VULNERA SAMENTO FERME SES PORTES ▲
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But in the end, it doesn't even matter ♥ Alistair [PM] (TERMINÉ)
ϟ celui qui lit ce titre est un elfe de maison. Ceci était la touche d'humour de Thor.
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Message Posté Dim 12 Fév - 23:54.
But in the end, it doesn't even matter




STATUT DU SUJET : Privé.
NOM DES PARTICIPANTS : S. Alistair Silverpyre & Fulmina C. Pletorn
DATE : Début de l'année (RP flash-back.)
HEURE : Juste après le souper.
METEO : On sent que l'orage n'est pas loin, et il commence à faire sombre.
NUMERO ET TITRE DE L'INTRIGUE GLOBALE EN COURS : Intrigue #9 : résistance
NUMERO ET TITRE DE L'INTRIGUE DU FORUM EN COURS : Intrigue #8 : la libération.
INTERVENTION DE DOMINUS TENEBRAE : Non merci.



Dernière édition par Fulmina C. Pletorn le Dim 15 Avr - 23:04, édité 1 fois
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Message Posté Lun 13 Fév - 0:26.
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ALISTAIR & FULMINA
« But in the end, it doesn’t even matter. »

SERPENTARD « Sale petite… Hé, tu m’écoutes quand j’t’insulte ou tu fais semblant? »

Le coup part. Il n’avait rien de puissant, probablement rien de blessant non plus. C’était un coup pour te ramener sur terre, un coup pour que tu regardes ton assaillant dans les yeux. Tu ne voulais pas croiser son regard. Tu n’avais décidément pas envie de voir le reflet de ce que tu étais dans ses prunelles. Ce type n’était rien pour toi, pas plus que tu étais quelque chose pour lui. Pourtant, voir le reflet de ta faiblesse dans ses yeux serait insupportable et tu le savais bien. Tu te recroquevilles donc sur toi-même et tu fermes les yeux, en tentant d’oublier qu’il continue à te lancer de drôles de noms. La folle. La faible. L’affreuse. Le monstre. L’abomination. L’atrocité. Tu ne peux t’empêcher de penser qu’il a plus de vocabulaire que ses amis, mais même ta pauvre touche d’humour ne parvient pas à enlever le poids que ces insultes ont sur toi. Ta journée avait été horrible, encore plus pathétique et pitoyable que les autres. Tu n’y arrivais pas, tu ne pouvais tout simplement pas te promener dans les corridors comme s’ils n’avaient rien dit, comme si tu étais encore grande et fière. Tu ne connaissais plus ces mots désormais, et même si tu t’étais dit que tu passerais une merveilleuse année, tu n’arrivais pas à oublier toutes ces remarques, à passer outre le fait que les gens ne t’aiment pas. Non, ils ne t’aiment pas et ça, tu ne peux pas l’oublier et tu te le fais rappeler à chaque heure de la journée. Tu avais des proches, certes, mais ils ne pouvaient pas toujours être là pour te défendre. Un jour ou l’autre, tu allais devoir arrêter d’encaisser et commencer à réagir.

Néanmoins, ton immobilité et ton apparente capacité à encaisser toutes les remarques et toutes les insultes finissent par exaspérer les Serpentard, qui te laissent au sol en te crachant que tu n’étais pas une cible bien amusante et qu’ils reviendraient sûrement continuer à te harceler. Tu te relèves tant bien que mal, ta tête tournant plus à cause des pensées qui y tournent qu’à cause des coups reçus. Tu sais que tu devrais passer outre cet épisode, ramasser tes choses et aller étudier sagement à la bibliothèque. C’est ce que tu as toujours fait, alors pourquoi ne pourrais-tu pas le faire cette fois-ci? Et pourtant, ta tête était sur le bord d’exploser et tenter de faire tes devoirs serait du suicide. Tu changes donc d’idée, et tu te traînes jusqu’à ta salle commune. Tu ne croises aucun regard alors que tu te diriges dans ton dortoir, mais tu sais que les conversations se sont taries lorsque tu es entrée. Tu ne savais pas du tout à quoi tu ressemblais en cet instant précis – c’était bien le moindre de tes soucis – mais l’intérêt apparent que tes camarades Poufsouffle portaient à ta tempe eu dont d’aiguiser ta curiosité. Avaient-ils frappé plus fort que tu ne le pensais au départ? Tu jettes tes affaires sur ton lit et tu te diriges aussi rapidement que tes jambes flageolantes te le permette vers la salle de bain. Tu te plantes devant le miroir, et tu écartes de ton front les longues mèches de cheveux bouclés qui t’empêchent de bien voir.

Tu fais la grimace. Ta tempe a dû frapper le coin de ton cartable, voilà pourquoi ça avait l’air si mauvais. Tu sors ta baguette de ta poche et tu pointes une main tremblante vers ta tempe. Tu hésites un instant avant de prononcer la formule qui ferait disparaître cette vilaine blessure. Tu trembles beaucoup, ta voix doit être tout sauf assurée en cet instant et tu as peur de dire le sortilège de travers. Ou carrément de manquer ta blessure, pourquoi pas. Tu resserres ta main sur ta baguette, et tu inspires lentement. Concentration. Lorsque tu te sens prête, tu lâches la formule à voix haute en pointant ta tempe le plus précisément possible. Tu as même fermé les yeux pendant l’opération, n’étant pas tout à fait certaine que tu voulais observer ce que tu ferais à ta pauvre tempe. Lorsque, craintivement, tu ouvres de nouveau les yeux, tu es soulagée de voir que tu as réussis ton coup, et tu te félicites mentalement d’écouter pendant les cours et de penser à ta vie pendant les pauses. Et pas l’inverse.

Ta décision d’aller dans la Forêt Interdite est venue soudainement. Comme ça. Tu n’y as pas du tout pensé, et pourtant, quelques minutes plus tard, tu ne pouvais t’empêcher d’attraper ton manteau et de sortir à l’extérieur. L’air frais te ferait du bien, te répétais-tu. L’orage semblait imminent, mais tu n’as jamais eu peur de la pluie. Ça te changerait les idées, de toute manière. Tu sors donc à l’extérieur, un peu frissonnante, et tu resserres les plans de ton manteau autour de toi. La vue de la Forêt Interdite, encore plus effrayante et impressionnante le soir, ne te fait même pas frissonner comme d’habitude. C’est avec une détermination que tu ne te connaissais définitivement pas que tu y pénètres. Tu t’installes contre un tronc d’arbre qui te semble inoffensif et tu fermes les yeux. Tu inspires l’air empreint d’humidité annonçant un orage, et tu soupires de contentement. Tu te sens soudainement plus en paix avec toi-même, ainsi installée contre un tronc d’arbre au milieu de la forêt. Tu n’entends pas grand-chose, et cela te plais. Tu étais là pour t’isoler, pas pour socialiser. Soudainement, un craquement plutôt sonore te tire de ta rêverie et tu sursautes violemment. Oh génial. Des gens.

FULMINA « Arrêtez de faire du bruit et montrez-vous, s’il vous plaît, » lances-tu après qu’un autre craquement ait retenti.

Ça commençait à te faire peur, et tu détestais avoir peur.
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Message Posté Lun 13 Fév - 11:55.



✭HUMAN BEHAVE YOURSELF.

La pulsion. L'instinct. Il revenait, comme ça, sans prévenir. Il suffisait d'un mot. Il suffisait d'une image. Croiser le regard de Phil avait été suffisant pour qu'il se rappelle des horreurs commises un soir d'été. Pour qu'il se rappelle de l'adrénaline. Pour qu'il se rappelle de la puissance que lui procurait son geste. Ôter la vie. Donner la mort. Il sentait ses poings se fermer. Écorcher ses paumes. Il les regardait tous, comme des proies. Il les regardait tous, et il n'en trouvait pas un qui ne méritait pas de mourir. Le peu de conscience qui lui restait lui ordonna de s'enfuir, vite. Isolement impérieux. Un besoin, une nécessité. Sans dire un mot, il quittait le dîner sous les regards ébahis de ses amis. Il marchait vite. Droit. Ceux qui se trouvaient sur sa route se poussaient, instinctivement. Il regardait au loin, la mâchoire serrée. Son visage était crispé, déformé par la colère. Son regard, noir. Le rythme de ses pas augmentait à mesure qu'il approchait de la forêt. Il voulait s'y enfoncer. Il voulait s'isoler. Loin des autres, loin de tout. Libérer le monstre. Crier. Hurler . Frapper dans le vide. Il était à bout de souffle. A bout de nerfs. Il ne contrôlait plus rien. Son corps agissait seul. Le sang qui bouillait dans ses veines n'était plus le sien. Il n'était plus un homme. Il devenait une bête.

Lorsqu'il entra dans la forêt, il se mit courir. Pas si loin. Il restait à l'orée. Il connaissait les dangers du bois. Les créatures qui le hantaient. Il savait qu'on pouvait s'y perdre. Qu'on y respirait la folie. Perversité qui s'infiltrait dans ses poumons. Il donna le premier coup. Un arbre le reçut. Il défoulait sa rage. Sa colère. Mais il ne savait plus contre qui elle se dirigeait. Il ne savait plus rien. Son corps ne répondait plus à ses ordres. Tout n'était qu'instinct pur. Réflexes. Mouvements insensés, incompris. Plus rien ne motivait ses actes. Il avait perdu tout sens moral. Ses mains étaient ensanglantées. La chair à vif. Ca le brûlait, mais il ne sentait rien. Le sang coulait, le long de ses doigts qu'il promènait dans les airs. Une valse morbide à souhait. L'air oppressant l'étouffe. Il fallait qu'il marche. Il fallait qu'il court. Il alternait ses pas. Il alternait son rythme. Il errait, sans but, sans personne. Seul, livré à sa colère folle. Ou du moins, était-ce ce qu'il croyait.

    « Arrêtez de faire du bruit et montrez-vous, s’il vous plaît, »


Il sursaute et s'arrête. Combat intérieur. Duel fatal. Une partie de lui voulait s'enfuir. Il ne veut pas blesser. Et surtout ne pas tuer, pas encore. Une partie de lui sait ce dont il est capable et ne le tolère pas. Une partie de lui tente de reprendre le contrôle sur tout son être. Mais le démon est plus fort. Le démon du passé, démon de la mort. Son regard se transformait, petit à petit. Plus aucune humanité ne transparaissait sur son visage. Il se métamorphosait. Il devenait un ange. L'ange de la mort. Prêt à tuer. Il ne contrôle pas ses pas. Ni les craquements des brindilles. Il ne répond même pas. Il n'a pas besoin de parler. Un prédateur qui cherche sa proie. Il n'a plus qu'à suivre sa voix. L'écho.

Et soudain il la voit. Il voit ses jambes, recroquevillées dans les feuillages. Adossée à un arbre, elle attend. Elle attend la sentence. Son visage traduit sa peur. Son regard est furtif, hagard. Il la reconnait. Une vulgaire poufsouffle. Ses longs cheveux blonds descendent en cascade sur ses épaules. Elle est belle quand elle a peur. Elle attend une réponse. Une réponse qui ne vient pas. Il avance, doucement. Son souffle est court, mais silencieux. Il est concentré. Il veut la surprendre. Il n'y a rien de plus beau que leur yeux, quand elles sont étonnées. Il la regarde. Il se rapproche. Un pas de plus, et elle le voit. Un pas de plus et elle meurt. Encore faut-il franchir ce pas. Il fait durer le plaisir. Il attend. Gracieusement, il écarte les feuillages qui le sépare d'elle. Un sourire en coin orne son visage diabolique. Le sang coule le long de ses doigts. Il s'avance, sans un mot. Il ne sait pas ce qu'il fait. Il ne sait pas ce qu'il va faire. Il ne sait plus rien. Il se bat contre lui même. Mais la force de l'instinct le surpasse. Il n'agit plus. Il subit. Il est torturé. Il grimace. Il ne veut pas la tuer. Il ne veut pas la blesser. Mais il ne sait pas pendant combien de temps il pourra se contrôler encore. Il est en colère. Une rage qui le consume. Une rage qui lui tord les entrailles. Une rage qui le commande.

    « Pars, vite. »


Il n'ose plus la regarder. Parce qu'à chaque fois que ses yeux se posent sur elle, il ne voit que son cou, nu. Et ses mains le démangent. Son souffle est court. Sa voix est rauque. Cette fois-ci, il la regarde. Il la supplie presque.

    « Allez ! Dégage ! »


Ses yeux étaient plongés dans ceux de Fulmina. Il était prêt à bondir et pourtant quelque chose le retenait. Il la dévisageait. Son regard. C'était ça qui le paralysait. Il bouillonnait. Sang chaud, étouffé par l'air incroyablement lourd. Le tonnerre commençait à gronder. Ses mains étaient crispées. Elles tremblaient.



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Message Posté Mar 14 Fév - 1:13.
Pas de réponse. Tu lances des regards effrayés autour de toi. L'idée de venir te calmer dans la Forêt Interdite a l'air désormais bien stupide. Tu te sais facilement impressionnable, et tu sais aussi que tu n'as jamais eu le cran d'agir lorsque tu le devais. Comme maintenant. Maintenant, tu devrais te lever et courir en direction du château, mais le plus loin possible de ces craquements. Craquements qui, après que ta bouche se soit ouverte pour faire savoir que tu étais là, se sont tout de suite arrêtés. Tu ne t'arrêtes pourtant pas de trembler, et ton manteau te semble bien superflu. Il devient évident que ce n'est pas la brise fraîche qui te fait grelotter. L'atmosphère tout entière de la forêt venait radicalement de changer, à la seconde même où tu as entendu ces craquements. Tu secoues la tête. Tu ne comprends pas. Comment un endroit qui te paraissait si accueillant pouvait-il désormais t'effrayer au point de te figer sur place? Et de faire trembler tes mains. Tu les observes longuement trembler sous tes yeux, sans qu'une quelque pression puisse y changer grand-chose. Tu essayes, pourtant. Tu les serres l’une contre l’autre. Tu les mets sur le sol et elles serrent l’herbe, l’arrachant par poignées. Rien. Lorsque tu les portes de nouveau à ton visage, elles continuent de trembler, comme si elles te narguaient. C’était probablement le cas. Tu soupires et tu décides d’abandonner cette lutte inutile pour te concentrer sur un autre problème : les craquements, et la potentielle présence d’un animal dangereux.

Ta baguette est à portée de main, dans ta poche. Tu ne la sors pas tout de suite, pour ne pas effrayer l’animal s’il n’est pas dangereux. Tu restes immobile, bien calée contre le tronc de l’arbre. Tu regardes autour de toi, tu écoutes les bruits aux alentours. Plus rien. Tu ne sais pas si tu dois te réjouir de cette absence de bruit ou si elle doit t’alerter. Tu décides de ne plus te laisser distraire, et même si tu détends progressivement ton corps, tu ne peux t’empêcher de penser que la chose va revenir et qu’elle va te surprendre lorsque tu seras vulnérable, les yeux fermés et endormie au pied de l’arbre, par exemple. L’air entre et sort de tes poumons avec une lenteur exagérée. Tu sais que c’est la meilleure façon de te calmer, et que si tu ne prends pas quelques minutes pour que les battements de ton cœur reviennent à un rythme normal, cette petite escapade aura été inutile. Tu voulais la paix. Tu voulais être seule, sans personne pour te dire quoi faire ni pour te moquer de la façon dont tu le faisais. Néanmoins, tu ne peux t’empêcher de penser qu’ironiquement, à chaque fois que tu veux être seule, tu ne l’es jamais. Inversement, lorsque tu cherches de la compagnie, tous semblent te fuir.

Alors que tu pensais tout danger écarté et que tu allais définitivement baisser ta garde, un bruissement de feuilles en-arrière de toi te fait sursauter. Tu te retournes plutôt brusquement et tu crois halluciner. Tu clignes des yeux quelques fois, histoire de remettre tes idées en ordre, puis tu ouvres de nouveau les yeux. Il était encore là. Ce Serpentard que tu croisais de temps en temps dans les corridors. Tu n’avais aucune opinion particulière à son égard, à part le fait qu’il était dans la seule maison que tu détestais. Tu savais bien que les Vert et Argent n’étaient pas tous comme ceux qui t’insultaient un peu plus tôt dans le corridor. Jericho en était la preuve vivante. N’empêche, tu avais toujours des préjugés à leur égard. Peut-être avais-tu raison, cette fois-ci. Tes yeux pâles s’écarquillent lorsque tu l’aperçois. La peur t’envahi un instant lorsque tu vois son sourire qui n’augure rien de bon, mais tu remarques rapidement ses mains barbouillées de rouge. Barbouillées de sang. Une pensée traverse rapidement ton esprit. Était-ce le sien? Tu te gifles mentalement pour avoir osé penser pareille atrocité. Bien sûr que si, c’était son sang. Il était peut-être tombé sur l’animal que tu avais cru entendre tout à l’heure. Bien sûr.

Tu te sens bien rapide à sauter aux conclusions logiques. Tu ne peux quitter ses mains des yeux, fascinée par leur couleur et la texture que leur donnait le sang. Tu n’as jamais aimé le sang. Sa texture, son odeur, sa couleur, sa signification, tout te repoussait. Ses mains ensanglantées n’étaient pas les seules choses qui te fascinaient chez lui. Il y avait ses yeux. Ses yeux qui te fixaient, ses yeux qui reflétaient le combat intérieur qu’il semblait effectuer. « Pars, vite. » Son regard te fuit. « Allez ! Dégage ! » Sa voix est rauque, son souffle est court. Ses paroles trouvent un écho en toi, mais tu ne les écoutes pas. Tu n’y arrives pas. Tes jambes sont faibles, elles sont lourdes et elles ne pourront jamais soutenir ton poids. Tu restes là. Tu l’observes fixement, sans savoir si ses avertissements étaient sérieux ou s’il riait de toi comme tous les autres. Rentrerait-il au château en rigolant avec ses copains? Se moquerait-il de la peur dans tes yeux, de tes mains qui tremblent, de tes yeux effarés? Bizarrement, l’idée qu’il puisse se moquer de toi t’es insupportable. Tu ne bouges pas. Tu ne bougeras pas, et tu seras témoin de la scène qui se déroulera devant tes yeux. C’est ta décision finale. De toute façon, la peur te cloue sur place. Ainsi que ses yeux. Tu te sens toute petite sous son regard profond.

FULMINA « Non. »

Ta voix est faible, mais elle n’en est pas moins catégorique. Où est-ce que tu as trouvé la force de dire quelque chose, ça, tu n’en as pas la moindre idée.

FULMINA « Tu… Tu es blessé… » murmures-tu en le fixant toi aussi dans les yeux.

Plus tu le regardes, moins tu es sûre que tu parlais simplement de ses mains ensanglantées.
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Message Posté Mer 15 Fév - 1:20.



✭ SOMEONE LIKE YOU.

    « Non. »


Un mot, et tout éclate. Le peu de conscience qu'il lui restait s'évapore, comme son souffle dans l'air, lourd. Elle est debout, face à lui. Elle a l'air déterminé. Audace gracieuse qui ne l'attendrit nullement, qui ne l'impressionne pas moins. C'était presque un murmure. Un murmure qui s'effiloche dans les bruits de la forêt. Dans le tonnerre qui gronde. Ses mâchoires se serrent. Il se retient, encore un peu. Il lutte. Il lutte pour ne pas bondir. Mais il sait que si elle ne fuit pas, elle risque de mourir. Il se déteste tellement. Cette pulsion meurtrière qui se meut en colère. Il déteste ça. Mais ça ne fait qu'en rajouter. Ca ne fait que réchauffer son sang déjà bouillant. Ca ne fait qu'accélérer le rythme de son cœur. Il lutte. Un combat mortel entre lui et son alter ego. Entre le corps et l'esprit. Il se maudit. Il se demande pourquoi. Pourquoi lui ? Il déteste ce plaisir malsain qu'il prend à imaginer la mort. Il déteste cette douleur atroce qu'il a de se savoir en vie. Il la regarde. Il la dévisage. Aucune émotion ne transfigure son visage. Rien. Parce que son esprit s'échappe. Il s'en va. Pour oublier ce qui va se passer. Pour oublier ce qu'il est sur le point de faire. Il sait, à présent, que rien ne peut le retenir. Il sait que c'est foutu. Pitié, vas-t-en, qu'il pense. Mais il ne le dit pas. Il n'est plus capable de dire un seul mot. Il décide de se retourner. Il décide de partir. Il reprend un peu le dessus. Mais pas assez.

    « Tu… Tu es blessé… »


L'ultime affront. Sa présence lui était déjà insupportable, elle devient presque fatale, parasitaire. Comment peut-elle rester là alors qu'un monstre sanglant se tient à quelques mètres d'elle ? Comment peut-elle s'intéresser à lui alors même qu'il est sur le point de la blesser ? Il se déteste encore plus. Il la déteste encore plus. Est-ce vraiment de la haine ? Non, c'est de la honte. Il a honte, mais il ne se contrôle déjà plus. Il a tout perdu. Tout son être le brûle. Il brûle. Il se consume dans une rage épouvantable et, sans même savoir comment il s'est retrouve là, il la tient par le cou, fermement, contre un arbre. Le sang qu'il a sur ses mains imprègne sa peau. Il peut sentir son sang circuler dans ses veines et l'écho de ses artères. Il peut sentir la vie s'échapper peu à peu de sa bouche. Il peut sentir la fille mourir entre ses doigts. Il ne la regarde pas dans les yeux. Il a le regard plongé dans le vide. Comme si son esprit était ailleurs, mais que son corps était bien là. Comme s'il était parti. Il est parti.

Une goutte. Puis deux. La pluie est fraîche. Elle se faufile parmi les feuilles des arbres qui les surplombent. Elle s'écrase sur son front. Elle le réveille. Il reprend possession de son corps, peu à peu. Et lorsqu'il réalise ce qu'il est en train de faire, lorsqu'il croise son regard, il la relâche et s'écarte. Ses yeux. Ce sont ses yeux qui le sauvent. Ce regard humain qu'il ne connaît que trop bien. Celui qui est prêt à accueillir la mort, peu importe d'où elle viendra. Il est horrifié. Terrifié. Il ne se souvient plus de rien, la colère l'a aveuglé. Il ne veut plus se souvenir. Il se prend la tête entre les mains. Elles sont recouvertes de sang. Il les regarde, sans comprendre. Il a peur. Il est paniqué. Il se retourne vers la fille. Son regard n'est plus méchant, féroce. Il est apeuré. Plein de questions, sans réponse. Plein de pardons. Il ouvre la bouche, mais la referme immédiatement. Il ne sait pas quoi dire. Sa voix reste bloquée dans sa gorge. Il se retourne. Il veut partir. Puis il s'arrête. Il est de dos. Il se sent coupable. Il se sent mal. Il a envie de vomir. De courir. De mourir. Il ne tourne que sa tête. Il croise son regard, et baisse les yeux.

    «  Pardon Fulmina... »


C'est un murmure. Ses lèvres miment le mot. Mais c'est assez fort pour qu'elle entende. Il s'étonne lui même de connaître son prénom. Mais ce visage ne l'a jamais laissé indifférent. Voilà six ans qu'ils étudient à Poudlard ensemble et il ne lui a jamais adressé la parole, se contentant de la regarder, parfois. Lui et sa fascination pour les blondes... Mais elle avait quelque chose en plus. Quelque chose qui faisait qu'elle était difficile à oublier. Il s'apprêtait à partir.


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Message Posté Mer 15 Fév - 3:25.
Ton « non » n’a pas l’effet escompté. Pas du tout. Tu pensais qu’à la limite il allait le rebuter un peu. Tu étais loin du compte. Tu étais loin de te douter de ce qui allait arriver. Tu avais remarqué le changement dans ses yeux, cette petite variation de teinte et d’éclat. Tu commençais à bien les connaître. Tu les croisais souvent dans les corridors, et tu avais toujours été fascinée par leur couleur, par leur éclat si particulier que tu n’arrivais toujours pas à saisir. Tu les enviais, dans un sens. Ils étaient uniques, spéciaux. Tout le contraire de toi. Ils étaient ce que tu tentais d’être sans y arriver. Ils étaient profonds, colorés, lumineux par moment et extrêmement foncés d’autres fois. Changeants. Imprévisibles. Toi, tu n’étais pas grand-chose face à ces yeux, tu te sentais fade et sans intérêt. Pourtant, le reflet de toi-même que tu voyais lorsque tu le regardais te fascinait d’une certaine manière. Il était bien étrange comment, dans une situation où tu te retrouvais face à un type imprévisible avec les mains ensanglantées, tu ne pouvais t’empêcher te regarder ses yeux, de tenter de comprendre. Et tu ne comprenais pas, ça c’était bien clair. Peut-être était-ce pour ça que tu n’arrivais pas à lâcher prise et que tu te sentais aspirée par son regard. Il t’était familier et pourtant inconnu à la fois. Tu le reconnaissais sans pourtant être certaine de bien le comprendre. Ce n’est que quand tu réussis finalement à te sortir de leur emprise que la peur t’envahit pour de bon.

Même si tu ne peux oublier ses yeux, tu décides – grand bien t’en fasse – d’examiner ta position, et la sienne. Il est dans un sale état, mais toi aussi, dans un sens. Tu es clouée sur place, sans possibilité de mouvement. Tu restes plantée là à le regarder bêtement, alors qu’il semble sur le point d’exploser. Pourquoi? On s’en fout. Une partie de toi tient absolument à le savoir, mais l’autre partie, celle qui ne peut s’empêcher de te hurler de fuir ou de faire quelque chose, s’en fout. Et lorsque tu l’observes tout entier, tu commences à penser que tu devrais peut-être songer à ta propre sécurité avant de t’inquiéter pour lui. Car en ce moment, c’est toi qui risque ta vie. Lui, il risque simplement sa conscience. Ce n’est pas rien, mais tu te dis que ce n’est pas ton problème. Tu le regarde de nouveau. Il est tendu – non, crispé, carrément crispé. Il se bat contre quelque chose, quelque chose qui semble venir de l’intérieur. Et tout ce qui sort de l’intérieur n’est pas forcément bon, surtout si on tente de l’empêcher de sortir, comme Alistair en ce moment.

Alistair. Tu n’as pas la moindre idée d’où ce nom sort, et pourtant tu sais que c’est le bon. Tu tentes d’oublier ce petit épisode. C’est plus facile que d’avouer que tu as peut-être cherché à savoir le nom de celui dont tu admires les yeux depuis près de six ans. Tu reviens soudainement au présent en te rappelant que tu étais dans une fâcheuse position et que tu étais supposée avoir peur. Tu as peur, là n’est pas la question. Tu as simplement tendance à t’égarer, même dans les moments critiques. Il est rassurant de savoir que certaines choses ne changent pas. Tu divagues tellement que tu ne le vois pas fondre sur toi. Tu suffoques. L’air ne rentre plus à tes poumons et n’en sort plus non plus. Tu sens une pression sur ton frêle cou, une pression qui se resserre et qui empêche l’air de circuler. Tu frappes dans tous les sens, tu te débats, tu tentes de te débarrasser de cet étau qui se resserre. Tu commences à faiblir. Tes coups se font moins insistants, plus mous. Tu clignes des yeux. Tu ne veux pas t’endormir. Tu ne veux pas t’effondrer sur l’herbe, sous la pluie. Tu vas mourir sous la pluie. Cette pensée traverse ton esprit alors que tout souffle de vie quitte lentement ton corps. Tu clignes faiblement des paupières, les mains posées sur ces bras qui t’étouffent. Tu tentes de les retirer de là, de permettre à tes poumons d’aspirer un peu d’air, mais rien n’y fait. Tes mains glissent lentement de ses bras alors que tes forces quittent ton corps. Bientôt, tu ne seras plus qu’un corps sans vie, qu’une poupée de chiffon dans ses bras meurtriers. Tu plonges ton regard dans les yeux d’Alistair une dernière fois, résignée à ton sort, car bientôt tu…

Tu t’écrases sur le sol, face contre terre. Tu te retournes lentement sur le dos, aspirant à grandes goulées l’air qui manque à ton corps. Tu tousses, et tu te masse doucement la gorge. Lorsque tu retires tes mains, elles sont rougeâtres. Rougeâtres du sang qu’il a laissé sur ton cou en essayant de t’étrangler. Tu as la gorge en feu et elle te fait atrocement mal. Chaque goulée d’air est un supplice et un soulagement à la fois. S’il te restait de la voix, tu rirais probablement nerveusement alors que l’orage éclate au-dessus de vos têtes, faisant dégouliner les gouttes de pluie sur ton visage. Tu restes un long moment étendue sur le dos, sur le sol qui lentement devient de la boue sous la pluie. Tu viens de survivre à la mort. C’est plutôt ironique compte tenu de ton histoire et de ta maladie. Tu entends faiblement le Serpentard murmurer qu’il est désolé. Toi aussi, tu es désolée. Désolée d’avoir été là au mauvais moment. Désolée d’avoir été là alors qu’il aurait dû être seul. Désolée d’avoir dû subir son excès de colère et de violence. Tu réussis péniblement à t’asseoir. Tout tourne autour de toi, mais tu réussis tout de même à capter son regard. Il a changé. Il n’est plus sombre et effrayant comme tout à l’heure. Non, il est plus pâle, plus… Effrayé. Il n’avait pas l’air de quelqu’un qui venait d’essayer de te tuer en t’étouffant sous ses mains. Sa détresse t’atteint, d’une manière ou d’une autre. Les gens normaux l’auraient laissé partir. Tu aurais dû le laisser partir. Ou partir toi-même, fuir. Néanmoins, tu savais dès l’instant où tu as croisé ses yeux que tu ne bougerais pas. Ça fait depuis longtemps que tu sais que tu n’es pas quelqu’un de normal.

FULMINA « Attends… »

Ta voix est faible, dû à ta gorge encore sensible. Tu ne sais pas du tout quel argument tu vas utiliser pour qu’il reste. Tu lui fais timidement signe d’approcher pour l’obliger à s’asseoir par terre avec toi. La pluie continue de tomber et l’orage de gronder, mais plus rien ne semble t’atteindre.

FULMINA « Tu ne peux pas partir après… Tu hésites. Ça, fais-tu piteusement. Qu’est-ce qui s’est passé? Pourquoi tu... Tu changes d'idée. Tu me dois au moins des explications. Tu as quand même essayé… Essayé de… De... »

Les mots restent coincés dans ta gorge. C’est encore plus horrible quand tu le dis à voix haute. Tu le tiens à une distance respectable de toi. Tes yeux expriment encore la terreur que tu viens de vivre, mais ils sont dotés d’un éclat de curiosité que tu n’arrives pas à expliquer et que tu aurais préféré ignorer, mais c’est décidément plus fort que toi.
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Message Posté Mer 15 Fév - 19:56.



✭ LOVE HURTS INSTEAD.

    « Attends… »


Sa voix le retient. Encore un peu. Esseulés dans la souffrance, isolés dans la clairière. La pluie tombe, un peu plus. L'orage gronde. Il ne sait plus quoi faire. Alors il s'arrête. Il se retourne. Il la regarde. Il ne comprend pas. Il ne comprend plus. Il vient pratiquement de la tuer, et elle le retient. Il la dévisage. Il n'en peut plus. Il est à bout. Il ne comprend pas pourquoi ça lui arrive. Il ne comprend pas comment elle peut le regarder, droit dans les yeux, alors qu'il a presque commis l'impardonnable. Il ne comprend pas le regard qu'elle lui lance. Il ne comprend pas la douceur de son visage. Il ne comprend pas ses gestes. Mais il s'exécute lorsqu'elle lui fait signe de s'asseoir à côté d'elle. Il s'avance. Il s'assied. Il ose à peine la regarder. Il a honte. Il se sent coupable. Il se dégoute. Il a la nausée. La mort. Il la tenait entre ses doigts, elle brûlait entre ses mains pleines de sang. Il a peur, peur de lui même et de cette rage qui le hante et qui le déchire, la nuit. Il a peur de tout. Mais dès qu'il la regarde, dès qu'il plonge son regard dans ses yeux, à elle, tout s'efface. La douleur. La rage. La peine. Tout s'évapore, loin. Parce qu'il en est persuadé, elle sait exactement ce qu'il ressent. Elle n'est pas comme les autres, non. Personne ne l'aurait défié. Personne ne l'aurait invité à s'asseoir. Personne ne lui aurait parlé, après ce qu'il a fait. Mais elle, elle était différente. Ils sont différents. Abrités sous le feuillage d'un tilleuil, ils sont seuls. Seuls dans leur silence, qu'elle finit par briser.

    « Tu ne peux pas partir après… Ça...Qu’est-ce qui s’est passé? Pourquoi tu... Tu me dois au moins des explications. Tu as quand même essayé… Essayé de… De... »


Il la contemple dans son silence. Il sait exactement de quoi elle parle. De sa main, de ses doigts, serrés contre sa gorge. De ses veines, pressées, étouffées. De ce meurtre manqué. Il n'y croit pas. Il n'y croit plus. Il détourne le regard. Il cherche comment lui dire, comment lui expliquer. Je suis un monstre, pense-t-il. Une bête à peine humaine qui se meut dans l'adrénaline de la mort. Qui se nourrit de la peur des autres. Je suis un monstre, pense-t-il, alors pourquoi est-ce que tu restes là ? Fulmina. Il a toujours eu un faible pour elle. Mais il n'a jamais rien tenté. Inaccessible. Et voilà qu'elle se tenait devant lui. Qu'elle le regardait. Qu'elle lui parlait. Après tout, peut-être que ses sentiments étaient réciproques ? Il déglutit. Il se dégoûte. Il se trouve répugnant. Il est sale. Il est brisé. Il est hanté. Il n'a rien à faire avec elle. Il se trouve stupide d'avoir pensé ne serait-ce qu'un moment qu'elle faisait ça parce qu'elle s'intéressait à lui. Tout ce qu'elle veut c'est des explications. Elle a la gentillesse de le lui demander en dehors d'un tribunal, c'est tout. Gentillesse. Il serre les mâchoires. Il se trouve terriblement con.

    «   De te tuer ? »


A présent, il la regarde, un sourire en coin orne sa bouche. Il ne sait pas quoi lui dire. Il ne sait pas par où commencer. Il est déboussolé, perdu. Il a envie d'en finir avec ça. Il veut rentrer et tout oublier. Oublier à quel point il est seul. A quel point il est blessé. Il veut la laisser tranquille. Ne plus jamais l'approcher. Elle ne mérite pas ce qu'il vient de lui faire. Elle ne mérite pas de perdre son temps à lui parler. Mais il n'a plus rien à perdre. Le temps se déchaîne autour d'eux. Il soupire.


    «   Qu'est-ce que ça peut bien faire ? Je l'ai fait, c'est tout ce qui compte, non ? »


Il marque une pause. Son visage se durcit. Il veut lui faire peur. Il veut qu'elle s'en aille. Il ne veut plus la blesser. Il se déteste déjà assez. Sa voix déraillait, parfois. Sa gorge était serrée. Il voulait juste se retrouver, seul, et se maudire. Mais elle ne partirait pas toute seule. Il fallait la forcer.

    «  Tu veux savoir ce qu'il s'est passé ? Je suis un monstre, voilà ce qu'il s'est passé. J'ai tué quelqu'un Fulmina ! J'ai tué quelqu'un ! Et depuis j'ai cette rage, cette colère en moi. C'est comme si j'étais hanté. C'est comme si , quoi que je fasse, je ne pouvais pas oublier ! Je ne peux pas oublier ! C'est là, c'est en moi. Quoi que je fasse, ça restera. C'est une malédiction. Je blesse les gens autour de moi. C'est comme ça. »


Ca. Ce meurtre qu'il avait commis. Ce plaisir malsain qu'il avait pris. Ce souvenir violent, presque trop pour une jeune homme. Il avait trop connu la mort. Il s'y était trop frotté. Et à présent, il ne pouvait s'en défaire. Il reprit son souffle. Il la regarde, quelques instants avant de baisser les yeux.

    «  Alors si tu ne veux pas que je te fasse encore plus de mal, vas t'en et laisse moi. »


Au fond de lui, il ne voulait pas qu'elle parte, mais c'était mieux comme ça.



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Message Posté Jeu 16 Fév - 1:09.
Il vient s’asseoir à côté de toi et tu l’observes, avec cette incertitude dans les yeux, ce fond de peur qui ne te quitte pas. Il s’assoit là où tu avais pointé, et il attend que tu parles. Il attend sa sentence. Elle n’arrivera pas. Tu n’arrives même pas à lui en vouloir pour ce que tu as fait. Dans un sens, tu as conscience que ce n’était pas voulu ni prémédité. Si c’était le cas, tu ne verrais pas toute cette culpabilité dans ses yeux ni toute cette douleur qui finit par t’atteindre. Tu as peur, tu ne sais pas à quoi t’attendre avec lui et tu sais encore moins comment réagir. Devrais-tu le laisser là, le laisser avec ses doutes et sa conscience? Tu ne penses pas. Tu ne sais pas ce qui a déclenché tout ça, mais tu te doutes que le laisser seul est la pire chose à faire. Et puis, tu ne peux pas. Tu ne pourrais pas te lever et le planter là. Tu voulais lui parler. Tu voulais comprendre, le comprendre d’une certaine manière. Puis… Tu voulais l’aider. Tu renvoies rapidement cette pensée dans le fond de ton esprit et tu essayes de ne plus penser aux raisons qui te poussent à vouloir l’aider. Oh, tu peux bien tenter de te duper et de te dire que tu le fais pour les autres, que tu le fais pour que tu sois sa seule victime et qu’il ne blesse personne d’autre. Tu peux bien te le répéter des millions de fois, tu peux bien t’imprégner de cette idée jusqu’à ce que tu sois convaincue que c’est vrai. Tu pourrais, mais cette fois-ci, tu n’arriveras pas à te duper. Un jour ou l’autre, tu devras bien avouer que c’est pour toi que tu fais ça, et que tu es plus égoïste que les gens le pensent.

Tu le fais aussi pour lui. Sait-on jamais, peut-être trouveras-tu les mots qui lui permettront de se pardonner et d’effacer toute cette culpabilité. Néanmoins, tu en doutes. Tu t’es déjà sentie coupable dans ta vie, et ce n’est pas le pardon des autres qui efface toute trace de douleur, c’est ton propre pardon. Il doit se pardonner à lui-même et seulement là, peut-être pourrait-il arrêter de porter tout le malheur du monde sur ses épaules. Tu es déjà passée par là, tu as déjà fait ce cheminement. Ton passé ne doit pas te définir, tu l’as compris maintenant. Seulement, toi, ce n’est pas ton passé qui te rattrape et qui te happe dans ses méandres. Non, c’est le futur, cette illusion que tu as d’avoir un jour une vie normale. Tu le regardes et tu l’envies. Il a une perspective de futur. Il va avoir une famille, des enfants, un métier qu’il va aimer. Il va pouvoir prendre soin de ceux qu’il aime pendant toute sa vie. Il va pouvoir rentrer le soir, embrasser sa femme et jouer avec ses enfants. Il va pouvoir grincer des dents à cause des frasques du Ministère de la Magie. Il va pouvoir partager la joie de ses enfants lorsqu’ils recevront leur lettre pour aller à Poudlard. Tu l’envies, parce que c’est tout ce à quoi tu aspires, et rien de tout ça ne t’es accessible. Tu ne demandais rien d’extravaguant, pourtant. Une famille. Des enfants. Un travail. Un foyer. Tu veux une vie normale. Et même ça, tu ne pourras pas. Tu ne peux pas imposer à tes enfants une mère à moitié folle attachée dans son lit. Tu ne peux pas. Tu ne sais pas quand tu partiras, mais la simple pensée de devenir démente te fait faire des cauchemars. Alors, tu sais que tu ne seras jamais démente. Tu partiras avant. C’est ta décision.

Et lui, tu le regardes, et il vit. Il vit avec ses douleurs, avec son passé, avec ses bonnes et ses mauvaises expériences. Il vit avec son côté sombre et avec ses meilleurs souvenirs. Car il en a, des bons souvenirs, des éclats de rire, tu le sais. Tout le monde en a, même toi. Tu ne peux le laisser là à se rappeler seulement de ses mauvais souvenirs et d’oublier qu’il a un jour été heureux. Tu ne peux pas le laisser partir à la dérive. Toi, ce que tu veux, c’est le redresser, qu’il se tienne debout et qu’il soit heureux. Tu ne supportes pas toute cette douleur dans ses yeux. Elle est un reflet de la tienne, mais la tienne importe peu en ce moment. Ce n’est pas toi qui a besoin d’aide. Enfin si, tu en as désespérément besoin, mais personne ne peut t’aider. Tu vas mourir, c’est tout. Personne ne peut faire quelque chose contre ça. Mais toi, tu peux faire quelque chose pour lui. Tu peux l’empêcher de dépérir, l’empêcher de se tuer à petit feu. Comme si le sauver te sauverais, toi.

ALISTAIR « De te tuer ? »

Tu sursautes légèrement lorsqu’il ouvre finalement la bouche pour compléter la phrase que tu n’arrivais pas à terminer. Tu le regardes fixement quelques instants, puis tu détournes le regard en te mordillant la lèvre inférieure. Voilà. De te tuer.

ALISTAIR « Qu'est-ce que ça peut bien faire ? Je l'ai fait, c'est tout ce qui compte, non ? Pause. Son visage se durcit et tu es surprise par ce changement soudain d’attitude. Mais tu ne bouges pas. Tu veux savoir ce qu'il s'est passé ? Je suis un monstre, voilà ce qu'il s'est passé. J'ai tué quelqu'un Fulmina ! J'ai tué quelqu'un ! Et depuis j'ai cette rage, cette colère en moi. C'est comme si j'étais hanté. C'est comme si , quoi que je fasse, je ne pouvais pas oublier ! Je ne peux pas oublier ! C'est là, c'est en moi. Quoi que je fasse, ça restera. C'est une malédiction. Je blesse les gens autour de moi. C'est comme ça. Alors si tu ne veux pas que je te fasse encore plus de mal, vas t'en et laisse moi. »

Il a dû voir le choc dans tes yeux. Tu les as écarquillés, puis tu les as rapidement clignés pour le regarder sans avoir l’air d’une bête effarouchée. Deux choses on traversé son esprit lors de ce petit monologue. Premièrement, il a tué une fille. Et puis? Toi, tu allais te tuer toi-même. Tu allais aussi tuer une fille. Comment pouvais-tu oser le juger alors que tu allais faire exactement pareil? Une partie de ton cerveau tente de te faire comprendre que ce n’est pas la même chose, parce que la fille qu’il a tué, elle n’avait pas eu le choix. Toi, c’est ton choix. Tu pourrais néanmoins rétorquer que sans la maladie, tu ne te serais pas tuée. Alors, en théorie, tu n’as pas vraiment le choix : tu vas mourir de toute manière. Deuxièmement, il connaît ton nom. Il sait qui tu es. Tu ne peux empêcher ton cœur de battre un peu plus fort dans ta poitrine. Puis, tu soupires profondément. Tu le regardes quelques instants, et tu cherches quelque chose à dire. Quelque chose d’approprié, quelque chose qui pourrait le réconforter un peu dans son malheur. Mais voilà, tu ne sais pas quoi dire. Tu n’as jamais su quoi dire.

FULMINA « Tu n’es pas un monstre, objectes-tu doucement. Si tu en étais un, je ne serais plus là. »

Tu réussis à lui sourire faiblement.

FULMINA « Tu ne peux pas… Tu ne peux pas continuer à porter tout le malheur du monde, Alistair. Tu vas t’en sortir. Tu dois te pardonner, et passer à autre chose. Tu ne peux pas faire du surplace toute ta vie. »

Tu voulais lui dire qu’il n’avait pas le droit de gâcher sa vie alors que tu aurais aimé vivre. Qu’il ne pouvait pas se morfondre alors qu’il pouvait se battre. Il devait y avoir un moyen de contrôler ça, non?

FULMINA « Tu dois te rattacher à quelque chose. Quelque chose qui te rend calme, heureux. La lumière l’emporte toujours sur les ténèbres, non? »

Oui. Dans les films et les livres.
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Message Posté Jeu 16 Fév - 2:17.



✭ SOMEONE LIKE YOU.

Le destin est une chose bien étrange. On pense qu'on décide nous même de tout ce qui nous arrive. On pense que tout n'est que liberté, libre arbitre. On pense que nous sommes nés pour faire nos propres choix et que notre vie ne dépend de rien d'autre que nous. Mais parfois, il est évident que certaines rencontres sont écrites. Sous l'aspect de coïncidences, elles sont en réalité fortuites et calculées. Elles donnent un sens à la vie.

    « Tu n’es pas un monstre, Si tu en étais un, je ne serais plus là. »


Il relève la tête vers elle. Il la dévisage. Pourquoi ne voyait-elle pas en lui le monstre qu'il était ? Il est surpris. Pris de court. C'est sûrement de ce genre d'instants dont on se rappelle le plus. Ces moments là où les autres vous entourent alors même que l'on a renoncé à soi même. Il était tenté de se laisser prendre au jeu, mais il savait aussi de quoi il était capable. Il savait qu'il avait déjà donné la mort une fois, et que cette nuit là, il avait été à deux doigts de recommencer. Alors pourquoi est-ce qu'elle restait là ? Il déglutit. Elle lui avait coupé l'herbe sous le pied. Elle l'étonnait à chaque parole. Il se murait dans un silence. Le silence du monstre. Il ne voulait pas comprendre. Alors il regardait autour de lui. Il cherchait un refuge. Loin d'elle. Loin de tout.

    « Tu ne peux pas… Tu ne peux pas continuer à porter tout le malheur du monde, Alistair. Tu vas t’en sortir. Tu dois te pardonner, et passer à autre chose. Tu ne peux pas faire du surplace toute ta vie. »


Alistair. Lorsqu'elle prononça son nom, il se redressa. Il n'était plus une bête. Il n'était plus un monstre. Il était un individu. Un camarade. Elle l'humanisait. Elle l'apprivoisait. Et pourtant, il n'arrivait toujours pas à comprendre. Pourquoi est-ce qu'elle l'aidait ainsi ? Pourquoi est-ce qu'elle ne fuyait pas, comme toute autre personne saine d'esprit l'aurait fait ? Saine d'esprit. Elle devait être folle pour considérer ne serait-ce qu'une seconde de rester avec lui. Il écoutait ses conseils sans les entendre. Il ne bougeait plus. Ses souvenirs, enfouis au fond de son être, le brûlaient. Il ne pouvaient pas les oublier. Pas si facilement. Ce qu'elle lui demandait lui semblait impossible. Ces réminiscences du passé faisaient partie de lui. Il ne pouvait en aller autrement. Il n'avait pas le droit. Il n'avait pas le droit de se pardonner alors qu'elle était morte. Et qu'il y avait pris du plaisir. Pourtant, quelque part, il savait qu'elle avait raison. Il n'était pas prêt.

    « Tu dois te rattacher à quelque chose. Quelque chose qui te rend calme, heureux. La lumière l’emporte toujours sur les ténèbres, non? »


Il plongea son regard dans celui de Fulmina. Désarroi. Quelque chose à quoi se rattacher ? Il n'avait rien. Il n'avait rien à part sa sœur qui l'avait abandonné. La lumière l'emporte peut-être sur les ténèbres, mais lorsqu'on est composé seulement de ténèbres, le combat est long et acharné. Il avait déjà renoncé depuis longtemps. Il faisait illusion devant les autres, parce qu'il le fallait. Mais dès qu'il était tout seul et qu'il fermait les yeux, il la voyait. La fille. Ses cheveux dans le vent. Ses yeux écarquillés. Sa vie, défiler. Il voyait son geste encore et encore et il préférait se murer dans ces souvenirs plutôt que d'en créer des nouveaux tout simplement parce qu'il ne le méritait pas. Il s'isolait.

Mâchoires serrées. Il se crispait, à nouveau. Il savait qu'elle avait voulu l'aider. Il savait qu'elle avait voulu bien faire. Mais il refusait qu'on l'aide. Il ne la méritait pas.

    « Mais pourquoi est-ce que tu restes là ? Bon sang Fulmina, je viens d'essayer de te tuer !  »


Un regard d'incompréhension. Une lueur de colère dans sa voix. Il se releva. Il regardait la pluie, tomber. Le ciel était couvert de nuages noirs, noirs comme son être. Il soupira. Il regarda ses mains. Rouges. Ensanglantées.

    «   Regarde moi ! Regarde mes mains ! Regarde les ! Regarde ce sang ! C'est comme ça que je les vois. Tout le temps !  »


Il s'était rapproché d'elle. Ses yeux l'imploraient presque. Il ne voulait pas de sa pitié. Pas plus qu'il ne voulait de son aide. Parce qu'il était certain qu'il n'avait pas besoin d'elle.

    «  Il n'y a rien à quoi je puisse espérer me raccrocher. Tout, ici, est trop éphémère. Et dès que j'entrevois la lumière, elle s'échappe. C'est pour ça que tu dois partir, car si tu ne le fais pas maintenant, tu le feras certainement plus tard... »


C'était aussi pour ça qu'il n'avait jamais osé l'approcher. Au moins, dans son imagination, cette histoire se terminait forcément bien. Mais maintenant qu'elle était là. Maintenant qu'elle apprenait à le connaître, tout se bousculait dans sa tête. Il voulait qu'elle reste avec lui, plus que jamais. Il voulait passer sa main dans ses cheveux blonds. Caresser sa joue. Mais il savait que dès la minute où il le ferait quelque chose de terrible se produirait et on la lui enlèverait. C'était comme s'il n'avait pas droit au bonheur. Comme si la vie, à chaque fois qu'il ressentait quelque chose, le lui ôtait, immédiatement. Il voulait la protéger, mais il voulait aussi se protéger. Il avait peur de souffrir, encore. Fulmina était peut-être la meilleure chose qu'il lui était arrivé aujourd'hui. Et il ne voulait rien gâcher. Mais une pensée lui traversa l'esprit. Elle restait là. Avec lui. Tout en sachant que c'était un meurtrier. Elle l'encourageait à vivre d'une manière si désintéressée et en même temps, désespérée. Peut-être qu'elle ne voulait pas être sauvée. Peut-être qu'elle voulait mourir. Il la regarda, quelques instants. Puis il se dit qu'il était fou.



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Message Posté Jeu 16 Fév - 4:15.
Tu vois l’incompréhension dans ses yeux, et pendant un instant, tu te dis qu’il a raison. Qu’est-ce que tu fais là? Pourquoi n’es-tu pas déjà partie en courant vers le château? Pourquoi tu essayes de le raisonner? Il ne veut pas être raisonné. Plus tu l’entends parler, et plus cela devient clair dans ta tête. Il est trop difficile de se prendre en main et de s’empêcher de sombrer. Tu ne voyais pas comment il pouvait refuser son aide. Bon, tu n’aurais certes pas pu faire grand-chose, mais tu avais été impliquée dans cette scène jusqu’au cou si je puis dire, et tu ne pouvais pas l’oublier ni l’ignorer. Tu devais accepter qu’elle faisait maintenant partie de ta vie, et lui aussi. Et après six ans, il était peut-être temps que tu te décides à aller lui parler. Tu n’avais pas imaginé cette première rencontre de cette manière – loin de là! – mais ça aussi, tu devais l’accepter. En tout cas, tu ne pouvais pas le nier, il était bien unique en son genre. Et tu voulais apprendre à le connaître. Il n’était pas juste ça. Il était bien plus. C’était ce « plus » que tu voulais connaître, vu que tu avais déjà bien fraternisé avec son côté sombre. Et tu savais que si tu partais, ou si tu le laissais partir, tu ne retrouverais jamais une occasion comme celle-là. Il te fuira probablement comme la peste parce que tu lui rappelleras ce côté de lui qu’il déteste tant. Et qui te faisait peur. Il reverra la peur dans tes yeux, et il se détestera. Tu ne peux pas le laisser se détester.

Tu l’écoutes parler. Tu le vois se crisper, tu vois qu’il ne comprend pas, qu’il est déterminé à ne pas comprendre. Il ne peut pas comprendre, de toute manière. Tu ne te comprends pas non plus. Enfin, si, tu te comprends très bien, mais tu ne l’avoueras jamais. Il y avait certaines choses qu’on ne peut tout simplement pas avouer, parce que l’avouer les rend vraies. Et tu as peur que ce que tu sens se développer à l’intérieur de toi soit vrai. Tu as peur, parce que tu sais que d’une manière ou d’une autre, tu seras blessée. Et, c’est peut-être égoïste et tu le conçois bien, mais tu ne veux pas être blessée. Tu ne peux pas te le permettre. Cela te rend faible, et tu es déjà bien assez faible comme ça, tu n’as certainement pas besoin d’aide. Tu dois te détacher de ça. Partir. Courir, le fuir, l’oublier. Mais tu sais que tu n’en auras jamais la force. Tu n’en auras jamais la force parce que tu es faible, voilà pourquoi. Il tente de te raisonner, mais tu ne veux rien savoir. Tu es peut-être faible, mais tu sais quand te battre pour ce en quoi tu crois. C’est bien tout ce qu’il te reste.

FULMINA « Je n’ai plus rien à perdre, lâches-tu finalement. Et puis, je sais que tu ne me feras plus rien, ajoutes-tu plus doucement.

Tu commences à en avoir un peu assez de son « je suis la victime » qui ne veut pas se faire aider. Son fatalisme. Son pessimisme. Tu n’avais jamais été une personne bien négative, mais il devenait dur de toujours être optimiste pour ceux qui ne veulent rien savoir. Son pessimisme commençait à déteindre sur toi, et même si tu savais que la pire chose à faire était bien d’entrer dans son jeu, tu ne pouvais t’en empêcher. Tu ne comprenais pas, alors que tu n’aspirais qu’à vivre, comment il faisait pour ne pas comprendre sa chance. Il pouvait vivre! Il pouvait se battre pour avoir une vie qui lui plaisait et lui, tout ce qu’il trouvait pertinent de faire, c’est de ressasser ses idées noires et se dire qu’il ne pourrait jamais être normal. Tu avais envie de le secouer, de lui montrer qu’il avait tort, qu’il pouvait probablement faire quelque chose, qu’il ne devait pas se laisser faire. Tu avais l’impression, en l’écoutant, qu’il n’y avait rien à faire. Il y avait toujours quelque chose à faire, tu en étais convaincue. Sauf dans ton propre cas, évidemment. Mais c’était une maladie incurable, tu n’avais pas le choix. Lui, il avait le choix. Il avait le choix, et il décidait de ne rien faire. Tu n’arrivais pas à le comprendre comme tu le pensais au début, et tu ne pus te retenir très longtemps.

FULMINA « Regarde-moi! répètes-tu en haussant le ton et en utilisant les mêmes mots que lui. Regarde mes mains! Tu les lèves devant toi pour qu’il puisse voir. Regardes-les! Regarde-les trembler. Elles tremblent toujours, maintenant. Et ce n’est pas parce que je suis nerveuse, ou parce que j’ai froid. C’est parce que je suis malade! Et que ça, ces mains qui tremblent, c’est le premier symptôme. Après ça, je vais devenir paranoïaque. Je vais délirer, puis virer carrément démente, et je vais mourir. Je vais mourir, tu m’entends? Je ne veux pas mourir. J’ai peur de la mort. Alors toi, qui a la chance de vivre, ne me dit pas que tu vas gâcher ça juste parce que tu es têtu et que tu ne veux même pas tenter de t’aider toi-même! Ne me dis pas que tu vas baisser les bras avant même d’avoir essayé. »

Tu te lèves brusquement et tu te détournes de lui. Tu te passes les mains sur le visage et tu ravales tant bien que mal les larmes qui te montent aux yeux. Et puis tu réalises ce que tu viens de faire. Oh merde. Tu viens de lui dire que tu vas virer complètement démente, si ce n’est pas déjà le cas. Et que tu vas mourir. Maintenant, c’est lui qui va partir à courir vers le château, et tu vas encore être seule. Comme d’habitude. Tu te retournes finalement vers lui, un peu calmée. Tu veux voir sa réaction. Tu veux le regarder partir, parce que tu sais que ça va t’aider à l’oublier et à faire une croix sur lui.

FULMINA « Je ne partirai pas de mon plein gré. Mais oui, Alistair, tu as raison. Je vais finir par partir, mais je n’aurai pas le choix, et je vais pouvoir me dire que j’ai vécu comme je le voulais. »

Tu viens de proférer un mensonge. Tu n’auras pas vécu comme tu le voulais. Tu ne pourras jamais vivre comme tu le voulais s’il décide de sortir de ta vie aussi vite qu’il y était entré.
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Message Posté Jeu 16 Fév - 14:52.



✭ SHE WAS LOVELY.


    « Je n’ai plus rien à perdre. Et puis, je sais que tu ne me feras plus rien, ajoutes-tu plus doucement. »


Il la regarde. Elle a l'air sûre d'elle. Comment est-ce qu'une personne qu'il vient tout juste de rencontrer peut en savoir plus sur lui qu'il n'en sait lui même ? Il soupire. Après tout, elle a raison. Il est à bout de forces. Fatigué. Fatigué par la haine. Fatigué de se battre contre lui même. Il sait au fond que tout ce qu'elle dit est vrai. Mais il sait aussi qu'il n'est pas encore prêt à l'écouter. Pas totalement du moins. Il acquiesce doucement, comme pour la rassurer. Comme pour se rassurer. Non, il ne lui fera plus de mal. Il se le promet. Pourtant il se demande toujours comment elle fait pour ne pas avoir peur de lui. D'où lui vient cette audace que d'autres n'auraient pas eu ? Elle est décidément spéciale. Elle n'est pas comme les autres. Elle se lève pour se mettre à sa hauteur. Elle et son regard désespéré. Désespérément profond. Elle l'envoute. Sa voix change. Elle ne murmure plus, elle parle. Elle est déterminée. Déterminée à l'aider.

    « Regarde-moi! Regarde mes mains! Tu les lèves devant toi pour qu’il puisse voir. Regardes-les! Regarde-les trembler. Elles tremblent toujours, maintenant. Et ce n’est pas parce que je suis nerveuse, ou parce que j’ai froid. C’est parce que je suis malade! Et que ça, ces mains qui tremblent, c’est le premier symptôme. Après ça, je vais devenir paranoïaque. Je vais délirer, puis virer carrément démente, et je vais mourir. Je vais mourir, tu m’entends? Je ne veux pas mourir. J’ai peur de la mort. Alors toi, qui a la chance de vivre, ne me dit pas que tu vas gâcher ça juste parce que tu es têtu et que tu ne veux même pas tenter de t’aider toi-même! Ne me dis pas que tu vas baisser les bras avant même d’avoir essayé. »


Il la regarde avec stupéfaction. Étonné, surpris. Dégouté, aussi. Il est sous le choc. Jamais il n'aurait soupçonné qu'elle était malade. Il regarde ses mains. Ses tremblements. Il regarde son visage. Son expression. Elle est vraie. Pure. Il sait qu'elle ne ment pas. Il sait qu'elle n'a pas peur. Elle n'a pas peur de lui, en tout cas. Elle a peur d'autre chose. Elle a peur d'elle même et de cette maladie qui la brise jour après jour. Et c'est à ce moment précis qu'il comprit qu'elle était comme lui. Hantée. Cassée. Habitée par l'idée de la mort qui la ronge un peu plus chaque minute. Le doux poison de la mort. On finit par se persuader qu'on y est habitué, sans jamais vraiment l'être. La peur, la peur qui danse dans leurs veines. Elle glisse dans leur sang. Ils sont pareils. Unis par une frayeur qu'ils pensent contrôler. Une angoisse qui vit à travers eux. Sauf qu'elle semble avoir réussi à l'accepter, alors que lui a abandonné. Il regrette. Il regrette amèrement tout ce qu'il a dit. Il a honte. Il comprend. Il comprend à présent qu'elle sait de quoi elle parle. Qu'elle est la seule qui puisse l'accepter tel qu'il est. Sans secrets, sans mensonges. Et surtout, qu'elle ne le jugera pas. Elle a les larmes aux yeux. Il la fixe toujours. Droit dans ses prunelles dorées. Il ne peut plus la quitter des yeux. Il ne veut plus.

Elle se détourne de lui. Elle s'isole. Il a peur qu'elle parte, mais il sait qu'elle n'en n'a pas l'intention. Il tend la main, puis se ravise. Pas tout de suite. Laisse lui le temps. Il sait qu'elle vient de s'ouvrir à lui. Et il sait combien c'est difficile. Alors il attend. Planté là, sous la pluie. Il attend qu'elle revienne. Il continue de la regarder. Fragile, oui, mais si forte à la fois. Il se demande comment on peut vivre en sachant qu'on va mourir, trop vite. Et plus il y pense, et plus il la comprend. Et plus il la regarde, plus elle l'envoute. Elle revient vers lui, doucement. Son visage est apaisé, mais il peut voir le tourment dans ses yeux. Il connaît ce regard, c'est le même que le sien. Il ouvre la bouche, mais elle le coupe.

    « Je ne partirai pas de mon plein gré. Mais oui, Alistair, tu as raison. Je vais finir par partir, mais je n’aurai pas le choix, et je vais pouvoir me dire que j’ai vécu comme je le voulais. »


Il baisse les yeux. Il regarde ses mains qui tremblent. Il les prend dans les siennes. Comme pour les apaiser. Pour les calmer. Il la regarde. Il ne dit rien. Pas pour l'instant. Il sent que les tremblements continuent. Alors il serre un peu plus. Sans la blesser. Il a trop peur de la blesser. Les mains d'une malade dans celles qu'un meurtrier. Les tremblements dans le sang. Mouvements incontrôlés, incontrôlables. Presque naturellement, son emprise se transforme en étreinte. Il ne tient plus ses mains, il les caresse.

    «  Ca craint, la vie, pas vrai ?  »


Il lance une banalité, comme ça, pour détendre l'atmosphère. Nervosité incandescente. Il ne veut pas lui dire qu'il est désolé pour elle. Il sait qu'elle doit l'entendre tous les jours. IIl sourit, faiblement, mais il sourit. Il se souvient qu'il y a quelques instants il était en train de l'étrangler. Il lâche ses mains. Doucement. Il en passe une sur son cou. Il caresse sa peau. Il la frôle. Puis sa main remonte sur sa joue. Son regard est plongé dans le sien. Il ne sait pas pourquoi il fait ça. Il ne sait pas pourquoi, mais il en a terriblement envie. Après tout, tout comme elle, il na plus rien à perdre. Plus rien. Alors il saute la pas. Il plonge, il coupe tout, tout ce qui le retient. Plus rien. Trempé par la pluie, il rapproche son visage du sien. Il hésite, un instant. Il fait durer ce moment où leurs lèvres ne sont séparées que de quelques centimètres. Ses yeux sont fermés. Leurs fronts sont collés. Plus rien ne le retient. Plus rien. Il l'embrasse. Doucement d'abord. Comme pour voir si elle allait le rejeter. Unis dans leur faiblesse, il prend sa main, qui tremble, toujours. Il l'attire vers lui. Plus près. Puis son baiser ce fait plus fougueux. Plus d'emprise. Il a peur. Mais il sait qu'elle aussi, a peur. Il a abandonné. Il a abandonné sa bataille contre lui même. En ce moment précis, il ne pense plus à lui. Il ne pense plus à ce meurtre, à ces images. Il pense à elle. A sa maladie. A sa rencontre. Il pense à tout ce qu'elle à dit, et pour la première fois depuis longtemps, il goûte au parfum de la rédemption. Subtil et délicat. Mais seulement avec elle. Parce qu'il voit dans ses yeux qu'elle n'a pas peur de lui. Parce qu'il sait que le passé n'aura aucune incidence sur le futur avec elle. Parce qu'elle n'est pas partie, qu'elle a tenu bon. Parce qu'elle lui a pardonné ce qu'il n'avait jamais réussi à se pardonner.

Il se rend compte qu'il est en train de l'embrasser. Il se rend compte qu'il ne lui a pas laissé le choix. Il se détache d'elle, soudainement. Déchirement ultime. Il se sépare de ses lèvres douces, de la chaleur de son corps. Il a froid, dans l'ombre de la nuit. Mais il a les yeux écarquillés. Il est affolé.

    «   J'suis désolé... Je … Je sais pas ce qui m'a pris... J'avais juste... Tu...  »


Il la regarde sans trop savoir quoi dire. Parce que tout ce qu'il a envie de faire, c'est de l'embrasser, à nouveau.



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Message Posté Ven 17 Fév - 2:43.
Voilà. Tu lui avais dit. C’était sorti. Tu n’étais pas tout à fait certaine que tu étais prête, ni que tu voulais qu’il sache tout ça. Mais tu n’avais pas le choix. Tu ne pouvais pas lui mentir, pas sur quelque chose d’aussi gros. Et puis, te disais-tu, s’il ne pouvait t’accepter ainsi, il ne pourrait jamais le faire. Cela, que tu le veuilles ou non, faisait partie intégrante de toi et de ta vie. Tu vivais avec cette maladie depuis que tu étais toute petite. Tu avais appris à l’apprivoiser, à la comprendre. À la détester aussi, mais tu savais que tu ne pouvais rien y faire. Tu étais en colère contre lui, en colère contre toi, tu en voulais presque au monde entier. Tu t’en voulais de lui avoir dit ça, lui qui ne méritait pas d’avoir plus de malheur sur ses épaules. Tu ne voulais pas qu’il porte ce fardeau à ta place. Il avait déjà le sien. C’était plus qu’assez. Tu lui en voulais de ne pas comprendre qu’il pouvait vivre, qu’il pouvait vieillir, qu’il pouvait être heureux. Tu en voulais au monde entier de te faire endurer cette maladie et de mettre toute cette violence et toute cette colère à l’intérieur d’un même homme. Il ne méritait pas ça. Tu ne méritais pas ça. Vous étiez dans la même galère, à traîner un secret qui vous détruisait de l’intérieur. Tu ne voulais pas qu’il croit qu’il était un monstre. Tu ne voulais pas qu’il se déteste, qu’il se sente mal, qu’il doive vivre avec sa conscience et sa culpabilité. Tu ne voulais pas qu’il s’en veuille toute sa vie. Tu ne voyais pas un monstre lorsque tu le regardais. Tu voyais un jeune homme qui, comme toi, devait se battre tous les jours contre ce qu’il était. Tu voyais cette dualité dans ses yeux, la même qui devait se voir dans les tiens. Vous êtes pareils. Et au final, tu lui en voulais de ne pas te croire digne de comprendre. Parce que toi, tu savais que tu étais la seule qui pourrait lui pardonner de tout ce qu’il avait fait et qui pourrait le regarder dans les yeux en ne voyant que ce qu’il a de plus beau en lui. Tu sais que tu peux faire ça, parce que c’est ce que tu as toujours espéré que quelqu’un fasse pour toi.

Lorsque tu te tais enfin, à bout de souffle, tu es tendue. Sur le qui vive. Tu attends impatiemment de voir sa réaction, de l’entendre dire quelque chose. Tu le fixes un moment dans les yeux, pour tenter de voir ce qu’il ressentait à l’annonce de ta prochaine mort. Quand tu sens les larmes venir, tu te retournes et tu t’éloignes de quelques pas. Tu t’en veux de te montrer comme ça. Tu devrais être là, bien plantée devant lui, à lui répéter qu’il n’était pas une abomination et qu’il pouvait se battre. Tu devrais être devant lui pour l’aider, pour lui montrer qu’il pouvait se retenir à toi s’il se sentait défaillir. Tu devrais être là, à lui montrer que tu étais forte et que tu n’avais pas peur. Tu ne pouvais pas faiblir. Tu ne pouvais pas défaillir. Tu ne pouvais lui dire qu’il devait être fort alors que tu étais faible. Tu ne pouvais pas. Lorsque tu retrouves un semblant de calme, tu te retournes de nouveau vers lui. Tu vois les relents du choc sur son visage, sa surprise, sa stupéfaction. Tu y étais peut-être allé un peu fort. Tu ne venais que de le rencontrer et déjà, tu pouvais tout lui dire. Tu savais qu’il pouvait comprendre et qu’il n’allait pas se moquer de toi. Tu savais qu’il ne te jugerait pas, et qu’il t’écouterait comme tu l’avais écouté. Tu ne savais seulement pas s’il voudrait bien endosser ce rôle, endosser cette responsabilité. Le voulait-il? Toi, tu avais déjà choisi. Tu voulais l’aider, et tu serais toujours là pour lui s’il avait besoin de toi.

Il s’approche de toi. Tu le regarde, tremblante. Tu ne sais pas ce qu’il va faire. Tu ne sais pas ce qu’il pense, et tu as peur. Tu as peur qu’il te rejette comme les autres, tu as peur qu’il te dise que tu n’étais pas comme il le pensait au départ. Tu as peur qu’il prenne la fuite, qu’il ait peur de toi et de ce que ça impliquait, rester avec toi. Tu as peur. Tu ne veux pas qu’il parte. Tu veux qu’il reste là, tu ne veux pas briser ce que tu as l’impression qu’il se passe entre vous. Tu ne veux pas lire dans ses yeux qu’il ne ressent pas ce que tu ressens. Tu ne veux pas être repoussée. Tu ne pourrais pas le supporter. Tu as besoin de lui, là, maintenant. Tu ne veux pas le laisser partir. Alors que les pires scénarios que tu pouvais imaginer pour la suite défilent devant tes yeux, il te prend les mains. Tu es si surprise que tu baisses la tête pour t’assurer que tu ne rêves pas. Cela voulait dire tellement pour toi. C’était la meilleure chose qu’il pouvait faire. Tu le regardes dans les yeux, pleine de reconnaissance. En prenant tes mains tremblantes dans les siennes, tu sais ce qu’il voulait faire. Il voulait arrêter le tremblement. Il voulait te réconforter. Et ça, pour toi, ça valait tous les mots du monde. Ça valait toutes les explications. Tes mains tremblent pourtant encore. Peut-être à cause de ta maladie. Peut-être à cause de tous les sentiments contradictoires qui se poussaient dans ta tête. Il serre tes mains encore plus fort, et tu sais que tu as eu raison. Et ça fait battre ton cœur encore un peu plus fort.

ALISTAIR « Ça craint, la vie, pas vrai ? »

Si, ça craint. Tu lui souris. Puis, timidement, tu glisses tes doigts entre les siens. Il lâche tes mains. Tu ne le retiens pas. Il ne partira pas. Tu le regardes et tu suis en même temps ses doigts qui frôlent ta gorge encore meurtrie. Tu te rappelles la pression de ces mêmes doigts autour de ta gorge, guidés par un tout autre sentiment. Tu ne le lâches plus du regard. Sa main remonte le long de ta joue et la caresse. Tu t’y love comme si c’était là qu’elle aurait dû être depuis le début. Puis, il se rapproche encore de toi. Vos fronts se touchent, vos lèvres ne sont plus qu’à quelques centimètres et tu fermes les yeux. Tu sens son souffle chaud sur tes lèvres, et tu meurs d’envie d’y goûter plus. Mais tu hésites encore. Tu ne sais pas si tu as le droit de lui imposer ta présence. Après tout, tu vas mourir. Mais tu es égoïste. Tu veux le garder pour toi et avec toi jusqu’à tes derniers instants. À ce moment-là, il ne devrait plus avoir besoin de toi. Finalement, lui n’hésite pas. Vos lèvres se touchent, d’abord doucement. Tu ne le repousse pas, loin de là. Tu enfonces une main dans ses cheveux, et il attrape l’autre pour t’attirer encore plus proche. Tu ne protestes pas. Tu n’as jamais été plus heureuse de ta vie. Tu l’embrasses comme si ta vie en dépendait, ce qui était un peu le cas. Tu l’attires encore plus proche, si c’était possible, et tu te rends compte que tu pleures lorsque des gouttes salées se mêlent à votre baiser. Tu le lâches en même temps qu’il te lâche, mais apparemment pas pour les mêmes raisons.

FULMINA « Je suis désolée, je ne voulais pas… C’est juste que je… »

Vous vous confondez tous les deux en excuses, exactement au même moment. Tu te tais. Tu l’observes. Puis tu ris. Ton rire est doux, franc, sincère. Tu ris parce que tu es soulagée, parce que tu n’as jamais été plus heureuse. Et puis tu te dis que tu dois profiter de ce moment. Puis c’est lui qui a commencé, non? Tu ne te sens donc nullement gênée de te rapprocher de nouveau de lui. Cette fois-ci, c’est toi qui prends ton temps. Tu l’observes avec un tout autre œil. Tu t’émerveilles devant ses yeux, sur la forme de son visage. Tu en suis les grandes lignes avec ton doigt, et tu souris. Puis, tu te rapproches encore plus et tu l’embrasses doucement. Mais tu n’as pas le temps de faire les choses doucement. Tu n’auras jamais le temps. Vous n’avez pas le temps. Ta mort met une date limite à cette relation, et tu le sais. Tu ne veux pas gaspiller une seule seconde de ton temps avec lui. Tu n’y penses même pas et le remarque à peine, mais tu l’embrasses avec l’énergie du désespoir. Tu sais que ça ne durera pas éternellement. Tu en es parfaitement consciente. Tu n’as pas l’éternité devant toi, comme certains en ont l’impression. Non, toi tu es née avec une date limitée bien définie. Les autres, ils ont la vie devant eux. Éventuellement, ils vont eux aussi devoir partir, mais c’est dans longtemps. Toi, tu sais que cela viendra bien plus vite que tu ne le penses. Tu trembles dans ses bras. Quand tu le remarque, tu quittes ses lèvres avec regret et tu enfouis ta tête dans son cou.

FULMINA « Je ne veux pas mourir... »
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Message Posté Ven 17 Fév - 18:33.



✭ I PROMISE.


Elle rit. Il rit. Gênés. Alistair la regarde, sans savoir quoi faire, sans savoir quoi dire. Et maintenant, ils font quoi ? Seuls, dans la forêt, cette relation prend tout son sens. Mais de retour à Poudlard, en sera-t-il de même ? Ses yeux sont humides. Il peut voir le sentier tracé par les larmes sur ses joues. Il l'interroge du regard. Elle sourit. Elle passe sa main, gracieuse, sur son visage. Elle en trace les contours. Il est surpris par le premier contact, mais il se laisse faire. Il se laisse amadouer. Il plonge à nouveau dans ses yeux. Elle ne le regarde pas comme les autres. Pour elle, il n'est pas un monstre. Il n'est pas un Silverpyre. Il est juste un garçon. Un garçon qui lui plaît, peut-être. Il se sent nouveau. Fort. Puissant, avec elle. Il sourit, bêtement. Il n'arrive pas à faire autrement. Son cœur bat, fort. Elle l'embrasse à nouveau. Il la prend dans ses bras, il l'enlace. Il a envie de la sentir contre lui. Mais elle tremble. La maladie les rattrape. Elle quitte ses lèvres. Il n'ouvre pas les yeux. Il se rend compte du supplice qu'elle endure chaque jour. Il se rend compte qu'elle n'est pas si heureuse que ce que peut faire transparaître son sourire. Elle se love contre son cou. Il regarde, au loin. C'est bête, ils se connaissent à peine, et il tient déjà à elle. Il la sent, fragile, entre ses bras, contre son torse. Il se sent fort, pas parce qu'elle est malade, mais parce qu'elle lui fait confiance.

    «  Je ne veux pas mourir. »



Parce qu'elle lui fait assez confiance pour lui dire ça. Il la serre, plus fort. Il ne veut pas qu'elle meurt non plus. Pas comme ça. Pas tout de suite. Il se demande s'il y a des traitements. Il se demande à quel point elle est malade. Il a des questions, mais il ne veut pas les lui poser. Il ne veut pas penser à la maladie. Il ne veut pas penser à la mort. Pourtant, elle le hante. Elle les hante, de son ombre menaçante. Elle les suit, partout où ils vont. Elle est là, avec eux. Et il la protège. Il la protège autant qu'il le peut, mais ce n'est pas suffisant.

    «  Je sais...  »


Elle a peur. Elle a peur de la mort. Son assurance s'effrite. Et lui aussi. Il a peur de cet ennemi qu'il ne peut combattre parce qu'il a déjà gagné. Parce qu'il gagne chaque jour un peu plus. Les tremblements de Fulmina en sont la preuve. Mais il est en colère aussi. En colère contre la maladie, lâche. Contre la vie. La mort aussi. Il se sent proche d'elle. Il se sent concerné. Il veut se battre, à ses côtés. Il veut qu'elle vive. Il veut vivre avec elle. Pour la première fois depuis longtemps, il se sent bien. Il se sent calme, apaisé. Pour la première fois depuis longtemps, il se fiche de son passé. Il ne pense plus qu'à l'avenir. L'avenir avec elle. Il prend son visage entre ses mains pour la forcer à le regarder. Il veut la convaincre. La convaincre qu'il peut lui faire confiance comme elle lui a fait confiance. La convaincre qu'il peut la protéger. Non, qu'il veut la protéger. La convaincre qu'il la veut.

    «  Hé.. Regarde moi... Je ne te laisserai pas mourir Fulmina. OK ?  »


Bien sûr, il ne savait rien de la décision qu'elle avait prise. Il n'aurait jamais pu s'en douter. Il voulait juste qu'elle sache qu'il était là. Qu'il ne la laisserait pas. Il n'avait aucune envie d'être le héros. Et encore moins d'être un saint. Parce qu'en ce moment même, ce n'était guère des idées chrétiennes qui lui passaient par la tête. Il voulait juste être avec elle. Et l'aimer, si elle le laissait faire.

    « Je ne te laisserai pas partir comme ça... Tu as eu le choix. Je te l'ai demandé plusieurs fois. De partir. Tu as refusé. Alors maintenant, que tu le veuilles ou non, je serai là.  »


Sa voix tremblait. Il avait peur pour elle. Il avait peur qu'elle parte trop vite. Il voulait passer son temps avec elle. Il sentait qu'il tombait amoureux. Quelques années avaient suffi pour le penser. Quelques minutes avaient finit de le convaincre. Pourtant, jamais il ne le lui avait montré. Pour la simple et bonne raison que c'était comme ça à Poudlard. Il avait été formaté pour détester les autres maisons. Il en allait de sa réputation. Mais il avait grandi à présent. Il avait la distance et le recul d'un homme. Il n'avait peut-être que seize ans, mais il avait déjà vécu beaucoup trop de choses. Des choses qu'il n'aurait jamais du vivre. Au fond de lui, il avait toujours refoulé cette attirance et l'avait transformé en haine pour tromper les autres. Pour se tromper aussi. Mais à présent, ça ne comptait plus. Il ne la connaissait presque pas. Mais il savait qu'elle était trop unique pour passer à côté. Et puis, elle était la seule qui savait. La seule qui l'avait accepté, comme il était. La seule qui avait vu en lui quelque chose d'autre qu'un monstre ou qu'un Silverpyre. Elle était la seule.

    «  Et tu as intérêt à être là aussi...  »


Il lui souriait. Il savait que ce n'était pas si simple. Ca ne l'était jamais.



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Message Posté Sam 18 Fév - 4:24.
Alors que tu ris, que tu t’amuses, que tu te sens bien et heureuse, ton esprit se détache, et commence, comme d’habitude, à te pourrir la vie avec tous ses reproches et tous ses « et si. » Et s’il découvrait ce que tu voulais faire? Et si un jour tu ne pourrais plus supporter de lui mentir et tu le lâchais par accident? Et si un jour tu te mettais en colère et tu le lui lancerais à la figure? Et si le fait d’être avec lui t’empêcherait d’atteindre ton but? Tu étais bien décidée à ce que cela n’arrive pas, mais tu ne savais pas jusqu’à quel point tu arriverais à te détacher de tes sentiments, de lui, pour ça. Tu ne savais pas si tu allais pouvoir mettre fin à tes jours en sachant pertinemment bien que tu le laissais derrière toi et qu’il se sentirait atrocement trahi. Tu n’imaginais même pas sa réaction s’il apprenait que tu avais planifié cela depuis longtemps et que ta décision était déjà prise à la minute où tes lèvres avaient touché les siennes. Ou pire! S’il pensait, en voyant ton corps sans vie, que tu n’arrivais plus à le supporter, que tu n’arrivais plus à côtoyer le monstre qu’il était. Tu ne pouvais t’empêcher de voir les pires scénarios dans ta tête. Tu te disais que tu tenais à lui, que tu tenais à tes amis. Tu te répétais que tu faisais ça pour eux, pour ne pas qu’ils te voient dépérir et qu’ils souffrent de ta déchéance. Tu voulais qu’ils gardent seulement les plus beaux souvenirs de toi. Tu voulais qu’ils se rappellent de toi lorsque tu étais lucide, heureuse. Pas quand tu délirais complètement sur un lit d’hôpital. Tu ne pouvais leur infliger ça. Tu ne pouvais t’infliger ça. Et si ta démence allait si loin que tu ne les reconnaissais pas? Qu’à la fin de ta vie tu ne puisses plus distinguer tes amis de tes ennemis, que tu ne puisses même plus tenir la main d’Alistair alors que tu partirais parce que tu n’aurais aucune idée de la place qu’il avait eue dans ta vie lorsque tu étais lucide? Rien que d’y penser, le cœur te levait. Tu ne voulais pas y penser. Mais le faisais-tu pour toi, ou pour eux?

Tu te répètes la maladie est souvent plus dure à encaisser pour les proches, ceux qui restent là, ceux qui se souviennent. Toi, si tu te rends jusque là, tu ne seras plus toute là et tu le sais. Tu seras dans les vapes la plupart du temps à délirer sur des sujets incohérents. Tu te dis que c’est mieux pour tout le monde si tu pars plus tôt. Puis il y avait la petite voix dans ta tête, celle qui contredisait toujours tes arguments les plus logiques, celle qui les défaisaient un à un pour te démontrer que tu te trompais. Cette petite voix que tu essayais toujours de faire taire, parce qu’elle te faisait peur et qu’elle te faisait faire d’affreux cauchemars. Tu voulais la cacher dans un coin de ton cerveau et l’oublier. Tu ne voulais plus qu’elle intervienne dans tes décisions. Elle te faisait douter, et le doute n’était pas permis dans l’univers dans lequel tu vivais, où chaque décision était d’une importante vitale. Une question de vie ou de mort, littéralement. Et cette petite voix t’empêchait de penser clairement. Elle te disait tout le contraire de ce que tu tentais de te persuader, et elle semait le doute dans ton esprit. Elle y semait la pagaille, elle mélangeait tes idées et à la fin, tu te dis que c’est à cause d’elle que tu vas devenir folle. Mais ta petite voix te dit qu’elle a raison, et parfois, tu finis par la croire. Parce qu’elle a toujours raison et que tu te voiles la face en pensant qu’elle raconte n’importe quoi.

Elle te dit que tu te fourres le doigt dans l’œil (oui, elle est directe et pas très sympathique, ta petite voix) en pensant que t’enlever la vie sera un soulagement pour tes proches. Évidemment, dit comme ça, ça a l’air bien stupide. Tu lui répètes donc que te voir dépérir ne sera pas franchement mieux à leurs yeux. Pourtant, lorsqu’elle te souffle qu’ils verront peut-être ça comme un signe de faiblesse, d’abandon et de lâcheté, tu tressaillis. Non. Non. Et non. Tu ne peux tout simplement pas imaginer tes amis penser que tu as fais ça par lâcheté. Que tu n’en pouvais plus de te battre. Non! Tu devais rester forte à leurs yeux, te battre jusqu’au bout. Simplement, tu ne voulais pas en voir le bout, et ils ne devraient pas avoir à le voir non plus. Tu te fais encore rabrouer par ta petite voix qui te pense égoïste. Et tu te dis qu’elle a probablement raison. Si tu n’étais pas égoïste, tu te serais détournée d’Alistair. Tu serais partie en lui disant que tu ne pouvais pas faire ça, que c’était trop pour toi, que tu ne pouvais pas. Point à la ligne. Tu ne serais pas restée là, à lui donner de faux espoirs sur un avenir ensemble. Parce que vous n’avez pas d’avenir ensemble. Tu te suicides le 24 juin 2056. C’est décidé depuis longtemps, déjà, et ça, c’est à la fin de l’année. Un an. Il vous reste un an. Et tu sais que tu ne lui diras pas, parce qu’il pensera probablement qu’un an, ce n’est pas assez long, et qu’il voudra se préserver. Et toi, comme tu es égoïste, tu ne veux pas qu’il se préserve. Tu veux qu’il soit à toi pendant cette dernière année et tu n’en démordras pas.

ALISTAIR « Hé.. Regarde-moi... Je ne te laisserai pas mourir Fulmina. OK ? »

Tu le regardes. Puis tu acquiesces. Tu ne dis rien. Tu sais que si tu dis quelque chose, ta voix te trahira, et il saura qu’il y a quelque chose qui cloche chez toi. Heureusement, il ne te connaît pas encore assez bien pour pouvoir lire quoique ce soit dans ton regard. Enfin, tu l’espères. Tu l’espères vraiment. Tu n’es pas prête à répondre à ses questions et tu ne veux pas qu’il pense que tu n’es pas sincère lorsque tu es avec lui. Tu lui diras toujours la vérité sur ce que tu ressens, parce que tu peux lui faire confiance, et que tu veux qu’il ait confiance en toi. Mais ça… Ça, il ne devait tout simplement jamais l’apprendre. Tu ne pouvais pas te le permettre, parce qu’il se mettrait en travers de ton chemin, et tu savais parfaitement bien qu’il avait en main toutes les cartes pour te faire changer d’idée, et qu’il était bien le seul qui pourrait te retenir en arrière avec des perspectives d’avenir. L’avenir, avec lui. Partir ensemble lorsque vous aurez terminé vos études. Habiter ensemble. Il comprendra bien assez tôt que c’est ton plus gros point faible et ton plus grand rêve. Et s’il apprend que tu veux t’enlever la vie, il saura que c’est son plus grand atout pour te garder en vie. Tu ne peux te le permettre, parce que tu sais très bien que s’il joue cette carte-là, tu ne pourras résister, parce qu’il ne te jugera jamais, qu’il va t’aider dans tous tes moments de faiblesse et qu’il sera là, tout simplement. Et que c’est pour ça que tu ne pourrais rien lui refuser. Encore faudrait-il qu’il t’apprécie encore à la fin de l’année…

ALISTAIR « Je ne te laisserai pas partir comme ça... Tu as eu le choix. Je te l'ai demandé plusieurs fois. De partir. Tu as refusé. Alors maintenant, que tu le veuilles ou non, je serai là. Pause. Et tu as intérêt à être là aussi... »

Tu te fais convaincre. Tu te fais avoir. Et tu ne peux pas résister, comme tu le pensais. Tu ne peux pas lui résister. Tu as envie d’essayer, de voir ce que ça peut donner. Mais tu tiques sur la dernière phrase. Tu seras toujours là pour lui. C’est une évidence dans ta tête. Mais t’enlever la vie n’est pas la plus grande trahison que tu pourras lui faire? La plus grande démonstration qu’un jour, tu choisiras de ne plus être là? Tu lui plantes un baiser sur le nez, histoire qu’il ne puisse pas voir le mensonge dans tes yeux, la dualité qui s’y joue.

FULMINA « Je serai toujours là. Tant que je le peux. »

Tu prends une pose. Tu réfléchis un peu, puis tu le regardes de nouveau dans les yeux.

FULMINA « Mais tu dois me promettre deux choses. Tu le fixes quelques instants, très sérieuse. Ne laisse personne se mettre en toi et moi.

Parce que des gens, tu sais qu’il y en aura. Une Poufsouffle et un Serpentard. La honte, quoi. On se serait cru aux États-Unis lorsque les moldus noirs et les moldus blancs ne se mélangeaient pas et que les noirs étaient considérés comme une race inférieure. Tu te sens dans la même position. La race faible. Celle considérée comme moins que rien. Tu es Poufsouffle, la risée de Poudlard, tu es dans l’équipe des faibles. Lui, il est Serpentard. Il est fier, fort, il est du bon côté. Ceux qu’on respecte parce que personne ne veut s’en mettre un à dos. Et toi, tu as peur que lorsque vous sortirez de la forêt, la magie qui s’y était opérée prenne fin et qu’il se rappelle soudainement que tu n’étais pas comme lui. Tu veux qu’il continue à te regarder comme il te regarde en ce moment. Pas comme la faible Poufsouffle que tu es. Sous ses yeux, tu te sens humaine. Tu as un nom. Tu n’es pas rien. Tu es quelque chose, et bizarrement, ça veut dire beaucoup pour toi.

FULMINA « Puis, je… Je ne veux pas qu’il y ait de secrets entre nous, d’accord? »

Tu viens de te couler profondément, parce que tu sais que c’est une promesse que tu devras briser, encore et encore.
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Message Posté Lun 20 Fév - 0:08.



✭ ON THE LONGEST NIGHT.


    « Je serai toujours là. Tant que je le peux. »


Il ne savait pas ce que ça voulait dire. Comment aurait-il pu ? Comment aurait-il pu connaître ses projets macabres. Son envie de mort. Son besoin de mort. Il la regardait en souriant. Parce qu'elle venait de lui avouer, à demi mots, qu'elle ressentait quelque chose pour lui, aussi. Qu'il n'était pas seul dans cet instant. Il avait toujours eu besoin de preuves. D'actes. De gestes. De mots. Il avait toujours eu besoin d'être sûr. Il passa une main dans ses cheveux. Il voulait la toucher. Sentir qu'elle était bien là, en face de lui. Elle était du côté des anges. Ses cheveux blonds, qui descendaient en cascade le long de sa nuque. Ses yeux, brillants. Brillants de larmes et d'émotions. Elle l'avait sauvé.

    « Mais tu dois me promettre deux choses. Ne laisse personne se mettre en toi et moi. Puis, je… Je ne veux pas qu’il y ait de secrets entre nous, d’accord?  »


Il avait bien conscience qu'elle parlait de leurs maisons respectives. Et il savait que ça n'allait pas être simple. Il savait qu'il y allait avoir une phase d'adaptation qui serait loin d'être facile. Subir les moqueries de ses camarades. Leur demande d'explication. Leurs railleries. Mais au fond, il s'en fichait. Tant qu'il était avec elle, il était sûr que tout irait bien. De tous ses pseudo amis, pas un ne le connaissait aussi bien qu'elle, et pourtant il venait juste de la rencontrer. Ici, avec elle, il se sentait bien parce qu'il s'autorisait à être lui même. Sans secrets, sans mensonges. Il ne comprenait même pas sa deuxième demande. Il ne comptait pas la trahir. Il n'en avait pas envie. La blesser était la dernière chose qu'il lui ferait. Il lui sourit pour la réconforter. Il se sent bien. Il acquiesce. Il prend son visage entre ses mains. Il veut qu'elle voit qu'il est complètement sincère. Il veut qu'elle le regarde, droit dans les yeux, et qu'elle voit son honnêteté. Il dépose un baiser sur son front. Doucement. Il colle son front contre le sien.

    «  Je te le promets.  »


Il voulait qu'elle le croit, qu'elle soit rassurée. Il la fait reculer, doucement, jusqu'à ce que son dos touche le tronc de l'arbre qui les abritait. Il ne voulait pas qu'elle s'inquiète, pas pour ça. Il voulait qu'elle lui fasse confiance, tout comme lui avait une confiance aveugle en elle. Ils se connaissaient à peine, et pourtant, il sentait qu'il y avait quelque chose de pur, de vrai entre eux. Quelque chose qu'il n'avait jamais ressentit auparavant. Il lui prend ses mains qui tremblent. Il passe ses doigts entre les siens. Il les caresse, un peu.

    «   Ecoute, tu n'as pas à avoir peur. Je sais que les Serpentards ne sont pas connus pour... Leur tolérance. Mais tu crois vraiment que j'aurais fait tout ça si c'était pour te laisser tomber après ? Tu crois vraiment que je t'aurais dit tout ça si c'était pour ne plus jamais te revoir ? Je suis même prêt à affronter ma famille pour toi, et on se connaît depuis quelques minutes à peine, Fulmina ! J'ai jamais ressenti un truc pareil !  »


Et le pire dans tout ça c'est qu'il ne mentait pas. Depuis son accident, depuis son meurtre, il s'était complètement fermé aux autres. Il avait changé. Il se pensait condamné à affronter sa culpabilité et cette espèce d'alter ego qui prenait possession de lui, parfois, tout seul. Et puis ça s'est passé. Elle est arrivée. Il avait envie d'arrêter le temps, de profiter de cette nuit avec elle. Il ne voulait pas que ça s'arrête, mais l'orage grondait et la pluie tombait. Il commençait à avoir froid, et il se doutait qu'elle aussi. Il lui sourit.

    «   Viens, faut que je te montre quelque chose.  »


Il ne lui laissait pas le choix. Il prend sa main et la tire vers lui. Il marche, vite. Il court parfois, pour ne pas être trempé. Ils remontent la colline à toute allure pour se rendre à Poudlard. Mais avant de rentrer, il jette un œil derrière lui. Il regardait le ciel. Cet immense orage qui s'abatait sur eux. Il sourit. C'est parfait. A cette heure-ci, les couloirs étaient presque déserts. Et il ignora les quelques regards qu'on leur lançait. Il l'entraîna dans les escaliers. Il lui souriait.

    «   Allez Fulmina !  »


Il riait. Après avoir passé plusieurs années dans ce château, il en connaissait les moindres recoins. Pas une seule cachette ne lui était inconnue. Des dizaines de marches plus tard, ils arrivent au sommet de la tour d'astronomie. Il sait que c'est le soir où il n'y a pas cours. Il sait que la salle est fermée. Mais il sait aussi où se trouve la clé. Il s'accroupit et osulève une des lattes du plancher. Il en sort une clé, avec un air victorieux.

    «  Je venais beaucoup ici, la nuit, après que... Enfin, tu sais... »


Il tourne la clé dans la serrure, mais la retient d'entrer.

    «   Tu me fais confiance, pas vrai ?  »


Il ouvre la porte et se met derrière elle. Il couvre les yeux avec ses mains. Il la dirige, lentement, vers les barrières. Lorsqu'il retire ses mains, ils sont au bord du vide. Mais la vue est magnifique. Le ciel, orageux, mi gris, mi noir, s'étend sur toute la vallée. Et les éclairs dansent. Ils dansent par dessus le lac. Du haut de la tour, c'est comme s'ils dominaient le monde. Il se met derrière elle et l'enlace. Il regarde.


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Message Posté Lun 20 Fév - 2:12.
ALISTAIR « Je te le promets. »

C’était tout ce que tu voulais entendre. Tu voulais être rassurée, tu voulais qu’il te dise que tu n’hallucinais pas et qu’il était, lui aussi, prêt à endurer les questions et les railleries de leurs amis respectifs. Tu savais bien que tes amis à toi allaient être plus tolérants. Peut-être ne comprendraient-ils pas. Peut-être te diraient-ils que tu es folle. Peut-être te trouveront-ils incohérente. Après six ans à clamer haut et fort que tu ne supportais pas les Serpentard, tu t’affichais désormais avec l’un d’entre eux. Mais ce n’était pas pareil. Il n’était pas comme eux, ou du moins, pas avec toi. C’était tout ce qui comptait pour toi. Et puis tu savais que si vous aviez les mêmes idéaux, que si vous aviez la même vision de votre avenir ensemble, rien ne pourrait vous arriver. Toi, tu étais habituée du regard des autres. Tu savais que tu allais en manger toute une. Les Serpentard ne seraient pas tendres envers toi et probablement pas envers lui non plus. Tu ferais probablement ce que tu faisais le mieux : passer outre et continuer ton chemin. Tu voyais déjà la tête de tes camarades Poufsouffle dans ta salle commune. Fulmina qui fraternise avec l’ennemi! On aura tout vu. Mais tu t’en fichais. Tu t’en fichais parce que c’était lui, et que tu étais bien prête à subir toutes les moqueries du monde si c’était pour que vous puissiez être ensemble. Tu lui avais demandé parce que tu voulais savoir s’il y était préparé. Et que tu savais que la pression sociale pouvait être oppressante et étouffante. Ça ne te dérangeait pas, parce que tant que vous seriez ensemble, personne ne pourrait rien dire à votre sujet parce que rien ne pourrait vous atteindre.

Tu lui avais fait promettre qu’il n’y aurait pas de secrets entre vous. Parce que, égoïstement, tu voulais tout savoir de lui, tout connaître, pour pouvoir apprécier tout ce qu’il était, en acceptant ses défauts et ses manies. Ce n’était pas du tout parce que tu ne lui faisais pas confiance ou parce que tu étais jalouse. Loin de là. Tu ne le connaissais pas autant que tu le voudrais, voilà pourquoi tu mourrais d’envie de tout savoir. Tu voulais le comprendre mieux que personne, encore plus que maintenant. Il te fascinait, et tu savais que rien de ce qu’il dirait ne pourrait te faire peur. Tu t’en voulais, en même temps, parce que tu ne pourrais jamais tout lui dire à ton sujet. Il resterait toujours une part d’ombre qu’il ne saurait jamais, et qu’il ne comprendrait pas non plus. Tu ne voulais pas lui infliger ça, mais tu n’avais désormais plus de choix. Tu voulais être avec lui, mais il ne pouvait pas savoir, sinon il t’empêcherait d’atteindre ton but. Tu ne pouvais pas te le permettre. Tu te sentais hypocrite et égoïste, mais même ta culpabilité ne pouvait t’éloigner de lui. Tu ne voulais pas qu’il souffre, mais en même temps tu étais trop centrée sur tes propres désirs que tu oubliais qu’en restant là sans lui dire que votre relation avait une date limite prématurée tu le faisais souffrir sans qu’il ne le sache pour le moment. Tu t’octroyais le droit de vivre comme tu l’entendais puisque tu allais mourir avant les autres. C’était injuste. Tu n’avais pas le droit de faire ça, de les faire souffrir de cette façon-là, et pourtant tu ne t’en empêchais pas. Loin de là.

Tu le regardais dans les yeux, ton front collé contre le sien. Tu sentais sa sincérité. Tu savais qu’il ne mentait pas, qu’il ne te mentirait jamais. Et cela, plus qu’autre chose, te fit plus de mal que de bien. Tu t’en voulais encore plus, parce que lui était parfaitement sincère avec toi, et toi tu te voilais la face. Injuste. Tu étais carrément injuste. Il te recule doucement jusqu’au tronc d’arbre où tu te lovais au début. Il prend tes mains entre les siennes. Tes pauvres mains tremblantes. Tu n’arrivais pas à arrêter le tremblement, alors que tu y arrivais souvent habituellement. Mais, entre ses mains, le tremblement des tiennes ne paraît presque plus. Il ne te dérange pas, et pour la première fois de ta vie, tu l’acceptes. Il fait partie de toi, et s’il est capable de l’accepter, tu devrais aussi le faire.

ALISTAIR « Ecoute, tu n'as pas à avoir peur. Je sais que les Serpentards ne sont pas connus pour... Leur tolérance. Mais tu crois vraiment que j'aurais fait tout ça si c'était pour te laisser tomber après ? Tu crois vraiment que je t'aurais dit tout ça si c'était pour ne plus jamais te revoir ? Je suis même prêt à affronter ma famille pour toi, et on se connaît depuis quelques minutes à peine, Fulmina ! J'ai jamais ressenti un truc pareil ! »
Tu n’aurais pu rêver de mieux. Un observateur extérieur n’aurait absolument pas compris le lien qui les reliait. Il aurait cru qu’il délirait complètement. Pourtant, toi, tu comprenais chacune de ses paroles. Tu comprenais leur impact, tu savais qu’elles changeraient le reste de ta vie.

FULMINA « Merci, dis-tu avec sincérité. Je suis désolée, j’ai l’air stupide de te demander ça, c’est juste que… J’ai l’habitude que les gens partent autour de moi. »

Oui, ils te fuyaient, en fait. Ils fuyaient la responsabilité d’élever un enfant qui allait prématurément mourir. Ils fuyaient la responsabilité de s’occuper de toi alors que ça n’allait rien donner, que tu allais rendre l’âme sans pouvoir accomplir grand-chose. Ils te fuyaient parce que tu étais un fardeau inutile. Personne ne voulait prendre le risque de t’apprécier, car ils savaient tous qu’ils allaient finir par te perdre et ils ne voulaient pas souffrir. Mais lui, il restait là. Et heureusement, il ne t’avait pas encore demandé si tu savais combien de temps il te restait. Tu ne pourrais pas le supporter. Tu prends finalement une inspiration, pour dire toi aussi ce que tu ressens. Mais ça n’a jamais été l’une de tes forces. Tu ne sais jamais comment l’expliquer, même si tu ressentais exactement la même chose que lui.

FULMINA « Tu sais, je n’ai jamais voulu imposer ma présence aux autres, parce que j’avais toujours peur de les faire souffrir, parce que je savais que je partirais plus vite qu’eux. Mais avec toi… Tu hésites. C’est différent. Je ne m’imagine plus vivre sans toi, mais je… Je ne veux pas que tu souffres, et je me sens égoïste de vouloir t’aimer et te connaître alors que je vais devoir partir. »

Mourir. Tu détestais ce mot. Il te donnait des frissons et tu en faisais des cauchemars. Et, pourtant, c’était ton seul échappatoire et ta dernière solution. Tu te détestais, surtout que plus le temps passait avec lui, plus tu savais qu’il était unique, et tu avais de moins en moins envie de lui infliger ça. Contre toute attente, il te prend quand même par la main.

ALISTAIR « Viens, faut que je te montre quelque chose. Allez, Fulmina! »

Tu cours avec lui sous la pluie, en riant alors que tu dérapes parfois dans la boue et que tu serres plus fort sa main pour ne pas tomber. Tu ne sais pas où il t’amène, mais ça n’a aucune importance. Tout ce que tu ressens, c’est le bonheur à l’état pur. Il pleut, les éclairs déchirent le ciel, mais tu ne le remarque même pas. Tout ce que tu ressens, c’est la pression de sa main dans la tienne, de vos rires alors que vous déambulez dans le château sous le regard un peu croche des derniers élèves encore debout. Tu le suis aveuglément, sans penser aux conséquences, sans penser à ce qu’il vous arriverait si vous tombiez sur un membre de l’Organisation. Plus rien n’avait d’importance. Tout ce que tu voulais, c’était être heureuse, là, maintenant, avec lui.

ALISTAIR « Je venais beaucoup ici, la nuit, après que... Enfin, tu sais... »

Tu comprends parfaitement ce qu’il veut dire, et tu hoches la tête. Il trouve la clé en-dessus d’une latte du plancher. Il la met dans la serrure, mais il te retient d’avancer. Tu le regardes, plus curieuse que jamais.

ALISTAIR « Tu me fais confiance, pas vrai ? »
FULMINA « Je te confierais le reste de ma vie s’il le fallait ! »

Tu lui souris, et tu serres brièvement sa main dans la tienne. Tu savais que ce n’était pas rien, le reste de ta vie, et tu espérais qu’il comprendrait. Il met ses mains sur tes yeux, et tu le laisses te guider à l’intérieur. Tu marches lentement, guidée par lui. Puis, quand il découvre enfin tes yeux, ils s’ouvrent en grand devant le spectacle qui se déroule devant eux. La vue est magnifique, et tu pourrais restée plantée là pendant des heures à observer le ciel se déchaîner devant toi. Tu as un peu peur du vide, mais cette peur passagère s’envole dès qu’il t’enlace par derrière. Tu t’appuies contre lui et tu regardes, émerveillée, les éclairs illuminer par saccades la vallée et le lac. Et bizarrement, le paysage qui s’étend sous tes yeux, ton corps contre le sien, ton cœur qui bat fort dans ta poitrine, tout ça te donne envie de faire ce que tu aimes le plus : chanter. Tu tentes de te retenir quelques instants, mais c’est rapidement impossible. Tu chantes merveilleusement bien et peu de personnes ont eu l’occasion de t’entendre. Mais lui, tu veux qu’il t’écoute. Tu veux qu’il partage ta passion avec toi.

FULMINA « Je veux te confier un secret, chuchotes-tu. Mais il ne faut pas que tu le répètes à personne, d’accord? » Tu attends son accord avant de commencer, l’ombre d’un sourire sur tes lèvres. It's a little bit funny, this feeling inside. I'm not one of those who can easily hide. I don't have much money, but boy if I did I'd buy a big house where we both could live. So excuse me forgetting, but these things I do. See I've forgotten if they're green or they're blue. Anyway the thing is... What I really mean... Yours are the sweetest eyes I've ever seen. And you can tell everybody this is your song. It maybe quite simple, but now that it's done I hope you don't mind that I put down in words how wonderful life is now you're in the world. »

Ta voix est douce, tu murmures presque les paroles d’une chanson que tu as apprise quand tu étais toute petite et que tu te disais que tu la chanterais à celui qui la mériterait. Et bien, celui-là, tu l’avais trouvé.

FULMINA « Promets-moi une dernière chose. Si tu te sens déraper, je veux que tu te rappelles de ça. Rappelle-toi de ce moment-là. »
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Message Posté Mer 22 Fév - 14:22.



✭ PLEASE DON'T LEAVE QUITE YET.


    « Je te confierais le reste de ma vie s’il le fallait ! »


Cette phrase résonnait dans ses pensées. C'était étrange. La nuit avait si mal commencé. Ses mains encore écorchées en témoignaient. Et pourtant, elle se terminait dans quelque chose qu'il n'arrivait pas à s'expliquer. Il se sentait libéré. Libéré d'un poids et d'un secret qu'il portait depuis bien trop longtemps. Il savait qu'il y penserait encore. Il savait qu'elle le hanterait encore, pendant longtemps. Mais tant qu'il était avec Fulmina, il savait aussi qu'il trouverait la force de combattre ses mauvais démons. Il devait le faire pour elle. Il n'avait pas envie d'y penser, mais il savait que Fulmina était malade. Il savait qu'elle allait partir, comme elle le disait si bien. Il ne voulait pas l'ennuyer avec ça. Il ne voulait pas se demander combien de temps il leur restait. Fulmina, malgré ses tremblements, avait l'air en bonne santé. Cette nuit-là, il se dit qu'ils avaient encore l'éternité devant eux. Il était loin de se douter de ce qu'elle avait en tête. Il était loin de se douter qu'elle avait décidé de se tuer pour leur épargner, à tous, le fardeau de la maladie. Non, à cet instant précis, il était tellement heureux qu'il en oubliait tout le reste. Et c'était bien ça le problème.

    « Je veux te confier un secret. Mais il ne faut pas que tu le répètes à personne, d’accord? »


Il lui sourit et acquiesce, sans rien dire. Il la dévore du regard. Il la serre entre ses bras. Une douce mélodie s'échappe de ses lèvres. Il écoute avec attention. Transporté par les mots. Traversé par les paroles. Il sourit de plus belle. Il adore sa voix. Il la trouve douce, mielleuse. Il l'admire. Il la trouve forte, magnifique. Presque magique.

    « Promets-moi une dernière chose. Si tu te sens déraper, je veux que tu te rappelles de ça. Rappelle-toi de ce moment-là. »


Il la fait tourner sur elle même, comme dans une valse, pour la retrouver face à lui. Contre lui. Un sourire en coin, agile, malin. Il acquiesce. Il n'a pas besoin de lui dire pour qu'elle sache qu'il le fera. Et c'est d'ailleurs ce qu'il fit. A chaque fois qu'il la sentait. A chaque fois qu'elle le hantait. Il repensait à Fulmina. Il repensait à tout ce qu'elle lui avait dit. A la douceur de son visage. A sa chanson. A ses yeux, lorsqu'elle le regardait. A ce qu'il était pour elle, à ce qu'elle était pour lui. Durant le reste de l'année, il ne retourna pas sur sa tombe. Il ne retourna pas sur le lieu de l'accident. Et cette nuit, à cet instant précis, il savait qu'elle l'avait changé. Il avait enfin trouvé le chemin de la rédemption. Il rapproche ses lèvres des siennes et finit par l'embrasser, encore. Plaisir égoïste dont il ne peut se passer. Il éloigne ses lèvres d'elle, quelques instants. Pourtant leurs fronts sont toujours collés.

    «   Au fait... Juste histoire que tu t'en souviennes, pour la prochaine fois...Mes yeux sont marrons.  »


Sourire espiègle. Il faisait référence à la chanson qu'elle venait de lui chanter. Il se met à rire, fier de sa blague. Il s'appuie sur les barrières et regarde les éclairs, un instant. Il se rappelle de toutes les fois où il est venu voir les orages déchirer le calme de la nuit. Il se rappelle de sa solitude et de son désarroi. Désemparé. Au sommet d'un monde qu'il rejetait. Tout cela, c'est fini à présent. La mort est derrière lui, loin derrière.

    «  Promets moi de ne pas l'oublier, ok ? Ca pourrait me... vexer... Méchamment.  »


Une pause. Il lui sourit avant de passer son bras autour de sa taille pour la rapprocher de lui.

    « Mais pour cette fois, je te pardonne. »





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Message Posté Dim 11 Mar - 1:44.
ALISTAIR « Au fait... Juste histoire que tu t'en souviennes, pour la prochaine fois... Mes yeux sont marrons. »

Tu ris. Qu’aurais-tu pu faire d’autre? Tu ne pouvais plus t’en empêcher. Tu te sentais décidément bien loin des moqueries de tes camarades, bien loin de leurs coups et de leurs regards dégoûtés. Tes mains tremblaient toujours, et pourtant, ça ne changeait rien. Ça ne changeait absolument rien au fait qui se présentait devant tes yeux : tu riais. Tu n’avais plus ris depuis tellement longtemps. Tu ne te rappelles plus de la dernière fois où tu avais ris franchement. Et sincèrement, cela te faisait le plus grand bien. Il pouvait bien te prendre pour une folle à rire ainsi, toi, tu ne pouvais plus t’arrêter. Tu enfonces ta tête dans son cou, pour te reprendre un peu, rougissant de ton soudain excès de bonheur. Ça te faisait du bien, de rire, de te relâcher un peu. Tu restais normalement crispée toute la journée, prête à encaisser le mot de trop, prête à fuir ceux qui te prenaient pour moins que rien. Mais en haut de cette tour, avec lui, tes joues rosies de bonheur et tes cheveux dégoulinants de pluie dans ton dos, tu te sentais bien. Tu te sentais chez toi, pour la première fois de ta vie. Quand il te tenait dans ses bras, tu avais l’impression d’être revenue chez toi. À la maison. Tu n’avais jamais véritablement eu de foyer. Certes, avec tes parents, tu avais une maison où tu vivais. Tu n’as jamais eu de problèmes avec tes parents, mais bizarrement, tu ne t’y sentais pas particulièrement à l’aise. Toi, tu rêvais d’un foyer que tu aurais fondé toi-même, avec une maison chaleureuse. Quelque part où tu te sentirais bien. À l’annonce officielle de ta maladie, tu avais senti un changement dans l’attitude de tes parents. Peut-être était-ce involontaire. Peut-être ne voulaient-ils pas souffrir lorsqu’ils devraient te laisser partir. Tu n’en sais rien. Tout ce que tu sais, c’est que cette maison fade n’a jamais été, pour toi, ce que les bras d’Alistair représentaient désormais à tes yeux.

ALISTAIR « Promets-moi de ne pas l'oublier, ok ? Ça pourrait me... vexer... Méchamment. »

Tu souris, cette fois-ci – tu dois bien avoir épuisé tes réserves de rire pour deux mois – et tu acquiesces. Tu sais que tu ne l’oublieras pas. D’ailleurs, tu l’as toujours su. C’est bien la première chose que tu as su à son sujet. Tu l’as même su avant de savoir son nom. Et depuis, tu y repenses sans cesse. Ils te fascinent. Non pas que la couleur soit rare. Beaucoup avaient les yeux marrons. Mais les siens, ils étaient différents. Tu n’arrivais pas à te l’expliquer. C’était leur profondeur. Ils avaient un éclat étrange, et tu avais l’impression, en les regardant, de te perdre dans l’univers. Ou dans une marre de chocolat. L’un dans l’autre, tu adorais ses yeux et tu aurais pu les regarder toute la journée. Tu ne pouvais t’empêcher de penser à la teinte qu’ils avaient, plus tôt, dans la forêt. Rien à voir avec la douceur qu’ils avaient à l’instant. Peut-être que tu les aimais parce qu’ils étaient si changeants? Tu n’en savais rien.

ALISTAIR « Mais pour cette fois, je te pardonne. »

Il avait passé un bras autour de ta taille et tu pouvais ainsi observer ses yeux de plus proche encore. Tu lui souris à ton tour.

FULMINA « J’aime tes yeux. Tu rougis instantanément lorsque tu te rends compte que tu as formulé tout haut ce que tu pensais tout bas. Euh, je veux dire… Je m’en rappellerai. Promis. »

Le feu encore aux joues, tu te défais de son emprise pour aller t’asseoir sur la barrière, dos à l’orage, pour lui faire face. Tu prends ses mains dans les tiennes et tu le rapproche de toi. Vos yeux sont à la même hauteur, mais tu regardes ailleurs. Tu ne veux pas briser cet instant, tu voudrais que vos rires résonnent encore, tu voudrais oublier que tu es malade pendant quelques heures. Tu ne veux pas que le sourire qui est sur ses lèvres s’estompe. Mais tu veux savoir. Tu ne veux pas qu’il se fasse d’illusions et toi non plus d’ailleurs. Tu t’en veux atrocement de devoir ouvrir la bouche, de devoir descendre sur terre. Tu aurais voulu rester sur ton nuage de bonheur, pour le reste de ta courte vie. Mais tu voulais savoir. Tu n’avais pas le droit de le laisser se faire de faux espoirs, de fausses idées. Tu ne voulais pas qu’il pense que vous aviez des années devant vous. Mais tu ne voulais pas qu’il parte. Il t’avait promis qu’il ne le ferait pas, et tu le croyais. De la même façon que tu croyais tout ce qui sortait de sa bouche. Tu te mords les lèvres. Tu hésites. Mais tu sais qu’il a remarqué ton changement d’attitude, et tu te dis que tu ne peux pas le faire attendre plus longtemps.

FULMINA « Alistair… Tu… Tu penses qu’il me reste combien de temps ? »

Tu le regardes fixement alors que tu poses la question qui brûlait tes lèvres. Ton cœur bat à tes tempes, en l’attente d’une réponse. Tu ne veux pas devoir lui dire qu’il se fait des illusions. Tu ne veux pas devoir le descendre sur terre, lui aussi. Mais tu le dois. Tu ne peux pas être égoïste à ce point. Il a le droit de savoir. Vous êtes quatre, en fait, dans cette relation. Il y a toi, il y a lui. Évidemment. Mais il y a ta maladie à toi, et il y a cette chose en lui, cette violence et cette colère que tu as vue plus tôt dans la soirée. Et vous devez apprendre à cohabiter tous ensemble, du moins jusqu’à la date limite.

Tu te remets à trembler.
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Message Posté Jeu 12 Avr - 22:26.
Spoiler:




✭ EVERYONE KNOWS I CAN'T LET IT GO.




« J’aime tes yeux. Euh, je veux dire… Je m’en rappellerai. Promis. »

Un sourire rassurant. Il la tient par la main. Elle est à lui. La nuit leur appartient. Plus rien ne lui fait peur. Plus rien ne lui fait mal, tant qu'il est avec elle. Il la regarde. Elle prend ses mains. Elle a l'air inquiète, préoccupé. Mais son sourire, à lui, ne s'éteint pas. Comme si rien ne pouvait jamais le lui retirer. Il venait de passer la nuit la plus étrange de sa vie, et pourtant il était heureux. Ses excès de colère s'envolaient avec le vent. Ils criaient dans le vide. Loin de lui, loin d'eux. Hauts, forts, protégés dans leur tour, Alistair et Fulmina dominaient le monde.

« Alistair… Tu… Tu penses qu’il me reste combien de temps ? »

Et soudain tout s'en va. La confiance gagnée. La fierté. Tout se dissous avec le vent, dans l'orage. Tout se liquéfie avec la pluie. Il pensait qu'ils avaient la vie devant eux. Que tout irait toujours pour le mieux. Il pensait que plus rien ne leur ferait obstacle. Il avait oublié ça. Ses mains qui tremblaient dans les siennes. Sa voix serrée dans sa gorge. La maladie qui coulait dans ses veines et qui voulait la lui dérober. La vie était injuste. Elle l'avait toujours été avec lui. Et à chaque fois qu'il avait touché du doigt une partie de bonheur, celui-ci l'engouffrait dans les tourments de la colère. Comme s'il n'y avait pas droit. Jamais. Son sourire le quitta. Il regarda le ciel en soupirant. Il ne voulait pas l'abandonner. Non, plutôt, il ne voulait pas qu'elle l'abandonne. Le coup de foudre, tout ça, il n'y avait jamais cru. Et pourtant il était en plein dedans. Alors pourquoi est-ce qu'on s'acharnait à foutre sa vie en l'air ? Pourquoi est-ce que rien n'était jamais simple ? Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. Pourquoi est-ce qu'on lui faisait croire à ces conneries ? Perversité. Lorsqu'on se rend compte que les contes de fées n'existe vraiment pas, alors tout fout le camp. Mais il se devait d'être fort. Fort parce qu'elle était fébrile. Fort parce qu'elle était malade. Fort parce qu'ils allaient devoir lutter ensemble contre la mort. Il posa ses mains sur les joues de Fulmina. Il la forçait à le regarder dans les yeux.

« Je pense qu'il nous reste beaucoup, beaucoup, beaucoup de temps... En tout cas, moi, j'te laisserai pas partir avant bien longtemps. Je vais régler le problème. On survivra. On ira bien, ok ?  »

Biensûr, il ne pouvait rien faire face à la maladie. Biensûr, il savait qu'on ne pouvait pas échapper au temps. Mais il pouvait toujours essayer. Et c'était bien ce qu'il comptait faire. Il l'embrassa une dernière fois avant de la prendre par la main. Il s'assit contre le mur, Fulmina entre ses jambes, dos contre son torse. Ils allaient très certainement passer la nuit ici. Même s'il n'avait aucune envie que le jour se lève.




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Message Posté Dim 15 Avr - 4:00.
Tu le regardais, le cœur battant fort dans ta poitrine. Tu ne savais pas trop comment il allait réagir, ce qu’il allait dire. Tu ne savais pas non plus si tu devais lui dire le fond de ta pensée, s’il devait savoir. Tout ce que tu savais, c’était que tu ne voulais pas qu’il se fasse des faux espoirs. Qu’il soit déçu. Tu voulais que ça marche, tu voulais vivre encore longtemps avec lui. Seulement, tu savais que tu partirais. Tu n’avais pas le choix. Tu finirais par partir, et il resterait en arrière. Et dans un sens, tu croyais que c’était pour le mieux. Tu n’avais pas envie de dépérir à ses côtés, même si cela te permettrait de passer plus de temps avec lui. Tu n’avais pas l’impression que ta maladie serait clémente avec toi, qu’elle te laisserait tranquille pour de longues années encore. Tu avais un choix à faire, et tu l’avais fait bien des années auparavant. Bientôt, il serait temps que tu partes. Tu ne pouvais pas te permettre d’être un poids pour Alister. Bien que tu souhaites plus que tout pouvoir vieillir avec lui, tu n’avais pas l’impression que tu avais le droit de t’imposer comme ça. Tu avais beau le connaître depuis toutes tes années passées à Poudlard, tu ne lui avais jamais adressé la parole. Et pourtant, tu aurais pu rester là toute ta vie et tu aurais été heureuse. Tu ne voulais pas que les papillons dans ton estomac s’en aillent pour ne jamais revenir. Mais en même temps, tu ne voulais pas qu’il ait à te regarder mourir, lentement et sûrement, sans qu’il ne puisse rien y faire. Toi, en tout cas, tu n’étais pas certaine d’avoir la force de le supporter.

Alors, tu lui avais posé une question, parce que tu voulais savoir. Ou pas. Tu n’en étais plus sûre, à présent. Tu voulais juste t’en assurer, juste t’assurer qu’il savait que ce n’était pas éternel. Mais soudainement, tu pris peur. Tu voulais qu’il le sache, mais tu voulais qu’il reste quand même. Ce que c’était égoïste de ta part. Tu le connaissais à peine et voilà que tu ne pouvais t’empêcher de songer à l’année heureuse que tu pourrais passer s’il restait. Ta dernière année sur terre. Ta dernière année avant que tu doives partir, plus par choix que par obligation lorsqu’on y pensait deux secondes. Tu pourrais choisir de rester. Rester et dépérir. Rester et finir par succomber à ta maladie. Ou alors, tu pouvais choisir de partir, de te libérer de ce poids sur tes épaules, de cette épée de Damoclès au-dessus de ta tête. Mais, ce faisant, tu laissais aussi Alistair derrière toi. Tu le laissais vivre le reste de sa vie, tranquille, avec un vague souvenir d’une jolie blonde avec qui il aurait passé sa 6e année à Poudlard. Presque comme un rêve. Tu ne voulais pas qu’il souffre. Il avait le droit à la vie, lui. D’ailleurs, il l’avait devant lui, et tu ne voulais pas qu’il doive te traîner pour avancer. Tu ne voulais pas être un poids. Si tu devais être là, tu devais l’être complètement. Et tu savais que tu ne pourrais jamais te targuer d’être complètement là. Plus le temps défilait, et plus ta lucidité te glissait entre les doigts. Ce n’était pas grand-chose, encore, seulement quelques éclats de paranoïa. Seulement, tu savais que cela ne pourrait pas être toujours aussi simple et facile à contrôler. Et tu ne comptais certainement pas l’infliger à Alistair. Et puis, tu pensais qu’il serait facile à convaincre. Vous ne vous connaissiez pas depuis longtemps, et tu ne voyais pas du tout pourquoi un Serpentard comme lui voudrait gâcher sa vie à s’occuper d’une vulgaire Poufsouffle comme toi. Il pouvait bien dire tout ce qu’il voulait, toi, tu étais convaincue que d’une façon ou d’une autre, il ne pouvait pas décider consciemment de rester avec toi. Personne ne l’avait fait. Personne ne te choisissait toi lorsqu’il y avait d’autres choix. Personne ne pouvait décemment avoir envie de passer le reste de ses jours avec toi. Et ça, c’était une certitude bien ancrée en toi. Il ne pouvait pas. Personne ne le pouvait, et c’était pourquoi tu devais mourir, tu devais partir. Parce qu’au final, tu serais quand même toute seule dans ton asile ou dans ton lit d’hôpital et tu mourrais quand même.

ALISTAIR « Je pense qu'il nous reste beaucoup, beaucoup, beaucoup de temps... En tout cas, moi, j'te laisserai pas partir avant bien longtemps. Je vais régler le problème. On survivra. On ira bien, ok ? »

Tu le regardes, abasourdie. Tu n’es pas bien certaine d’avoir entendu. Il semblait si confiant, si sûr, si… Rassurant. Tu acquiesces, lentement. Tu te détends. Tu le regardes, et puis tu souris. Ton regards s’adoucit, les battements de ton cœur s’accélèrent, mais pas pour la même raison. Tu te laisses t’embrasser et lorsqu’il t’attire vers lui, tu te loves contre son torse et tu fermes les yeux.

Tu sais que s’il continue comme ça, tu finiras par flancher.

TERMINÉ - à suivre...
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But in the end, it doesn't even matter ♥ Alistair [PM] (TERMINÉ) Empty
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But in the end, it doesn't even matter ♥ Alistair [PM] (TERMINÉ)

T H E . F E A T H E R . O F . A . P H O E N I X :: Saison 2

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