VULNERA SAMENTO FERME SES PORTES ▲
Merci à tous pour avoir pris part à cette formidable aventure.

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Good Time [PM] & August
ϟ celui qui lit ce titre est un elfe de maison. Ceci était la touche d'humour de Thor.
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Message Posté Sam 1 Juin - 0:12.


i wanna live like music, rolling down the streets.
hey looking at you i wanna take you to the back of the room..

★ noms des participants: N. August Jones & O. Lucy O'Leary
★ statut du sujet: Private
★ date: début du mois je janvier
★ heure: tard le soir vu que c'est une soirée aha Good Time [PM] & August 278701
★ météo: il fait le temps qu'il ferait en janvier à Poudlard.
★ saison: saison 2
★ numéro et titre de l'intrigue globale en cours: 2x05
★ numéro et titre de l'intrigue en cours: 2x05
★ intervention de dominus: Thanks but no thanks
★ récompenses: pas encore, peut-être un jour (a)








Dernière édition par O. Lucy O'Leary le Dim 2 Juin - 17:55, édité 1 fois
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Message Posté Sam 1 Juin - 10:48.



good time

Faire la fête. Voilà ce qu’elle se contentait de faire. C’est la seule chose pour laquelle elle essayait de prendre un minimum de plaisir. En fait, ça l’amusait de jouer un rôle, le rôle de cette fille qui fait tout le temps la fête et qui rentre avec un homme à chaque fin de soirée et tous différents évidemment. Elle se complait à penser qu’elle pourra peut-être trouver le bonheur en faisant tout ça. Elle a la folie de croire qu’un jour, elle prendra du plaisir à vivre et du plaisir à faire la fête sans se cacher derrière ce masque, derrière ce jeu de rôles. Mais en fait, tout ça n’était qu’illusion. Elle détestait les fêtes où elle allait. Elle détestait ses hommes tous plus lubriques les uns les autres qui la voulaient dans leur lit comme un athlète voudrait son trophée. Et c’était ce qu’elle était. Le trophée de fin de soirée. La fille paumée qu’on ramène chez soi et dont on profite pour mieux la jeter par la suite. Mais ça, se faire jeter, elle était habituée. Personne ne s’était jamais vraiment intéressé à elle. Personne n’a jamais vraiment entendu ses cris silencieux de détresse. Personne n’a jamais vraiment compris qu’elle n’a jamais vraiment existé, vécu. Elle n’a toujours été qu’un fantôme parmi les humains, un cadavre, une morte vivante. Sa mère l’avait détruite, ça oui mais au fond, elle l’avait détruite en l’aimant alors que bien d’autres l’avaient détruite mais de haine, de rage, de jalousie. Elle essayait d’oublier toutes ces choses que sa tête ne cessait de lui rappeler, toutes ces piques qui l’ont brisée. Elle ne cessait de les entendre et elle se faisait du mal. Elle entendait les gens lui dire qu’elle n’était pas jolie et elle finissait la tête dans les toilettes. Elle entendait que c’était une catin et elle finissait avec un beau jeune homme dans un lit inconnu. Elle entendait que c’était une pariât, la fille d’une pute et elle tranchait délicatement sa peau à l’aide de la première lame qu’elle trouvait.

Ce soir, elle allait à une fête et son humeur était aussi maussade qu’une journée d’hiver où il fait trop froid pour sortir à l’extérieur. Elle essayait de se rendre jolie alors, elle avait mis une petite robe noire avec le dos recouvert de dentelle. Ses pieds étaient vêtus de simples ballerines de la même couleur que sa robe. Bien sûr, elle avait des manches longues pour cacher les traces de son mal être. La plupart du temps, lorsqu’elle rentrait avec un garçon, elle prenait le temps de guérir ses plaies à l’aide d’un sort ou d’une potion. Elle n’aime pas qu’on lui pose des questions, elle n’aime pas affronter leurs regards effrayaient par le monstre qu’elle était, elle n’aime pas voir la pitié s’installer. Cette pitié qui dit : pauvre Lucy, elle ne doit pas avoir la vie facile pour faire une telle chose. Elle détestait cette pitié, cette peur, ce jugement dans les yeux des gens. Elle se peignait les lèvres d’un rouge à lèvres carmin, touche finale à son maquillage et signe qu’elle avait finit de se préparer. Elle avait laissé ses longs cheveux blonds bouclés retombés dans son dos et sur son buste. C’est la seule chose qu’elle aime chez elle, ses cheveux. Elle mit sa veste et prit la direction de cette soirée étudiante. Elle avait un peu peur pour tout avouer. C’était une fête rendue clandestine à cause de ce stupide couvre-feu qu’avait instaurée le ministère. Bon sang, comme si ça allait changer quelque chose à tout ça. Certes, c’était flippant ce qui arrivait mais ce n’est pas un pauvre couvre-feu qui empêcherait quoique ce soit d’arriver. Lorsqu’elle arriva, il y avait déjà plein de monde et ils riaient et dansaient. Elle avança vers le bar et percuta un jeune homme. « Pardon, je suis désolée. » Je levai les yeux vers lui et eus tout le loisir d’admirer sa beauté. Elle fut tout de suite hypnotisée par les yeux bleus de l’inconnu. Elle lui sourit et poursuivit son chemin. Ce genre de garçon n’était surement pas célibataire et surtout, s’il l’était, il devait surement avoir plus d’une conquête. Il ne s’intéresserait jamais à elle.

La soirée suivait son cours et Lucy commençait déjà à avoir un peu trop bu mais elle était lucide à force d’être dans cet état plus d’une fois dans la semaine. Elle décida de prendre un peu l’air et de s’éloigner du groupe que formaient les étudiants. Elle vit au loin, une silhouette qu’elle avait déjà vue en début de soirée. Elle n’avait cessé de l’observer discrètement et elle avait l’occasion de lui parler. Alors, elle se dirigea vers lui. Une fois à sa hauteur, elle voulut prendre une cigarette dans son sac mais elle n’en avait déjà plus. Elle vit qu’il fumait et en profita. « Est-ce que je peux t’en piquer une s’il te plaît ? J’ai déjà finit mon paquet. » Elle l’observait en attendant sa réponse. Il était vraiment beau mais il avait quelque chose qui intriguait Lucy. Elle ne savait pas ce que c’était et elle ne comptait pas essayer de percer le mystère. Ca ne la regardait pas et elle n’aimerait pas que quelqu’un essaie de découvrir ses propres démons à elle. Elle l’avait déjà vu à l’université et plus d’une fois. D’ailleurs, elle avait été étonnée de le voir travailler à la bibliothèque. Jamais elle n’aurait pensé qu’un jeune homme issu d’une riche famille travaillerait pour gagner un peu d’argent. Plus rien ne devait l’étonnée maintenant.


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Dernière édition par O. Lucy O'Leary le Lun 3 Juin - 10:00, édité 4 fois
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Message Posté Sam 1 Juin - 14:40.



and the message
coming from my eyes says leave it alone.

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On est souvent rattrapé par son passé, par les conséquences de ses actions. J'avais appris ça à mes dépens. Je savais que tout pouvait déraper à n'importe quel instant. On peut croire que tout va bien, et que tout ira bien. Mais ce ne serait que se mentir à soi-même. Et les mensonges n'ont jamais été bénéfiques pour l'être humain. Pourtant, c’était devenu ma drogue, ces temps-ci. Je mentais au monde entier sans le moindre scrupule. Je manipulais les regards, toujours avec le même sourire, toujours avec la même posture. Au fil du temps, c’était devenu évident, presque facile, de faire comme si rien ne s’était jamais passé. J’avais toujours mes beaux costumes. J’avais toujours ces objets précieux que je manipulais ostensiblement, comme pour prouver au monde que tous mes mensonges étaient vrais. Il n’y avait plus que ça qui comptait, mon honneur. Mon honneur et ma fierté. C’était tout ce que j’avais, et je me battais jour après jour pour les conserver intact. Et le pire, c’était que je finissais par y croire, moi aussi, à tous ces mirages. Quand je me regardais dans la glace, c’était comme si rien n’avait changé. Et c’était terriblement ironique. Parce qu’au fond, plus rien ne serait jamais pareil et je le savais. J’avais claqué la porte derrière moi, laissant ma pauvreté pourrir aux cachots. Ce soir, c’était une occasion de plus de prouver au monde que j’étais un Jones. Un fils de riche qui obtenait tout ce qu’il voulait. Que tout allait bien. Que tout irait bien. C’étaient des conneries, mais ça avait marché jusqu’ici.

On est souvent rattrapé par son passé, par les conséquences de ses actions. Je n’avais jamais été un enfant de cœur. J’avais joué avec les sentiments des filles. J’avais regardé de haut tous ceux qui ne méritaient pas mon attention pour limiter l’étendue des dégâts. J’avais manipulé les autres avec une confiance absolue en mon plan. Et même si j’étais entouré par une centaine d’étudiants, c’était comme si j’étais seul au milieu de cette foule. Parce que, même si j’étais certainement pas le seul à raconter des histoires, j’étais le seul à les vivre, à les incarner jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien. Et dans ces cas-là, je préférais fuir encore un peu avant d’affronter les démons. C’étaient des verres que j’enfilais, jusqu’à ce que ma gorge me brûle trop fort pour continuer. C’étaient des regards aguicheurs auxquels je finissais toujours par répondre. C’étaient des mains qui se baladaient sur leur peau sans penser aux conséquences. Mais il arrivait toujours un moment où les mensonges finissaient par m’étouffer. Il arrivait toujours un moment où, malgré moi, je pensais au lendemain. A toutes les conneries que je devrais raconter pour éviter de devoir les regarder dans les yeux. Les secrets resserraient leur emprise autour de ma gorge. Alors je m’éloignais du reste des étudiants. Je sortais du cottage pour affronter le froid de la réalité. Un jour, je finirai par les décevoir.

On est souvent rattrapé par son passé, par les conséquences de ses actions. Mais, quand j’allumais ma cigarette, c’était toujours la même délivrance. Comme si toutes mes angoisses s’enfuyaient avec la fumée. Tous les mauvais souvenirs, tout ce à quoi j’essayais d’échapper en vain s’envolaient dans la nuit obscure. Parfois, j’avais envie de passer la nuit dehors à crever de froid plutôt qu’à mentir à tous les autres. Mais ça faisait partie du jeu, et j’avais toujours accepté les termes du contrat.

« Est-ce que je peux t’en piquer une, s’il te plaît ? J’ai déjà fini mon paquet. »

J’ai reconnu la voix, alors je me suis retourné, peut-être un peu trop brusquement. J’ai dévisagé la fille, de bas en haut, dans le silence le plus complet. Ses ballerines. Ses chevilles, fines. Ses jambes, maigres. Sa taille, mince. Sa poitrine, cachée. Son cou, pâle. Sa bouche, un peu trop rouge. Ses yeux. Je crois que c’étaient les plus beaux que j’avais jamais vu. Une couleur à mi-chemin entre le gris, et le vert. Mais si illuminés, si éclatants que la couleur n’avait plus d’importance. On s’était vu, en début de soirée quand elle m’était tombée dessus. J’avais peut –être été trop occupé à regarder les autres pour m’en rendre compte, mais elle était plutôt jolie. Un peu trop pour que je la laisse s’en tirer comme ça. J’ai laissé la fumée s’échapper de ma bouche. Je l’ai dirigée droit vers son visage, en la défiant du regard.

« Dommage. »

J’aimais jouer avec les gens. C’était plus fort que moi. Parce que j’avais toujours su que je possédais ce pouvoir, ce charisme à la fois profondément utile et terriblement dangereux qui me sortait de toutes les situations difficiles. Il me suffisait d’un sourire, d’un murmure, d’une parole pour sauver ma peau. Rien ne me résistait longtemps. Ce que je voulais, j’avais toujours réussi à l’obtenir. Et, ce soir, contre toute attente, c’était elle que je voulais. Parce qu’elle était arrivée au bon moment. Parce qu’elle me plaisait. Et peut-être parce qu’elle m’intriguait, cette fille qui portait des manches longues alors que toutes les autres étaient beaucoup plus dénudées. C’était la curiosité et l’amour du jeu. C’était pour l’honneur de l’intrigue et du mystère. Parce que j’ignorais tout d’elle, et elle de moi. Ca serait une histoire sans lendemain, mais ça serait une histoire intéressante. J’ai sorti mon paquet de cigarettes de ma poche, je l’ai ouvert avant de le lui présenter. J’avais quelque chose derrière la tête, et je pense qu’elle a dû le voir dans mon sourire.

« Qu’est-ce que j’y gagne ? »

Parfois, j’étais vraiment pas subtil.
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Message Posté Dim 2 Juin - 0:29.



good time

Les habitudes. Ces drôles de choses que tout le monde fait inconsciemment tous les jours et qui ne partent pas avec le temps. Ces choses que l’on prend comme une habitude, une manie, une manière d’être et qui, parfois, aide à définir une personne. Ce sont des manies que l’on prend au fil du temps, à force de répéter des gestes. Ca commence par une cigarette avant les repas pour couper un peu la sensation de faim, ça continue par un petit tour aux toilettes pour vider son estomac d’une partie de ce qu’on venait de manger et puis ça finit par être face à un miroir, une lame de rasoir dans la main qui vient effleurer la peau pour en laisser sortir un liquide vermeille des plus fascinant. C’était trois des nombreuses habitudes que Lucy avait pris au fil des années. Cela fait d’elle un monstre, une personne folle à lier aux yeux de certains mais pour elle, c’était une autodestruction qui lui apportait satisfaction chaque jour. Se faire du mal pour essayer de s’aimer, voilà ce contre quoi elle se battait. Les soirées, l’alcool, les cigarettes, les nuits avec des inconnus. Tout ça était devenu des choses qu’elle faisait au quotidien comme le verre de vin pour se détendre sur son canapé devant un bon livre, comme la mère qui embrasse ses enfants avant qu’ils aillent se coucher, comme la personne atteinte de troubles du sommeil qui prend des somnifères pour mieux sombrer dans le noir de l’inconnu. C’était des choses qui nous confortent et réconfortent dans nos vies. Celles de Lucy, c’était surtout pour lui rappeler combien sa mère avait fini par la détruire, par la faire se détester elle-même. Elle ne voulait pas devenir comme sa mère et c’est cette peur qui nourrissait la plupart de ses démons, cette peur de commettre les mêmes erreurs et de ne plus savoir où est sa place.

Elle était là, face à ce beau jeune homme. Elle espérait qu’il lui donne cette cigarette tant désirée afin de garder son habitude de fumer dans les soirées, plus que dans la vie de tous les jours. Elle n’était pas une grosse fumeuse mais elle aimait bien fumer. Ca la détendait, ça la distrayait lorsque l’envie de se faire mal lui prenait violemment et qu’elle ne pouvait pas y remédier et, surtout, ça lui permettait de continuer dans son anorexie que personne ne remarquait. Elle faisait en sorte de rester mince et de ne pas alerter les gens. Elle ne voulait pas que ses secrets soient découverts et elle comptait bien le faire encore longtemps. Elle attendait patiemment qu’il arrête son inspection, la regardant d’une manière peut polie. Il la dévisageait carrément et Lucy n’aimait vraiment pas ça, ça la mettait mal à l’aise. Elle avait toujours l’impression qu’on la jugeait, qu’on la critiquait et qu’on pensait qu’elle ne valait pas le coup d’œil. Et de son jugement à lui, elle en avait peur. Il était charmant, bien habillé, bien bâtit, des yeux magnifiques, des cheveux impeccables, une odeur à vous enivrer pendant un bon moment, un nez parfait. Il l’était, parfait et elle se sentait comme une chose insignifiante face à lui. Elle l’était surement. Il laissa la fumée s’échapper de ses lèvres et elle me vint en plein visage. Il la fixait d’un regard de défi et elle le soutint. Elle n’avais peut-être pas confiance en elle mais quand elle avait bu, elle avait étrangement l’audace de beaucoup de choses. « Dommage. »

Elle leva les yeux au ciel et sourit face à sa provocation. Une partie d’elle c’était doutée qu’il refuserait et l’autre partie pensait qu’il ne prendrait même pas la peine de répondre. Elle connaissait son genre et elle savait bien qu’il s’amuserait d’elle mais elle ne pensait pas que ce serait ce genre de jeux. Elle voyait bien dans ses yeux ce petit brin de malice qui lui passait par la tête et elle sentait qu’elle n’allait pas trouver sa désagréable. Il sortit son paquet de cigarettes, l’ouvrit et le lui présenta. Elle lui sourit d’un de ces sourires en coin avant de se servir et d’en prendre une. Elle prit son briquet et alluma sa cigarette. Elle en prit une longue bouffée et laissa échappée la fumée non loin du visage du jeune homme. Il sourit et elle comprit immédiatement ses intentions. « Qu’est-ce que j’y gagne ? » Elle aspira à nouveau un peu avant de lui sourire aussi et de laisser à nouveau la fumée s’échapper de sa bouche. Elle s’approcha un peu plus de lui et le fixa droit dans les yeux. « Je ne sais pas…un baiser, peut-être une nuit entière…je n’ai pas encore bien décidé quel serait ton remerciement. » Elle lui sourit en coin. Elle savait bien où tout ça les mèneraient et c’était loin de lui déplaire. Elle le regarda de bas en haut d’un air appréciateur et fit comme si elle réfléchissait à ce qu’elle allait faire alors que sa décision était largement prise. Elle ne comprenait pas bien pourquoi il s’intéressait à elle mais elle n’allait pas cracher sur l’occasion qui se présentait à elle. L’alcool aidait énormément à ce qu’elle ait ce genre d’attitudes. Jamais elle n’oserait agir et parler comme ça sans avoir bu. Elle s’approcha un peu plus de lui avant de reprendre. « Je dirais que la nuit serait un meilleur remerciement qu’un simple baiser…T’en penses quoi ? » Elle reprit une bouffée de sa cigarette et laissa tomber en arrière sa tête afin de recracher la fumée qu’elle venait d’aspirer. Le ciel était particulièrement étoilé ce soir et elle adorait regarder ça lorsqu’elle était petite.


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Dernière édition par O. Lucy O'Leary le Lun 3 Juin - 10:00, édité 5 fois
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Message Posté Dim 2 Juin - 14:36.



come on, skinny love
all your love is wasted, and who the hell was i ?

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« Je ne sais pas…un baiser, peut-être une nuit entière…Je n’ai pas encore bien décidé quel serait ton remerciement. »

Je ne savais pas qui elle était. Je ne connaissais ni son prénom, ni son âge. Ni ce qu'elle foutait là, d'ailleurs. Ca n'avait pas l'air de la gêner, de rester l'inconnue d'un soir. La fille du bar. C'était tout ce qu'elle demandait. Avec ce sourire. Ce regard aguicheur qui me tuait. Et quand elle ouvrait la bouche pour en laisser sortir la fumée qui avait corrompu ses poumons, c'était comme si elle m'offrait ses lèvres. Et moi, je faisais comme si j'avait encore la force de résister. Comme si j'avais encore le pouvoir. Je faisais comme si j'étais le requin, et qu'elle était en train de nager. Je faisais comme si je pouvais encore y changer quelque chose. Comme si j'avais encore quelque chose à perdre.

« Oh, vraiment ? »

On joue. On lance les dés. On lance une pièce en l'air, et on laisse le destin décider à notre place. C'est humain, au fond, de fuir ce qui peut nous blesser. Alors, soudainement, on prend tout à la légère. On regarde les éclats de verre s'envoler sans comprendre comment on en est arrivé jusqu'ici. On se perd dans des excuses auxquelles on ne croit déjà plus. On regarde le monde s'écrouler autour de nous. La magie, dévastée, tenter de survivre après avoir été souillée. On s'était toujours dit qu'on était les rois du monde. Et, soudain, ce monde devient trop grand pour nous. Tout ce qui semblait acquis s'envole en fumée. Tout ce à quoi on pouvait prétendre s'avère n'être qu'un rêve, un rêve qui nous échappe et qui rejoint le rang des fantômes. Moi, je continuais de lui sourire. De faire comme si elle ne m'intéressait pas. Je continuais de jouer à mes jeux, parce que c'était tout ce qui me restait, ce mince pouvoir, cet effet si éphémère, mais pourtant trop dangereux, que j'avais sur elle.


« Je dirais que la nuit serait un meilleur remerciement qu’un simple baiser…T’en penses quoi ? »

Et juste comme ça, elle était à moi. C'était pour ça que j'étais venu, après tout. Pour m'envoyer en l'air, et oublier l'espace de quelques instants la merde dans laquelle je mé'tais foutu. J'ai détourné le regard et j'ai baissé la tête. J'avais pas de scrupules. J'avais pas de remords. Cétait ça, que je faisais. Je prenais les gens, je les utilisais jusqu'à ce qu'ils ne me soient plus d'aucune utilité. Elle ne serait qu'un corps. Un visage, que j'aurais oublié d'ici demain. Mais, la vérité, c'était que j'étais seul. La vérité, c'était que je chérissais ces moments où rien ne se passait encore, et où, pourtant, tout finissait par se décider. Ces instants trop courts, et trop longs à la fois. Parce qu'à partir du moment où je le touchais du doigt, l'or s'oxyderait dans une rouille implacable. Et tout finirait par tomber en poussière. Alors j'en profitais. Je faisais durer le plaisir. Je misais tout sur le risque parce que c'était comme ça que je survivais. Des mois de galère pour une nuit de plaisir. Ca avait toujours été ça, la promesse.

« Qu'est-ce qui te fait penser que ça m'intéresse ? »

Comme je l'ai dit, je n'avais aucun remords et aucun scrupule à faire ce que je faisais. Au fil du temps, j'avais arrêté de me trouver des excuses. J'en avais jamais eu besoin. Au fil du temps, j'avais réussi à croire en mes mensonges sans me demander si ça pourrait me blesser un jour. J'étais son rêve, je le voyais dans ses yeux. Elle me voulait. Et j'allais pas la faire patienter bien longtemps. Parce que je préférais passer la nuit à baiser qu'à regarder la vérité en face. Je préférais me perdre dans ses yeux plutôt que dans les abysses, parce que j'avais peur de ce que j'y trouverai. Pourtant, il y avait, chez elle, quelque chose de profondément différent et d'impossible à décrire. Ca ne me retiendrait pas, mais ça m'intriguait. Parce que c'était quelque chose d'assez intéressant pour que je continue à jouer. Pour que je me retourne vers elle, en avançant, comme un prédateur, parce que c'était ça, mon rôle, à présent. En la forçant à reculer jusqu'à ce que son dos touche le mur de toutes nos contradictions. En posant mon bras contre ce mur-là. En rapprochant mon visage, peut-être un peu trop près du sien. Quelque chose d'assez intéressant pour que je le lui demande.

« T'as un prénom, je suppose ? »
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Message Posté Lun 3 Juin - 12:31.



good time

« Oh, vraiment ? » La vie n’est qu’un jeu. Les relations humaines ne sont qu’une grande partie d’échecs. Elles sont là pour vous rappeler parfois que vous êtes inférieurs à d’autres, que vous êtes impuissants face à d’autres, que vous pouvez abattre une personne par un simple geste, une simple phrase. On vous met dans des situations, des positions qui ne sont en aucun cas simples et faciles à régler. Tout n’est que manipulation, illusions, faux-semblants, mensonges, abus. Personne ne peut se venter de connaître ses amis par cœur parce qu’on ne peut connaître une personne entièrement. Elle nous réserve toujours des surprises, elle peut même parfois sembler gentille mais finalement, elle vous brise comme jamais. Lucy sourit face à cette question qui n’en était pas une. Ca l’amusait de le voir faire comme s’il ne se doutait de rien. Elle savait à quoi il jouait et elle s’en fichait, elle avait l’habitude. Il aurait ce qu’il voulait d’elle mais elle aussi aura eu ce qu’elle voulait et c’était ça qui faisait qu’elle était tout autant en position de force que lui. Elle hocha simplement la tête et s’approcha de lui. Elle lui dit que, selon elle, la nuit était une bien meilleure idée pour un remerciement qu’un simple baiser. Elle le chauffait, elle le savait mais après tout, c’est ce qu’il recherchait tous les deux et ils étaient tous les deux déjà bien alcoolisés alors ça aidait beaucoup Lucy.

« Qu'est-ce qui te fait penser que ça m'intéresse ? » La séduction fait partie des jeux de la vie. Qui ne séduit, n’a rien. Elle voyait bien qu’il n’était pas indifférent et il devait bien savoir qu’elle ne l’était absolument pas. Mais tout ce petit jeu était fait pour attiser le désir de l’autre. Il y avait bien plus direct comme méthode, bien plus explicite mais elle trouvait ça plus amusant, meilleur encore que les fois où les mecs l’avaient simplement abordée d’un regard lubrique et d’un « Tu veux prendre un verre chez moi ? » absolument pas subtil et ô combien peu raffiné. Alors, leur petit jeu lui plaisait. C’était rafraichissant pour elle et surtout, ça lui faisait du bien. Elle ne se sentait pas comme un objet, une personne dans laquelle se vider comme elle en avait toujours l’impression d’habitude. Pourtant, elle savait qu’il la voyait surement comme ça mais elle ne le ressentait pas et c’est tout ce qu’elle demandait. « Je ne sais…peut-être ta question sur ce que tu gagnes à me filer une cigarette ? » Elle sourit, joueuse. Il n’avait pas été très discret sur ses intentions et il avait beau faire celui qui n’avait encore rien décidé, Lucy savait depuis le début que ça finirait surement dans un lit ou dans un autre droit peut-être.

Il se tourna vers elle, avança et la fit reculer. Le dos de Lucy buta contre un mur et elle savait qu’il l’avait coincé lorsqu’elle sentit le contact avec la surface dure. Il posa son bras contre le crépi et s’approcha un peu plus d’elle. Son visage était presque collé au sien et elle pouvait sentir son souffle sur son visage et dans son cou. Elle eut un frisson parcourant son échine et lui donnant une chair de poule comme jamais elle n’en avait eu. Elle était la proie et lui le chasseur et elle n’était pas mécontente de cette position d’infériorité qu’il venait de mettre. « T'as un prénom, je suppose ? » Elle sourit, prit une autre bouffée de sa cigarette et la lâcha non loin du visage du beau jeune homme. Elle trouvait sa façon de lui demander son prénom arrogante et péteuse mais ça ne la dérangeait pas plus que ça. En fait, elle avait un peu cerné le personnage et elle voyait bien qu’il était comme ça alors, elle n’y prêtait pas attention. Il lui rappelait juste comment sa mère agissait parfois avec les moldus devant elle sauf que sa mère, c’était de la méchanceté gratuite. Elle se mordit la lèvre avant de lui répondre. « Je suppose que c’est Lucy. » Elle se moquait un peu de lui mais pas méchamment. Elle était comme ça, elle ne savait pas garder son sérieux et puis sa question l’avait amusé. « Et le tien c’est ?... » Elle le regarda droit dans les yeux. Elle aimait ses yeux et ne pouvait s’empêcher de les admirer. Mais, elle se demandait surtout ce qu’il attendait. Elle n’avait jamais autant parlé et attendu en faisant des avances aussi claires à un homme. « Et donc…tu es intéressé ou tu ne l’es pas ? »



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Message Posté Mar 4 Juin - 9:50.



leave me out, with the rest
this is not what i do, it's the wrong kind of place to be thinking of you.

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Les ombres dansaient autour de nous. Elles continuaient à se perdre dans des mélodies auxquelles on ne croyait plus. Elles continuaient à laisser leurs poumons se corrompre et leur gorge brûler. On entendait les rires et les éclats. Les soupirs et les murmures. Seulement, tout ce sur qui m'intéressait, c'était pas de rejoindre la fête, mais de la quitter. Parfois, je me demandais combien de temps je tiendrais. J'étais à la croisée des chemins, et je n'avais aucune idée de la route que je voulais prendre. Les mensonges, c'étaient des chaînes qui me retenaient six pieds sous terre. Mais la vérité, la vérité était pire. Et j'avais jamais eu la force de la regarder en face. Je fuyais son regard dans des miroirs, et quand tout devenait chaotique, quand je n'arrivais plus à chasser les pensées de mon esprit, je venais ici, je buvais jusqu'à ce que tout s'efface, et je prenais une fille. Parce que le monde avait merdé quelque part. Il ne m'avait pas donné les réponses, il m'avait lâché dans la fosse aux lions sans arme ni bouclier. Et peut-être que c'était vrai, ce qu'on disait. L'humanité est une maladie à laquelle on n'aura jamais de remède. La mort n'est pas un problème, c'est une promesse. La lâcheté est naturelle, parce qu'on a toujours préféré se protéger dans des grottes que d'affronter le tonerre des dieux. Alors je me concentrais sur le silence. Sur la fumée de sa cigarette qui troublait ma vision avant de se disperser dans la nuit, avec ous mes espoirs et tous mes maux. Et tout à coup, son visage apparaissait clairement à nouveau. C'était toujours une bonne surprise.

« Je suppose que c’est Lucy. »

J'ai pas pu m'empêcher de sourire. Lucy. Un joli prénom pour une joli fille. Mais j'ignorais encore tout ce qui se cachait derrière. J'ignorais tout d'elle, et c'était peut-être mieux comme ça. On savait que ça ne durerait qu'un soir, on savait que demain, tout finirait par mourir et s'échouer sur la plage des espoirs condamnés. Les vagues commençaient déjà à nous dévorer. Les regards se faisaient de plus en plus insistants. Et les sourires étaient de moins en moins innocents.

« Et le tien c’est ?... »

J'ai pas répondu. L'alcool me brûlait. Il consumait tout sur son passage. Les défenses, les barrières, les murailles, tout n'était plus qu'un vaste brasier qui serait bientôt réduit en cendres. Et ça me rendait fou, de ne pas pouvoir oublier, d'être hanté par tout ce qui me faisait peur sans pouvoir parvenir à être courageux. Alors je m'abandonnais dans le jeu. Je laissais les fantasmes dévorer mon esprit, les circuits se connecter dans mon cerveau pendant que mon cœur restait focalisé sur ce qui était déjà du passé. Je promenais mon visage autour du sien. Je laissais la fumée brûlante de ma cigarette frôler ses joues. On avait toujours sous estimé la beauté des orages. On avait toujours sous estimé la beauté des ruines ravagées et des royaumes désertés. On avait toujours sous estimé la beauté de la solitude et du édsespoir, parce que c'était ça qui faisait agir les hommes. C'était ça qui nourissait les audaces, tout comme les lâchetés. C'était ça qui forgeait un destin. Quand tout était froid, quand tout, derrière nous, n'était que de la poussière d'argent, quand tout ne sentait que la rouille et la misère, on n'avait plus le luxe d'hésiter. Alors on lançait la pièce, on misait tout sur le côté face et on avançait comme si ça n'avait plus d'importance.

« Et donc…tu es intéressé ou tu ne l’es pas ? »

Mais moi, j'avais toujours choisi les mauvais chemins. Je continuais à chasser le bien de tout ce mal. Je voulais toujours plus que ce que je pouvais avoir, c'était comme une douleur latente et pourtant terriblement destructice que je ne pouvais plus chasser. Elle était là depuis trop longtemps. Et peut-être qu'elle serait là pour toujours. Parce qu'à chaque fois que les plaies commençaient à se refermer, je déchirais les sutures, comme pour laisser les mensonges me définir. Alors, pour oublier une fois de plus, j'ai laissé mes lèvres répondre pour moi. C'était délicat, au début. Et c'est rapidement devenu plus violent. Parce que je serai toujours un écorché vif, un ange déchu. On avait arraché les ailes de mon dos, et c'était pathétique de voir mes tentatives désespérées de recoller les morceaux. J'ai forcé le passage entre ses lèvres pour y laisser s'introduire ma langue. J'ai balancé ma cigarette pour laisser mes mains se promener sur son corps. L'une d'entre elles a empoigné sa cuisse, en remontant de plus en plus haut, pendant que l'autre s'enfonçait dans ses cheveux. Tout devenait superflu. On oubliait la fête, on oubliait qu'on était coincés dehors, dans le froid. On oubliait toutes les contraintes parce que c'était ça, le but. L'espace d'un instant, tout oublier. Ne pas se soucier de combien le réveil sera dur. Ne pas se soucier des cœurs brisés et des vies abandonnées. Alors, j'ai pas réfléchi, parce que j'étais dans l'incapacité de penser à autre chose qu'à ce que je voulais lui faire. J'ai transplané avec elle dans la chambre miteuse qu'on m'avait louée à Pré-au-lard. J'ai rompu le baiser, pour reprendre mon souffle. J'ai collé mon front contre le sien.

« August. Mon prénom. C'est August. »
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Message Posté Mar 4 Juin - 17:31.



good time

On fait parfois des choses que l’on finit par regretter, des choses qui ont des conséquences et une incidence, des choses qui sont impardonnables, peu respectables. On a tous une façade, on a tous commis des actes, on a tous fait des choses ou été dans des situations qui nous ont causés des torts. La plupart du temps, on essaie d’en tirer une leçon, de continuer à vivre en ne refaisant pas la même chose une deuxième fois. On apprend de ses erreurs pour s’améliorer, devenir meilleur. Apprendre pour mieux grandir. C’est une règle, un fondamental mais pas une généralité. Certaines personnes n’apprennent jamais du passé et du présent. Ils préfèrent vivre au jour le jour et ne pas se soucier des pots cassés et du mal qu’ils font autour d’eux. Ils perdent pieds mais se relèvent toujours la tête haute avec dignité même quand elle était mise à mal. Lucy était comme ça. Elle tombait pour mieux se relever sans jamais guérir, sans jamais voir la fin de son mal être, de ses démons. La différence avec elle c’est qu’elle n’était même pas sûre d’avoir eu une fierté un jour. Sa mère ne lui avait jamais donné la chance de s’aimer telle qu’elle est, telle qu’elle aurait aimé être. A trop vouloir faire de sa fille une femme parfaite, elle en avait créée un monstre d’autodestruction. Elle n’a jamais su pourquoi sa mère s’était autant acharnée comme ça mais à l’heure d’aujourd’hui, elle se détestait et aurait préféré ne jamais être née. Elle n’était pas heureuse et il ne fallait pas être Sherlock Holmes pour le découvrir. Il suffisait de gratter un peu la surface pour voir qu’au fond, elle était malheureuse.

Elle attendait qu’il lui réponde mais il ne lui donna pas son prénom. Elle était curieuse de savoir pourquoi il ne l’avait pas fait. Peut-être qu’il avait lui aussi quelque chose à cacher. Il voulait peut-être tout simplement oublier qui il était et, en restant un parfait inconnu aux yeux de Lucy, il assouvissait surement son envie. Mais ça ne la dérangeait pas. Elle comprenait parfaitement cette envie d’anonymat, cette envie de tout oublier, d’oublier son passé et de se concentrer sur son présent. Et le présent pour eux deux constituerait surement une nuit consacrée aux plaisirs charnels. Qui conque les observerait aurait remarqué que les sourires et les regards qu’ils s’échangeaient étaient de moins en moins innocents et de plus en plus explicites de ce qui les attendait pour la suite. On pouvait même dire que fumer était devenu un jeu de séduction entre eux. Ils laissaient toujours la fumée de leur cigarette effleurer le visage de l’autre dans des mouvements sensuels et joueurs. Lucy appréciait vraiment le moment et s’amusait quelque peu de la situation mais elle voulait savoir s’il était intéressé, savoir si elle passerait la nuit avec lui ou si elle devait se lancer en quête d’une autre proie ou rentrer chez elle tout simplement. Elle avait fini par lui poser directement la question. La seule réponse qu’elle eut fut un baiser. D’abord doux puis plus violent. Lucy souriait face à la fougue de son compagnon pour la nuit mais son sourire fana bien vite lorsqu’il força la barrière de ses lèvres afin d’approfondir leur baiser. Elle répondait avec autant de ferveur qu’il en mettait. Elle lâcha sa cigarette afin d’être libre de ses gestes et elle enroula ses bras autour du cou du jeune homme. Il caressait sa cuisse d’une main, remontant de plus en plus haut, pendant que l’autre caresser ses cheveux. Les mains de Lucy se logèrent dans les cheveux du garçon serrant parfois sous le désir grandissant.

Elle le sentit transplané avec elle. Elle se rappela alors qu’ils étaient à cette soirée où elle avait bu plus que de raison. Elle avait tout oublié dès qu’il avait posé ses lèvres sur les siennes et c’était ça qu’elle aimait dans ces situations. Elle arrivait à oublier tout ce qu’elle vivait, tout ce qu’elle était, sa vie entière pendant quelques instants de plaisirs interdits. Il finit par rompre le baiser et Lucy en profita pour reprendre son souffle devenu court sous l’intensité et le manque d’air qu’avait procuré ce baiser fiévreux. Il colla son front contre celui de la jeune fille. « August. Mon prénom. C'est August. » Lucy souria à l’entente de son prénom. Elle était contente de pouvoir enfin mettre un prénom sur ce si beau visage. Elle caressa les cheveux à la base de la nuque d’August avant de le regarder droit dans les yeux. « Enchantée August. » Elle lui sourit avant de l’embrasser à nouveau. Elle laissa ses mains descendre de son cou à ses épaules. Elle attrapa la veste du jeune homme et commença à la faire glisser de ses épaules. Une fois retirée, Lucy la déposa soigneusement sur une chaise qui se trouvait par là pour ne pas la froisser sans pour autant briser leur baiser. Elle le fit reculer jusqu’à son lit afin qu’il s’assoit et s’assit à califourchon sur lui. Elle mit fin au baiser et lui sourit tout en attrapant sa cravate qu’elle commença à défaire. Elle avait toujours trouvé beau un homme en costard et August était vraiment très beau habillé comme ça. Elle se demandait comment il avait pu poser son dévolu sur elle pour passer la nuit. Elle ne comprenait pas vraiment mais ne s’en plaignait pas non plus. Elle se pencha à son oreille. « Ca m'emmerde cette partie où on fait semblant qu'il y a des choses à cacher... » Elle lui avait murmuré cette phrase dans le creux de l’oreille. Elle savait qu’elle pouvait avoir l’air d’une allumeuse en disant ça mais elle s’en fichait. L’alcool avait pris le pouvoir et elle ne contrôlait plus vraiment ce qui sortait de sa bouche. C’était même plutôt ironique comme phrase venant d’elle, elle qui passait sa vie à cacher ses démons et les marques qu’ils laissaient sur son corps. Mais ça, il n’était pas au courant et il ne le sera surement jamais.


made by ℬlue ℐⅴy
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Message Posté Mer 5 Juin - 22:42.



something good tonight
made me forget about you now.

______________________________________________________________________



C'était pour ça que je vivais. Pour ces moments désespérés où plus rien ne comptait puisqu'on enterrait les souvenirs six pieds sous terre. On plongeait dans le lac de l'oubli et la mémoire ne revenait que le lendemain. Elle revenait comme une explosion. La fumée, c'était autant de cris froids qui s'empareraient de nos tympans. Les débris, c'étaient tous les souvenirs qu'on chasserait parce qu'on avait cru que le pouvoir de l'alcool fonctionnerait enfin. Et les yeux se fermeraient sur le spectacle qu'ils refuseraient de voir. Deux gamins qui avaient tout abandonné pour une nuit, sans penser que le Soleil se lèverait une fois de plus. C'était la seule vérité dans tous les mensonges qu'on partageait. Il y aurait un lendemain. Et on le fuyait autant qu'on pouvait en explorant l'infinité de la nuit. Alors, c'étaient des lèvres qui valsaient sans savoir lequel des deux menaient la danse. C'étaient des mains qui se promenaient sur un corps. C'étaient des reliques au creux des reins. C'étaient des secrets derrière les paupières. Parce qu'on construisait tout un monde de sable que les vagues emporteraient. Elles ravageraient nos cathédrales et nos tours. Elles détruiraient nos murailles et nos sommets. Et dans l'écume, il resterait peut-être la trace d'un passé partagé.

« Ca m'emmerde cette partie où on fait semblant qu'il y a des choses à cacher... »

C'était plus qu'un murmure qui se perdait dans la nuit, c'était un signal. C'était son accord. C'était tout ce qu'il me fallait. J'ai posé mes mains sur ses cuisses. Je les ai laissé remonter. Elles glissaient dangereusement sur sa peau mutilée. Et au lieu de suivre le dédale des marques et des cicatrices, elles suivaient mon envie et mon plaisir. Mon regard se voulait provocateur. Mon sourire se voulait aguicheur. Mais peut-être que c'était plus désespéré que ça. Peut-être que je laissais le temps s'écouler parce que j'avais l'impression de le ralentir. Peut-être que je jouais avec elle une dernière fois parce que je savais que les secondes étaient trop précieuses. Alors je laissais mes mains faire le travail et remonter sa robe en même temps qu'elles continuaient leur route. Je laissais l'envie bouillir sous les peaux écorchées et les nerfs à vif. Je laissais les doutes s'installer avant de les assassiner.

« Laisse-moi faire, alors. »

J'ai répondu à son murmure par un murmure parce que soudain, tout devenait facultatif. Mes mains glissaient dans son dos pour ouvrir la fermeture éclair de sa robe. C'est comme ça qu'elle choisit de se dévoiler. De laisser les manches tomber le long de ses bras. De laisser les mirages à un autre monde, plus lointain et plus irréel. De faire tomber les masques, parce qu'on n'en avait plus besoin. J'ai pas vu les cicatrices. J'ai pas vu les plaies ouvertes. J'ai pas vu les marques d'un passé regretté. J'ai pas vu tout ce qu'elle voulait cacher. Et peut-être, inconsciemment, montrer. J'ai pas entendu les cris, les pleurs, ou les SOS. J'ai pas senti la détresse. J'ai pas senti le besoin d'être secouru. J'ai pas fait la différence entre l'envie de vivre et l'envie de mourir. J'ai pas fait la différence entre la connexion et l'attraction. J'ai pas senti la douleur qui la tiraillait. J'ai pas senti le désespoir qu'elle incarnait avec ce corps trop maigre et ce regard trop brillant. J'ai préféré penser à moi, à mon envie. J'ai laissé les fantasmes me conquérir, et je ne me suis même pas battu. On était allongé sur le lit quand j'ai repris le contrôle de ses lèvres. Je déboutonnais ma chemise tout en jouant avec sa langue. Puis j'ai plongé dans son cou. J'ai laissé mes lèvres danser contre sa peau et aspirer le peu de vie qu'il y avait encore en elle. Je me suis nourri de ses soupirs et j'ai continué à jouer. Parce que ce n'avait jamais été plus qu'un jeu, un simple jeu, un jeu maudit, un jeu à la con, un jeu affreux, un jeu qui ferait mal, mais pas tout de suite. Le poison coulait déjà dans mon sang, il s'emparait de mon corps et il m'empêchait de voir ce qui était important. Il oxydait mes pensées, il détruisait mon être, il réduisait tout à néant pour tout recommencer. Il créait de la lumière où il n'y avait plus que de l'obscurité. Il donnait de l'espoir aux fragments de mon âme qui n'étaient pas encore corrompus. Il rassemblait les êtres morcelés. Il donnait vie à la mort et mort à la vie. C'est là que j'ai laissé ma main parcourir son corps, entamer une descente lente et lancinante, braver la dentelle et provoquer tout le reste.
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Message Posté Ven 7 Juin - 1:11.


good time.


Oublier. Ne plus penser le temps de quelques instants. Ne plus souffrir. Ne plus se poser d questions. Ne plus se soucier du quotidien, du lendemain et profiter du moment présent. Certains soignent le mal par le mal, d’autres noient leur chagrin dans le travail ou d’autres activités et parfois, certains n’arrivent pas à tout surmonter et décident de mettre fin à tout ce manège. La vie peut se montrer chienne avec beaucoup comme elle peut être douce et aimante pour d’autres. Lucy, elle, combattait le mal par le mal. Les blessures sur ses bras, sur son corps entier étaient là pour le rappeler et le prouver. Elle était entièrement heureuse lorsque la lame déchirait lentement la peau et laisser ce rouge vermeille sortir délicieusement de sa chair. Elle ne savait pas elle-même pourquoi ça lui faisait autant de bien de se faire souffrir comme ça. En fait, elle savait juste que ça lui procurait un bien-être tel qu’elle ne pensait plus à sa vie pendant ce court instant. Pourtant, tout ça avait un prix. Un corps trop mince à la limite de la maigreur, un corps marqué par les nombreuses mutilations qu’elle se faisait subir, des doigts portant les marques de sa dentition lorsqu’elle ressentait le besoin de se vomir tellement elle se déteste. Un prix qu’elle arrivait cependant à garder secret. Un secret que personne n’avait réussi à percer jusqu’ici et elle en était plutôt fière.

Mais, elle avait aussi décidé d’oublier d’une autre manière. Boire, faire la fête et se laisser aller dans les bras d’un bel inconnu au charisme et au charme fou. C’était alors des caresses, des murmures des soupirs qui lui faisaient perdre pied et oublier tout son mal être le temps de ces plaisirs charnels. August était celui qui l’aiderait ce soir. Ses mains remontaient le long de ses cuisses. Lucy en avait oublié les cicatrices gravées dans sa peau laiteuse. D’habitude, elle usait de sorts ou de potions pour les faire disparaître mais ce soir, elle avait simplement oublié, s’étant perdue dans la mer azur du regard du bel apollon. Ses mains remontaient de plus en plus haut et elle s’abandonnait un peu plus à chaque caresse. Elle avait besoin de ça, besoin de se sentir désirée pour croire qu’elle peut être jolie aux yeux d’un homme ayant un peu trop bu et n’ayant aucune conscience. Elle se berçait d’illusions le temps d’un corps à corps pour mieux retombée comme un ange déchu de ses ailes. Sa robe remontait en même temps que les mains d’August et la sensation du tissu léger sur sa peau telle une caresse délicate ne faisait qu’augmenter l’envie. Elle se mordait la lèvre tout en le regardant faire, suivant au millimètre près, les mains du jeune homme s’affairer. « Laisse-moi faire, alors.» C’est ce qu’elle fit. Elle se laissa faire profitant de la moindre sensation que les caresses d’August lui procuraient.

Elle sentit alors ses mains glisser dans son dos, attrapant la fermeture éclair de sa robe pour l’ouvrir et la lui enlever. Aucun des deux n’avait remarqué que les mutilations de la jeune fille étaient bel et bien là. Ils étaient trop concentrés dans leur échange pour se rendre compte qu’un secret venait d’être mis à nu. Et puis, sans comprendre comment, elle se retrouva allongée sur le lit, August au-dessus d’elle, reprenant possession de ses lèvres et retirant quelques uns de ses habits superflus. Leurs langues se lancèrent bien vite dans une bataille à armes égales. Lucy ne devint plus que soupirs lorsque les lèvres de son amant d’un soir se baladèrent dans son cou. Puis, une main qui descend plus au sud, un vêtement de trop en moins, des caresses tendres, sensuelles. Des soupirs, des gémissements. Tout n’était que tension autour d’eux. Puis, les derniers vêtements d’August ne furent plus qu’un lointain souvenir et la débâcle des sensations commença. Le silence de la pièce était perturbé par leurs souffles devenus plus courts, leurs plaintes signalant qu’ils en voulaient plus, le bruissement des draps sous leurs corps se froissant un peu plus à chaque mouvement. Lucy ne pensait plus à rien, se concentrant sur ce qu’elle ressentait. Elle était parvenue à son but premier, oublier. Elle s’était lancé corps et âme dans cette quête qui avait été un succès. Elle agrippa les cheveux d’August dans la poigne ferme de ses poings. Leurs bouches prenaient des chemins divers et variés. Parfois dans le cou de l’autre, parfois contre celle de l’autre. Lucy s’amusait de temps à autres à venir mordiller la peau de son bel amant. C’était sa manière à elle de continuer le jeu. Son éternel jeu. Mais cette fois, il y avait une grande différence avec les fois précédentes. Elle profitait du moment comme son compagnon pour la nuit. C’était quelque chose qui ne lui arrivait pas souvent. Elle avait beaucoup trop de fois été écœurée par ses partenaires et leurs manières ais avec August, c’était différent. Elle avait l’impression que l’un était là pour panser les plaies de l’autre. Pourtant, elle n’avait pas décelé une once de malheur chez lui. Et puis vint la libération. Ce moment où les muscles se tendent pour mieux se détendre et provoquer ce sentiment d’être bien et serein. Des sourires complices, leurs souffles qui reprenaient un rythme normal, un dernier baiser et pour la première fois, Lucy s’endormit auprès de l’homme avec qui elle venait de partager ce moment charnel. C’était aussi la première fois qu’elle ne s’enfuyait pas en courant pour mieux aller se faire du mal et s’endormir, épuisée et accablée par ses démons devenus pesants.

Mais elle n’avait en aucun cas pensé au réveil. Ce moment de vérité où tout allait se jouer. Et c’est en se réveillant qu’elle vit qu’elle était dans de beaux draps. Elle avait oublié, oui. Mais elle en avait aussi oublié ses cicatrices, ces preuves du mal qui la ronge. Elle avait oublié qu’elle n’était qu’un monstre, un fantôme dans la société. Elle voyait déjà la scène lorsqu’il se rendrait compte de ce qu’elle était. Il aurait tout le loisir d’admirer son corps plein de scarifications. Ce même corps trop mince, proche de la maigreur. Elle savait ce qu’il allait penser et ça la rendait malade. Ce qu’elle est la rendait malade. L’envie de se vomir la pris mais elle se retint, ne voulant absolument pas attirer l’attention sur elle. Elle entreprit alors une tentative de sortir de ce lit devenu beaucoup trop étroit, en essayant de ne pas le réveiller. Sauf que se fut peine perdu. Elle le sentit bouger et stoppa sa sortie prématurément. « Désolée, je ne voulais pas te réveiller… » Elle venait de commettre la pire erreur de sa vie et c’est à ce moment là que tout allait se commencer et se terminer. Il ne serait alors rien de plus qu’un de ces hommes qui l’a regardé comme le monstre qu’elle est.


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Message Posté Sam 8 Juin - 14:48.



as the years move on
these questions, they will shape

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Il y a beaucoup de choses à dire à propos des rêves. Certains n'ont aucun sens. On se perd dans des labyrinthes d'or et de vermeille, on égorge nos peurs les paupières fermées et on se perd dans l'iris des contrées trop lointaines pour être dévoilées. On laisse les tempêtes nous emporter, le sablier se tourner, se retourner, on court, on laisse nos ailes se brûler au contact du Soleil, mais on sait qu'on ne tombera pas, parce qu'on finira toujours par se réveiller. On laisse la chute nous prendre de court, on se rattrape aux cordes tendues par les nuages, on regarde la Lune, elle nous sourit, elle éclaire le sol contre lequel notre tête viendra s'éclater un jour. Mais on ne regarde pas le sol, on regarde le reste, les visages perdus dans les constellations, les galaxies impossibles, les plumes qui tombent en même temps que nous. On s'attarde sur l'horizon des destins perdus. Alors, ce n'est que lorsqu'on devient aveugle qu'on voit vraiment. On découvre, derrière ces arbres flamboyants les peurs et les crevasses dans lesquels on finit par s'enfoncer. On passe du rêve doré au cauchemar rouillé. On laisse les fumées des ténèbres envahir les mondes parfaits, perdre nos paradis et nos edens. On laisse les fleurs fâner, les morts revenir à la vie, les monstres remonter à la surface. On fuit sans pouvoir fuir. Parce que lorsqu'on ouvre les yeux, un nouveau cauchemar nous attend. Et, à celui là, il est presque impossible d'échapper.

Il y a beaucoup de choses à dire à propos des rêves. Surtout de ceux qu'on fait lorsqu'on est éveillé. Ces fantasmes qui valsent dans nos esprits et qui nous laissent imaginer des éventulalités impossibles. On perd la raison pour mieux la rattraper. On se laisse choir dans des mausolées d'espoir et d'attentes qui seront toujours trop hauts pour qu'on puisse les atteindre. Le pire, c'est que personne ne nous pousse à y croire. Personne ne nous attire vers les mondes infinis de nos conscience. On saute, à pieds joints. On saute dans le vide tout en sachant qu'à un moment, on touchera le sol. Et que ça fera mal.

Elle s'était endormie dans mes bras. Et moi, j'avais fixé le plafond moisi quelques minutes avant de m'endormir à mon tour. Ca faisait du bien de ne pas se sentir seul. Ca faisait du bien de sentir quelque chose. Je ne savais pas si c'était du soulagement ou de la douleur parce qu'au fond, on connaisait tous les deux les termes du contrat. On savait que le lendemain, on n'existerait plus. On ne serait plus que les fantômes d'un souvenir qui disparaitrait au fil du temps. Il se fondrait avec tous les visages familiers et inconnus qu'on avait pu rencontrer. Des ombres, c'était ça qu'on était destiné à devenir, l'un pour l'autre. J'avais mal à la tête. J'avais la gorge sèche. La voix enrouée. J'avais les yeux qui me brûlaient. Mais quand je l'ai vue, ça a été comme une douche froide. Son dos, d'abord. On voyait ses os. On voyait le moindre de ses os bouger en même temps qu'elle, en même temps qu'elle respirait, en même temps qu'elle vivait. Quelqu'un m'a dit un jour qu'on n'était que de la peau sur des os. Que, parfois, on y rajoutait un esprit. Plus rarement, on y ajoutait une âme. Son âme, à elle, elle était morcelée. Déchirée. Elle venait en pièces détachées, dans des plaies pas assez cicatrisées. Dans des cicatrices qui saignaient encore. Dans des scarifications incompréhensibles.

« Désolée, je ne voulais pas te réveiller… »

J'ai même pas entendu ce qu'elle a dit. J'ai pas essayé de comprendre. Mon regard était accaparé par toutes les marques qui blessaient son corps. Peut-être qu'elle était battue. Mais elle n'avait pas de bleus. Que des coups de lames de plus en plus profonds. Et elle était maigre. Elle était trop maigre, putain. J'y comprenais rien. Elle était la victime et le bourreau. L'ange gardien et le démon. Elle était le fantôme et l'âme. Alors, c'était la peur qui vint en premier. La peur parce que je ne savais pas qui elle était, et j'aurais peut-être pas profité d'elle si j'avais su. Je me sentais coupable, parce que peut-être que j'avais ma part de responsabilité, là-dedans. J'ai rien vu. J'ai rien voulu voir. J'ai juste fermé les yeux comme le dernier des abrutis. J'étais tellement concentré sur mon rôle, mon sort, mes mensonges, que j'ai oublié qu'elle pouvait mentir aussi. J'ai cru trop facilement que j'étais le seul à pouvoir altérer la vérité. Mais encore une fois, c'était le plus gros mensonge que je me suis jamais raconté. Je me suis relevé pour m'asseoir sur mon lit, et je la regardais dans les yeux.


« Putain, qu'est-ce que t'as fait ? »

Le pire, c'est que d'habitude, j'aurais rien dit. J'aurais rien fait. Et j'essayais même pas de me racheter une conduite. Ma place au paradis, je l'avais abandonnée avec tout le reste. D'habitude, je l'aurais regardée partir. Je lui aurais même dit que c'était l'heure. Mais je ne savais pas ce que c'était, ce qui m'a poussé à m'y intéresser. Ce qui m'a poussé à m'inquiéter. Peut-être que je me sentais coupable. Peut-être que je voyais dans sa peau la même détresse que celle que je cachais avec mes mensonges. Peut-être que c'était parce qu'on n'était pas si différents. Peut-être que je ne voulais pas que les ténèbres ne la prennent alors que je venais juste de la découvrir. Peut-être que c'était elle, tout simplement.

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Message Posté Dim 9 Juin - 17:36.


good time.


Se sentir apaisé. Se sentir vivant. Se sentir libre comme l’air. L’homme en rêve et est à la recherche perpétuelle de ses douces sensations. Certains aimeraient avoir des ailes pour sentir l’air les pousser au gré du vent, se sentant aussi léger qu’une plume. Certains se contentent du bonheur pour se sentir vivant. Ils se nourrissent de moments de bonheur purs et simples et dégustent leur vie à sa juste valeur. Certains trouvaient l’apaisement dans des gestes, des objets, des moments. Lucy trouvait le sien dans la scarification. Elle se sentait apaisée le temps que ça durait. Elle se sentait apaisée, vivante et libre comme l’air. Mais ça ne durait jamais assez longtemps alors, elle recommençait son geste autant de fois qu’elle en avait besoin, oubliant sa santé physique et mentale. En fait, elle n’avait pas envie de prendre soin d’elle. Tout ce qu’elle voulait, c’était se détruire pour mieux exister. Elle n’était plus que de la chair sur des os, des coupures sur un corps, des fêtes qui finissent dans le lit d’un homme. Elle n’était plus rien sauf ce qu’elle détestait profondément c’est-à-dire celle que les autres perçoivent. Elle aurait tellement aimé qu’on la connaisse pour elle, qu’on l’aime pour ce qu’elle est mais elle ne sait pas qui elle est elle-même. Elle n’a jamais su qui elle était réellement, façonnée par sa mère et ses valeurs toutes plus ridicules les unes des autres. Elle n’a jamais voulu comprendre et savoir qui elle était réellement. elle préférait se complaire à croire qu’elle a toujours été ce qu’elle est devenue mais au fond, elle n’est qu’une petite fille brisée par une mère trop sévère et trop attachée aux apparences. Elle n’a jamais vraiment eu d’enfance et elle avait fini par grandir trop vite en oubliant de rester une fillette à certains moments. En fait, elle n’a jamais été qu’une ombre au tableau.

Elle avait fait une terrible erreur cette nuit-là. Elle avait fini par tout oublier, même le plus important. Elle s’en sortait toujours avec des excuses bidons d’habitude du style « j’ai un métabolisme rapide, je n’arrive pas à grossir » ou alors « j’ai des soucis de santé qui font que j’ai perdu du poids » ou encore « j’ai quelques soucis personnels alors j’ai un peu perdu l’appétit ». Elle n’avait encore jamais eu à s’expliquer sur ses coupures, faisant toujours en sorte de les faire disparaître avec de se lancer dans une nuit à passer avec un homme. Mais cette fois-ci, elle avait oublié et elle se maudissait. Elle sentait son regard parcourir son corps et elle ne voulait qu’une chose, devenir petite et disparaître. Elle sentait son cœur battre plus vite, sa gorge se nouer, elle sentait la panique pointer le bout de son nez. Alors elle attendit qu’il assène son premier coup. Que son jugement claque dans les airs. Qu’il montre à quel point il était dégoûté. Elle ne savait pas pourquoi elle attendait, pourquoi elle ne fuyait pas directement. Elle espérait qu’au fond, il ne lui en tienne pas rigueur mais elle savait que ce n’était que des espoirs à balayer. « Putain, qu'est-ce que t'as fait ? »

Il s’était relevé. Il avait plongé ses yeux dans ceux de Lucy et elle eut tout le loisir de lire l’horreur, le dégoût dans ses iris. Ses yeux devinrent tout chauds et pleins de larmes. Elle détourna le regard et se leva précipitamment tout en cherchant ses habits éparpillés dans la pièce. Elle ne remarqua pas vraiment la misère dans laquelle il vivait. En fait, elle n’en avait rien à faire qu’il vive dans un endroit miteux, qu’il se berce lui-même dans ses mensonges en prétendant vivre dans la richesse et l’excès. Elle, tout ce qu’elle voyait c’était qu’il n’était qu’une personne de plus à la voir comme un monstre. Elle se rhabilla au fur et à mesure, se rappelant de la nuit qu’ils avaient passée. Ils étaient censés ne rester que de simples inconnus qui avaient passés un peu de bon temps avec l’autre. Finalement, elle ne serait que le coup d’un soir qui s’est avéré être une erreur de la nature. « Je dois partir. » De simples mots mais une évidence pour elle. Elle refusait de lui dire quoique ce soit, de voir un quelconque autre reproche dans les yeux d’August. Elle finit de mettre ses chaussures, attrapa son sac et prit la porte. Elle ne laissa pas la chance au jeune homme de la retenir ou de dire un mot de plus. Elle devait partir, elle devait fuir cet endroit où bien trop de questions flottées dans les airs. C’est seulement une fois qu’elle serait chez elle qu’elle se laisserait aller. C’est une fois chez elle qu’elle fera ce qu’elle fait de mieux. Ce sera une fois chez elle qu’une marque apparaîtra parmi toutes les autres. Une marque ou peut-être plus.


© charney

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