ϟ celui qui lit ce titre est un elfe de maison. Ceci était la touche d'humour de Thor.
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Posté Ven 7 Déc - 9:39.
I'm crying and I don't want you to see it.
Everything will be ok, move along.
★ noms des participants: Leonid Nayden Pritchard & Aubépine Alisandre de Severac ★ statut du sujet: Privé ★ date: Début novembre 2056, un samedi ★ heure: Fin de matinée ★ météo: Pluie diluvienne ★ saison: Saison 2 ★ numéro et titre de l'intrigue globale en cours: Dernière intrigue ★ numéro et titre de l'intrigue en cours: Dernière intrigue ★ intervention de dominus: Non ★ récompenses: Pas encore
Dernière édition par Aubépine de Severac le Ven 14 Déc - 0:59, édité 2 fois
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Posté Ven 7 Déc - 9:40.
Aubépine & Leonid
Il faisait froid et une pluie drue tombait, tant à cause de la saison qu’à cause de tous les dérèglements qui avaient lieu. Du moins, Aubépine le pensait, bien qu’il ne soit pas prouvé que tel soit le cas. Malgré tout, cela l’indifférait. Elle était sortie sans écharpe, sans même sa cape, portant uniquement sa robe de sorcière. Elle avait besoin de s’isoler, pour remettre ses pensées en ordre. Se ressaisir. Ne pas succomber à son effroi et son inquiétude.
C’est pourquoi elle marchait d’un pas rapide dans le parc. Ses camarades bien au chaud dans le château devaient la regarder avec des yeux ronds, stupéfaits qu’elle s’installe au dos d’un arbre, sous l’eau. Elle avait toutefois pris soin de lancer un impervius sur elle, au risque que sa magie se retourne contre elle, mais ça n’avait pas été le cas. Cependant, l’efficacité du sortilège était peu concluante, Aubépine était uniquement partiellement imperméable. Cela l’exaspérait, elle qui était très douée en sortilèges généralement. Mais une pensée plus préoccupante l’assaillait.
Où pouvait donc être sa mère ? Que lui était-il arrivé, pour qu’Aubépine n’ait plus de nouvelles depuis neuf mois maintenant ? Elle frissonna, horrifiée à l’idée qu’une chose terrible soit arrivée à sa mère et à son père biologiques. Elle aurait du s’habituer à cet état de fait, se résigner, cette éventualité survenant fréquemment dans son esprit. Mais elle ne pouvait pas. C’était trop dur. Elle les connaissait à peine, voire pas pour son père, et elle devait se résigner à les avoir perdus ? Non, impossible. Ca n’était pas dans son caractère, et ne le serait jamais, même si cela devait la consumer à petit feu, l’affaiblir un peu plus chaque jour, la faire sombrer dans la folie.
Elle sentit les larmes couler, lentement, salvatrices mais douloureuses en même temps. Sans même s’en rendre compte, elle se mit à exprimer à voix basse, mais audible pour quelqu’un qui s’approcherait beaucoup d’elle, les peurs qui prenaient actuellement le dessus sur elle, sans réaliser qu’une silhouette s’approchait d’elle à travers la pluie battante. « Pourquoi tu m’abandonnes encore, Maman ? Pourquoi ne me donnes-tu plus de nouvelles, me laissant dans l’attente, dans la peur ? Comment peux-tu me faire ça ? J’aurai du écouter mes amis, qui me disaient que tu ne te souciais pas de moi, que tu m’écrivais uniquement pour soulager ta conscience… Et moi, pendant ce temps, comme une idiote, je m’accrochais à l’infime espoir qu’un jour je te verrai. Qu’un jour, je serai vraiment ta fille. Qu’on pourrait même s’entendre aussi bien que dans nos lettres. Qu’on pourrait être une mère et sa fille. Avoir une relation fusionnelle. Mais cela n’arrivera jamais… »
Aubépine se serait effondrée sur le sol, si elle n’était pas assise. Les larmes, amères, continuaient de couler sur le visage de la jeune Serdaigle. Elle était dévastée par l’inquiétude mais envahie par la colère à l’encontre de celle qui l’avait mise au monde, perdue entre ces deux émotions contradictoires. Elle se relèverait, tôt ou tard, mais elle était dans un état bien trop fragile pour faire quoi que ce soit. Et avec tout ce qui se passait dernièrement, elle n’osait pas en parler à ses amis. Quelle importance avaient ses états d’âme, quand la magie ne fonctionnait plus correctement, quand les créatures magiques mourraient par dizaines, quand une élève, même, avait été retrouvée morte ? Non, définitivement, Aubépine ne pouvait pas les importuner avec ça. Si elle n’arrivait pas à dépasser sa peine, elle devait la garder pour elle, quitte à craquer ainsi sous la pluie, seule. Elle était sûre que personne ne s’inquiétait pour elle de toute façon, et que personne ne la rechercherait. Elle pourrait écouler sa peine, et revenir comme d’habitude auprès de ceux qu’elle aimait : joyeuse, optimiste, prête à les réconforter. Prête à se battre pour trouver un moyen de contourner les dérèglements magiques, pour trouver un moyen d’enrayer l’épidémie qui touchait les créatures. Mais elle était là, sous la pluie, adossée à un arbre et presque recroquevillée sur elle-même, fragile et dévastée.
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Dernière édition par Aubépine de Severac le Lun 17 Déc - 0:17, édité 3 fois
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Posté Dim 9 Déc - 7:54.
Leonid & Aubépine
Plip. Plop. Plip. Plop. La pluie tombait abondamment, dissimulant le paysage derrière un rideau de gouttelettes d'eau. Leonid cherchait Aubépine. Elle avait disparu depuis déjà plusieurs heures et il s'inquiétait. Il l'avait cherchée partout : dans la salle commune de Gryffondor, dans les cachots, les salles de classe, à la bibliothèque et même à la volière. Rien. Elle n'était tout de même pas sortie dehors par ce temps pourri ? Même l'un de ces monstres qui, sans doute, avait tué l'hippogriffe doré ne mettrait une patte/pied/ce qui leur sert à marcher dehors. Mais bon, connaissant bien Aubépine, Leo ne serait pas surpris qu'elle soit là où personne ne s'attendrait à ce qu'elle aille. Alors, c'était muni d'une cape et d'une écharpe bien chaudes que Leo sortit sous l'averse, ayant, au préalable, activé un sort d'impervius. Et tanpis s'il devait lâcher au plus mauvais moment. Leo marcha longuement, ses chaussures laissant des traces boueuses dans l'herbe à chacun de ses pas. Il regardait partout, détaillant le paysage rendu lugubre par la pluie dans les moindres détails. Depuis ce qui était arrivé à l'élève assassinée et à l'hippogriffe doré, il se méfiait de tous les bruits suspects au dehors, de tous les craquements de branches ou de feuilles. Alors qu'il allait crier le nom d'Aubépine, il entendit des pleurs. Recroquevillée au pied d'un arbre, son amie pleurait, le visage strié de larmes se mêlant à la pluie. Son cœur se serra. Il n'aimait pas la voir dans cet état, seule et triste. Il s'approcha discrètement d'elle et se figea en entendant ses paroles :
- Pourquoi tu m'abandonnes encore, Maman ? Pourquoi ne me donnes-tu plus de nouvelles, me laissant dans l'attente, dans la peur ? Comment peux-tu me faire ça ? J'aurai du écouter mes amis, qui me disaient que tu ne te souciais pas de moi, que tu m'écrivais uniquement pour soulager ta conscience... Et moi, pendant ce temps, comme une idiote, je m'accrochais à l'infime espoir qu'un jour je te verrai. Qu'un jour, je serai vraiment ta fille. Qu'on pourrait même s'entendre aussi bien que dans nos lettres. Qu'on pourrait être une mère et sa fille. Avoir une relation fusionnelle. Mais cela n'arrivera jamais...
Hein ? Elle pensait que sa mère ne lui avait pas écrit depuis longtemps. Mais, pourtant, Aubépine avait dit à Leo que sa mère avait recommencé à lui écrire depuis peu, après plusieurs mois sans nouvelles. Leo était perplexe, mais il s'avança doucement vers celle que son cœur avait choisi, s'agenouilla devant elle et la prit dans ses bras. Il la serra dans une étreinte protectrice, comme s'il voulait la protéger à jamais de tous les dangers et de toutes les peines que la vie pouvait lui infliger. Il se détacha finalement d'elle à regret, brandi sa baguette et incanta :
- Orchideous, murmura-t-il.
Un bouquet de fleurs magnifiques apparu. Il était composé de plantes du monde moldu comme des roses rouges, des tulipes jaunes, mais aussi de plantes du monde de la magie : des fleurs de dictame, de moly et aussi de sisymbre. Leonid le lui donna avec un sourire et lui tendit la main.
- Viens, dit-il d'une voix douce, allons ailleurs que sous cet arbre si on ne veut pas finir grillés comme ces brochettes qu'affectionnent les moldus.
Ils partirent en quête d'un endroit protégé de la pluie et qui ne risquait pas de se recevoir un éclair. Pendant qu'ils marchaient, la main d'Aubépine toujours dans celle de son ami qui rougissait légèrement, ce dernier lui murmura soudainement à l'oreille :
- Pourquoi as-tu dit que ta mère ne t'avait plus écrit depuis longtemps ? Elle l'a fait il n'y a même pas un mois.
Cette question le taraudait depuis qu'il avait entendu ce que son amie avait dit sous l'arbre lorsqu'elle était en train de pleurer. Il ne comprenait pas. Aubépine lui avait même montré les lettres qu'elle et sa mère biologique partageaient depuis quelques mois. Même s'il n'aimait pas du tout ça. Il ne voulait pas que celle qu'il aimait ressente ce qu'il avait ressenti avec son père. De la souffrance.
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Dernière édition par Leonid N. Pritchard le Sam 15 Déc - 0:57, édité 5 fois
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Posté Dim 9 Déc - 19:20.
Aubépine & Leonid
Aubépine frissonnait, sous la pluie glacée, mais ne s’en rendait pas compte tant la peine qui l’assaillait était grande. Elle occupait toutes les pensées de la jeune Serdaigle, c’est pourquoi elle sentit avec surprise des bras l’enlacer, bras qui s’avérèrent familiers quand elle remarqua qu’ils s’agissaient de ceux d’un de ses plus proches amis, Leonid. Au moins, elle savait qu’elle pourrait compter sur lui, toujours. Elle s’accrocha à ses bras, ayant désespérément besoin de sentir qu’elle n’était pas seule, et ce n’est qu’à regret qu’elle le laissa se séparer d’elle quand il mit fin à son étreinte. Ses regrets ne durèrent pas longtemps, émue par les fleurs qu’il fit apparaître pour elle, pour lui remonter le moral. Oui, décidément, elle n’aurait pas pu rêver d’un meilleur ami.
Elle ne dit rien, essayant de calmer ses larmes et tremblant de froid, se contentant de prendre sa main et de le suivre quand il parla de se mettre à l’abri. Elle ne savait pas où, mais peu importait, à vrai dire. Elle lui faisait confiance pour la protéger, pour prendre soin d’elle. Elle n’aimait pas se laisser aller ainsi, mais elle n’avait pas la force de se reprendre en main. Pas encore. Pas de suite. Elle rit légèrement, quand il évoqua la possibilité qu’ils finissent en brochettes moldues, rire qui fut prolongé par une quinte de toux. Elle ne savait pas combien de temps elle était restée sous la pluie, mais elle devait avoir attrapé froid… Peu importe, l’infirmière la soignerait.
Son regard presque éteint s’illumina de surprise, quand Leonid parla de sa mère. Elle savait combien il mettait d’ardeur à convaincre Aubépine de ne pas trop s’attacher, pour ne pas qu’elle soit blessée et triste comme elle l’était en ce moment, mais les propos du Gryffondor la laissèrent sans voix. Elle lâcha sa main subitement, la peine la frappant d’autant plus fort qu’il osait lui dire une chose pareille, un mensonge comme cela. Elle prit la parole, d’une voix blessée, déçue.
« Pourquoi tu dis ça, Leo ? Je sais que tu penses que je devrais pas lui écrire, rien attendre d’elle, qu’elle va juste me blesser, et là tu me dis qu’elle m’a écrit, alors que c’est pas vrai ? Que je me ronge les sangs depuis mars, en attendant désespérément de ses nouvelles ? Elle m’a pas écrit, je le sais, et ça fait déjà assez mal comme ça… Alors pourquoi tu me mens ? »
Même si elles étaient prononcées d’une voix très basse, recouverte par le bruit assourdissant causé par la pluie et l’orage, Aubépine ne se rendait pas compte à quel point ses paroles étaient dures pour son ami, qui n’avait rien fait d’autre que de dire qu’il ne comprenait pas ce qu’elle disait. Mais elle non plus ne comprenait pas ce qu’il disait. Elle n’avait eu aucune lettre de sa mère depuis des mois. Pourquoi croyait-il le contraire ? Elle était perdue, désemparée. Quelqu’un avait-il menti en disant à Leo qu’Aubépine avait des nouvelles de sa mère, en le poussant à croire qu’Aubépine le lui avait dit ?
« Je suis désolée, Leo, je voulais pas dire ça… Mais je comprends pas, tu sais bien que je n’ai pas eu de ses nouvelles. Pourquoi tu dis ça ? Tu sais quelque chose que je ne sais pas ? Quelqu’un t’a dit quelque chose ? »
Elle s’était rapprochée de lui, pour qu’il l’entende. Involontairement, elle l’avait pris dans ses bras, ayant besoin de réconfort. De savoir qu’il était là pour elle, et qu’il ne se jouait pas d’elle, en disant ça. Elle avait l’impression d’être dans un autre monde, dans une réalité alternative où le Leo en face d’elle avait vécu des choses qui lui étaient inconnues. Elle savait que c’était impossible, mais elle ne voyait pas d’autres raisons à ses propos.
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Dernière édition par Aubépine de Severac le Mer 23 Jan - 13:52, édité 3 fois
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Posté Jeu 13 Déc - 12:18.
Leonid & Aubépine
Le rire d'Aubépine, si doux et cristallin, si enhardissant aux yeux de Leo, se fana en une désagréable quinte de toux. Leonid frotta affectueusement le dos de son amie pour la chasser puis ils se relevèrent et partirent en quête d'un endroit où se mettre à l'abri. Même si Leo, au contraire de ce qu'il avait dit à Aubépine, ne savait pas du tout où aller. Alors, la main de son amie dans la sienne - à son grand bonheur - le jeune homme marcha auprès d'elle, sans se soucier de l'endroit où leurs pas allaient les mener. Lorsque Leo lui demanda quel était le sens de ses propos, sous l'arbre, lorsqu'elle pleurait, un masque de surprise vint recouvrir le visage d'Aubépine. Lui qui mettait tant d'ardeur à essayer de lui faire avaler qu'elle ne devait pas espérer beaucoup de choses venant de sa mère, voilà qu'il s'étonnait parce que son amie ne se souvenait pas de ces lettres.
Les paroles d'Aubépine le transpercèrent comme un couteau. Qui le transperça de nouveau lorsque la jeune fille retira sa main de la sienne. La peine se peignit sur les traits du jeune homme, assombrissant son visage. Il ne mentait pas. Son amie lui avait montré les lettres qu'elle avait reçues il n'y a même pas un mois. Comment ce faisait-il qu'Aubépine ne se souvenait pas de ses échanges avec sa mère biologique ? Pourquoi croyait-elle que cette dernière ne lui avait pas écrit depuis mars ? C'était étrange. Très étrange.
Les excuses d'Aubépine atténuèrent sa peine, mais pas sa perplexité. La mère de son amie lui avait-elle jeté un sort pour qu'elle oublie toutes les lettres qu'elles avaient partagées depuis sept mois ? Un sort d'amnésie. Mais pourquoi ? Ces questions se noyèrent dans son esprit lorsqu'Aubépine le serra dans ses bras. Les siens se refermèrent autour d'elle. Il enfouit discrètement son visage dans ses cheveux, sentant son parfum aussi doux qu'elle, puis chuchota à son oreille :
- Ce n'est pas grave. C'est toi qui me l'as dit, Aubé. Toi. Tu m'as même montré les lettres qu'elle t'avait envoyées. Crois-tu vraiment que je puisse te mentir, à toi, ma meilleure amie ?
« Et celle que j'aime le plus au monde » pensa-t-il mais n'osant pas le dire à voix haute. Il n'étais pas encore prêt à lui déclarer sa flamme. Il n'était pas sûr qu'Aubépine partage les mêmes sentiments que lui à son égard. Alors, il se contentait de la soutenir, la consoler et la faire rire, bref, d'être toujours là pour elle, en attendant. Leonid recula, rompant pour la deuxième fois leur étreinte et planta ses yeux dans ceux, magnifiques, d'Aubépine.
- Ne crois-tu pas que ta mère a effacé ta mémoire pour te faire oublier je ne sais pas moi, une chose importante qu'elle t'aurait dévoilée ? demanda-t-il.
Il la maintenait par les épaules, attendant sa réplique comme un coup qu'on voit arrive au ralentit. Il savait qu'elle allait défendre sa mère, comme d'habitude. Il la comprenait un peu quand même, mais continuait à penser que son amie ne devait pas faire confiance à celle qui l'avait abandonnée. Qui l'avait laissé seule. Seule.
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Dernière édition par Leonid N. Pritchard le Sam 15 Déc - 12:11, édité 2 fois
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Posté Ven 14 Déc - 20:47.
Aubépine & Leonid
Aubépine avait de la chance d’avoir des amis aussi fidèles que les enfants perdus, ou que Leonid. Bien que frigorifiée, le réflexe d’apaiser sa quinte de toux avec une caresse affectueuse sur son dos la réchauffa instantanément, si pas physiquement, dans le cœur. Même si sa mère n’était pas là, elle ne serait jamais seule. Quelqu’un l’aimerait, toujours, prendrait soin d’elle. Même si elle perdait parfois cette réalité de vue. Quelqu’un se chargerait de le lui rappeler. Et aujourd’hui, c’était Leonid. Leo, qui était venu à son secours, et qui l’intimait de se mettre à l’abri de la pluie. Leo, à qui elle confierait sa vie, et qu’elle suivait aveuglement, ne se souciant pas de savoir où ils pourraient aller. Difficile de trouver un abri, dans le grand parc, où les arbres régnaient en maitres, mais elle ne s’inquiétait pas.
Alors qu’ils avançaient, elle avait vu la peine qui s’était affichée sur le visage de son ami. Elle s’en voulait encore plus que lorsqu’elle s’était excusée. Il était là pour elle, d’un soutien sans faille même s’il lui disait des choses qu’elle n’avait pas envie d’entendre, et elle, elle lui disait méchamment qu’il lui mentait. Elle était une bien mauvaise amie, et ne le méritait définitivement pas. Elle fut coupée dans ses pensées par son affirmation ? C’était elle qui les lui avait montrées ? Comment aurait-elle pu, alors que rien de tout ça n’existait ?
« Bien sûr que non, Leo, je sais que tu ne me mentirais pas. Tu ne m’as jamais menti. Je suis désolée, encore, tu es le meilleur ami que je pourrais jamais avoir, et je n’aurai pas du remettre ça en cause… »
Elle inspira, avant de prononcer la question qui la démengeait.
« Leo, dis… Tu crois que… Quelqu’un aurait pu te jeter un sortilège de confusion ? Pour me faire croire ça ? Pour me… je sais pas, me blesser ? »
Elle secoua la tête, se rendant compte de l’absurdité de ses propos. Pourquoi s’en prendre à Leonid, pour l’atteindre elle ? C’était ridicule. Il aurait été plus facile de la blesser en lui envoyant un hibou de l’école avec un message assassin, anonyme, voire même une beuglante. Et puis, personne ne savait qu’Aubépine était en contact avec sa mère, sa vraie mère, à part ses plus proches amis. Et aucun ne lui ferait ça, elle en était sure.
« Oublie, c’est une question idiote, qui pou… »
Elle s’interrompit soudainement, entendant Leonid parler. Stupéfaite. Perdue. Se pouvait-il qu’il dise vrai ? Sa mère lui aurait effacé la mémoire… ? Encore une fois, elle l’aurait abandonnée ? Elle voulait à ce point se débarrasser d’Aubépine ? La jeune fille eut l’impression qu’une dizaine d’aiguilles étaient plantées dans son cœur, soudainement, comme pour lui rappeler l’erreur qu’elle faisait, systématiquement, de croire en sa mère. D’espérer qu’elle veuille d’elle. L’erreur de s’attacher à, somme toute, une chimère qui ne se manifestait que par des lettres. Comment pouvait-elle accorder tant d’importance à une personne qui l’avait abandonnée, à plusieurs reprises ? Au moins une troisième fois, si elle en croyait Leo. A sa naissance, en mars, et maintenant… Quand avait-elle reçu une dernière lettre ? Elle n’en avait aucune idée, mais d’après Leo, ça faisait moins d’un mois.
« Je ne sais pas comment tu fais pour rester auprès de moi, Leo… Tu essayes de me prévenir contre ma mère, et jamais je ne t’écoute… Et au final, elle me blesse, encore et encore… C’est décidé, je n’essaierai plus de la contacter. Je n’attendrai plus rien d’elle… Et j’arrêterai d’être une mauvaise amie pour toi, je te laisserai tranquille… Je veillerai sur toi, de loin, mais jamais plus je ne remettrai en cause ta parole, jamais plus je ne serai méchante envers toi comme je l’ai été tout à l’heure…
Oh, si tu savais comme je suis désolée. Tu es un merveilleux ami, et moi, moi… Moi je ne suis que mauvaise pour toi. »
Elle prit une grande bouffée d’air, pour s’empêcher de pleurer à nouveau. Que pouvait-elle faire d’autre, à part dire à Leo qu’elle le laisserait tranquille, qu’elle arrêterait de l’embêter chaque fois qu’elle n’allait pas bien, alors qu’elle ne pouvait pas se résoudre à ne rien attendre de sa mère, qui la blessait chaque fois un peu plus ? Oui, décidemment, c’était la meilleure chose à faire, de le laisser tranquille. Il méritait de meilleurs amis qu’elle, et il y avait plein de gens merveilleux à Poudlard, elle ne doutait pas qu’il en trouverait, étant adorable lui-même.
« Je tiendrai toujours à toi, Leo, même si je ne te parle plus, pour ne plus te blesser… Mais, avant… Tu crois vraiment qu’elle m’a effacé la mémoire ? Qu’elle m’a fait si mal… ? Oh, comme j’aurai du t’écouter, et te croire… Je suis désolée. »
Sa voix s’était brisée, alors qu’elle prononçait tout ça.
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Dernière édition par Aubépine de Severac le Lun 17 Déc - 0:15, édité 1 fois
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Posté Sam 15 Déc - 14:17.
Leonid & Aubépine
L'amour inconditionnel que Leo ressentait pour Aubépine ne faisait que grandir au fil du temps. Le jeune homme se rappelait très bien leur rencontre, lors de leur première année. C'était juste un an après que Leo ai été adopté par Varvara et le fossé que son père avait creusé dans son coeur, à force de coups et d'insultes, n'était pas encore comblé. Le garçon restait renfermé sur lui-même, inapte à communiquer avec le monde qui l'entourait ainsi qu'avec toute autre personne que sa mère adoptive. C'était jusqu'à ce qu'il voie Aubépine, cette petite jeune fille à l'apparence frêle et mignonne, dont les cheveux blonds à l'aspect si doux et les beaux yeux noisette ont fait chavirer son coeur dès qu'il l'a aperçue. Bien sûr, ce n'était pas le coup de foudre, Leo n'y croyait pas. Mais il vouait une admiration sans faille à la jeune fille et avait tout fait pour se rapprocher d'elle. Il y est finalement parvenu, leurs caractères respectifs similaires aidant, et il avait enfin compris, au début de leur deuxième année, qu'il était amoureux. Depuis, il avait toujours été là pour elle, la réconfortant dans les moments difficiles, la faisant rire lorsqu'elle était trop stressée, partageant ses joies et ses peines.
Mais il ne savait toujours pas ce que ressentait pour lui la jeune fille qui, maintenant, se tenait devant lui, plus désemparée que jamais. Un soupçon de satisfaction s'insinua dans son cœur quand Aubépine lui affirma qu'elle ne pouvait avoir meilleur ami que lui. Même s'il voulait être plus pour elle, cela lui faisait plaisir de constater qu'il avait réellement de l'importance aux yeux de celle qu'il aimait. Celle-ci se remit à s'excuser, murmurant des allégations d'une voix minuscule.
- Ce n'est rien Aubépine, fit Leo avec un sourire. Je sais ce que tu ressens et je comprends que tu ne puisses pas me croire.
Oui, il la comprenait. Enfin, à moité. Ce qu'il ne comprenait pas, c'était qu'elle continuait à faire confiance à cette femme qui, prétendument, voulait assouvir son rôle de mère par de simples lettres, sans même prendre la peine de venir voir sa fille en personne. Les paroles, doucement prononcées, de son amie le tirèrent de ses pensées. Comment ça on l'aurait utilisé ? Pourquoi aurait-on fait cela ? Dans quel but ? En plus, personne d'autre n'était au courant que la jeune fille avait retrouvé sa mère.
Le jeune homme exposa finalement sa théorie, qu'il n'avait pas osé dévoiler tout à l'heure, de peur que son amie le prenne mal. Mais il avait l'impression qu'elle ne l'écoutait pas. Il en eut la certitude lorsqu'elle commença à parler et se tut instantanément en l'entendant déblatérer son hypothèse. Bon, au moins, là elle écoutait maintenant. Lorsqu'il eut fini, le chagrin qu'il vit dans le regard de son amie lui serra le cœur de peine, mais aussi de frustration. Il ne pouvait rien faire pour aider Aubépine. Rien. Et à cause de lui et de ses paroles ridicules, elle était triste. Il voyait très bien à quoi pensait la jeune fille. « Cela peut-il être vrai ? Ma propre mère m'aurait-elle abandonné une autre fois ? ». Leonid ne voulait pas répondre à ces questions informulées parce qu'il savait que ses réponses feraient du mal à son amie et il ne le voulait pas.
Puis, Aubépine lui dit quelque chose. Il se tendit lorsqu'il réalisa quoi. Elle voulait s'éloigner de lui ? Pour le protéger ? Mais pourquoi ? Il n'avait nullement besoin d'être protégé. Il ne voulait pas que celle qu'il aimait s'en aille et ne reste pas auprès de lui. Il ne le supporterait pas. Alors, prenant les mains de la jeune fille, il lui murmura d'une voix vive :
- Tu n'as en rien été mauvaise pour moi, Aubé. Tu es la meilleure chose qui me soit arrivé. Je ne pouvais pas rêver meilleure amie que toi. Ce n'est pas parce que tu as été une fois, hum, "méchante", comme tu dis, envers moi que tu dois partir. Je ne veux pas que tu me laisses. Et, concernant ta mère, je ne peux pas dire que je l'aime beaucoup, vu tout ce qu'elle te fait subir, donc je te parlerais avec la plus grande franchise.
Leo reprit son souffle. L'orage s'était calmé. Les gouttes de pluie restées accrochées au feuillage humide des arbres ruisselaient sur le sol en une harmonieuse mélodie. Le jeune homme reprit :
- Oui, je crois qu'elle t'a effacé la mémoire. Enfin, pas je crois, j'en suis sûr. Elle a dû te révéler quelque chose qui te permettrait de la localiser et t'aurait ensuite effacé la mémoire, jugeant que c'était une, heu, erreur de te dévoiler ça. Alors, il ne te restait plus qu'à croire que tu n'avais pas reçu de lettre depuis mars puisque tu ne te souvenais de rien. Elle t'as abandonnée une nouvelle fois, Aubé. Ne lui fais plus confiance. Deux fois elle t'as laissé seule et triste. Deux fois. Elle peut encore le faire. Et arrêtes de t'excuser, bon sang, ce n'est pas ta faute. Tu avais besoin de réconfort alors tu lui faisais confiance. Mais maintenant je suis là. Et je ne t'abandonnerais pas. Tu ne dois faire confiance à personne d'autre.
Leonid rougit légèrement tout en déposant un baiser sur les cheveux couleur blé de son amie. Elle ne devait faire confiance qu'à lui. À personne d'autre.