Je suis un veracrasse.

Toutes les histoires du monde sorcier commencent par ça ... Je suis un veracrasse. Excepté les histoires de Beedle le Barbe. Phil-Stanley avait été bercé par ces dernières durant toute son enfance. Sa préférée : Le sorcier et la marmite sauteuse. Et depuis, quand il allait mal, il lisait les Contes de Beedle le Barbe. Et surtout le sorcier et la marmite sauteuse. Parce qu'une marmite, ça saute, ça saute. Et ça fait Clang, Clang, Clang ... Aka le seul détail que Phil-Stanley avait retenu du conte. Et par ce détail, il avait décidé d'élire son conte préféré. Grâce à des Clang, Clang, Clang ... Un autre détail que Phil avait retenu. Aucun animal avait été cité dans le conte. Ou alors, c'est parce qu'il n'avait pas bien mémorisé. Accusons plutôt le joueur qui a eu la flemme de relire le conte.

Dois-je baver ?

Question existencielle qui hantai Phil-Stanley depuis maintenant quelques heures. Aujourd'hui, c'était la journée de la nature pour le jeune Silverpyre. Comme à chaque fois. Parce qu'il commençait avec Botanique, continuait avec Soins aux Créatures Magiques pour enchaîner avec les Potions et enfin l'Astronomie. Et aujourd'hui, le mot qui avait retenu le plus l'attention du Poufsouffle, c'était veracrasse. On en avait parlé dans tous les cours. Jusqu'à ce qu'un garçon embonpoint s'approche de Phil et lui envoie à la figure un seau de potions à furoncles en lui ajoutant : « Alors Stanislette-la-mauviette, tu ressembles dignement à un veracrasse. » A priori, toutes les insultes qu'on lui adresses passait par une oreille et sortait par une autre sans que le cerveau prenne la peine de l'analyser. Là, c'était différent. Phil-Stanley avait retenu cette phrase. Tout en se regardant dans le miroir des toilettes pour constater son état actuel. D'affreux furoncles avaient germés sur sa figure. Et Phil-Stanley n'était définitivement pas beau à voir. Sa réputation venait d'être brisée selon lui. Déjà qu'elle n'était pas très grande ...) Et en plus de cela, il venait d'apprendre une nouvelle choquante. Il était un véracrasse. Et pas le petit garçon qu'on avait prétendu qu'il soit. Alors, un tas d'insultes pour divulguer les menteurs avaient fleuris dans son cerveau parmi des Publicité mensongère, ou vilain-pas-beau. On lui avait menti. Sûr et certain. Et il se remettait en question. Etait-il un petit garçon ? Ou un veracrasse ?

Et si on apprenait que je suis un veracrasse ... Je serais obligé de faire du mucus ?!

Peluche en main, blotti dans ses draps. Il avait décidé de végéter dans son lit pour le restant de l'après-midi. Il ne voulait croiser personne, pas dans cet état. Il était moche, ignoble. Il était un véracrasse. S'il était un véracrasse, plusieurs portes se fermeraient ... De un, Enora ne pourrait pas devenir son amoureuse. De deux, il ne pourrait pas se marier avec Seth devant un prêtre licorne. Et de trois, il risquerait de perdre sa meilleure-amie-coupinette-déesse-blondie-frenchie aka Lila. Son monde s'écroulerait.

Être un véracrasse, c'est mal.

Bryan et Seth débarquent dans le dortoir. Il reluque ses deux camarades de chambrée avec une petite grimace avant de prononcer timidement : « Je suis un veracrasse. »

Poudlard était rempli de surprises et de mystères. Et Phil-Stanley commençait même à douter avant de se rendre compte que Poudlard était vraiment spécial. Il renchérit un peu plus avec aisance :

« Je pensais vraiment que j'étais un garçon. C'est bizarre. ... Après tout, Seth a bien pour amoureuse une louve, un animal de la forêt. »

Ma journée dans Poudlard avait très bien commencé, pour une fois je n’avais pas été en retard à mon premier cours du matin ce qui fut apprécié par mon Professeur. Qui ne revenait pas que je sois arrivé dix minutes avant le cours, en même temps j’avais eu besoin de quelques informations sur les autres écoles. Je n’arrivais pas à me faire à l’idée que les écoles avaient été prises par des gens comme l’Organisation… même le Professeur semblait un peu désemparer par ses personnes mesquines qui n’osaient même pas montrer leurs visages face aux autres. Mais ceci n’était pas la seule raison… en effet je voulais parler aussi des élèves et de leurs comportements.

Après une discussion acharnée avec ce professeur et quelques élèves qui venaient de s’installer dans la classe, la journée passa plutôt rapidement enfin plutôt la matinée si vous voulez mon avis. Car dès le début de l’après-midi j’entendais partout dans le château qu’un certain Poufsouffle c’était pris une substance peut recommandable sur le visage, j’entendais en fait des conversations par morceau et je ne distinguais pas très bien ce que les gens disaient… le mot « Poufsouffle » résonna dans ma tête, de plus apriori il s’agissait bien d’un garçon de Poufsouffle. Je continuais mon chemin vers la bibliothèque lorsque trois Serpentards se mirent devant moi.

« Bon les gars je n’ai pas que ça à faire de m’énerver ou même de sortir ma baguette… bref laissé moi passer. »

Je disais d’un ton désespéré car en fait, en ce moment les Serpentards étaient de plus en plus immature mais ce que je ne savais pas au juste. C’est qu’ils allaient me parler de ce fameux Poufsouffle qui avait reçu une marmite dans le visage ce qui lui fit un très très beau visage. J’étais face eux lorsque l’un des trois s’approcha de moi, comme les Serpentards étaient très fourbe, j’avais au préalable ma baguette dans la main droite.

Le Serpentard : « Dis donc Dikson, j’ai vu Stanley tout à l’heure en cours. Je crois qu’il a apprécié le seau de potions à furoncles. Par contre t’approches pas trop de lui, il me semble que tu peux en avoir toi aussi »

J’avais qu’une seule envie prendre l’un pour taper sur les deux autres, mais je ne le faisais pas, je devais absolument aller dans le dortoir des Jaunes et Noirs pour voir comment allait Phil. Oui je le connaissais quand même un peu. Lorsqu’il s’était pris des phrases méprisantes, il allait tout de suite dans son lit. Je courrais vers les cuisines pour pouvoir ensuite rentrer dans la salle commune des Poufsouffles. C’est alors que je rencontrai Seth et que je le pris de force jusqu’au dortoir des Garçons. Et là c’était le drame…

« Mais non Phil, tu es un garçon comme Seth et moi. N’écoutes pas les autres élèves de cette école, je te l’ai déjà dit »

Eh oui Papa Bryan était de retour, pour Phil je ne m’empêchai pas d’être un père pour lui. Je ne voulais pas qu’il souffre à cause des quelques immatures de ce château puis j’entendais la seconde phrase et je ne pus m’empêcher de rire.

« Non mais Seth c’est pas pareil, il est zoophile »

Puis je venais de me rappeler que Phil parlait de Louve qui était quand même ma meilleure amie mais je ne pouvais pas m’empêcher de taquiner le pauvre Seth qui ne disait pas encore un mot depuis le début de la courte conversation que j’avais avec ce pauvre Phil.

Journée ordinaire, cours ordinaires. Rien de bien surprenant en soi, mais c’en était presque lassant. Ces temps-ci, l’ambiance n’était pas au beau fixe et ne prêtait pas à l’amusement en cours. Ça les rendait quelque peu insupportables. Même dans les couloirs, les moqueries fusaient, tout comme les remarques mauvaises ; les Serpentard s’en donnaient à cœur joie. Et c’est pour dire si ça me rendait de bonne humeur, vous imaginez bien. J’étais encore plus désagréable qu’à l’ordinaire, et une personne sur deux avait droit à mon regard plutôt expressif sur le sujet, autant élève que professeur.

La matinée fut lente, très lente même. Plus les heures passaient et plus j’avais envie de dormir ; à vrai dire, depuis que j’étais levé, je n’avais que ça en tête, retourner me coucher. Bien sûr, j’avais encore une certaine retenue et savais bien me tenir en cours, pas comme certains, je ne baillais pas ouvertement en face d’un professeur ni ne posais la tête sur la table. De toute façon, la moitié des cours n’étaient pas pourvus de table.

Lorsque midi arriva, je me dépêchai d’aller manger pour avoir le reste de la pause pour me reposer. Entre les gamins qui courraient dans tous les sens et ceux qui emmerdaient le monde, j’avais limite mal à la tête. Plus d’une fois, je dus me retourner pour reprendre à l’ordre les perturbateurs et subir les « on t’a sonné, le vieux ? » après une tape dans les côtes. Je respirai à grands coups pour rester calme et ne pas avoir à me lever pour leur filer une correction devant la tablée des professeurs. Alors pour ne plus m’énerver inutilement, je finis rapidement de manger pour me rendre au dortoir le temps qu’il me restait. Je me levai d’un coup, imposant ma carrure aux gamins qui eurent un mouvement de recul, incertains de ce que j’allais faire.

Je quittai la grande salle avec un certain soulagement avant de me diriger vers la salle commune de Poufsouffle avec hâte. Je fus bousculé par Bryan qui ne m’avait pas vu, trop occupé par je ne savais quoi qui, du coup, m’intrigua. Je plissai les yeux sous sa vie allure en me demandant quel était son problème. Alors j’entrepris de suivre son chemin et arrivai au milieu de nos collègues de maisons quelque peu perturbés également par le courant d’air qu’avait dû être Bryan une minute plus tôt. Ils marmonnaient des choses que je ne compris pas vraiment si ce n’est des « qu’est-ce qui lui arrive ? » et « Il embarque encore Seth dans je ne sais quoi ». A ce que j’avais entendu, Seth était donc de la partie. Sympathique.

Je montai donc dans notre dortoir, où j’avais compris que mes compagnons se trouvaient. J’arrivai au milieu d’une conversation bizarre où il apparut que Phil, en boule dans son lit, répétait qu’il était un veracrasse. Ah…

« Un souci ? »

Bryan et Seth, devant moi, se retournèrent et avant qu’ils aient eu le temps d’ouvrir la bouche pour m’expliquer ce qu’il se passait, j’aperçu la figure de Phil, déformé par des furoncles et par la tristesse, et lançai :

« Qui t’as fait ça, que j’aille lui refaire le portrait ? »

Tu fermais le dernier bouton de ta chemise, jetais un dernier regard en direction de ton reflet dans le miroir, et, enfin, tu tournais les talons. Ces derniers temps, tu faisais tout particulièrement attention à ton apparence. Tu te devais d'être impeccable. Rien ne devait laisser transparaître ton malaise, ton mal-être. Tu ne voulais pas du regard des gens, de cette fausse pitié. Tu sortais de la salle commune des jaunes&noirs.

La tête haute tu accédais rapidement au hall d'entrée. Sourire malicieux aux lèvres, regard acéré, tu semblais aller bien. Cette allusion n'était rien qu'une façade. En effet, rien n'allait dans ta vie. Ta sœur avait disparu, elle était très probablement morte. Ta cousine n'était plus à Poudlard, mais coincée à Beauxbâtons, en France. Chaque jour, tu vivais avec cette peine. Cette douleur te rongeait au plus profond de toi. Tu n'en pouvais plus. Tu suffoquais. Ton corps criait à l'aide. Toutes ces épreuves l'avaient affaibli. Mais malgré tout, tu étais là, bel et bien vivant.

Ton cœur battait encore. Chaque seconde était une nouvelle épreuve. Chaque seconde était-elle une victoire sur la vie ? Certainement pas. Un lâche ne pouvait pas prétendre à une quelconque victoire. Si Lily n'était plus là, c'était ta faute. Uniquement de ta faute. Tu l'avais laissée partir, seule, accompagnée de Ben. Tu n'avais pas accompli ton rôle de grand frère correctement. Tu ne l'avais pas protégée, au contraire, tu l'avais poussée dans la gueule du Loup. Lâche. Tu n'étais rien d'autre.

En prenant soin de ne pas croiser le regard des personnes qui t'entouraient, tu partais en direction de la tour d'astronomie. Quatre à quatre tu montais les marches du château. Une fois là haut, tu entrais dans une petite salle, vide. Précautionneusement, tu fermais la porte derrière toi et la verrouillais aussitôt. Tu allais en direction de la fenêtre et ouvrais les volets. Un halo de lumière blanche t'entoura. Tu poussais un des bâtant de la vitre pour y laisser entrer l'air. Frais. Lentement, tu sentis les caresses douces et délicates de l'air. Tu fermais tes yeux, et restais là, béat, profitant de ce moment de répits.

Ton corps était régulièrement parcouru de légers frissons. Les souvenirs de Lily, ses éclats de rire, son sourire, ses yeux pétillants, toutes ces images rythmaient ces frissonnements. Par moment, un sourire, presque imperceptible, apparaissait le temps d'une seconde sur ton visage. Elle était presque là. C'était son souvenir qui te maintenait en vie. Se rappeler d'elle te faisait du bien. Un court instant, tu crus ressentir sa présence. Comme si elle était là, à appuyer sa tête sur ton épaule. Instinctivement tu eus l'envie de rouvrir les yeux pour la prendre dans tes bras. Mais au plus profond de toi tu savais que ce n'était pas possible, que tout cela n'était qu'une illusion. Alors tu restas là, à ne pas bouger, dans le but de garder encore quelques instants précieux cette impression.

Tes muscles faiblissaient déjà. Rester debout t'épuisais. Tu fis un pas en arrière, puis deux, et enfin tu t'allongeais, en plein milieu de la lumière du soleil. La fatigue se fit presque ressentir aussitôt. Tu te laissais porter dans les bras de Morphée.

♣♣♣

Un petit cri suraigüe te réveilla. Tu clignas des yeux, te les frottais brièvement. Maladroitement tu te relevais, et allais te poster à la fenêtre. Une gamine parmi tant d'autres chahutait avec un de ses camarade. Comment pouvaient-ils s'amuser en ce moment ? Comment !? Tu tournais les talons et quittais la salle vide. Tes yeux se posèrent sur le cadran de ta montre : 17heures. Tu arquais un sourcil, surpris de voir une telle heure. Tu filais en direction du dortoir des Poufsouffles.

Tu ouvrais la porte à toute vitesse, sans même daigner lever la tête tu grommelais un « Salut. ». Avant même d'avoir eu le temps de fuir dans ton lit à baldaquin, Bryan te saisissait et te forçait à avancer en direction de Phil. Entre temps, Meryc fit irruption dans le dortoir. Tous les trois parlaient. Ils parlaient trop. Beaucoup trop. «  BORDEL ! Fermez la un peu les mecs. ». Tu t'échappais de l'étreinte de Bryan et partais en direction de ton lit. Un fois assis dessus, tu fermais les rideaux d'un coup de baguette. «  Avant de vouloir refaire le portrait à je ne sais qui, attends les explications de Phil. Tu le connais tout autant que moi et … tu sais qu'il est … particulier. Phil-Stanley Silverpyre, expliques nous tout ce qui s'est passé.  ». De l'appeler par son prénom complet ne présageait rien de bon. Tu n'aimais pas les histoires inutiles, surtout en ce moment.

La vie était remplie de mystères et d'intrigues en temps normal. Il fallait penser que lorsqu'on était Phil-Stanley, tout ce qui se trouvait dans la vie était une intrigue et un mystère. Et donc que sa tète était remplie, trop même par tous ces problèmes sur lesquels il était confronté. Trop lent pour en capter un, il arrivait cependant parfois à réfléchir sur un mystère de la vie. Et là, il avait réussi à capter cette question : Etait-lait un garçon ou un véracrasse ? Question résolue lorsque Bryan lui répondit qu'il était bel et bien un garçon et qu'il fallait en aucun cas écouter les élèves de cette école. Immédiatement, ses yeux se transforment en puits étoilé, empli d'espoir tel un simpley globul.

« C'est vrai de vrai Bryan ? Je suis vraiment un garçon ? »

La deuxième méthode était quelque peu radicale ... C'était la méthode méricienne -méthone prénommée comme cela par Phil-Stanley-. Et dans le dictionnaire du jeune homme Poufsouffle, la méthode mericienne équivalait à la méthode résout-tout-ô-grand-meryc-sauveur-de-licornes. Cependant, à ta sa question, Phil-Stanley ne put que tiquer, arquant une expression d'interrogation. Il n'avait pas vraiment compris ce que voulait dire son ami et tout ce qui put répondre, ce fut :

« Heum ... Tu veux donner un autre visage au vilain-pas-beau-méchant qui m'a transformé en véracrasse ? »

Phil-Stanley parle correctement l'anglais, sans métaphore et expressions. Il comprend surtout l'anglais, sans métaphore et expressions. Avant de reprendre là où Phil-Stanley s'en était arrêté, ce dernier sauta littéralement sur son lit lorsque Sethounet venait de hausser le ton. Il avait demandé de se la fermer. Se la fermer ? ... Tu fermais ta valise à clé avant de déclarer tout fièrement :

« Voilà Sethounet, j'ai fermé ma valise ! »

Le Silverpyre venait de comprendre que Seth n'avait pas vraiment le moral dans les chaussettes. Son voix maugréa avec un ton assez froid tout en restant explicatif avec Meryc. Au final, il avait juste compris que Seth voulait que le sixième année raconte une histoire. Et pas n'importe quelle histoire, son histoire. Celle où il avait été attaqué par les méchants-pas-beaux. D'un ton niais, Phil-Stanley se prépara à raconter son périple :

« Et bien ... j'étais en train de penser à mon mariage avec Sethounet. Aux préparatifs et tout. Si on allait chercher un prêtre-licorne ou si on allait se marier dans la prairie avec des papillons. Et si on allait mettre de l'eau ou du jus de citrouille au buffet. Bref, aux préparatifs. Et là, paf, il y avait deux ou trois méchants serpentards qui m'ont lancés un seau à la figure avec plein de produit pas beau et donc je suis allé aux toilettes pour voir ce que ça faisait. Et j'ai vu que j'avais pleins de boutons et de furoncles. Et ils m'ont dit que j'étais un veracrasse. »

Après avoir fini son discours, Phil se mordit la lèvre. Il venait de faire une gaffe phénoménale. Révéler son projet de mariage avec Seth. Essayant de réparer les pots cassés, il se leva de son lit avant de rejoindre celui de l’intéressé et de lui adresser un simple :

« Sethounet ... C'était une surprise. Alors, il ne faut rien dire ! »