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Cours n°1 de potions - 6e & 7e années [PM]
ϟ celui qui lit ce titre est un elfe de maison. Ceci était la touche d'humour de Thor.
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Message Posté Mer 18 Jan - 22:47.
n°1 ; les potions Inconnues




STATUT DU SUJET : groupe
NOM DES PARTICIPANTS : tous les élèves de 6ème et 7ème année
DATE : Fin du mois d'avril, quelques jours avant le départ pour Beauxbâtons
HEURE : Dernière heure de cours, 15h10
METEO : Frais mais qu'importe, nous sommes dans les cachots
NUMERO ET TITRE DE L'INTRIGUE GLOBALE EN COURS : 008 ; l'espoir
NUMERO ET TITRE DE L'INTRIGUE DU FORUM EN COURS : 009 ; résistance
INTERVENTION DE DOMINUS TENEBRAE : Non merci.



Dernière édition par Somhairle P. Elwes le Ven 20 Jan - 23:11, édité 2 fois
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Message Posté Mer 18 Jan - 22:47.
Cours n°1 de potions - 6e & 7e années [PM] Potionscour6
Il n'y avait pas un bruit dans la classe, pas un son de chaudron qui bouillonne avec faim, pas de grisaillement de peaux sèches de dragons qui fondaient. Juste un cliquetis maladroit qui provenait du banc au fond de la classe. C'était la fin de l'heure, Somhairle s'était déjà penché sur les devoirs que venaient de lui rendre les deuxièmes années et par dessus ses lunettes il pouvait voir le jeune retardataire, un garçon petit et joufflu aux cheveux bruns qui tentait vainement de ranger son matériel de nettoyage dans son chaudron. Les mains tremblantes, il n'osait pas croiser le regard du professeur.

    « Allons bon, vous allez être en retard à votre prochain cours. Qu'y a-t-il ? Je vous fait peur Clark ? »

Et sans demander son reste, l'élève envoya le sac sur son épaule et disparut derrière la porte qu'il avait ouverte comme si sa vie en dépendait. Mais qu'est-ce que j'ai fais ? Somhairle n'en revenait pas, et commença alors à parler tout seul, se questionnant sur les raisons qui poussaient le jeune garçon à le craindre ainsi que certains autres jeunes étudiants qui évitaient de le croiser dans les couloirs. Au bout de quelques minutes il abandonna les copies des deuxièmes année qui devaient retracer l'histoire et les caractéristiques principales du Philtre d'Amour pour finalement retourner sur une expérience en cours qui lui avait demandé des mois de préparation à rassembler tous les ingrédients – il avait même envoyé ses élèves faire un tour dans la Forêt Interdite en leur faisant croire que c'était très important pour le prochain cours – et il s'y appliquait désormais avec précision. Lunettes de vols en balais sur la tête, il ressemblait à une grosse mouche qui découpait soigneusement les tiges d'une plante très rare qui était capable de vous tuer si par malheur le jus ne venait à vous toucher.

Alors qu'il était en pleine extraction d'une valve aortique chez un Quintaped bébé, séché depuis des années, il sursauta lorsqu'il entendit le brouhaha de ses élèves de sixième année et septième année. Une troupe d'éléphants ne pourrait pas être aussi bruyante qu'eux. Le silence qui régnait avec douceur sur la classe disparu en moins d'une minute et Somhairle rangea ses affaires tandis que le bruit des chaudrons que l'on pose sur le banc et les flacons qui s'entrechoquent retentit, annonçant une nouvelle heure de cours, la dernière d'une journée qui avait du être longue pour tout le monde. Il n'était pas rare qu'il demande un regroupement entre ses deux années pour toucher directement en masse à une matière qu'il jugeait importante. Le professeur voyait déjà certains des étudiants ouvrirent leurs manuels à la page où ils avaient quittés le dernier cours et dans un geste rapide, digne d'un danseur professionnel, Somhairle s’élança pour se positionner en face de toute la classe, captant le regard des élèves intrigués par leur professeur qui portait des lunettes de Quidditch et qui venait de glisser avec une prothèse métallique à la place du pied. C'était une manière – bien qu'involontaire et tout à fait naturel de sa part- pour réclamer ainsi l'attention sans avoir à hausser la voix.

    « Chers élèves, vous pouvez ranger votre grimoire, vos encres et vos plumes car nous allons abandonner pour quelques cours la matière précédente. En effet, j'ai une annonce importante à vous faire. Il s'approcha de l'élève le plus proche de lui et lui mit sur la tête ses lunettes de Quidditch avant de continuer à s'adresser à toute la classe, tournoyant sur lui même pour observer chaque visage.Après reconsidération du programme de l'année, j'ai décidé que nous allions passer à une vitesse supérieure et vous mettre directement en situation que l'on pourrait qualifier de urgente, pour voir si vous pourrez survivre une fois en dehors de cette école. »

Dans l'ensemble, sa scolarité à Beauxbâtons, bien qu'interrompue par sa prétendue mort, s'était bien déroulée. Mais il avait eu un grand regret après avoir fuit pour sauver sa peau, c'était que l'école ne les préparait pas toujours aux dangers du monde extérieur et il en avait fait les frais. Il ne prétendait pas qu'un enseignement comme celui de Durmstrang était idéal mais vers la fin des études d'un jeune sorcier, il devait être normal de pouvoir parer aux bases d'une situation délicate. Il serait honteux de prétendre les former pour qu'une fois face à un danger il soit incapable de réagir correctement. Somhairle marcha alors plus tranquillement entre l'allée qui séparait les deux rangées de bancs et examina chacun de ses élèves, désireux de voir si il n'en manquait pas un seul à l'appel. Il sortit sa baguette de sa veste et la pointa sur chaque bec bunsen magique posés sur les tables et les alluma.

    « Vous n'êtes pas sans savoir que je suis un chercheur, que je fais régulièrement des expériences. Il s'arrêta car il entendit quelques moqueries au sujet des régulières détonations que l'on pouvait entendre en pleine nuit et qui provenait de son labo, mais il n'y fit guère attention. Et qu'à Poudlard, nous considérons qu'un enseignement complet est exigé afin que vous soyez tous des sorciers préparé au monde magique, qu'importe le métier que vous choisissez, si vous en choisissez un. Aussi, au cours du repas de ce midi, vous avez tous été empoisonnés. »

Il se retira vers son bureau, souriant déjà de la tête que devaient faire ses étudiants. Il n'était pas mauvais, il n'était pas stupide, mais l'idée lui était apparue quelques jours avant et lui semblait être un bon moyen de tester leur connaissances, leur sang-froid et peut-être intéressés certains paresseux. Somhairle s'approcha du tableau qu'il tira et fit rouler dans un grand geste théâtrale devant toute la classe avant de commencer à écrire dessus.

    « Bien. Donc vous avez tous avalez une potion. Inodore, incolore, vous pensez tous avoir bu du jus de citrouille ou de l'eau hein ? Il sourit de toutes ses dents et marqua un grand I sur le tableau noir. Quatre potions différentes. Une assez rigolote, une autre déstabilisante, et deux assez dangereuses. Je vais vous mettre par équipes, maximum quatre personnes. Identifiez les potions avalées par les symptômes que vous relèverez sur vos camarades et empressez vous d'en faire l'antidote. Il écrivit deux grands I. Au bout d'un certain moment je vous donnerais la page correspondant à l'exécution d'un de ses antidotes pour vous aider. N'hésitez pas à poser des questions ; combien de temps ais-je mis pour préparer la potion, de quelle couleur était la fumée au dernier stade, ... Quand vous pensez savoir de quelle potion il s'agit, venez me voir. La première équipe qui sera guérie fera gagner 50 points à sa maison.. »

Il s'assit sur son bureau et sortit un parchemin pour écrire la répartition des différents groupes. Trempant sa plume avec délectation dans l'encre, il l'accrocha ensuite au tableau .

    « Oh une dernière chose. Si jamais vous n'avez pas réalisé l'antidote avant la fin de l'heure, j'en ai ici de réserve. Seulement, il n'y en a que pour trois personnes.. »

Et il se replongea dans ses notes. Tout était calculé, il n'avait juste qu'à passer une heure penché sur les copies des deuxièmes année et répondre de temps en temps aux questions de ces étudiants. Et il est agréable de savoir que l'on m'en a donné l'autorisation et l'approbation. Car il ne désirait pas enfreindre les règles et risquer la vie de ses élèves, même si il trouvait qu'aujourd'hui c'était la seule manière pour eux de faire un bond en avant dans leurs études. Somhairle s'en alla alors à l'autre bout de la salle chercher un produit pour arrêter de le grincement de sa prothèse, farfouillant entre les étuis de nettoyage des chaudrons et les oreilles de chauves-souris pourries. Dans cinq minutes, les premiers symptômes apparaîtrons sur chacun d'entre eux. En attendant, Somhairle ne se souciait point d'eux, en réalité il n'allait pas le faire une seule seconde. Il comptait surtout sur leurs connaissances et leur débrouillardises, les réponses étaient tellement simples sans le stress.


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Message Posté Mar 24 Jan - 14:33.



so many books, so little time





  • Une marche, encore une marche, puis encore une, les monter était abominable mais les descendre également. Des pieds frappaient le sol sans aucune hésitation, je connaissais le château par coeur. Sept années, sept années à monter et descendre ces foutues marches, à présent chaque geste était un effort. Me rendre non loin de la salle commune des Serpentard me donnait envie de vomir, vider mon ventre de mon repas de midi que j'avais du mal à digérer. La petite Enora avait bien grandis depuis la première année, elle avait changé, et l'intellectuelle qui énervait tous ses camardes était devenue la championne de Poudlard pour le tournoi des trois sorciers. Non je n'en n'étais pas fière, bien au contraire, devoir me battre pour survivre ne devait, selon moi, ne faire la fierté de personne et les champions étaient fous de se présenter. Je n'avais jamais compris la nomination d'Ariel, elle avait ses motivations, mais tout de même. Les regards se retournaient lorsque j'empruntais un nouvel escalier, les marches semblaient interminables, la gène était présente, du moins sur mon visage, les autres élèves ne semblaient pas être génés à l'idée de me dévisager ouvertement, et à vrai dire je commençais un peu à m'y habituer. La salle des potions n'était plus très loin, j'étais seule, comme depuis des jours, j'évitais mes amis et ne parlons même pas de Tyler. J'avais honte de les faire souffrir, une honte sans fin, je ne pouvais plus les regarder dans les yeux, leur promettre que tout ira bien, je fuyais comme une lâche. Les couloirs étaient de plus en plus sombres, je détestais littéralement cette partie du château, trop sombre, les couloirs étaient trop étroits selon moi, merci la claustrophobie. Bref, j'arrivais devant la salle, les élèves entraient déjà et s'installaient comme bon leur semble, je soupirais face à ce brouhaha, je détestais le bordel qu'ils mettaient à chaque début de cours, je ne supportais plus les autres, leur présence.

    Alors, je m'installais au premier rang, comme j'avais l'habitude de le faire. Je ne comptais pas laisser l'organisation me détruire même avant la tâche, j'allais finir avec de bonnes notes, peut-être serait-ce la seule trace que je laisserai derrière moi. Je sortais mon livre, ma plume blanche, sans même écouter le professeur qui commençait parler disant de ranger nos affaires. J'étais ailleurs, vraiment ailleurs. Je me sentais plutôt bizarre, je pensais à un pudding, étonnant surtout vu les circonstances. Alors le professeur parlait, et je ne remarquais même pas le fait qu'il venait de dire qu'il nous avait empoisonné. Ah ce pudding, je mordillais ma lèvre en y pensant, je ne voyais plus ma mort, Tyler ou bien Maxim dans ma tête juste ce pudding. Allez voir le rapport avec le cours. Il avait l'air bon, je n'avais qu'une envie : le dévorer jusqu'à la dernière miette. Je n'avais pourtant pas faim, j'avais réussi à manger pour la première fois depuis ma nomination et mon ventre me faisait mal, il n'était plus habitué à recevoir autant de nourriture à la fois. Oui, j'avais manger, et si le professeur nous donnait des puddings pour nos potions, pour de bons points? Je secouais la tête, ouais, je voulais mon pudding, là maintenant et je savais qui aurait déjà la première note, à condition que je sois seule pour exécuter ma tâche et non avec un de ces stupides camardes de classe qui n'était pas foutu de reconnaitre les éléments, ne parlons même pas de Whelseer ou de Silverpyre. Je soupirais, ils étaient vraiment tous stupides, mais je voulais mon pudding bon sang!

    Je tentais d'écouter le professeur, mais ses paroles ressemblait à du javanais mélangé à de l'allemand ce qui rendait quelque chose d'absolument horrible, imaginez un peu le truc. Puis ça ressemble à quoi du javanais? A rien, voilà. Puis pourquoi parlait-il une autre langue que la nôtre? Et sa lenteur ne me donnait qu'une seule envie : le secouer afin qu'il accélère la cadence, je voulais mon pudding! Je soupirais encore, je n'entendais rien de ce que pouvaient bien dire mes camarades, des stupidités surement, comme d'habitude. Mes bras semblaient si lourds, remarquant que mes camarades avaient bel et bien rangé leurs affaires, je commençais à faire de même avec du mal, j'étais si lente, fatiguée, voilà j'étais une limace, je me trainais derrière mon pudding qui avançait. La tête penchée vers le bas pour pouvoir ranger mon livre, je la relevai soudain lorsque le professeur commença à écrire au tableau. SILVERPYRE?! Vous êtes sérieux monsieur? L'art de gâcher une journée, certes Phil n'était pas méchant mais profondément stupide et je n'étais certainement pas d'humeur à le supporter encore. Ce professeur aimait me faire souffrir? Mes groupes de potions étaient toujours constitué de différentes personnes à l'exception de ce Phil, il allait encore faire exploser le chaudron, manger certains ingrédients et vouloir me les faire goûter en me regardant avec ses yeux de garçon admiratif. Je regardais à nouveau le tableau, Fulmina, cette fille avait l'air plus intelligente que Phil, nous verrons de quoi elle serait capable. J'étais donc la seule fille qui avait de bonnes notes dans ce groupe? Génial. Je soupirais, m'énervais. Et mon pudding?!

    J'avais soudain une idée, je ferai tout, ils resteraient derrière à ne rien dire, à observer et admirer mon art, mon intelligence, point final. Un sourire très hypocrite lié d'un regard glacial, je regardais mes camarades. Je n'allais donc pas mourir en paix avec dee bonnes notes et un pudding dans le ventre. Je laissais un peu de place afin qu'ils s'installent, oui ils croyaient quoi? C'était à ma place ou rien du tout, Phil connaissait le fonctionnement à force de devoir faire équipe avec moi. Sacrilège, il l'avait peut-être déjà oublié! Je restais immobile comme pour leur indiquer que tout se passerait ici et que je comptais certainement pas bouger, et puis quoi encore? Je tentais déjà d'observer les autres élèves. J'avais enfin compris l'enjeu grâce au mot antidote. Ce professeur était fou ou quoi? J'étais déjà dans un état pitoyable. J'attachais mes cheveux en chignon, le lisseur n'avait servi à rien finalement, je détestais ces foutus cheveux bouclés et je devais les attacher lorsqu'ils étaient lisses?! Merci les potions. Je soupirais, je soupirais sans cesse, je n'avais que ça à faire, attendant qu'ils s'installent autour de moi, qu'ils m'observent voire m'admirent. J'avais l'habitude. Bon, je fais, vous regardez. A moins que vous sachiez faire quelque chose de vos mains. J'avais ce ton hautain, celui que tout le monde détestait. Il parait que j'avais changé ces derniers temps. Probablement pas, ils s'étaient trompé. Je jettais un regard noir à Phil pour le prévenir qu'à la moindre erreur, mon entrainement pour la troisième tâche se ferait sur lui.

    Bon. Let's go, je remontais mes manches, je mettais à l'aise et observais les autres élèves, espérant que Zadig soit tombé sur la potion terrible qu'avais préparé le professeur. Un sourire de satisfaction, si seulement j'aurai pu choisir les victimes. Imaginez tout le monde serait mort, sauf moi et quelques personnes. Observer encore et encore, bon c'est quand qu'ils allaient tous mourrir dans d'atroces souffrances? J'avais besoin d'action, d'autant plus que je devais penser à autre chose que ce foutu pudding. Surveillant que Phil ne touche à rien, j'avais soigneusement rangé toutes mes affaires dans un certain ordre, tout était droit, logique, comme moi en fait. Je regardais encore les élèves, observais aussi mes camarades, les observer me donner le tête qui tourne. Ah non bon sang, mon pudding s'éloignait d'avantage avec mon corps qui me faisait défaut. J'avais l'impression que j'allais tomber, que j'avais tourné sur moi même durant des heures. Je m'appuyais sur la table, mes bras retenant finalement tout le poids de mon corps. Je secouais la tête, je devais vaincre cet étourdissement soudain, sinon les autres allaient me piquer la vedette. Bon, on observe, on touche pas, on trouve cette potion, je fais l'antidote et plus jamais on fait équipe. Ca ce sont les règles. Je redevenais l'ancienne Enora, la garce de première, une serdaigle avec du sang de Serpentard dans les veines. Ils n'avaient pas le choix, je n'étais pas d'humeur, j'allais mourir, j'étais la championne, la meilleure de la classe, ils devaient être à mon service, obéir, point à la ligne.





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Message Posté Sam 11 Fév - 4:37.
Potions. Tu n’es encore pas tout à fait certaine de tes capacités en la matière et c’est avec un peu d’appréhension que tu entres dans la classe. Tu souris un peu distraitement à ton professeur avant d’aller d’asseoir dans le fond de la classe. Tu sors tout ton matériel avec précaution, et tu tentes d’avoir l’air aussi détendue que possible. Malheureusement, tu n’arrives pas à l’être. Avec tes tremblements, tu sais bien que tu ne seras pas capable de couper correctement chaque ingrédient, et tu te doutes que tu risques de mélanger tout ça. Ça t’était déjà arrivé bien souvent, mais tu t’y étais habituée. Tu espérais simplement, à chaque cours, que la potion ou l’antidote à préparer se ferait en solitaire. Tu ne tenais pas du tout à imposer ta maladresse aux autres. Certes, tu étais brillante et tu savais généralement ce que tu faisais, mais tes mains tremblantes n’aidaient pas ta cause. Soupirante, tu te plonges dans la lecture de ton gros manuel et tu espères ainsi oublier que tu vas probablement faire foirer la probable expérience qui constituera le cours d’aujourd’hui. Tu jettes des regards inquiets autour de toi, en te demandant quelle vie sera aujourd’hui en danger à cause de ta maladresse. Avec tes mains, c’était tout à fait impossible d’être un tantinet précise. Tu ne savais pas du tout si ton professeur savait pour ta maladie ou s’il pensait juste que tu étais une abomination en ce qui concerne les potions. Tu aimais presque plus être considérée comme une cancre de potions que comme la pauvre fille qui souffrait d’une maladie incurable.

Puis, ton professeur se met à parler. Tu le regardes et tu te ronges l’ongle du pouce en même temps, pensive. Tu fronces soudainement les sourcils alors qu’il commence à dire que tu n’auras pas besoin de tes livres et de ton chaudron pour ce cours-ci. L’angoisse monte en toi. Un cours pas comme les autres, hein. Tu n’avais rien contre le changement, mais cette fois-ci, tu ne voyais sincèrement pas comment un cours différent de ceux que ton professeur faisait à l’habitude améliorerait tes notes. Tu réussirais probablement à te faire ridiculiser encore une fois. Tu cesses de te ronger l’ongle et tu joues finalement dans tes cheveux. Tu devais garder tes mains en mouvement. Tu n’arrivais à rester calme qu’en te réfugiant en ces tics rassurants. La crise n’était pas si loin, tu pouvais la sentir. Tu repoussais tant bien que mal toutes tes pensées paranoïaques et pessimistes dans un coin éloigné de ta tête en espérant qu’elles ne se pointeraient pas de nouveau pour te pourrir la vie. Tu trouvais déjà que tu avais atteint le fond, ta maladie aurait pu te laisser tranquille pour une fois.

Tu continues à écouter ton professeur en jouant de plus en plus frénétiquement dans tes cheveux. Tu écoutes ton cœur battre de plus en plus fort dans ta poitrine à mesure que les mots qu’il prononce font un chemin jusqu’à ta tête. Puis, tes pensées pessimistes prennent le dessus et tu t’enfonces dans ta chaise, avec seulement quelques mots en tête. Tu vas mourir pendant ton cours de potion. Quelle horrible façon de partir. Tu n’arriveras à rien avec tes mains et le stress des symptômes t’empêchera sûrement d’être utile. Ta nervosité augmente encore lorsqu’il commence à parler d’équipes. D’équipes? Tu te sens devenir blanche. Car en plus de devoir assumer ta propre mort à cause de ton incompétence en la matière, tu allais devoir avoir celle des autres sur ta conscience? Génial. Rien n’aurait pu te rendre plus heureuse. Tu regardes au tableau pour voir qui seront les pauvres camarades qui devront subir ta maladresse. Phil-Stanley et Enora. Encore mieux. Tu allais tuer un ami et la championne de Poudlard. Mon dieu. Tu n’allais jamais t’en remettre – d’ailleurs tu n’allais probablement pas en avoir le temps, vu que toi aussi tu seras morte. Parfait. Ce cours allait être tout simplement génial.

Tu rejoins tes compagnons avec une tête d’enterrement. Tu t’affales d’ailleurs sur la chaise en avant d’eux et tu observes Enora s’affairer. Au moins, elle savait ce qu’elle faisait et où elle s’en allait. Toi, tu étais intelligente et tu pourrais probablement aider tes camarades à trouver la potion qu’ils avaient ingérée, mais tu ne pourrais probablement pas les aider à préparer l’antidote. Quant à toi, on pourrait bien leur foutre une pierre de bézoard dans la bouche et ça ferait l’affaire. Pourtant, tu tentas de sourire à Phil pour ne pas qu’il voit qu’elle abandonnait déjà. Et puis baisser les bras devant la championne de Poudlard, c’était vraiment loser. Alors tu te reprends, tu poses tes coudes sur la table et tu l’écoutes diriger tout ça. Eh bah. Tu ne feras probablement pas grand-chose avec une coéquipière comme ça. Néanmoins, son ton supérieur avait le don de t’agacer au plus haut point que tu as eu envie de lui dire de fermer sa bouche une fois pour toute. Ça, c’était leur championne? Bon dieu. Tu espérais qu’elle était plus intelligente que gentille, parce que ce n’était certainement pas avec son grand cœur qu’elle allait gagner le tournoi. Tu lui souris cependant hypocritement en gardant tes réflexions pour toi. Après tout, ce n’était que pour un travail et votre professeur ne pouvait pas vraiment vous laisser partir comme ça, surtout si les potions étaient dangereuses.

FULMINA « Salut Enora, moi c’est Fulmina. Je suis aussi très contente de travailler avec toi. » Tu ne peux t’empêcher de lui jeter un regard sombre. « Phil! Salut! » Tu lui souris avec sincérité. Lui, au moins, tu l’appréciais pour de vrai.

Tu te penches pour ramasser un volume qui traîne par terre et tu dois t’y reprendre à trois fois avant de pouvoir l’agripper correctement. Tu te sens un peu bizarre et les objets ne sont plus aussi nets qu’ils le paraissaient quelques minutes auparavant.

FULMINA « Écoute, je me sens plutôt maladroite et je préférerais ne pas toucher à rien pour ne rien renverser, mais je peux toujours aider à lire dans les livres ou à réfléchir aux potions que je connais et qui pourraient correspondre avec les symptômes qu’on va avoir. » Tu prends une petite pose, puis tu regardes Enora. « Ah, et au fait, nous avons trois antidotes à faire, et pas un seul, comme tu sembles le penser. Et puis, pour les équipes, tu en parleras au hasard, moi, j’y peux rien. »

Puis tu croises les bras et tu la regardes faire. De toute façon, elle a probablement raison : elle en sait sûrement plus que toi.

HJ : Je suis vraiment désolée pour le retard ><
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