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The sun after the rain Ҩ Meryc – suite.
ϟ celui qui lit ce titre est un elfe de maison. Ceci était la touche d'humour de Thor.
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Message Posté Sam 14 Jan - 21:57.
The sun after the rain




STATUT DU SUJET : privé.
NOM DES PARTICIPANTS : Aaron & Meryc.
DATE : En plein milieu du mois de mai 2056.
HEURE : Dans l'après midi | 16h15.
METEO : La pluie s'est stoppée. Des rayons de soleil percent à travers les nuages.
INTRIGUE GLOBALE OO9 | résistance.
INTRIGUE OO8 | l'espoir.
INTERVENTION DE DOMINUS TENEBRAE : Non.



Dernière édition par Aaron G. Jøhansen le Jeu 9 Fév - 17:16, édité 2 fois
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Message Posté Jeu 19 Jan - 21:38.
The sun comes.


Le soleil jouait à cache cache avec les nuages, envoyant de faibles rayons sur l'herbe fraiche, sur les branches dépourvues de feuilles. La pluie s'en était allée, laissant derrière elle un arc-en-ciel qui offrait ses belles couleurs à la nature humide. Ce tableau semblait quelque peu mélancolique, mais Aaron était simplement joyeuse. Elle marchait devant Meryc, heureuse de pouvoir enfin sortir et narguer la liberté. Marchant devant le garçon, la gryffondor souriait, presque insouciante, comme si jamais l'obscurité n'avait envahi le château. Elle redevenait cette enfant de 11 ans à qui on avait offert une seconde chance, une enfant fascinée par la magie et curieuse de connaitre ce monde merveilleux. L'Organisation avait aspiré tout cela, libérant ses fantômes, ses démons, utilisant l'oppression pour détruire. Elle avait conduit de simples adolescents vers un chemin dangereux. Celui du mal, de la corruption. Un chemin éclairé par les folles lueurs de la haine. Il n'y avait aucune solidarité au sein de leur " groupe ". Chacun de ces membres masqués avait ses propres projets. Certains voulaient se venger de tout le mal qu'on leur avait fait dans le passé, ils voulaient juste déverser leur rage sur des innocents, à cause de vieilles histoires enfouies. D'autres voulaient se sentir puissants, se sentir vivre en tuant. D'autres encore voulaient se créer une existence, une réalité moins monocorde et ennuyeuse que celle qu'ils avaient déjà. Ils étaient enchainés dans leur propre être, aveuglés par leur colère, prisonniers du mal. Mais ils avaient une chose en commun : la lâcheté. Ils passaient leur temps à se cacher derrière leur masque. Fuir, voilà ce qu'ils faisaient, sans cesse. La puissance ne fait pas le courage, ni même la force. Tuer ne demande pas ces deux qualités. Tuer est un acte lâche et vil. De quels droits ôtaient-ils la vie de jeunes gens à qui le destin promettait une belle existence ? Comment osaient-ils pactiser avec la mort ?

Aaron éprouvait à leur égard une haine peu mesurable. Et elle se sentait tellement impuissante face à la situation. Tout ce qu'elle était capable de faire, c'était de continuer à espérer. Espérer qu'un jour, Poudlard retrouverait sa chaleur et sa gloire d'antan. Espérer au retour de la magie. L'Organisation n'était pas éternelle. Bientôt, trop ennuyés ou dégoutés d'eux même, les membres s'en prendraient à leur propre esprit, se détruisant de l'intérieur, laissant leur haine les consumer entièrement. Il ne pouvait en être autrement. Elle le savait. La rébellion avait déjà débuté. Partout on chuchotait, on planifiait, on conspirait contre les maitres de la Mort. Mais comment savoir à qui on pouvait accorder sa confiance ? La trahison se faufilait partout, en silence. Meryc aurait très bien pu être l'un des leurs. Mais elle sentait que ce n'était pas le cas. Il suffisait de le regarder dans les yeux. De l'entendre parler. Elle ne connaissait rien de lui, mais cela ne l'empêchait pas d'avoir confiance. Ne dis-t-on pas que la première impression est la bonne ?

Depuis leur sortie de la bibliothèque, peu de paroles avaient été échangées. Mais Aaron ne trouvait pas cela gênant. Ce silence était parfaitement apaisant, et en aucun cas elle ne se sentait mal à l'aise. Peu de temps après, ils arrivèrent devant le lac, étendue d'eau imposante et fascinante. De petites vagues se formaient à sa surface, bercées par le vent. Un homme masqué se tenait non loin de là, à l'abri d'un arbre, et ils les scrutaient du coin de l’œil, faisant tourner sa baguette dans une de ses mains.

« Ils prennent jamais de vacances ceux-là.. ? Viens, on va plus loin. » Dit-elle alors, une pointe d'agacement et de colère dans la voix. Quand ils étaient dans les parages, son humeur se dégradait rapidement. Et à cet instant précis, elle n'avait pas envie d'être désagréable. « Tu veux un truc à manger ? » Demanda-t-elle en fouillant dans son sac nerveusement, jetant toujours un coup d’œil à l'homme masqué. Ses mains tremblaient légèrement, alors qu'elle sortait une tablette de chocolat, la tendant à Meryc dans un faible sourire. Elle ne voulait pas que ce lâche, non loin d'eux, gâche cet instant paisible, lui donnant l'impression de vivre une existence normale, dépourvue de toute cette ombre environnante.



Dernière édition par Aaron G. Jøhansen le Ven 27 Jan - 18:53, édité 4 fois
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Message Posté Lun 23 Jan - 12:26.


Take a walk with me…

L’air était agréable. J’aimais cette odeur qui restait après la pluie, cette odeur d’humidité dans l’herbe. Nous marchâmes jusqu’au lac dans un silence respectueux, un silence désiré par chacun et en aucun cas gênant. J’avais l’impression d’en apprendre autant sur elle qu’elle en apprenait sur moi sans même que nous n’ayons besoin de le dire. C’était bizarre, cette façon de s’attacher à quelqu’un à priori représentant ce que vous ne supportez pas. Et pourtant, nous étions là, à marcher, alors que nous venions à peine de nous rencontrer. Je n’étais pas le premier à le croire, mais parfois les plus jolies relations commencent d’une façon inattendue.

« Ils prennent jamais de vacances ceux-là.. ? Viens, on va plus loin. »

Aaron m’arracha à mes pensées, et pas pour une bonne chose. Une homme de l’OS se tenait là, debout contre un arbre, et nous observait. De quel droit osait-il nous enlever ce moment agréable et tranquille comme on n’en voyait plus souvent ? J’eu envie de lui faire goûter à mon point, en cet instant. C’en était presque ridicule, d’ailleurs, car moi, un sorcier plutôt doué, sans me jeter des fleurs, préférait un combat typiquement moldu à un duel à la baguette. Mais après tout, c’est ainsi que j’avais grandi. Il fallait bien que je me défende dans les ruelles des villes où les dirigeants du camp où j’étais trimballé nous envoyaient récolter de la nourriture et autre produits illicites.

« Tu veux un truc à manger ? »

Je lui souris en la voyant sortir une tablette de chocolat. Elle avait apparemment le don de me calmer, sans même qu’elle le sache. Personne ne m’avait offert ainsi à manger, aussi innocemment, je veux dire ; encore moins du chocolat. Une petite douceur dont je raffolais. Je ne comprenais pas les fous qui n’aimaient pas le chocolat. Mais après tout, tous les goûts sont dans la nature, pas vrai ?

J’acceptai donc volontiers quelques carreaux, le sourire aux lèvres, tachant de nous éloigner de l’homme trop dérangeant pour rester dans les parages conscients d’être observés. Alors au risque de paraître débile avec un super cliché, je me tournai vers Aaron.

« Alors ? Me parlerais-tu un peu de toi ? »

Oui, j’avais vraiment, et enfin, envie d’en apprendre plus sur elle, de connaître sa vie. Et surtout, savoir si je pouvais avoir confiance en elle, compter sur elle.

Spoiler:




Dernière édition par Meryc T. Malaöt le Ven 27 Jan - 18:57, édité 1 fois
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Message Posté Ven 27 Jan - 18:47.
« Alors ? Me parlerais-tu un peu de toi ? » Une question, je devais bien l'avouer, assez inattendue. Parler de moi.. c'était à la fois compliqué et tellement simple. J'avais du mal à mettre des mots sur mon caractère et sur ce qui faisait que j'étais moi, pourtant j'avais tant de choses à dire. Et pour ce qui était de ma vie.. je n'aimais pas vraiment en parler. Les problèmes qui envahissaient mon quotidien franchissaient mes lèvres assez facilement. Mais le passé, c'était encore à voir. Personne ne savait vraiment ce que j'avais vécu. Ce n'était pas une question de confiance, mais il m'était trop difficile d'en parler, tout simplement. Je décidai donc de commencer par quelques informations simples, anodines, mais qui faisaient partie intégrante de moi. « Je veux bien, mais tu devras faire la même chose ! D'accord ? » Dis-je, souhaitant connaitre un peu plus la personne en face de moi. Les gens, en général, me fascinaient. J'aimais à m'attacher à eux, entrer dans leur jardin secret et même devenir importante à leurs yeux. Savoir qu'on vous attend quelque part, savoir qu'on est pas seul même dans la plus grande solitude, c'est essentiel. Mes amis étaient ce que je possédais de plus précieux. Sans eux, que serais-je ? Rien. On a tous besoin d'être accompagné, de se sentir en sécurité et aimé. Même le plus cruel des membres de l'Organisation avait besoin d'un ami. Ou encore d'un simple coéquipier. Seul, on est rien. L'homme n'est pas fait pour vivre avec lui même. Certes, les autres peuvent vous détruire facilement, se jouer de vous, vous poignarder dans le dos.. mais seul face à notre reflet, ne sommes-nous pas capable de la même chose ? Alors, je le répète, mieux vaut avoir une main que l'on peut attraper quand l'on se sent tomber. J'avais donc envie de connaitre plus sur ce garçon qui m'avait apporté son aide, sans rien demander de plus. Et puis, j'étais une fille très curieuse. Après un léger sourire, je me suis mise à arracher l'herbe, peut-être un peu nerveuse. Et j'ai dis ; « J'aime le chocolat, comme tu peux le voir. Je suis très curieuse. J'adore la nature, surtout à Poudlard. J'aime Poudlard, même si l'Organisation gâche tout. Je hais l'Organisation et ses membres. A ces mots, j'ai lancé un regard furtif à l'homme masqué qui se tenait fièrement contre l'arbre, souillant la belle nature de par sa foutue présence. Je suis un peu trop émotive. J'aime la musique, et les poissons rouges. J'aime plein de choses, en fait. Comment tout dire sans en oublier la moitié ? J'avais beau avoir vécu les pires merdes, j'aimais la vie, j'étais quelqu'un de passionnée. Je ne voulais pas gaspiller une miette de mon existence et laisser le temps s'enfuir, sans avoir vécu. Je suis née en Norvège. Du coup, j'aime beaucoup l'hiver et j'ai jamais froid. La neige, n'en parlons pas. Il fait vachement chaud en Angleterre, même si il pleut beaucoup. Mais bon, la pluie c'est bien aussi. » Une pointe de mélancolie m'envahit. La Norvège me manquait. C'était un pays fabuleux, empli de mille souvenirs & de mille promesses. Là bas, j'avais connu le plus merveilleux des bonheurs et le plus grand des désespoirs. Je l'aimais et le détestais.

« A ton tour ! Je sais, j'en ai pas dis beaucoup, mais on a toute l'après midi, héhé. » Dis-je avec une pointe de malice cachée dans ma voix. J'aimais bien être ici avec lui. Je sentais que lui aussi cachait beaucoup de choses. Qu'il avait vécu. Et je nous sentais comme liés par un fil invisible. Le passé, à coup sur, nous avait marqué tous les deux, je le sentais. Et je me trompais rarement sur ces choses là.

J'étais encore plus fascinée par les personnes qui avaient souffert. Fascinée et attirée. Car j'aimais à sentir leur force bien supérieure à celle des autres, leur courage, et même leur faiblesse parfois. Quand quelqu'un vous comprend, vous comprend vraiment, il est plus facile de parler avec lui de toute la douleur que vous portez en vous. Oh, bien sur, je n'étais pas devin, ni médium ou quoique ce soit. Certaines personnes cachaient si bien leur souffrance et se montraient tellement joyeux.. j'étais ainsi, avant. Je savais masquer mes émotions, ne jamais pleurer que dans l'obscurité, sourire lorsqu'il fallait, me montrer la plus optimiste et heureuse possible. Mais ça ne m'avait pas été bénéfique. Je n'avais pas supporté le fait de garder autant en moi, sans jamais extérioriser. J'avais pété plombs, tout simplement. Et maintenant, j'essayais de faire la part des choses.
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Message Posté Sam 28 Jan - 22:40.
Avec étonnement, je l’écoutai me sortir toutes ces petites choses qu’elle aimait dans la vie, et souris au fur et à mesure. Je la trouvais presque adorable. Le chocolat, bien sûr, j’avais vu ça, et on s’accordait sur ce point. En ce qui concernait l’Organisation également, car j’avais en horreur ses membres et son fonctionnement. Mais je n’avais pas envie de m’étendre sur le sujet vu le moment agréable que je passais. En revanche, je ne voyais pas grand intérêt à aimer les poissons, surtout les rouges, et je ne m’étais jamais penché sur la musique. Ça n’était pas quelque chose que je n’aimais pas, mais je n’ai jamais réellement pris le temps de constater si j’appréciai ou non. Je n’y voyais à priori pas grand intérêt, si ce n’est détendre, à la limite, mais disons simplement que je n’y connaissais pas grand-chose, puisque je ne m’étais pas vraiment penché sur le sujet.

Pour ce qui était du froid, j’étais à nouveau opposé à elle. Mais ça, c’était à cause de mon passé. Je me rappelais ces longues journées à travailler à découvert, en n’ayant juste qu’une fine couche de vêtement et rien pour nous protéger de la neige. Je dois avouer que je la trouvais belle, si tant est que je ne l’admirais que depuis ma fenêtre. Mais elle était si étroitement liée à ces souvenirs atroces dans un froid encore trop présent que je ne pouvais pas l’apprécier, ça m’était mentalement et physiquement impossible.

Je la regardais avec un sourire face à sa joie que lui procurait de me parler d’elle. Nous étions assis dans l’herbe et elle jouait avec, en arrachait quelques brins de temps à autres. Ses cheveux au vent me donnaient presque envie de les replacer délicatement derrière ses oreilles. Mais je n’en fis rien. Je l’écoutais toujours, je buvais ses paroles. Puis arriva la question fatidique ; mais après tout, je lui devais bien de parler de moi, à présent. J’hésitai un moment.

« Je ne suis pas… comme n’importe quel ado. D’ailleurs, l’adolescence ne veut pas dire grand-chose pour moi. Oh, ne crois pas que ça me plait ou que je me crois supérieur. Mais disons que mon passé a fait que je suis… comme ça aujourd’hui. »

Je marquai une pause, pas certain d’en avoir ni trop dit, ni pas assez. Je ne savais jamais vraiment comment parler de moi.

« J’aime… l’astronomie, et dessiner. Ça fait peu comparé à ce que tu m’as dit de toi, je sais. Mais je t’avouerai que je ne sais pas vraiment par où commencer, ni comment continuer. »

Je relevai la main vers mes cheveux pour me gratter l’arrière de ma tête, plus par nervosité que par un vrai besoin, ma tête ne me démangeait pas. Je grignotai le chocolat qu'elle m'avait offert pour me donner contenance, même si, avec ma prestance, je doutais de ne jamais en avoir eu réellement besoin. C'était juste un réflexe. Alors plutôt que de continuer dans une voie que je ne connaissais pas et où j'avais toutes les chances de m'égarer, j'eu une autre idée. Je lui souris timidement.

« Aurais-tu plutôt des questions à me poser ? »
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Message Posté Lun 6 Fév - 14:53.
« Je ne suis pas… comme n’importe quel ado. D’ailleurs, l’adolescence ne veut pas dire grand-chose pour moi. Oh, ne crois pas que ça me plait ou que je me crois supérieur. Mais disons que mon passé a fait que je suis… comme ça aujourd’hui. » Passé. Ce mot avait donc bien une douloureuse signification pour le garçon, tout comme elle. Mais que contenait ce passé ? Qu'est-ce que ces quelques lettres représentaient pour lui, quelles souffrances le tourmentaient jour et nuit ? Je voulais savoir. C'était devenu une obsession, plus qu'une simple curiosité, plus qu'une simple envie. C'était presque comme un besoin.. nécessaire, essentiel. Des émotions contradictoires se bousculaient dans mon corps. Je me sentais soulagée, angoissée. J'avais peur de rentrer dans cet espèce de tourbillon et j'avais très envie de m'y engouffrer. Lorsque je commençais à m'attacher aux gens, je faisais de leur douleur la mienne, je partageais leur joie, leur peine, leur désarroi, leur insouciance, tout. Et aussi magnifique que cela puisse être, c'était également dangereux, terriblement dangereux. « J’aime… l’astronomie, et dessiner. Ça fait peu comparé à ce que tu m’as dit de toi, je sais. Mais je t’avouerai que je ne sais pas vraiment par où commencer, ni comment continuer. » C'était peu, en effet. Mais je savais qu'il ne s'arrêterait pas là. Parler de soi, c'était dur.. il y avait en nous une telle source d'informations, d'images, de sons, d'émotions. Comment pouvait-on s'y retrouver ? Les méandres de notre esprit étaient pire qu'un labyrinthe, pire qu'une tempête ou qu'un cyclone, pire qu'une chambre d'adolescent, pire qu'un roman de 3000 pages, pire que tout. Comment ne pas devenir fou, hein ? « Aurais-tu plutôt des questions à me poser ? » Des questions ! Bonne idée. Il fallait trouver les bonnes questions, les bons mots, les mots justes. Alors, par quoi commencer ?

« Moi aussi j'adore dessiner. Se créer un monde imaginaire, c'est tellement plus cool que la réalité, hein ? » Dis-je, arrachant toujours l'herbe fraiche. J'étais bien, là, je devais l'admettre. Je m'enfonçais doucement dans un autre monde, ce monde que j'aimais me construire, hors de la réalité, hors de ce cercle vicieux, hors de la douleur et de l'ombre. « Pourquoi tu aimes dessiner ? » Ma question était étrange, mais je ne voulais pas entrer dans les détails.. je ne voulais pas.. forcer ses barrières, ses défenses, ni foncer tête baissée, de peur de le blesser. « Je veux dire.. pourquoi tu en as besoin ? » Arf, je ne me comprenais pas moi même. Mais lui allait surement comprendre ou je voulais en venir. C'était presque simple. Cinq lettres. Passé. Tout était relié au passé. Le passé, c'était la clé de tout. C'était le pourquoi et le comment. L'air frais caressait mon visage, faisant voler quelques unes de mes mèches blondes. Je ne pensais plus à l'homme masqué qui nous toisait surement, négligemment appuyé contre l'arbre, un sourire cynique au bord de ses lèvres. J'étais dans ma bulle, mais je n'étais pas seule. Et c'était tout ce qui comptait. Pendant que Meryc réfléchissait à ma question, pendant qu'il en élucidait chaque mot, je repassais dans ma tête notre rencontre peu.. commune. Même les zones d'ombres apportent leur lot de lumière. Je pouvais dire que grâce à cet abruit d'Evan, ce petit emmerdeur dépourvu d'une once de raison et de maturité, grâce à ce crétin de première, j'avais rencontré le poufsouffle. Et j'aimais à croire que c'était le destin qui voulait toutes ces rencontres. Le hasard ? Je n'y croyais pas vraiment. Je croyais en la liberté, je croyais que le destin pouvait être changé et qu'on en était maitre, qu'on ne devait pas se montrer soumis et passif, mais que certaines rencontres restaient écrites.

Par réflexe, je croquais de nouveau dans un carré de chocolat, me délectant de cette gourmandise. Le plus simple des bonheurs peut tout guérir, l'espace d'un instant. Depuis toujours, je m'accrochais à cela. Profiter de l'instant présent, de la plus petit étincelle pour tenir.. j'avais parfois du mal à ne pas ruminer le passé, à ne pas être terrifiée par l'avenir. Mais je parvenais toujours à trouver une issue de secours, un moyen de ne pas sombrer. On me reprochait souvent d'être trop optimiste, ou encore trop naïve.. mais je voulais simplement être forte, marcher au bord du vide sans jamais tomber vraiment. Les plus belles années sont celles que l'on a pas encore vécu. Voilà pourquoi je voulais me montrer courageuse. Malgré les blessures du passé, leur marque indélébile et malgré la douleur présente.. je savais que le meilleur était à venir. Et que je n'avais pas le droit de tout détruire. De gâcher tout ce que j'avais construit. Même si ce n'était parfois que de fragiles châteaux de sable ou des verres prêt à se briser sur le sol. Tout était fragile.. il suffisait d'avoir un peu de force et de volonté. Trouve ton courage dans la faiblesse.
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Message Posté Jeu 9 Fév - 10:09.

Au moins, Aaron jouait le jeu. Elle avait l’air d’avoir une flopée de questions qui voulaient sortir et connaître des réponses. C’était amusant, elle avait un air adorable pendant que lesdites questions tournaient dans sa tête.

« Moi aussi j'adore dessiner. Se créer un monde imaginaire, c'est tellement plus cool que la réalité, hein ? »

Ça, c’était vrai. Tellement moins sombre, surtout. On pouvait créer tout ce qu’on voulait, se l’approprier, en faire quelque chose de magique. Je débutais simplement, et on ne pouvait pas encore dire que j’avais du talent, mais c’était quelque chose qui me détendait, qui me faisait un peu oublier ce qui m’entourait.

« Pourquoi tu aimes dessiner ? Je veux dire... Pourquoi tu en as besoin ? »

Pourquoi en avais-je besoin ? Pour oublier mon passer. Tout simplement. Il fallait que j’aille de l’avant, je le savais, même si c’était dur. Je ne pourrais jamais m’enlever de la tête ces huit années. Celles où ma vie a été un enfer, où je ne pensais d’ailleurs jamais en avoir une « normale ». Alors peut-être qu’inconsciemment, je dessinais l’opposé de tout ce que j’avais vécu. La joie, la banalité, la liberté. Ceux qui ne me connaissaient pas ne pouvaient pas se douter une seule seconde de tout ça, ni du fait même que j’avais plaisir à parcourir un parchemin avec un crayon. Alors je retournai les mots dans ma tête pour en former une phrase compréhensible.

« C’est moyen de ne pas… souffrir ? »

Je n’étais pas sûr de l’emploi des mots. Ça voulait tout dire, comme pas assez. J’avais peur que ce soit trop fort. Mais après tout, j’avais finalement bien décrit la chose, non ? Si on résumait, dessiner nous faisait créer un monde sans douleur, donc on n’y souffrait pas. Logique. Je regardai Aaron d’un air perplexe, mais elle semblait satisfaite de ma réponse. Peut-être était-ce le cas pour elle aussi ? Peut-être avait-elle un passé empli de souffrance également ? Je doute que ce puisse être de la même trempe que le mien, ni aussi affreux, mais ça me rendit encore plus curieux que je ne l’étais déjà sur son compte. J’hésitai sur la manière de le lui demander. Il ne fallait pas que je me montre trop personnel, trop direct, au risque de paraître trop dur. C’était un coup à se remémorer ce pourquoi on souffre, les choses qu’on a subites. Et personne n’avait envie de retomber là-dedans, moi le premier. Finalement, j’optai pour une question simple.

« Dessiner apaise tes souffrances, à toi aussi ? »

Ça n’était pas le meilleur sujet de discussion, mais je ne savais pas sur quoi dériver. Et puis, pour avoir évoqué la chose, c’est qu’elle avait l’air d’avoir des choses à cacher, elle aussi. Elle savait de quoi elle parlait, c’était certain. Et puis tout compte fait, avoir un appui pour ce genre de choses, c’était tellement précieux…
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Message Posté Dim 12 Fév - 14:00.
« C’est un moyen de ne pas… souffrir ? » Un sourire dont je ne savais s'il était joyeux ou teinté de mélancolie apparut sur mon visage. Ne pas souffrir. J'avais touché juste. Il avait des choses à cacher, des blessures à masquer, à guérir. « Dessiner apaise tes souffrances, à toi aussi ? » Un simple hochement de tête pour réponse. Dessiner, écrire, jouer du piano.. tout était bon pour s'évader un peu. Pour sortir de ce monde de dingue. Pour tout oublier, rien qu'un instant. Les quelques minutes de répit étaient rares, et c'est ce qui les rendaient si belles. Et après avoir connu tant de souffrances, après avoir vu tant de choses, le bonheur était plus simple à atteindre. C'était ma façon de penser. Quand on a été maltraité par la vie, on ne cherche pas un conte de fée. On cherche ce qui pourrait nous rendre ne serait-ce qu'un semblant de joie de vivre. On ne fait pas les difficiles. « Dis moi.. » commençai-je, hésitante. Avais-je le droit ? Je n'étais pas très douée pour ce genre de conversation. Parler de choses sérieuses, mettre de simples mots sur ce que je ressentais.. ce n'était pas vraiment ma tasse de thé, même si cela me faisait du bien. « Dis moi un truc que tu aurais voulu gommer dans ta vie. Juste un truc. » Je restais dans le vague, c'était mieux ainsi. J'avais peur d'y aller trop fort. Bien sur, Meryc ne semblait pas être en sucre, il n'allait pas se briser à cause d'une parole déplacée que je pourrais dire. Mais même le plus fort des hommes a ses faiblesses. Et on ne peut jamais vraiment connaitre ses limites, avant de les avoir franchies. Je ne voulais pas risquer de le blesser. Moi, si maladroite. Si fragile. Si effrayée. J'osais à peine croiser son regard. Mais je ne pouvais pas non plus regarder l'homme au masque. Alors je fixais l'étendue verdoyante, et j'arrachais de pauvres petites pâquerettes qui n'avaient rien demandé, attendant fébrilement une réponse.

Détends toi, ne cessait de me répéter une voix dans ma tête. Détends toi, il va pas te bouffer. Alors j'inspirais, j'expirais, je remplissais mes poumons d'air et je relevai les yeux. C'était une belle après midi.. calme, tranquille, revigorante. Pourquoi la gâcher ? M'amuser, je voulais juste m'amuser. « On marche ? » Bouger. J'avais besoin de bouger. De me dégourdir les jambes. De simplement respirer. Et surtout, de m'éloigner de l'homme masqué. Oui, surtout ça. Je me levai donc, tendant une main innocente à Meryc.

Une force invisible me poussa alors vers la grande étendue d'eau, qui, sous les rayons du soleil, semblait lumineuse et paisible. De légères vagues se mouvaient paresseusement à la surface. Difficile de croire que des créatures effrayantes et dangereuses s'y cachaient. Je n'avais pas remarqué que ma main n'avait pas quitté celle du garçon, trop hypnotisée par l'eau presque limpide. Lorsque mon regard se posa dessus, je ne ressentis aucune gêne. Il y avait comme une.. connexion, entre nous. Prenez moi pour une folle, allez-y. C'était vraiment ce que je ressentais. Nous étions liés par quelque chose d'invisible, qu'aucun de nous ne serait capable d'expliquer, de comprendre. Je lâchai doucement sa main, m'approchant un peu plus du lac. « T'as déjà vu le calamar ? » Cette légende était connue de tous à Poudlard. J'y croyais, mais je n'avais jamais vu cette étrange créature qui effrayait les uns et fascinait les autres. J'aurais bien aimé. Mais quand se montrait-elle, au juste ? Une violente rafale de vent me fit légèrement sursauter. Le soleil jouait à cache cache avec des nuages gris. D'où ils venaient, ceux là ? Ce n'était pas désagréable.. il faisait bon. L'homme au masque était parti - je ne le voyais plus, tout du moins. Nous n'étions plus que tous les deux, face au lac. Et un silence apaisant s'était installée. Je souriais, j'étais bien.
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Message Posté Sam 17 Mar - 18:19.

Elle hocha la tête pour confirmer mes dires. Je n’avais pas été certain de mes propos mais elle en sembla satisfaite et en accord avec eux. Qu’avait-il bien pu lui arriver ? Elle hésita un instant, et semblait chercher ses mots. Elle m’interpela et me dit après un nouveau petit temps mort : « Dis-moi un truc que tu aurais voulu gommer dans ta vie. Juste un truc. » … Question piège. Il y avait plusieurs choses que j’aurais aimé gommer, la réflexion était quelque peu ardue. Ma vie n’était pas un parcours de santé, et je n’avais pas envie de repenser à ces fameuses années pour faire la liste des événements que je voulais rayer de ma vie. Mais maintenant que j’y pensais, je sentais mon sourire disparaître. Je relevai les yeux vers Aaron et vis qu’elle fuyait quelque peu mon regard. Avait-elle peur ? Avec ce qui s’était passé moins d’une heure plus tôt, je supposai que non, mais une certaine hésitation était toujours présente et c’était compréhensible, bien qu’il n’y eu pas de quoi. Quand elle me proposa de marcher, je compris que je l’avais faite attendre trop longtemps avec mes réflexions. J’attrapai la main qu’elle me tendait et nous nous levâmes pour faire quelques pas le long du lac.

« Je pense que je gommerais le matin où je me suis réveillé dans un camion, avec mon frère et ma sœur. » J’avais sorti ça de but en blanc. Je savais qu’elle attendait ma réponse mais je n’avais rien manifesté pour annoncer sa venue. Sa main toujours dans la mienne, je m’attendais à ce qu’elle m’interroge sur ce fameux camion, sur ce pourquoi je voulais le rayer de ma vie. La réponse était simple : c’était ce matin-là que tout a commencé. Ce matin-là où je n’ai plus eu de parents. Ce matin-là où le calvaire s’annonça, même si je n’en étais pas encore conscient, à cet âge. Aaron lâcha ma main et s’approcha du lac. « T'as déjà vu le calamar ? » Sa question me fit sourire. Elle était très inattendue et me pris au dépourvu. Elle se retourna pour me regarder et je lui rendis sourire, bien en cet instant. Un tel contraste avec mes pensées précédentes était étrange, mais Aaron arrivait à effacer tout ça, à me donner chaud au cœur.

L’homme de l’Organisation était loin à présent, et ça me rendit confiant dans mon idée de ne garder que le meilleur de cet instant. Je passai une main dans mes cheveux en rejoignant Aaron sur les rives du lac, je m'y accroupis et laissai vagabonder mon regard sur l’eau. Avant Poudlard, je n’avais pas beaucoup eu l’occasion d’être à proximité d’une si grande étendue d’eau, ni même d’y nager. Alors que j’adorai ce contact agréable sur ma peau. « Je ne l’ai jamais vu, non. Et je ne suis pas certain d’en avoir envie… » Ajoutais-je un sourire en coin, ce qui fit légèrement rire la belle. J’étais heureux de pouvoir lui apporter un peu de réconfort en ces temps sombres. Je me redressai et retournai à ses côtés, formulant enfin ce qui devait être dit. « Ecoute… je ne sais pas vraiment ce qui peut nous lier, mais j’ai l’impression que ce n’est pas tout rose ; pourtant, c’est là. Je ne sais pas ce que tu as pu vivre, ni si tu ressens les choses comme moi, mais autant te dire tout de suite que je ne suis pas comme les autres de ton âge ni même de l’école. Je n’ai pas un esprit joyeux par nature, sauf avec les personnes qui savent me donner le sourire. » Je marquai une pause pour être sûr d’avoir fait le bon choix en commençant ma tirade. « …Le fait est que j’ai un passé d’esclave. »
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