est passé pendant son moment " absence ". Il avait suspecté pendant quelques minutes, un coup foireux de la part de Elisabeth. Il pensait qu'elle voulait lui faire peur en inventant des histoires. Et il avait vu juste. Elle lui raconta qu'une fois un clabbert avait rongé jusqu'au os la main d'une sorcière et que donc ses créatures n'étaient pas aussi inoffensive qu'on pouvait le croire. Mais Pawel était resté la sans rien dire en la regardant droit dans les yeux. Au même moment, il lui passa un poisson pour qu'elle commence à nourrir la créature. " Que si ce qu'elle dit est vrai, qu'elle le prouve. Au moins moi je ne vais pas me ridiculiser en ayant peur devant une bête tout à fait innocente " pensa Pawel à cet instant. Le professeur Crystal tournait de groupes en groupes autour de l'enclos. Elle était encore loin de Pawel et Elisabeth, mais assez proche quand même. Pawel observait surveiller et donner quelques conseils aux autres élèves, attendant que sa partenaire décide enfin à faire manger une souris à la créature. Mais alors qu'il avait la tête retournait, Pawel entendit un effroyable bruit.
  
  Pawel retourna immédiatement la tête vers Elisabeth et le clabbert. La jeune fille était toute paniqué et ne bougeait pas. Quant à la créature elle était devenue d'une couleur différente et gigoté dans tous les sens sans émettre aucun bruit. Le clabbert était en train de s'étouffer. Pawel ne réagit pas. Pour deux raisons. La première était qu'il ne savait pas du tout quoi faire dans ce genre de situation. La deuxième et, que c'est que cela lui rappelait un évènement passé qu'il avait tenté en vain d'oublier. Mais qui revenait le hanter à cet instant. Elisabeth elle, réagit après quelque moment d'hésitation. Pour faire court, car Pawel était dégoûter par cette scène, elle la sera entre ses bras d'une force impressionnante et, la souris coincée dans la gorge ressortit. Une fois cette action terminée, la créature respirait de nouveau, mais quelque chose bloquait toujours. La fillette cria au secours à la madame qui était non loin de là. Elle accourra aussitôt et fit une manipulation précise qui fit sortir la chose coincé dans la gorge. C'était un os. Rien de très important pour qu'il meurre. Les deux jeunes apprirent avec étonnement que la créature qu'ils avaient en charge s'appelait " Oscar ". Un nom que Pawel trouvait marrant et qui lui allait comme un gant. Après une petite morale de la part du professeur, Pawel décida enfin de sortir de son absence pour parler. Il se retourna dans la direction de Elisabeth et commença à s'expliquer.
  
  " - Elisabeth, je suis désolé de ne pas avoir réagis, j'ai eu une absence par rapport à quelque chose de personnel. J'espère que tu ne m'en veux pas, la prochaine fois qu'une chose pareille arrive, je serais la ! Si on se remetensemble bien sûr. " il se retourna ensuite vers la professeur " Madame, on doit continuer à nourrir le clabbert ou pas ? "

- Non Monsieur Lawiwel. Laissez ce clabbert se reposer. En attendant la fin du cours, je vous suggère de faire un croquis d'un clabbert avec une légende indiquant les différentes parties de son anatomie, et de bien relire vos notes, si vous avez des questions à me poser.

- Jeunes gens ! Ramenez vos seaux de nourriture là où vous les avez trouvé et laissez vos clabberts s'en aller.

- Bien, je vais vous donner quelques précisions sur les clabberts. La pustule qu'ils ont sur le front ne leur sert pas qu'à repérer les moldus. Si vous avez regardé le clabbert de miss Blackburn juste avant que je ne réceptionne une souris avec mon nez, vous avez pu constater que sa pustule était devenue rouge vif, et il n'y avait pourtant, à ma connaissance, aucun moldu dans les parages. La pustule du clabbert devient en fait rouge lorsqu'il sent un danger. Pour un clabbert, un non-sorcier est un danger. Les clabberts ne connaissent pas les moldus, ils les considèrent donc comme des ennemis qui pourraient potentiellement leur nuire. Cependant si un clabbert se faisait adopter par un moldu, avec le temps ce sont les sorciers qu'il considèrerait comme des ennemis. Cependant, si vous donnez un clabbert à un moldu, il est très fort probable que vous passiez devant la commission de contrôle et de régulation des créatures magiques !

- Maintenant, qu'en est-il des sorciers nés moldus et des sorciers sans pouvoirs magiques ? Et bien des tests ont été effectués sur environ mille clabberts venus d'un peu partout dans le monde. Il apparaitrait que les sorciers nés moldus ne sont pas considérés comme dangereux par les clabberts. On pense à l'heure actuelle que les clabberts les considèrent comme des sorciers de pure souche car ils ont des pouvoirs et une baguette magique. Cependant pour ce qui est des sorciers sans pouvoirs magiques, la logique voudrait que le clabbert crie "Alerte !" lorsqu'il en voit un. Mais ce n'est pas le cas. Un sorcier sans pouvoirs magiques ne possède pourtant pas de baguette et devrait être pris pour un moldu par un clabbert. On pense que le clabbert doit sentir tout de même une minuscule trace de magie dans les sorciers dépourvus de pouvoir, ou alors que leur "sang sorcier" fait que les clabbert les prennent pour des sorciers avec des pouvoirs. La plupart des études qui traitent de ce sujet n'ont jamais vraiment abouties. Il semblerait que la plupart des sorciers sans pouvoirs ne veut pas se prêter à l'expérience. Certains ont accepté, pour la recherche et pour la conséquente somme de gallions qu'ils pouvaient toucher s'ils allaient jusqu'au bout, mais ils ont arrêté avant le terme de l'expérience, affirmant ne pas apprécier les traitements qu'ils ont subit. ils racontent d'ailleurs à qui veut l'entendre qu'on les aurait pris pour des moins-que-rien et des débiles mentaux, mais ça, ça reste invérifiable.

- Bien. Vous savez à présent à peu près tout ce qu'il faut savoir sur les clabberts. Si vous avez des questions, n'hésitez pas à me demander tout de suite ! Je vous ferai parvenir avant ce soir le travail que vous devrez me rendre au prochain cours. Si vous n'avez pas de questions ou que vous ne voulez pas écouter vos camarades, vous pouvez y aller.

Spoiler:

La fin du cours se faisait sentir. Madame Crystal demanda à Pawel et à tout le reste de la classe de ramener leur seau de nourriture. Pawel était très content que la fin du cours arrive. Comme pour lui ce dernier avait été un vrai enfer. Surtout pour l'accident avec la créature et la mauvaise foi de Elisabeth. D'un coup Elisabeth et Pawel virent le professeur donnait une potion au Clabbert nommé " Oscar " qu'ils avaient nourri et presque perdre pour cause étouffement. Après cela elle commença à annoncer quelques petites informations sur la créature. Pawel se dépêcha de noter les choses les plus importantes. C'était rapide, mais il s'en sortait assez bien. Elle parlait de la réaction des Sorciers sans pouvoirs et des nées Moldus. Des indications pratiques qui pouvaient être utiles pour le devoir qu'ils allaient sûrement devoir faire comme à chaque fin de cours. De plus, le temps commençait à se couvrir. Personne n'avait une grande envie de se taper un orage. Puis la récréation ! Quelle bonheur pour toutes ses têtes qui avaient trop chauffé. Un vent glacial commença alors à s'installer. Le début du déluge généralement. Elle le clôtura en demanda s'il y avait des questions. Comme Pawel n'en avait pas, il commença à réunir ses affaires et regarda autour de lui. Un peu d'air frais sans moqueries ni de partenaires étouffants cela allait faire du bien. Il prit la direction du château et dit au revoir au professeur Crystal. Il avait hâte de voir le prochain cours et de commencer le devoir pour récolter une bonne note.

" - Au revoir madame, très bon cours aujourd'hui. Bonne fin de journée. "