« PHILLLLLLLL, NOOOOOOOOOOOOON ! »

***

... « J'suis où ? C'est tout blanc par ici ? ... » Des grilles dorées s'ouvrent vers toi. Tu t'avances. Avant de remarquer que tu marches sur d'étranges nuages blancs et purs. Tu ne te rappelles plus de ce qu'il s'est passé. Juste que tu t'es pris un sortilège en pleine face et paf, plus rien. Entrant dans le jardin d'Eden, tu scrutes les lieux. Une fontaine, des animaux moldus jouant à côté. En te retournant, un étrange animal se présente à toi. Bien familier à tes yeux. Et en plus, il parle ! « Bienvenue Phil-Stanley ... au paradis des licornes. Tu es mort. Un membre de l'Organisation t'a tué de sang-froid. ... Tu es un looser ! MOUAHAHAHA ! » Tu tiques. Une licorne, c'est censé être gentil. Tu tapotes à son épaule, incrédule. « LAWL ! Je vais te dire un truc, coco ! C'est mon rêve, okay ? ... Donc, c'est moi qui décide qui gagne ou perd. Et c'est moi, par conséquence qui ... » Tu t'interromps. Et si tu étais réellement mort ? Damned. De toutes manières, Seth se ressuscitera avec un bisou magique. Aka tricher avec la mort. Si tu t'étais interrompu, ce n'était pas pour Seth. Mais pour une étrange femme blonde. Tu la connaissais. Elle te rappelais vaguement quelque chose. Tu te demandes ce qu'elle fout là ? ... Le paradis des licornes, c'est privé. On est pas dans un moulin. NAMEHO ! Aucun respect de la vie privée. Tu t'approches d'elle et tu écarquilles les yeux.

« BRITNEY SPEARS ! »

***

Tu es seul, dans un couloir silencieux, plongé dans le noir. Chapeau, canne à la main, tu marches prudemment. L'ambiance se tamise soudainement. Tu es arrivé dans un cul de sac. Et tu te retrouves soudainement encerclé par des membres de l'Organisation Secrète. Un brandit sa baguette. vers toi et s'apprête à prononcer un sortilège. Mais tu l'arrête soudainement avant de prononcer :

« Baby, can't you see. I'm calling. A guy like you. Should wear a warning. It's dangerous. I'm fallin'. » Tu t'approches de lui, caressant son masques et tu claques les doigts d'une manière sensuelle. Un autre membre de l'Organisation tend sa main vers toi et tu agrippes à lui avant de danser d'une manière apeurée. Tu regardes dans tous les sens.

« There's no escape. I can't wait. I need a hit. Baby, give me it. You're dangerous. I'm lovin' it. » Tu claques des mains. Tu es poursuivi par des membres de l'Organisation et tu décides néanmoins de continuer à danser, à faire des jeux avec ton chapeau et ta canne. Ce n'est pas le temps de faillir ! Pas le temps.

« Too high. Can't come down. Losing my head. Spinning 'round and 'round. Do you feel me now ? With a taste of your lips. I'm on a ride. You're toxic. I'm slipping under. With a taste of a poison paradise I'm addicted to you. Don't you know that you're toxic ? And I love what you do. Don't you know that you're toxic ? » Tu arrives finalement à une grande salle inconnue à tes yeux. Tu es pris au pièges. Les portes viennent de s'effacer. Et tu claques des doigts encore. Les membres de l'Organisation se mettent à danser en rang, organisant une chorégraphie digne du fond d'ambiance Toxic. Et tu te trouves au centre. Tu n'échoueras pas cette fois. Tu avais déjà échoué. Tu n'avais pas le droit à une seconde fois. L'échec, tu n'aimes pas ça.

« It's getting late. To give you up. I took a sip. From my devil cup. Slowly. It's taking over me. Intoxicate me now. With your lovin' now. I think I'm ready now. I think I'm ready now. Intoxicate me now. With your lovin' now. I think I'm ready now. »

***

Tu te réveilles brutalement. Tu es à l'infirmerie. Seul. Dans un lit. Tu sens que cela fait plusieurs jours que tu dors. Ce n'était pas vraiment le réveil de tes rêves. Tu avais pensé que tous tes proches seraient là pour t'accueillir, pour t'encourager. Mais personne ! Tu ne savais pas ce qui se passait. Tu avais fait de drôles de rêves. Il était temps pour toi de redescendre dans la réalité. Et ton premier objectif était de retrouver Enora. Tu avais un besoin immense de t'exprimer. Tu devais le faire. On était fin Mai. Début Juin peut-être même. Il fallait que tu le fasses. Tu regardes la pendule. Midi. Ils doivent tous être en train de manger. Tu commences à courir avant de t’apercevoir que tes blessures te font mal. Tant pis, tu marcherais. Mais tu y arriverais. Tu avais l’attitude d’un vrai Gryffondor mélangé avec du sang de Poufsouffle. Être patient et ne jamais abandonner ! Tu descends les marches de l’escalier, croisant certaines personnes qui te regardent avec surprise. Certes, tu remarquais tout de suite .. que tu étais habillé en pyjama nounours. Mais qu’importe, tu n’avais pas le temps ! Tu ouvres brutalement les portes de la Grande Salle et tout le monde te regarde. Certains sont effarés, d’autres esquissent un sourire et d’autres pouffent. Tu t’en fiches. Qu’ils rigolent si ça les chantent. Tu étais là pour Enora. Tu la vois en train de manger son repas à la table des Serdaigle. Chaleureusement, tu souris et tu accours vers elle, boitant quelque peu. Cependant, elle te regarde étrangement. Peut-être que tu lui faisais trop penser à Marry Poppins ? Tu t’accroupis vers elle. Tout le monde te regarde en signe de What the fuck ? et tu déclames avec ta voix niaise :

« Enora Flore Boatwright … Depuis longtemps … Depuis qu’on est ensemble pour les Potions, depuis que tu m’as tapé dans ce premier cours … Je t’aime Enora. Je t’aime de tout mon cœur. Je n’ai jamais ressenti ça avant pour une fille. Et voilà …. Est-ce que tu voudrais être mon amoureuse ? »

Enora Flore Boatwright

What's the fuck?.

• Flemme, flemme, flemme, flemme et encore flemme. Des mots qui ne cessaient de se répéter dans ma tête bien trop remplie pour que je sois encore normale. Depuis la Tâche, je n'étais plus normale, que ce soit claire, j'étais agressive, envie de tuer celui qui osait poser son regard sur moi, celui qui osait me poser la question que l'on me posait des milliers de fois par jours : "ça va?". Mon regard glacial sur mon visage je descendais les escaliers, rapidement et efficacement. J'allais manger le plus vite possible et le plus efficacement pour aller me battre contre cette bande d'enflures. Ah ça, s'ils pensaient nous battre! Un soupire en m'asseyant parmi ceux qui étaient sensés être ma famille, ma maison, plus des inconnus qu'autre chose. J'étais plus seule que jamais, vue comme une héroïne dans les yeux de certains, ou comme une suicidaire totalement folle et orgueilleuse qui évitait tout le monde. Je mangeais très vite, je ne pouvais plus voir tous ces regards se poser sur moi, bande de curieux de mes deux, crevez tous!
  
  Les deux grandes portes se poussaient, beaucoup de gens souriaient, je n'y prêtais pas attention, mon dos étant tourné aux portes mais voyant certains élèves en rire, je retournais ma tête avant de voir une scène absolument exaspérante. Ce Silverpyre, comme pouvait-il faire partie de la même famille que Ivy? Comment pouvait-elle bien le supporter? Il faisait pitié, rien de plus, rien de moins. Le jeune homme était en pyjama au beau milieu des élèves et s'approchait à grand pas de la table des Serdaigle. Il voulait faire quoi? Jour aux potions? c'était la guerre, et Phil semblait être pressé, pressé de dire quelque chose à quelqu'un assis à notre table. Quelques pas plus tard, il s'agenouillait face à moi. Il était sérieux là? je gardais la tête tournée pour continuer de le voir. « Enora Flore Boatwright … Depuis longtemps … Depuis qu’on est ensemble pour les Potions, depuis que tu m’as tapé dans ce premier cours … Je t’aime Enora. Je t’aime de tout mon cœur. Je n’ai jamais ressenti ça avant pour une fille. Et voilà …. Est-ce que tu voudrais être mon amoureuse ? »
  
  PAR MERLIN! Je sursautais, il était dingue c'était sure. Je détestais voir les hommes soumis à leurs sentiments de m**de, aucune sincérité et surtout c'était Phil. Je soupirais encore une fois, tournais les yeux, me retournais, mon repas me donnait soudainement envie de vomir, ou peut-être était-ce l'odeur de Phil ou cette déclaration? Surement les deux. Mais pourquoi faisait-il toujours ce que je détestais? Il le faisait exprès! Il avait même pas prit la peine de s'habiller, il n'avait pas fait d'efforts, il avait couru, il s'humiliait lui même. Sans même le regarder, je sortais une phrase d'une manière très franche spontanée, et surtout glaciale. Relève toi Silverpyre tu te ridiculise. Il me prenait la tête, il était si stupide, il pensait avoir ses chances? Qu'avaient donc tous ces garçons avec leurs espoirs de m**de comme Viserys pouvait avoir avec Crystal. J'étais en couple, tout le monde le savait et pourtant ce mec testait. Il pouvait toujours faire des efforts, j'étais amoureuse de Tyler et de personne d'autre. j'avais eu pas mal de prétendants mais aucun de ne c'était autant ridiculisé.
  
  Finalement, je devais bien ajouter quelque chose, le laisser comme ça était bien trop drôle pour ne pas appuyer là où ça fait mal. J'en prenais finalement un plaisir inattendu, besoin de me défouler, je tournais la tête. C'est dingue, tu croyais que avais toutes tes chances en plus? Rêves. Je reposais ma fourchette, j'étais fière finalement, je passais pour une garce de première, voyez le vrai visage d'Enora Boatwright les gens. Autre chose? Dis-je avec le sourire le plus hypocrite possible, celui que tout le monde détestait. Il pouvait ramer, ramper, une pure partie de plaisir rien d'autre.