La dernière année. Elle débutait là, à cet instant. Et il restait maintenant dix mois. Et à vrai dire, Philnus-Stanislas semblait perdu. Il errait à travers les couloirs, ses cahiers au bras. Aerrow était parti en juin, passant alors en classe supérieure, dans une des grandes universités magiques d'Europe. Il n'y avait plus d'Aerrow. Et Bryan était parti dans le ciel. Comme beaucoup d'autres élèves. Tout avait changé après ce qui s'était passé. Les relations entre tout le monde par exemple. Lorsque vous découvrez que votre meilleur ami avait combattu aux côté de l'Organisation Secrète alors que vous-même aviez porté allégeance à la Résistance, rien n'était plus possible. Cependant, Phil ne se préoccupait plus de ses amis. Il avait autre chose en tête, hormis Aaron. Il avait toute son année devant lui. Et il n'avait rien jusqu'à présent. Seulement des notes pitoyables dans toutes matières confondues. Et il se devait de faire de sa dernière année, l'année la plus belle de sa vie. Celle où il aurait un certain succès auprès de tout le monde. D'autres aussi devaient nulle doute penser comme penser. Être diplômé de Poudlard et partir ailleurs, dire au revoir à ses amis, sa seconde famille, le lieu où l'adolescence s'est forgé.

Et aujourd'hui, Phil-Stanley se trouvait dans les toilettes des filles, assis sur le sol, en train de réfléchir, encore et toujours. Aujourd'hui était une des journées de préparation interminables de Hayleen Blackburn. Et depuis une semaine que Phil-Stanley lui avait prêté allégeance. Et maintenant, ils trainaient parfois ensemble, comme s'ils étaient des amis de longue date, Phil-Stanley portant souvent, néanmoins, les affaires de la Serpentarde. Et aujourd'hui, c'était l'essayage de robes de soirées. Un temps sympathique où ils pourraient parler de choses. Et aussi pour qu'Hayleen essaie ses robes. S'évadant de ses pensées, le Poufsouffle se concentra sur la dure réalité et se levant, il se dirigea vers sa camarade, regardant alors l'assortiment. « Il suffit d’une nouvelle coupe qui va avec et tu seras parfaite. » En matière d’histoire, le Silverpyre était un roi en ce qui concerne tous les contes de fées. Les elfes lui en lisaient au chevet de son lit, lorsqu’il était bambin et parfois, quelques soirs, il avait son livre contant une histoire féerique avec des princes et des princesses qui vécurent heureux, avec pleins de bambins qui leur cracheraient à la gueule, une fois l’adolescence passée. Et pour lui, Hayleen était une princesse. Sa princesse. Sans en être amoureux. Il était comme une sorte de valet. Et un valet ça ne doit jamais mentir. « Il y a quelque chose qui me chagrine … les gens se moquent de toi derrière ton dos. Certains disent même que tu as été … engrossée par un espèce de … comment ils appelle ça … un baiseur. Même si je ne sais pas ce que c’est. »