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« Promenons-nous, dans les bois... ♫ » feat. Fulmina.
ϟ celui qui lit ce titre est un elfe de maison. Ceci était la touche d'humour de Thor.
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Message Posté Dim 14 Aoû - 11:42.
Une Nouvelle Aire Commence.




STATUT DU SUJET : Privé.
NOM DES PARTICIPANTS : Fulmina Cooper Pletorn & Yessenia Taryn Naess.
DATE : 20 Mars 2056.
HEURE : Après-midi, à l'aube de la soirée.
METEO : Le temps est frais. La pluie semble être tombée dans la matinée, recouvrant chaque arbre d'un rideau de goûtes hydralines. Cependant, le soleil perce les nuages pour réchauffer les quelques personnes qui se risquent à mettre le nez dehors.
NUMERO ET TITRE DE L'INTRIGUE GLOBALE EN COURS : INTRIGUE GLOBALE 007 ▬ Vengeance.
NUMERO ET TITRE DE L'INTRIGUE DU FORUM EN COURS : INTRIGUE 006 ▬ Comment ça le sol tremble ?
INTERVENTION DE DOMINUS TENEBRAE : Dominus peut venir s'il le souhaite, bien qu'il n'y ait pas grand intérêt :).

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Message Posté Dim 14 Aoû - 12:12.
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Telle une âme errante, je me baladais, sans but, dans les Jardins entourant Poudlard. En ce mois de Mars, la chaleur n'était pas à son comble, c'est pourquoi mon buste était recouverte d'un poncho en laine bien chaud. De l'air, glacial, formait un étau de fumée devant mon nez dès que je rejetais un peu de dioxyde de carbone par ma respiration. Mes yeux fouillaient chaque centimètre de verdure, lorsque ma tête ne se tournait pas en direction du château. D'un pas rapide, je m'avançais, dans une direction encore inconnue de ma personne. Je ne savais pas réellement où je souhaitais aller. Je ne faisais que fuir, comme d'habitude. Les temps étaient troublés à Poudlard, pour tout le monde. Pour une fois que ce n'était pas juste moi, qui bénéficiais de quelque chose qui clochait... Ca ne pouvait que me ravir. Mais justement. Le hic c'était que... Moi aussi, ça n'allait pas. J'aurais eu tendance à penser que j'aurais pu être une des seules à ne pas être touchée. Mais les Voix me suivaient, me hantaient, et me rattraperaient inéluctablement. Je ne faisais que retarder l'échéance, d'autant plus que je sentais leur présence approcher. Mais je ne pouvais empêcher la peur de nouer mon estomac et mes jambes de gambader à toute vitesse pour trouver un refuge. La matinée avait pourtant été tellement exemplaire... Mais tout avait changé. L'Organisation avait décidé de frapper, quelques jours auparavant, semant le chaos dans notre établissement scolaire. Ils avaient kidnappés nos champions. A Durmstrang, à Beauxbâtons, et maintenant à Poudlard. Que voulaient-ils faire d'eux ? Honnêtement, je n'y trouvais toujours pas de réponse.

Qu'avaient-ils de plus que les autres Sorciers en herbe qui régnaient dans les écoles ? La classe, peut-être. Ou le fait qu'ils soient adulés par toutes les midinettes de chaque pays ? La violence que leurs jeux stupides témoignaient ? Je n'avais jamais apprécié le tournoi. Ce n'était que violence gratuite, barbare. Vraiment très peu pour moi. Nous avions déjà assez de soucis sans pour en plus nous entretuer les uns et les autres. Mais personne ne m'écoutait. Non, ça, jamais. Je n'étais qu'une folle, qui tremblait la plupart du temps et qui entendait des choses que tout le monde ignorait. Ils ne faisaient que se moquer de moi. Ils avaient raisons, je le savais. Mais d'une certaine façon, cela m'attristait. Heureusement pour moi, certaines personnes m'appréciaient quand même, et faisaient l'effort de m'approcher. J'en étais surprise et heureuse à la fois. D'autant plus que... Soyons honnêtes. Si ça n'avait pas été moi, la paria... J'aurais fui cette personne comme la peste. Je l'aurais laissée seule, dans son malheur. Ils avaient du mérite, et bénéficiaient d'une gentillesse hors du commun que j'enviais. Je n'étais pas méchante, loin de là. Juste... Peut-être un peu trop lâche. Trop peu confiante. J'aurais aimé être autrement. Mes soirées se résumaient en des prières de changer ma vie, d'éradiquer ces Voix qui rendaient chaque minute de mon existence insoutenable. Pourtant, je demeurais heureuse. Heureuse d'avoir ces quelques rares amis qui, je le avais, étaient sincères et ne me côtoyaient pas par charité.

Mes pensées se dirigèrent directement sur Calixte et Fulmina. Les deux blondes étaient les deux jeunes filles les plus importantes à mes yeux. Pourtant, sans que je n'en comprenne les raisons, Fulmina restait quelques fois distante. Enfin... Tout le temps. J'avais appris qu'elle était atteinte d'un maux pire que le miens. Une maladie incurable qui finirait, un jour ou l'autre, par la tuer. J'étais triste, incroyablement perdue, dès lors que je m'imaginais sa mort. Elle était ma meilleure amie, une fille pour qui je donnerais ma vie s'il le fallait. Mais malheureusement, ma vie ne pourrait sauver la sienne. C'était prédit, il s'agissait de son destin. De ce fait, je tentais par dessus tout d'être présente, d'essayer de la faire rire lorsque les crises s'emparaient de son être et qu'elle s'effondrait en de lourds sanglots. Quand son coeur saignait, par dépit, par manque de possibilités et d'avenir, je tentais de la réconforter, comme je le pouvais. Mais ce n'était pas chose simple, puisque... J'allais lui survivre. Je pouvais dire ce que je voulais... Le résultat serait là : Je ne pourrai la suivre dans la tombe, à moins de me donner la Mort. Je savais qu'il était vain de me montrer compatissante. Alors nous évitions, la plupart du temps, de parler de ce sujet tabou. Et même lorsqu'elle était atteinte de crises, nous n'en parlions pas. Je faisais la conversation, et quelques blagues que j'avais entendu ici et là, afin de lui changer les idées, de la calmer, et de lui faire comprendre que je serai toujours là, toujours prête pour l'aider, quelque soit sa demande.

Elle me manquait. Et Calixte, ma soeur de coeur, tout autant. Je me sentais nostalgique. Plus les Voix s'approchaient de moi, plus le chaos régnait dans Poudlard, et plus mes pensées n'appartenaient qu'à ces gens que j'aimais. Mais je n'allais pas mourir. Personne. Poudlard avait été quelque peu saccagé, à divers endroits, mais le calme était revenu. J'arrivais près d'un arbre dont le tronc aurait caché une personne de 150 kilogrammes facilement. Me posant contre lui, le dos appuyé dessus, je me laissais tomber à terre. Je cessais de lutter, de m'enfuir. Les Voix me frappèrent de plein fouet, et je me cognais quelques fois la tête contre l'épaisseur boisée de l'être feuillu qui restait impassible et immobile derrière moi. Les tremblements secouaient mon corps de spasmes désagréables. Mes yeux se voilaient, déjà bien trop occupés à voir autre chose. A voir ce que les Voix me montraient, à l'aide de leur paroles. « Tu peux faire quelque chose. » Je ne comprenais pas. La Voix semblait lointaine, cachée par un brouillard trop épais. « Il faut que tu préviennes les Hautes Sphères. Un drame va survenir. Bientôt. » Quand ? Quand donc allait-il arriver ? Et... Qu'allait-il être ? « Les Pions sont joués. Ils vont faire de grandes choses. Des choses funestes. » Je regardais autour de moi alors que les brumes de l'inconscience se dissipaient. Perdue, j'essayais de me souvenir de ce que je faisais là, assise dans l'herbe mouillée, mais j'étais troublée. J'essayais de retrouver une respiration lente et maîtrisée.

Au bout de quelques minutes, je redevins moi-même. Pourtant, une étincelle de panique sommeillait en moi. Elle n'allait pas tarder, j'en étais certaine, à imploser dans mon corps pour arriver jusqu'à mon cerveau. Je ne me souvenais plus que de quelques bribes de paroles. Je devais faire quelque chose. Mais je ne savais pas quoi. Ni à quoi cela servirait. Je me mordillais la lèvre inférieure. Je me levais avec difficulté, sortant de mon abri pour m'approcher doucement du lac. Je m'asseyais à côté, et plongeais mes yeux dans l'étendue d'eau. « Que dois-je faire ? » Prononçais-je à voix haute. « Qui dois-je sauver ? De quelle perdition ? Qui sont les pions ? » Je devais passer pour une folle, aux yeux des quelques personnes qui passaient, main dans la main, près de moi. « Il faut que quelqu'un m'aide... M'aiguille... Me dise quelle direction prendre... » Je me laissais doucement aller à la panique. Tant et si bien que j'avais l'impression d'être ailleurs, dans un autre monde, bien plus simple et cotonneux que celui-ci. Les yeux dans le vague, j'étais absente. Mon corps était là, physiquement visible, mais mon âme s'était évaporée, le temps de se remettre de ses émotions. Je savais que quelque chose clochait chez moi. Pour entendre des Voix... Etais-je folle ? Etait-ce moi, ce danger dont les Voix avaient parlé ? Non, je ne pensais pas, je n'avais pas assez de pouvoirs pour cela. Mais plus les années passaient, et plus je me pensais au bord d'un précipice, d'un gouffre béant, et dont je m'approchais bien trop à chaque seconde. J'allais finir par m'y brûler les ailes, c'était certain.
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Message Posté Mar 16 Aoû - 21:43.
La soirée pointait doucement son nez sur le magnifique château de Poudlard. Tout était frai. La rosée du matin avait laissé place à une humidité qui ne convenait pas à mes cheveux. Ils frisottaient, ça m'énervait. Seule, je errais lentement dans cette grande école. La température ambiante, ne me gênait pas plus que ça, vêtue de la simple jupe plissée de l'école et d'un boléro aux couleurs de Poufsouffle confectionné la veille, je m'apprêtais à aller dans le parc pour chercher ma moitié, ma confidente, Taryn. Je l'avais aperçu se diriger vers un point inconnu quand je regardais par la tour d'astronomie. Elle semblait un peu perdue. Il fallait donc que j'aille la voir au plus vite pour voir se qui la tracassait.

Il faut avouer que l'année scolaire commençait à tourner au vinaigre avec ce tournois de pacotilles. Jamais je n'aurais pensé que cela puisse ce passer. Les champions avaient été enlevés par Dumbledore seul sait qui, et le monde des sorciers s'en sortait si mal que même les moldus finiraient bientôt par se rendre compte que quelque chose se passait dans leur dos. L'heure était grave. Les élèves affichaient des têtes à faire pâlir la construction moldue nommée Taj Mahal et redoutaient le moment où les nouvelles de la veille arrivaient par hibou postal le matin, apportant le lots de mauvaises nouvelles, parlant des enlèvements et des tortures qui sévissaient dans notre monde. La peur... c'était le seul sentiment que je connaissais ces derniers temps. On ne savait plus à qui faire confiance. Seul nos véritables amis étaient présents.

La blonde que je m'empressais de rejoindre était une personne pour qui on donnerait tout. La seule personne de Poudlard à qui je faisais véritablement confiance, Keyshawn y compris. Elle était le yin tandis que j'étais le yang. J'avoue l'éviter en ce moment, je sais pourquoi. J'ai pas envie de le lui dire. Elle était peut être la seule raison pour laquelle je n'allais pas mettre mon plan à exécution à la fin de l'année. Mon plan... ça faisait longtemps que je le mijotais, mais en ce moment tout s'accélérait à une vitesse folle. J'avais prévu de me suicider dans exactement trois mois. J'allais briser le simple fil qui me reliait au monde des vivants dans très peu de temps. Ma maladie s'était accélérée depuis quelques temps. Les tremblements étaient de plus en plus fréquents et je me cachais vingt heures sur vingt quatre, craignant que les autres élèves me voient dans un de mes moments de faiblesses. J'oubliais les choses les plus banales comme le nom de mes professeurs, je perdais l'équilibre dès qu'il y avait une dalle de travers... la vie n'était plus aussi facile pour moi qu'elle ne l'avait été auparavant...

La nuit tombait, et, quand je franchis les portes du château, je ne vis pas grande différence sur ma peau blanchâtre entre l'intérieur et l'extérieur, pas d'éclats, pas d'ombres. La lune pointait le bout de son nez et l'herbe humidifiait mes ballerines mais également mes pieds que je n'avais pas recouverts de chaussettes. Je ne savais pas vraiment où trouver Taryn. Je me fiais donc à mon instinct.
La relation entre la blonde et moi n'était pas des plus faciles. On ne s'était pas parlé pendant de longues années, mais faisions partis de la même maison des jaune et noir. Un jour, seule dans la chambre commune, atteinte d'une de mes crises habituelles causée par la maladie de Huntington, elle était apparue, et m'avait rassuré, m'avait comprise. Elle était un peu comme moi, toutes deux avions quelques problèmes. Ses voix et elle, ma maladie et moi. Quel duo de choc ! Je pense que c'était parce qu'elle me connaissait mieux que personne que je faisais tout pour la fuir. C'était une équation simple, j'avais toujours fuis les gens que j'aimais. Toujours. Je ne laissais que peu de gens franchir la muraille que j'avais édifié tout au long de ma vie. Peu de personnes me connaissaient, connaissaient mes faiblesses, mes envies, mes peurs ou mes intentions. Elle avait quatre vingt dix pourcents de tout ça. Plus on parlait, plus je me sentais comme connectée à elle s'était devenue ma meilleure confidente à Poudlard. Nous avions ces problèmes qui faisait que nous pouvions nous comprendre. On ne cherchait pas vraiment à en parler, la vérité était que l'on était là, l'une pour l'autre et quand nous allions mal, nous essayons tout simplement de s'entre-aider sans pour autant polémiquer là-dessus pendant des heures. Je pense qu'elle m'avait raconté sa vie juste pour faire un cinquante cinquante, entre ce qu'elle savait de moi et ce que j'ignorais d'elle.

Un brin désorientée, je la vis au loin, comme totalement perdue, elle devait entendre. Les entendre. Elle avait cette attitude si lointaine que j'étais certaine de ce qu'il lui arrivait. Mes pieds l'avaient aussi bien compris que moi, un millième de seconde, le temps que mon cerveau commandes les aires appropriées de mon corps, je me retrouvais en train de courir dans sa direction pour l'atteindre au plus vite.

- Hey, ma blonde !

Aussi bizarrement que cela puisse être possible, j'essayais tout simplement de la sortir de sa « rêverie », faire en sorte qu'elle entende des voix extérieur qui la ramènerait sur la planète Terre. Elle parlait à voix haute, comme possédée, je l'observais avant de m'avancer pour taper doucement sur ses épaules et lui parler à voix basse. Il fallait absolument que j'arrive à détourner ses pensées.

- Yessenia, s'il te plait, regarde moi ma belle... Raconte moi...

Il était évident que je ne pensais pas réellement à ce qu'elle me raconte tout ce qu'elle entendait, c'était un peu notre pacte à nous...
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Message Posté Jeu 18 Aoû - 12:29.
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Dans mon monde, tout était simple. Plus de corps encombrant, plus de réalité à proprement parlé. Simplement des choses que je ne faisais que voir. Apercevoir. Vivre. Mais aucune émotion pour me tirailler et étreindre mon coeur de leur lourdeur. Je détestais le fait d'être humaine, de ressentir tellement de choses... J'aurai voulu ne pas être. N'être jamais née. Des fois. Car à d'autres moments, comme en la présence de ma chère et tendre Fulmina, je remerciais la vie de ce cadeau. Pourtant, cette vie dont je parle semblait me haïr. Que lui avais-je fais ?! Il m'arrivait, lorsque je perdais mon calme, de sortir dehors contre vents et marées et de crier au ciel toute ma rage, toute ma fureur. De lui exprimer la désapprobation de ses actes envers moi. A quoi servait ce don dont elle m'avait affublée ? Pourquoi moi ? Je n'étais personne. Rien qu'une folle, une cinglée. Et plus les années passaient, plus les jours s'écoulaient, plus je pensais qu'ils avaient peut-être raisons. Peut-être croyais-je entendre des Voix par simple folie. Je l'ignorais, en fait. J'aurai voulu avoir des certitudes, être débarrassée de toutes ces zones d'ombres qui se trouvaient en moi et qui m'enveloppaient dans leur sombre manteau de velours. Pourtant, ils m'apportaient, des fois, chaleur et réconfort. Lorsque le Monde n'était pas aussi rose que je le souhaitais. Lorsque je regrettais ma vie d'avant. D'avant Poudlard. D'avant la Magie. Si j'avais été Normale, simple Moldue, j'aurais pu être plus heureuse. J'en étais persuadée, au plus profond de mon être. Mais la vie était dénuée d'émotions. Nous n'étions que pions aux yeux des quelconques divinités qui assaillaient le monde.

- Hey, ma blonde !

Je clignais des yeux quelques instants, sans parvenir à réintégrer mon corps. Je restais, flottante, à me demander quelle était cette voix lointaine et pourtant si familière qui résonnait, tel un carillon, à mes oreilles. Je ne voulais pas revenir dans la réalité où tout était froid, tout était dur, et où tout n'était que douleur. Je le savais : Lorsque je reviendrai parmi les "vivants", mon coeur recommencerait à saigner. J'avais, ces derniers temps, envoyés des missives à Amadeus. Mon tendre... Mon aimé. Celui qui hantait mes pensées et dont l'odeur que j'aimais tant emplissait à jamais mon nez. Je me remémorais les missives déplaisantes que je lui avais envoyé, mais avant que je ne puisse m’enorgueillir de ne pas ressentir de remords puisque j'étais ailleurs, je ressentis une tape sur l'épaule. Non ! Je refusais de quitter mon cocon, mon nid, où tout était si simple. Mais déjà, je me sentais glisser, quitter ce monde que j'aimais tant. J'allais revenir à la réalité, et Dumbledore savait à quel point je ne le voulais pas. Je clignais une nouvelle fois des yeux alors que le lac se faisait voir à nouveau à mes yeux. Les lèvres pincées, je me relevais pour me tourner vers... Fulmina. Ce n'était qu'elle... Heureusement. Je n'aurai supporter d'autres railleries. J'allais me blottir dans ses bras, respirant l'odeur fraîche de ses longs cheveux blonds. Yessenia, s'il te plait, regarde moi ma belle... Raconte moi... Je tournais la tête de droite à gauche, ma bouche restant close à cause des sanglots qui me montaient à la gorge.

Je me reculais pourtant rapidement, quittant ces bras si réconfortants et salvateurs. Je la regardais, et laissais mes yeux se perdre sur son corps fluet et sur ses ballerines. Trempées. « Je ne sais plus... Je ne me souviens pas. » Je regardais les alentours, perdue, avant d'ajouter d'une voix paniquée : « Comment se passent les choses, au Château ? Je ne sais plus... Depuis combien de temps je suis dehors. Mais tu vas bien ? Il faut que nous rentrions, tu vas attraper froid... » Je fronçais les sourcils, encore désorientée. Où étais-je ? Qui étais-je ? Malheureusement, je connaissais la réponse à la dernière question. Je n'étais que moi, cette fille maudite, possédée par un mal qu'elle ne savait contrôler. Je n'étais que malchanceuse. Des larmes, grosses goutes hydralines, tombaient lourdement le long de mes joues pour quitter mon visage et se répandre dans l'herbe. Ce n'était pas le genre de larmes qui étaient accompagnées par des cris, et autres expressions toutes aussi désagréables. Non, je pleurais, silencieusement, me rendant compte à peine de ce qu'il se passait. Je savais que je pleurais, mais j'étais encore tellement lointaine... « Je suis... Fatiguée. Mais je veux rester avec toi, ma Fulmina. Souhaites-tu que nous rentrions ? Ou préfères-tu continuer notre balade par ici ? » J'attrapais sa main et l'emmenais jusqu'à un banc. Je me montrais toujours très protectrice envers elle. Peut-être un peu trop, parfois. Nous ne parlions jamais de sa maladie, mais je la savais présente. Et s'il y avait bien une idée qui me révulsait, c'était celle que ce petit brin de femme, aussi touchante qu'amusante, puisse souffrir. Je l'aimais. Comme on aime quelqu'un d'important à ses yeux. N'y voyez rien d'impur.

Mes yeux restaient figés dans les siens, cherchant une réponse à mes interrogations silencieuses. Que s'était-il passé ? Qu'allais-je devenir ? Qu'allions-nous tous devenir ? Mais je fus assaillie, à nouveau, par les lames aiguisées de la culpabilité. Envers Amadeus, encore une fois. Je l'aimais tant... Comment avais-je pu ?! Comment avais-je donc pu l'insulter ainsi ? J'étais un monstre. Frankenstein était bien plus doux et gentil que je ne l'étais. Son apparence était hideuse, mais peut-être pas le reste de sa personne. Et si j'étais tout son contraire ? Avec un physique qui me laissait me fondre dans la masse mais dont les desseins intérieurs étaient plus noirs encore que les ailes d'un corbeau ? Et si mon "Don" était là dans le seul but de servir la magie noire ? Etais-je une sorcière mauvaise ? Les yeux fous, paniqués, je m'allongeais sur les jambes de Fulmina. « Fulmina... Je m'en veux. Je ne sais plus qui je suis, ni ce que je suis. Me penses-tu mauvaise ? Méchante ? Noire ? Devrais-je être enfermée ? Suis-je folle ? Je ne sais plus que penser... Je suis las de réfléchir, tout le temps. De me remettre en cause. Pourtant, je le mérite, en ce moment. Je t'ai déjà parlé de mon Virtuose. Amadeus... Nous avons correspondu. Il m'a dit ne pas s'intéresser à ma malédiction, et l'impulsivité ainsi que la colère m'ont habités. J'ai utilisé des mots si cruels ! Les remords plongent dans mon coeur avec une telle cruauté... Pourtant, je les mérite, je le sais. Mais je me sens si sale, si indigne de tout... Même de toi ! » Je me relevais d'un coup et me levais pour reculer. Je ne méritais pas d'être aux côtés d'une si belle personne comme ma Fulmina. Je tournais la tête de droite à gauche.

Prenant mes jambes à mon cou, je m'enfuyais. Je repartais en travers des bois, regardant avec la fougue d'un condamné de chaque côté. Les arbres me semblaient menaçants. Aucun oiseau ne chantait et je n'entendais que le craquement des branches, le souffle dans les feuilles et les feulements des animaux quelconques qui l'abritaient. J'étais effrayée. Mais la question était : Par quoi ou par qui ? Pas par ces Voix qui me recherchaient peut-être toujours. Pas par ces créatures menaçantes dans les Bois. Non... Je me fuyais, moi. Je fuyais cette part de mystère qui avait toujours été mienne, je fuyais cette part si sombre qui tentait de me rattraper. Je voulais être quelqu'un de bien. Pas un Mage Noir. Jamais je n'aurai voulu être au service de Voldemort lorsqu'il avait existé. Je me serai battue, comme ces héros dans les contes. Nous aurions vaincus. Mais ils étaient amis. Entourés. Moi... J'étais seule. Je ne pouvais être entourée. Pas trop. Je mettais tout le monde en danger. Et si Voldemort était devenu ainsi à cause d'une malédiction comme la mienne ? Il était fourchelangue, me semble t-il. Ce ne devait pas être simple tous les jours... Allais-je devenir aussi puissante ? Non, ce n'était pas la bonne question. Aussi détestée ? Aussi vile ? De là à tuer tous ceux qui se dresseraient en travers de mon chemin ? Je ne voulais pas rester seule... J'avais peur. Mais je venais de m'éloigner de l'unique personne qui m'acceptait peut-être encore. J'étais une idiote. Je ne méritais rien. Je m'en voulais... Et je savais que ma course poursuite était vaine. Je m'arrêtais finalement, me laissant tomber dans l'herbe mouillée, en proie à un désespoir bien trop grand pour que je puisse le vaincre. Et finalement, toute la noirceur de mon âme finit par me retrouver et par prendre possession de moi.
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