ϟ celui qui lit ce titre est un elfe de maison. Ceci était la touche d'humour de Thor.
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Posté Ven 13 Avr - 17:43.
Do you know how much I love you ?
So, come on, kiss me !
★ noms des participants: Phil & Aaron. ★ statut du sujet: Privé. ★ date: Mois de septembre. ★ heure: Fin d'après midi. ★ météo: Temps ensoleillé, quelques nuages. ★ saison: Saison 2. ★ numéro et titre de l'intrigue globale en cours: INTRIGUE 001 | Une ère de paix retrouvée. ★ numéro et titre de l'intrigue en cours: Prélude à la saison 2 | Renaissance. ★ intervention de dominus: Nooope ! ★ récompenses: Non.
Dernière édition par Aaron G. Jøhansen le Ven 13 Avr - 19:33, édité 2 fois
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Posté Ven 13 Avr - 17:43.
De beaux nuages blancs peuplaient le ciel, cachant par moment le soleil qui réchauffait cette belle après midi de septembre. L'air était doux, agréable. Cela faisait tellement longtemps que je ne m'étais pas sentie aussi bien. Aussi sereine. Je n'avais plus peur de marcher dans les couloirs de Poudlard ou dans le parc, parce que je savais que les membres de l'Organisation n'étaient plus là, à rôder, à chercher leur prochaine victime tels des vautours affamés. Bien sur, il fallait tout reconstruire, se reconstruire, mais c'était une nouvelle ère qui débutait. Une ère de paix. Il ne fallait pas se faire d'illusions, la paix ne dure jamais.. tout ça n'était peut-être qu'éphémère, mais je voulais en profiter au maximum. Faire des choses que je n'avais pas faite depuis si longtemps. Comme me baigner, m'allonger dans l'herbe et oser fermer les yeux, rire sans me sentir coupable. Et surtout, oh oui surtout.. être avec Phil.
Phil. Son nom faisait voler des papillons dans mon ventre. Avant de connaitre l'amour, je pensais que ce n'était que des sornettes. La magie, je savais qu'elle existait, mais je ne savais pas ce que cela faisait d'être amoureuse. Je l'imaginais simplement. Je m'en contentais, malgré le vide grandissant dans tout mon être. Mais maintenant, maintenant que je vivais cet amour.. je savais que plus jamais je ne pourrais m'en passer.
Phil. Je l'aimais tellement. Les épreuves que nous avions traversé m'avait fait comprendre à quel point je tenais à lui, à quel point je l'aimais, à quel point je le désirais. C'est pendant la bataille finale que nous nous sommes embrassés. Un baiser.. magique, incroyable. Étrange, aussi. Indéfinissable. Les mots sont vains face à l'amour. Ils ne sont rien face à ce que l'on peut ressentir quand on est près de celui qu'on aime. J'avais l'impression d'être devenue quelqu'un de niais, mais il ne s'agissait pas que de papillons et de magie. C'était plus profond encore. C'était un combat, notre combat. J'étais prête à me battre jusqu'au bout pour Phil. Aller encore plus loin que lors de cette bataille pour la liberté.
Je marchais paisiblement le long du lac, souhaitant qu'il soit à mes côtés. Qu'il me serre dans ses bras. Qu'il prenne mes mains. Putain, ce que j'étais niaise ! Mais qu'est-ce que ça faisait du bien. Je me sentais revivre, enfin. Après tout ce temps passé dans un gouffre qui semblait sans fond, je pouvais enfin espérer de nouveau.
Mais derrière ce sourire qui rayonnait sur mon visage, malgré mon regard rieur et ma joie de vivre se cachait une haine, imperceptible mais si forte, si forte. Une haine que j'avais cultivé toute ma vie, et qui n'avait jamais daigné montrer le bout de son nez. Telle une ombre, elle me suivait sans cesse, mais n'éclatait jamais au grand jour. Seulement, après tout ce que j'avais traversé, je sentais cette colère qui montait et qui cherchait à sortir. J'en avais peur, mais j'essayais de ne pas y faire attention. Je profitais de ce que j'avais. De Phil. Mon Phil.
Phil, tu es là !
Criai-je alors, voyant que celui que j'aimais venait de me rejoindre. Après lui avoir sauté dans les bras, je déposai un doux baiser sur ses lèvres, frémissant légèrement à son contact. Enfin, enfin tu es là.
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Posté Ven 13 Avr - 21:49.
Le soleil se dessinait, se couvrant par quelques nuages indécis. Septembre venait de commencer. Et tu t'avançais paisiblement dans le parc. Poudlard était ta maison. A toi, à tous les autres. Un lieu de sûreté. Certes, l'an dernier, tout avait déraillé. Complètement. Ton monde s'était brutalisé avec une telle souffrance que tu en avais du mal à te remettre. Parfois, tu cauchemardais. Tu te rappelais de ce qu'il s'était passé en juillet. Avant même. Lorsque tu avais révélé à ton père ta bisexualité. Comment il t'avait traité. Le tremblement de terre. Et ton enfermement. De vagues souvenirs monstrueux que ton esprit essayait de chasser. Tu te contentais de vivre au présent. Dans le présent. Celui-ci. Où tu venais de rejoindre Poudlard. Tu avançais, les mains dans les poches, et u la regardais de loin. Ton amoureuse. Un fier sourire traversait tes lèvres en la scrutant avec ce visage contemplateur. Elle était belle. Sublime même. elle était tout ce qui te restait. La chose la plus importante de ta vie. La personne plutôt. Tu te rappelles lorsque vous vous étiez embrassés à la bataille finale. Elle avait scellés ses lèvres aux tiennes par surprise. Et cela t'avait agréablement plu. Elle voulait être avec toi. Et tu adorais être avec elle. Alors pourquoi se soucier, se compliquer la vie ? Parfois, il fallait penser simple. Et justement, être avec Aaron était paru comme le meilleur choix.
L'été. En août, vous vous étiez vus. Quelques fois. Dans les parcs de Londres, à vous tenir la main. A vous embrasser tendrement. A parler. De vous. Et tu lui avais menti. Pour la protéger. Comment lui dire que tu t'étais fait battre à coups de sortilège de Doloris tout le mois de juillet par ton père ? Impossible. Ton corps était marqué de cicatrices. Sur ton dos, tes bras et c'est pourquoi la plupart du temps, tu te couvrais de manches longues, de pull-overs que tu tirais pour cacher ces blessures. Lorsque ton regard croisa le château, tu te disais que tu n'étais pas le seul à avoir vécu des douleurs. Le Château. Dominé par les méchants-pas-beaux. Puis repris par les gentils. Détruit partiellement entre-temps. Des murs démolis, des salles endommagées. Dur euphémisme. Le château avait vécu beaucoup plus pire. Tu t'approches encore d'elle. Et elle te regarde. Elle a l'air pensive. Mais elle crie. Un cri agréable.
Phil, tu es là !
Tu ne peux pas t'empêcher de rire gentiment et de la prendre ensuite dans tes bras pour l'embrasser tendrement. Et tu déposa ensuite ton regard, le plongeant alors dans ses yeux bleus grisâtres. Encore un bisou. Tu enlaçais tes lèvres aux siennes une nouvelle fois.
Je suis là. Je me promenais. Je regardais comment on pouvait réparer le château. Si on pointe toutes nos baguettes et qu'on lance un Réparo ensemble, ça marchera ?
Réparer le château. Il fallait du temps. Mais tu espérais que ce temps soit court. Tu voulais quelque chose de flambant neuf. Cette année, c'était ta dernière année à l'école britannique. Tu saisissais donc les mains de Aaron avant de déposer un baiser sur celle de droite et de la regarder avec attention.
C'est notre dernière année ... Je veux qu'on profite de chaque moment.
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Posté Ven 13 Avr - 23:05.
Je suis là. Je me promenais. Je regardais comment on pouvait réparer le château. Si on pointe toutes nos baguettes et qu'on lance un Réparo ensemble, ça marchera ?
J'aimerais bien que ça marche comme ça..
Un doux sourire apparut sur mes lèvres, alors que je pénétrais mon regard dans le sien. Si seulement ça pouvait être aussi simple.. Poudlard avait perdu de sa splendeur. A présent, il n'était que ruines. Chaque fissure nous rappelait la bataille, la douleur, le tremblement de terre.. tout. Mais bientôt, tout ça ne serait qu'un souvenir. Un souvenir plus persistant que les autres, un souvenir impossible à effacer, mais un souvenir. La terreur, la peur, la haine, c'était derrière nous, c'était du passé. Il fallait avancer. Ensemble. Et reconstruire notre château, notre école, notre maison.
C'est notre dernière année ... Je veux qu'on profite de chaque moment.
Dernière année. C'était étrange. Bientôt, nous allions quitter Poudlard, pour toujours. Penser à ça, ça me faisait mal. Parce que je me rendais compte que je ne savais absolument pas quoi faire ensuite. Que serait mon avenir ? Que ferais-je, une fois que j'aurais en main les clés de mon destin ? J'avais peur de ne pas faire les bons choix, de prendre un mauvais chemin, de me perdre. J'avais peur de quitter Poudlard. Il y avait cependant une chose dont j'étais certaine. Je ne voulais pas d'une vie bercée par la routine. Je ne voulais pas vivre comme les autres. Faire ce que tout le monde fait. Je souhaitais une vie pleine d'aventures, de surprises, loin de la banalité. Et en même temps, je rêvais de fonder une famille. J'étais pleine de rêves, d'espoirs, je croyais en l'avenir, malgré cette foutue peur qui me collait à la peau.
Oh oui, moi aussi. Je te jure que je vais pas te lâcher, cette année !
Être avec lui à chaque instant, voilà ce que je voulais plus que tout en ce moment. A part lui, plus rien ne semblait avoir d'importance autour de moi. Je reposais tous mes espoirs sur lui. Je l'aimais à en perdre la raison. De plus en plus chaque jour, chaque instant passé à ses côtés. C'était effrayant, en réalité. Jusqu'où pouvais-je encore l'aimer ? Je n'aurais jamais cru qu'il était possible d'aimer autant.
Mon cœur battait à une vitesse incroyable dans ma poitrine. Mes yeux brillaient. Tout, j'oubliais tout. Il était là, il n'y avait que lui, que nous. Plus rien au monde n'existait en cet instant. Je voulais que ça dure, encore et encore, pour l'éternité.
Je l'embrassais encore, profitant de la douceur infinie de ce baiser.
Je t'aime
Ces deux mots paraissaient si simples, si anodins. Mais en réalité, ils étaient bien dur à prononcer. J'avais mis beaucoup de temps avant de pouvoir les dire. J'avais envie de lui dire encore plus que ça. De lui parler de tellement de choses. De mon passé. Lui dire que ma mère était malade, que mon père était un alcoolique, que mon frère s'était tiré avant de se tuer en voiture. Lui dire que je l'aimais plus qu'il ne pourrait jamais l'imaginer. Mais je n'y parvenais pas. Pas encore.
Alors que j'étais dans ses bras, le regard posé sur l'eau du lac, une idée me vint. J'avais envie de me baigner. Tout simplement. Un sourire malicieux apparut alors sur mon visage, tandis que je desserrais mon étreinte. Il me semblait n'avoir jamais mis un pied dans cette eau si calme qu'elle en était presque inquiétante. En six ans dans cette école, je ne me souvenais pas avoir déjà profité de ça ! C'était dingue.. j'avais encore tant de choses à découvrir cette année, à Poudlard. A redécouvrir.
Et si on se baignait.. ?
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Posté Lun 16 Avr - 21:02.
J'aimerais bien que ça marche comme ça ... Oh oui, moi aussi. Je te jure que je ne vais pas te lâcher, cette année !
Tu lui rendis un sourire ; celui qui faisait partie des plus chaleureux que tu savais faire. Aaron avait raison. Il fallait positiver. Les temps sombres venaient de se terminer. Et il était temps de tourner la page. Voire même de la déchirer. Et de s'en débarrasser une bonne fois pour toute.
Je t'aime. Je t'aime aussi !
Tu répondis à son baiser beaucoup plus tendrement et doucement qu'avant. C'était niais, peut-être même culcul. Mais c'était parfait. Et rien ne pouvait gâcher ce moment. Pas même ton père. Celui qui détestait les sangs-mêles, les moldus, tout ce qui était inférieur à la race des sangs-purs. Il se trouvait sans doute dans son bureau, à préparer des cours. Mais voilà que ça faisait bien deux mois que vous n'aviez pas parlés entre vous. Ce geste qu'il avait commis était semblable au ciseau qui découpait le ruban. Plus aucune confiance n'existait entre eux. Ni même de la complicité. Et maintenant, la personne plus proche à qui tu pouvais déposer toute ta confiance, c'était bien ta petite-amie. Une petite-amie à protéger du mal, à ne pas lui enlever toute candeur. La laisser dans un équilibre sain. Alors, lorsqu'elle te proposait pour aller te baigner, tu t’apprêtais à lui refuser. Cependant, elle serait bien curieuse, poserait trop de questions et saurait pour tes cicatrices. Mieux valait faire comme si de rien n'était, répondre d'un air détendu.
Alors, baignons nous ! .. Mais, faudra pas te moquer hein ! Je n'avais pas prévu.
Tu répondis d'un rire tremblant avant de lui prendre sa main et de descendre lentement les quelques mètres qui vous séparaient de la rive du Lac Noir. L'air semblait frais malgré une température tout à fait dans les normes pour un mois de Septembre. Les rayons d'un soleil de plomb arrivaient à caresser les quelques nuages hésitants dans le ciel. Et tu commença à te déshabiller, enlevant ton pull, puis ton pantalon pour laisser apparaître un caleçon large blanc avec des motifs d'oursons. Et d'un air inquiet, tu renchéris.
Peut-être, faudrait-il que je garde mon tee-shirt ?
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Posté Lun 16 Avr - 23:13.
Je t'aime aussi !
Toujours ces petits papillons qui traversaient doucement chaque parcelle de mon corps. C'était la plus belle sensation qui existait. La plus belle que je connaissais. Je savais, au fond de moi, que j'allais souffrir d'aimer autant Phil. Parce que quand j'aimais une personne, je ne l'aimais pas à moitié. Je misais tout sur cette relation. Et j'en avais peur, c'est vrai. Mais que serait la vie si on ne prenait jamais de risques ? Rien, rien, elle ne serait rien. Et j'avais vraiment besoin de me lancer dans cette aventure, j'avais besoin de tester mes limites, j'avais besoin de ce putain d'amour. Et peut-être que ça allait me détruire, mais pour le moment je savourais le bonheur. Ce bonheur que j'attendais depuis longtemps.
Alors, baignons nous ! .. Mais, faudra pas te moquer hein ! Je n'avais pas prévu.
Promis !
Sur ces mots, il attrapa ma main tendrement et me conduisit au bord du lac. L'eau était si paisible.. Mais surement fraiche. Je n'étais pas du tout frileuse, mais pour ce qui était de rentrer dans une eau un peu froide.. j'avais du mal ! Je regardai Phil se dévêtir et laisser apparaitre un caleçon blanc avec des oursons dessus. Un énorme sourire naquit sur mon visage. Il était tellement.. tellement lui. Tellement différent des autres. C'est ce que j'aimais chez lui.
Je fis donc de même en ôtant mon pantalon et mon t-shirt. Il faisait bon. J'aimais la sensation de l'air un peu frais sur ma peau nue. C'était revigorant. J'avais vraiment l'impression de me sentir vivante. Plus que jamais.
Peut-être, faudrait-il que je garde mon tee-shirt ?
C'était étrange, il semblait inquiet. Je le sentais dans son regard.
T'as froid? Ooh allez, viens faire un câlin !
En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, j'étais dans ses bras, à le serrer comme jamais je n'avais serré quelqu'un. Comme si j'avais peur qu'il s'échappe. Après cette étreinte, je lui pris à mon tour la main et l'entraina dans l'eau. Je frémis à son contact. Mais bien vite, nous étions tous deux l'eau jusqu'au cou. Pendant plus de une demi heure, nous profitâmes de cet instant magique, qui me donna l'impression d'être retombée en enfance. Je l'éclaboussais, riais aux éclats, comme si toute la misère du monde avait disparu. J'étais juste bien. Loin de tout. Près de lui.
Après ce moment magique, nous retournâmes sur la rive, la tête tournant de tout ce bonheur. Mais quelque chose vint briser la magie. Le t-shirt de Phil étant trempé, il était devenu presque transparent. Je pouvais voir sa peau, oui. Mais pas seulement. Je vis aussi quelque chose d'inquiétant. Je ne voulais pas penser au pire, je voulais me dire que j'hallucinais.. mas je devais m'en assurer.
Je me suis donc rapprochée doucement de lui, et j'ai tenté de lui enlever son t-shirt. Ce que je vis me donna la nausée. Des cicatrices. Beaucoup de cicatrices.
Phil, qui..
Les mots restèrent coincés dans ma gorge. J'étais horrifiée. Et je sentis une étrange colère monter en moi. Qui avait osé faire une chose pareille ? A mon Phil ? Qui ? Je me sentais capable de lui arracher les yeux. De le tuer. Je ne supportais pas l'idée qu'on fasse du mal à celui que j'aimais. Et par amour, je me savais capable du pire. L'amour me rendait plus forte, plus courageuse, mais plus dangereuse aussi.
Mais qui a fait ça ? Phil ! Qui..
A la colère succéda l'inquiétude. Je plongeai alors mon regard dans le sien, à la recherche d'une réponse. Mais il ne disait rien. Parle, parle, je t'en supplie. Parle, réponds moi. Mon cœur se serrait. J'avais peur.
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Posté Mer 18 Avr - 9:42.
T'as froid ? Ooh allez, viens faire un câlin !
Un câlin. Un câlin. Un câlin. Tes yeux s'illuminaient d’espoir et de candeur face à ce mot que venait de prononcer ta petite-amie. Tout en hochant la tête pour approuver ta décision de garder ton tee-shirt afin qu'elle ne voie pas ces affreuses cicatrices, tu courais pour t'approcher d'elle et pour l'étreindre à nouveau dans tes bras. Vos peaux nues se touchèrent et tu adorais ce contact. Tu te laissais guider par sa main prise quelques instants auparavant et vous vous dirigiez finalement dans l'eau trouble du Lac Noir. Dès que ton pied se plongea dans l'eau froide, tu n'avais pu t'empêcher de grimacer. Rentrer dans l'eau serait une tâche dure et difficile. Mais tu traverserais cette épreuve avec ta bien-aimée. Petit à petit, tu t'avançais dans l'eau, l'eau montant, touchant ton corps et l'accueillant dans son monde. L'eau jusqu'au cou, la baignade pouvait enfin commencer. Éclabousser sa partenaire, danser dans l'eau. S'amuser comme si de rien n'était. L'insouciance vous gagnait au fur et à mesure des divers jeux. Parfois, tu la portais de tes bras maigrelets, la faisant tournoyer. Ton tee-shirt te gênait d'une certaine manière. Mais valait mieux pour tout le monde que cela reste ainsi. Pour sa protection à elle.
Vous remontiez à la rive après une demi-heure de jeux dans l'eau. Et tout en regardant le paysage, tu en avais oublié ta petite-amie. Très curieuse, trop curieuse, vu qu'elle s'empara du bas de ton tee-shirt pour le lever.
Phil, qui..Mais qui a fait ça ? Phil ! Qui..
Crotte d'Erkling ! Tu poussa un juron intérieurement. Tu la croyais trop naïve pour ne pas le voir. Et finalement, c'était rappé. Quelle carte fallait-il jouer ? Que dire ? Jouer le mec dur et qui ne voulait pas que sa copine sache. Ou jouer le garçon compréhensible et qui dirait tout à sa dulcinée. Parce que aucun secret ne devait s’immiscer dans le couple. Tu commençais à te sentir mal à l'aise. Et vexé. D'une certaine manière.
Si je voulais garder mon tee-shirt, c'était pour une bonne raison ! ... Je suis désolé mais je ne peux rien te dire.
Il fallait la rassurer et immédiatement. Comment s'y prendre ? Habituellement, tu savais faire lorsque cela te concernait. Ou pas d'ailleurs. Cependant là, les mots te manquaient. Tu lui pris ses mains, et la regardant dans ses yeux avec inquiétude tout en lui déposant un baiser. Il fallait faire revenir cette situation à la normale.
Écoute ... N'y fais pas attention. S'il te plait. Ce n'est rien. Juste des bobos qui font parfois mal. S'il te plait.
Tu lui suppliais. Tu ne voulais pas la mêler à tout ça. Cela ne regardait que toi, que ta famille. Pas elle. Pas cette magnifique et innocente jeune fille qu'était ta petite-amie.
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Posté Lun 23 Avr - 18:42.
" NEVER LET ME GO.. "
Si je voulais garder mon tee-shirt, c'était pour une bonne raison ! ... Je suis désolé mais je ne peux rien te dire.
A ces mots, mes joues rosirent légèrement. Je me sentais un peu honteuse. Je n'aurais pas du être si aventureuse.. j'avais bien vu l'inquiétude dans son regard lorsque j'avais proposé cette baignade. Et je commençais presque à regretter. Mais je ne pouvais plus faire marche arrière, à présent. Je voulais savoir. Si je laissais cette découverte horrifiante s'évaporer, ça allait me dévorer, me bouffer, et cela risquait de déteindre sur notre couple. Notre si beau couple. La seule chose qui, dans ma vie, tenait bon, tenait droit. C'était un pilier.. LE pilier. Celui qui pouvait tout détruire s'il venait à s'écrouler.
Écoute ... N'y fais pas attention. S'il te plait. Ce n'est rien. Juste des bobos qui font parfois mal. S'il te plait.
Un doux baiser sur mes lèvres. Une sensation agréable. Puis, le retour à la réalité. Mon regard se posait instantanément sur les cicatrices. Je ne pouvais me résoudre à abandonner. C'était peut-être égoïste.. oui, ça l'était. Mais il était mon petit ami, et je ne supportais pas de le voir ainsi. Et si en parler le soulageait ? Et si je pouvais faire quelque chose ? J'étais capable de faire n'importe quoi.. mais je ne savais pas comment me comporter. J'avais peur de le blesser plus qu'il ne l'était déjà. Peur de lui faire du mal sans le vouloir. En étant aussi indiscrète, je le faisais pourtant. Mais..
Non, je n'avais pas le droit de rester sans rien faire. Je ne pouvais tout simplement pas. Le laisser comme ça, faire comme si je n'avais jamais rien vu. Il avait beau dire que ce n'était rien, je n'y croyais pas. C'était grave, je le sentais, c'était évident. De violents tremblements parcoururent mon corps, à un tel point que je fus obligée de m'écarter de Phil, pour ne pas qu'il s'en rende compte. J'avais tellement mal. Je ne voulais pas me sentir ainsi.. je ne voulais pas. Cette sensation que j'éprouvais était terrible. J'avais envie de crier, de pleurer, de frapper. Cette colère qui m'oppressait, pouvais-je la contrôler? Je commençais à avoir peur de moi même.. c'était comme si je ne me connaissais plus.
Non, je.. je ne peux pas faire comme si je n'avais pas vu.. ça. Phil, qui a fait ça ? Dis moi, dis moi.. !
Une fois que je saurai qui était l'auteur de ces blessures, que ferai-je? Ou plutôt.. jusqu'où serai-je capable d'aller pour le lui faire payer? La vengeance.. je savais que ce n'était jamais la bonne solution. Que ce n'était pas la chose " juste " à faire. Mais dans ce bas monde, rien n'est vraiment juste.
J'étais perdue dans mes pensées troublantes. Tout tournait autour de moi. Je devais essayer de me ressaisir. Respirer. Ne serait-ce que pour Phil. Pour ne pas lui faire peur, pour ne pas le blesser.
Pardon, je.. ne me dis pas si tu ne peux pas. Mais, Phil, ces cicatrices..
Je ne parvenais pas à finir ma phrase, mon souffle était coupé. Je me réfugiai dans ses bras, espérant trouver la force de me calmer. Mon cœur battait de plus en plus fort, et je sentais que le sien aussi. J'explosais intérieurement. Ma peur augmentait à mesure que le temps avançait. J'avais non seulement peur pour Phil, mais j'avais aussi peur de moi même. De ma propre réaction. Je me rendais compte, dans des moments comme celui-ci, à quel point la sombre période passée m'avait changé. J'étais encore plus troublée qu'avant, même si la paix était là de nouveau. Mon esprit était plus sombre, et mes pensées toujours tournées vers cette bataille sanglante, vers ces souvenirs morbides.
Une nouvelle fois, je respirai, tentant de calmer. Tout allait bien, tant que j'étais dans ses bras. Je ne pouvais pas faire grand chose pour lui, pour l'instant .. mais je pouvais au moins essayer de me contrôler, ne pas me montrer trop égoïste, trop curieuse, trop .. effrayée. Ferme les yeux, ressens simplement sa présence, ça ira mieux. Calme toi, me disait cette voix dans ma tête. Calme toi ..
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Posté Lun 7 Mai - 18:12.
" NEVER LET ME GO.. "
Non, je.. je ne peux pas faire comme si je n'avais pas vu.. ça. Phil, qui a fait ça ? Dis moi, dis moi.. !
Mauvaise idée. Trop dangereux, beaucoup trop dangereux. On racontait que les Gryffondor étaient tête de mule sur les côtés, têtus et qu'ils avaient l'habitude de s'attirer des ennuis. Ne rien dire. De toutes façons, cela ne la regardait pas. Tu te mordais déjà les doigts d'avoir accepté sa proposition à se baigner dans le lac. Pourquoi avait-elle fallu qu'elle lève ce foutu tee-shirt ? La rassurer était le seul moyen. ou alors lui faire oublier. Avec un Oubliettes. Tu essaies d'évaporer cette pensée obscure de ta tête. Était-elle capable de garder un secret et de ne pas réagir ? Tu lui pris ses mains à nouveau et la regardant droit dans les yeux, tu essayais de rester ferme. Elle renchérit cependant :
Pardon, je.. ne me dis pas si tu ne peux pas. Mais, Phil, ces cicatrices..
Tu la pris dans tes bras, caressant alors ses cheveux. Tu fermais les yeux, tu espérais que ce câlin l'apaise. Qu'elle la fasse oublier. Que vous en parliez plus. Mais irrémédiablement, tu lui devais des explications. Tu décidais de mettre fin à l'étreinte en reculant :
Parfois ... être sang-pur ... beh, c'est compliqué.
Tu reprenais ton souffle, regardant aux alentours, te laissant bercer par les légères brises. Comment lui expliquer sans rien lui révéler. Aaron était intelligent. Peut-être que si tu parlais par langage codé, elle comprendrait que c'était des soucis familiaux très graves. Il fallait lui proposer une chose. Quelque chose de calme. Et c'est ainsi que tu lui proposais :
