Le quatrième jeudi de Novembre, aux Etats Unis, les familles et les proches se réunissent afin de partager un moment de chaleur et d'amitié. C'est un beau moment et, même si on était en Ecosse, Jey avait le sentiment que ça pourrait peut être aider ses amis de se retrouver tous ensemble pour ce moment. Vu ce qui se passait depuis quelques semaines, ça leur ferait peut être du bien. Son propre père, Alaric, avait étudié a l'institut de Salem, et il avait conservé cette tradition de fêter Thanksgiving. Jey ne pouvait bien sur pas rentrer a Londres pour passer cette soirée avec ses parents, alors il avait amené la fête a Pré au Lard.

Ca avait été plus facile a organisé que ce qu'il aurait cru. La patronne des trois balais lui avait loué une de ses salles a un prix très dérisoire, et il aurait juré qu'elle avait bradé ce loyer car elle avait été émue par son initiative. Il lui avait proposé de passer les voir dans la soirée si elle n'avait pas trop de clients et que ces serveurs pouvaient s'occuper de tout. Ensuite, il s'était agit d'envoyer les invitations a tout le monde. Les élèves qu'il connaissait bien, ses collègues, quelques habitants du village ou étudiants, tout ceux dont il pouvait présumer qu'ils feraient de bons convives. En précisant bien entendu qu'ils pouvaient amener leurs propres amis s'ils le voulaient.

Il n'avait pas de cours a donner le Jeudi, une chance, ce qui lui avait permit de s'occuper des ultimes préparatifs. Le plus important, trouver la nourriture. Fort heureusement, il connaissait un service de traiteur qui livrait sur Pré au Lard. D'aucuns auraient fait travailler les elfes de Poudlard, mais il considérait que cette fête était privée, et que donc se servir des employés de l'école n'était pas correct. En tant qu'ex auror, il fallait dire qu'il avait un certain sens du service public. Les boissons avaient été commandées par le biais des trois balais. Sur ce plan, ils ne manqueraient de rien.

Aux alentours de quatre heures de l'après midi, il était allé réquisitionner un de ses élèves, lui signant une dispense de cours, et ils avaient foncés dans la salle pour tout décorer. Jey connaissait la « passion » de Stayan Symens pour la décoration, et il s’était dit que ça serait un bon prétexte pour papoter un peu et faire participer. Une fois tout installé, ils avaient contemplé leur œuvre, satisfaits, et prêts a recevoir les invités

J’aimais les fêtes et Noël approchait. Mais pas assez vite. C’était assez contrariant en soi. L’ambiance était maussade, j’avais du mal à dérider mes amis. Je n’aimais pas vraiment la tournure que prenaient les événements. Je voulais aider, je voulais vraiment aider et je cherchais, je cherchais désespérément quoi faire pour leur changer les idées à tous. J’avais tenté pas mal de choses et il arrivait parfois que j’arrache un rire ou un sourire mais ça devenait compliqué.
Attention, je ne me laissais pas abattre, hors de question ! Je ne baissais jamais les bras et je ne renonçais jamais. Aussi, le matin même j’avais commencé à réfléchir à de nouvelles blagues, à de nouveaux tours, à de nouvelles farces. Les gens avaient besoin de rire, pas de se morfondre. Avancer, encore et toujours plus loin même si je comprenais que parfois, il valait mieux laisser tomber. On ne connaît pas toujours toutes les données des problèmes de chacun.

Réfléchissant intensivement, ma cuillère dans la bouche avec un morceau de moelleux au chocolat… ah non… j’imaginais que je dégustais un moelleux au chocolat. Non, là, j’allais avoir cours ou j’avais cours ? Zut ! L’inattention m’avait rattrapé. Je levais le nez pour regarder devant moi, j’étais au milieu d’un couloir. Ah… Fort heureusement pour moi, monsieur Van Tassel, ou Jeremiah comme je l’appelais en cuisine et seulement en cuisine… se trouvait à quelques pas de moi et me fit signe de le rejoindre. Non, non, je n’avais pas raté mon cours de DCFM cette semaine, j’en étais sûr. Mais au lieu d’avoir une quelconque remarque, il venait me réquisitionner pour une fête. Je sautais sur l’occasion. Je le suivis, couvert par lui-même auprès de mon autre professeur. Oh oui, Jeremiah allait devenir mon professeur préféré, c’était bien parti pour.
Après quelques sorts légèrement foireux, j’arrivais à faire apparaître des décos dignes de ce nom, avec de l’aide mais quand même. J’en avais réussi une partie tout seul ce dont je n’étais pas peu fier. « Si ça c’est pas de la fête… j’m’y connais pas, ça tombe super bien en plus. » Aussi satisfait que mon professeur, je m’assis à terre un moment pour contempler tout ça. Il faudrait que je m’entraîne pour Noël, obligé ! J’espérais que Meryc et Declan viendrait…

Party like a wizzard

Quand la folie s'invite

Folle... Folle... Cela ne t'est plus arrivé depuis longtemps maintenant, mais c'est pourtant ce que tu es, à nouveau. Tu devrais avoir appris à vivre avec, pourtant... Voilà près de quinze jours maintenant que ton état s'est fortement dégradé. Tu as repris tes vieux médicament qui, sans doute, ne sont même plus bons depuis le temps, mais ce n'est pas grave. Tu t'arraches à moitié les cheveux, te tape la tête dans les murs, même si on ne voit pas de bleus sur toi. Tu piques parfois des fou-rires sans que l'on ne sache pourquoi ou bien tu fais des crises de larmes sans pouvoir te retenir. Il y a une heure, tu étais à l'hôpital. Celui où tu as passé ton enfance. Et maintenant, tu es là dans cet appartement aux photos mouvantes sur les murs. Qu'est-ce qui est faux? Qu'est-ce qui est vrai? Tu ne crois pas à la magie! Tu n'y as jamais cru dans ton enfance! Alors la vérité, c'est sans doute cette chambre d'hôpital, pas vrai?

Tu sursaute en entendant un bruit à ta fenêtre et tu vois un hibou magnifique qui porte une lettre dans son bec. Tu as un rire de démente en allant ouvrir, mais cela ne le fait pas fuir. Il ne repart que lorsque sa missive est dans ta main. Tu l'ouvres et lis la plus absurde des invitations. Mais après tout... Pourquoi pas? Si tu es bien entrain de rêver, autant aller jusqu'au bout, n'est-ce pas?

Tu vas prendre ta douche, te préparer pour le Thanksgiving aux Trois Balais. Ton miroir te renvoie l'image d'une fille que tu ne connais ni d'Eve ni d'Adam. Après tout, n'as-tu pas dix ans? Là, tu as l'air d'en avoir au moins sept ou huit de plus! De nouveau, tu éclates de rire alors qu'un éclair de lucidité que tu prends comme un éclair de folie te dit que non, c'est bien toi. Une fois habillée, coiffée, maquillée, tu sors dans la rue sous une pluie battante en sautant dans les flaques, ce qui te fait rire.

Quand enfin tu arrives, tu es dirigée vers une salle à l'écart, totalement décorée. C'est bien ça... Ca ne peut être qu'un rêve... Tout comme ce type qui dit être un fantôme... -Les fantômes sont plus rapides que les vivants. J'suis vraiment le meilleur, je suis un des premiers ! C'est bien ce que je dis : Diego Victorian Klud est le meilleur défunt de Poudlard ! Le plus fort ! Il te semble, d'ailleurs, l'avoir déjà croisé, dans une autre vie. Mais si c'est le cas, ce ne peut pas être un fantôme, n'est-ce pas? Personne ne les voit parce qu'ils n'existent pas... Tu préfères, cependant, ne pas rigoler. On ne sait jamais: des fois qu'il y croirait vraiment et serait vexé... "Bonjour Messieurs" les salues-tu simplement, en te demandant ce que tu fais là...

Tout compte fait, Simba avait réussi à retrouver une certaine joie face à cet évènement qui la laissait plutôt sceptique quelques semaines auparavant encore. Perdant toute once de pessimiste, ainsi que tous les mauvais pressentiments qu'elle avait pu avoir par rapport à cette soirée, Simba avait fini par s'y rendre, plutôt joyeuse et avec dans l'idée de passer une bonne soirée, de s'amuser. Cela n'était plus réellement quelque chose que les élèves connaissaient, ces derniers temps. Depuis l'évènementiel aux JO, tout était différents. A tel point que la jeune sorcière ressentait la même angoisse que pendant la guerre contre l'OS. Malgré tout, en ce soir, l'ambiance était festive et l'agitation était belle et bien présente alors que tout le monde se préparait pour passer une soirée magique. Simba avait toujours considéré la période de Noël comme sa favorite. Tout d'abord, la magie de ces fêtes l'émerveillait grandement et lui rappelait de très bons souvenirs d'enfance. les seuls moment où tout étaient calme à la maison. Puis, l'hiver était sans conteste sa saison préférée, elle qui adorait la neige et tout ce qui s'y rapportait. Ce pendant, peu d'élèves étaient au courant de la santé de Simba, peu sont au courant que sans Vitali, elle serait certainement morte en se vident de son sang. Simba pénétra dans la pièce où se déroulerait donc la petite fête, en chaise roulante. Elle s'arrêta alors à l'entrée quelques secondes pour observer les personnes qui étaient déjà présents. Pour une fois, elle avait hésité à venir mais certains élèves l'ont quasiment obligé. Elle avait déjà d'autres choses en tête et devait consacrer ses futures journées à préparer sa réadaptation car remarcher, elle remarchera. Et puis, elle devait préparer sa valise, étant donné que dans quelques jours, les élèves qui le souhaitaient, elle y compris, retourneraient dans leurs familles à l'occasion des vacances. Néanmoins, elle ne bougeait plus. Quelque chose la retenait de rentrer.

Quand le fantôme entra en flottant dans la pièce, Jey eu un sourire a ses paroles. Diego aimait bien se vanter, et avait assurément son petit caractère. Mais le professeur était quand même content qu'il soit venu. Il se doutait de la difficulté que ça représentait pour lui de voir les autres manger et boire alors que lui ne le pouvait plus, et il appréciait a sa juste valeur que le jeune fantôme ait passé outre ce sentiment pour venir s'amuser avec les vivants. Et puis, entre nous, râleries mises a part, Diego savait mettre l'ambiance quand il le voulait. C'était bien de l'avoir avec eux.

Sur ses talons arrivèrent Kathaleen et Simba. Il connaissait bien la seconde pour l'avoir comme élève, et même si elle se montrait souvent odieuse avec certains élèves que Jey appréciait, il avait entendu dire qu'elle pouvait être assez rigolote dans les soirées. Et puis, si quelqu'un que Jey avait invité l'avait invitée, il devait y avoir une bonne raison. Tant que les Blackburn ne débarquaient pas, Jey se sentait capable de supporter tout le monde. Quoique, tout bien considéré, ce n'était pas trop grave si même Hayleen Blackburn se pointait. Il pouvait bien ignorer l'air interrogateur de sa cousine pour une soirée.

Par contre, il avait tout de suite compris que quelque chose ne collait pas avec Kathaleen. Il savait qu’elle était un peu ... folle, mais il ne se doutait pas en l’invitant qu’elle serait dans un tel état. Il réprima un haussement d’épaules. Tant pis, même si cela ennuyait les autres, Kathaleen était aussi son amie, et il n’était pas question qu’il la renvoie chez elle toute seule pendant qu’ils faisaient la fête. Elle avait tout autant le droit que les autres de venir.

- Bonsoir a tous. J’espère que les autres ne tarderont pas trop ... sinon, on commence sans eux. Vous pouvez vous assoir si vous voulez.

Il eu un petit sourire en montrant les chaises disposées un peu partout. La salle était vaste, et leur permettait d’avoir une grande table tout en conservant de la place pour danser. Il s’approcha doucement de Kathaleen pour ne pas l’effrayer et posa une main sur son épaule, s’adressant a elle d’un ton doux et assez bas pour que les autres puissent se mêler de leurs affaires.

- Ca va ? Tu as besoin de quelque chose ?

Il comptait bien faire en sorte qu’elle soit en confiance, même s‘il devait la garder près de lui toute la soirée.

Party like a wizzard

Quand la folie s'invite

Que fais-tu là? Bonne question que tu ne cesses de te poser en regardant les trois hommes déjà présents dans la pièce à ton arrivée. une partie de toi te dit que tu les connais et que l'un des deux est bel et bien un fantôme tandis que l'autre est professeur. Une autre partie de toi te dit que c'est proprement impossible qu'il y ait un fantôme dans cette pièce. Qui croire? Difficile à dire, et ce n'est pas quelque chose que tu pourrais aisément confier à quelqu'un, d'autant que cette partie de toi qui te dit que les fantômes ne peuvent pas exister a 10 ans. Cette bonne blague! Tu es tirée de tes pensées par un bruit de pas derrière toi et tu te retournes pour voir arriver une fille qui, elle aussi, te dit clairement quelque chose. Il te faut un moment pour retrouver son nom que tu finis par dire, un éclat de joie dans le regard au milieu de cet folie latente: "Simba!" et, en même temps que tu prononces ce nom, tu te dis que, définitivement, pour qu'une personne - surtout une fille - porte le nom d'un lion de dessin animé - surtout un nom de mâle - tu dois être dans un rêve...

Mais tu n'as pas le temps de t'appesantir là-dessus que celui qui t'a invitée prend la parole et tu te tournes vers lui - Bonsoir a tous. J’espère que les autres ne tarderont pas trop ... sinon, on commence sans eux. Vous pouvez vous assoir si vous voulez. S'asseoir? Tu regardes la table et les chaises, comme si tu ne les avais pas vues avant, puis celui qui se dit fantôme, alors qu'il s'approche de toi. Comment il va s'asseoir ou manger si c'est un fantôme? songes-tu en fixant Diego. - Ca va ? Tu as besoin de quelque chose ? "Il va manger quoi?" murmures-tu à Jeremiah en désignant le fantôme. Dans le genre passer du coq à l'âne, tu fais fort. Mais chez toi, ça a toujours été habituel. Les gens sont habitués à tes changements de sujet intempestifs. Surtout lorsque tu ne sais pas quoi répondre à une question telle que 'ça va'... Dire oui serait un mensonge. Dire non serait blesser les gens. Dans ces cas-là, mieux vaut définitivement éviter de répondre. "C'est quoi, le menu?" enchaines-tu. A part de bien connaître ton regard, il est impossible pour les gens qui t'entourent de savoir que tu n'es pas aussi censée que tu sembles l'être et, définitivement, il aura suffi de peu de temps à l'homme à tes côtés pour savoir décrypter ton regard. A quel point sommes-nous proches? te demandes-tu encore Devrais-je me comporter différemment avec lui?

J'avais entendu, il y a de cela quelques jours, que notre professeur de Défense contre les forces du mal organisait un repas de Thanksgiving. M'interrogeant sur le professeur Van Tassel, car il me semblait avoir vu un certain Jeremiah sur notre arbre généalogique, je m'étais dit que me joindre à la soirée serait une bonne idée pour en savoir davantage sur les origines de l'écossais. Il ne fut pas très difficile de trouver un camarade qui pouvait m'inviter à la fête et c'est ainsi que je débarquais aux Trois balais.

Arrivée devant l'établissement, je reconnus mon amie Simba attendant quelque chose devant la porte d'entrée. Elle restait figée devant cette dernière et ne semblait pas vouloir faire un pas de plus. Qu'avait-elle? Inquiète pour ma meilleure amie, je m'approchais d'elle aussitôt.

« Simba? »

Je scrutai le visage de mon amie, tandis que je passais ma main dans son dos. Quelque chose n'allait pas. Je le voyais. Je le sentais. Simba avait l'air tracassée par quelque chose que j'ignorais. Voulant la rassurée je caressai lentement son dos avant d'ajouter.

« Allez viens, on rentre! Tu te sentiras mieux si t'es au chaud! »

Je ne voulais pas la forcer à parler. Je savais qu'on ne voulait pas forcément parler de ce qui n'allait pas. Chacun avait ses secrets, moi même en avait dont je n'avais pas encore eu la force d'avouer à mon amie, alors je ne la forcerais pas. Je l'aiderais juste du mieux que je pouvais à se sentir bien.

« Bonsoir professeur! »

Une fois rentrée, je ne pouvais quand même pas m'empêcher de saluer le professeur Van Tassel pour observer sa réaction. Il y avait également quelque chose qui clochait avec lui et je finirais par le découvrir.

Les fêtes ... et dirent que le danois avait cru en venant a Pré au Lard que jamais personne ne l'inviterait a une fête. Et il en avait été plutôt satisfait au début. Après tout, il était encore en rétablissement, et il était venu pour fuir l'agitation de la capitale. Mais, bon, on dirait bien que les événements stressants le poursuivaient jusqu'ici, et au final, aller s'amuser et voir d'autres personnes l'aidaient mieux que de se replier sur lui même avec ses livres et ses pots de fleurs. Ca avait commencé avec la fête clandestine, où il était resté après avoir livrée sa commande pour pouvoir discuter un peu avec Rosaleen. Et puis, a présent, il y avait cet étrane professeur de Poudlard qui lui avait proposé de venir pour une quelconque fête américaine qu'il célébrait. Jey Van Tassel ne ressemblait pas vraiment a un auror, bien qu'il ne doute pas qu'il l'ai été comme il le prétendait. Mais après tout, il ne le voyait que quand celui ci faisait le plein de bonbons, ça n'aidait pas a le voir sous un aspect sérieux. Le désormais professeur tenait apparemment beaucoup a cette fête, et le commerçant se dit qu'après tout, ça ne lui ferait pas de mal.

Il avait mis une tenue décontractée mais chaude pour subir les frimas de cette fin de mois de Novembre, et bien lui en avait pris, car traverser le village jusqu'aux trois balais se révéla ardu. Quand il y arriva, il avait un peu froid, et fut ravi d'entrer dans une pièce chaleureuse. Des sorciers s'y trouvaient déjà, en train de discuter ou de ... flotter dans les airs. Ca faisait assez bizarre de revoir un fantôme après 8 ans sans être revenus a Poudlard. Il ne semblait pas au danois que celui ci y était a son époque. Il devait être mort dans l'intervalle. Il n'alla toutefois pas lui présenter ses condoléance, et resta au milieu de l'entrée, les mains dans les poches, sans trop savoir où aller. Il connaissait quelques têtes dans l'ensemble, mais pas assez pour aller s'incruster dans leurs conversations. Alors il attendit patiemment de voir une ouverture pour discuter aussi.

- Il ne va pas vraiment manger. Il va juste faire la fête avec nous ensuite.

Il s’interrompit ensuite, assistant a une entrée plutôt inattendue. Nom d'un elfe de maison en tartan ! Blackburn ! Manquait plus que ça. Il prit une inspiration, soudain un peu maussade, mais fit semblant de rien, répondant un "bonsoir" a elle et aux nouveaux arrivés. L'employé blond du magasin de bonbons, un danois fort sympathique au demeurant, entra, l'air peu sur de lui. Jey lui adressa un salut amical, et lui montra les boissons d'un vaste mouvement. Si jamais il avait soif, il pourrait toujours boire un peu pour reprendre contenance. Ca aide a se sentir plus a l'aise. AVEC MODERATION ! Il sourit aussi au fantôme, qui pour sa part avait la situation bien en main et comptait apparemment les personnes présentes.

- Oui, servez vous un verre au moins ... on peut commencer a se mettre a table dans pas longtemps de toutes façons si vous avez faim.

Il avait dit cela en consultant sa montre. Presque sept heures et demi. S’ils voulaient pouvoir profiter de leur soirée, il ne fallait pas s’y mettre trop tard non plus. Ainsi, ils pourraient prendre leur temps, et ensuite danser et s’amuser sans problème. Il reporta ensuite son attention sur Kat, toujours près de lui. Il essaya de réciter le menu le plus fidélement possible.

- Alors, j’ai essayé de respecter la tradition liée a cette fête, donc il y aura de la dinde et des purées de légumes ... du maïs évidemment ... mais d’autres plats moins traditionnels aussi. Et des gâteaux parce que c’est toujours bien dans une fête. Y’a noix de pécan, airelles, une crème aux myrtilles aussi. Est ce qu’ils m’ont mit celle au cacao , Oui oui je crois.

Il se tût, essayant de décrypter dans ses yeux si tout allait bien. Pour le moment, pas de crise majeure en vue, juste un éclat d’incertitude qu’il voyait danser dans ses pupilles. Il prit son courage a bras le corps et demanda doucement.

- Tu me dis si quelque chose te pose problème n’est ce pas ?

C’était autant une affirmation qu’elle n’avait rien a craindre qu’une question, pour s’assurer qu’elle comprenait que tout allait bien.

Party like a wizzard

Quand la folie s'invite

Parler, poser des questions idiotes, détourner l'attention de toi. C'est ce que tu cherches à faire pour essayer de gagner du temps alors que tu te demandes qui il est censé être pour toi, cet homme à côté duquel tu te trouves et à côté duquel tu te sens tellement à l'aise. Trop, sans doute... Tu ne fais déjà plus attention à Simba et à Hayleen qui vous rejoint pour le diner, pas plus qu'à Hamlet qui arrive ensuite. Tu ne prêtes plus non plus attention au fantôme qui compte pourtant les convives dans la salle. Non. Tout ce qui t'intéresse à présent, c'est l'homme à tes côtés qui te parle et qui te connait tellement bien... - Il ne va pas vraiment manger. Il va juste faire la fête avec nous ensuite. Pourtant, il répond à la question que tu as posée sur le fantôme - Diego, te dit une partie de ton esprit - et tu tournes la tête vers lui avant de lui adresser un signe de tête.

En parfait gentleman, l'hôte de la soirée - ton compagnon? - invite tout le monde à prendre quelque chose à boire s'il le désire. - Oui, servez vous un verre au moins ... on peut commencer a se mettre a table dans pas longtemps de toutes façons si vous avez faim. Le fait est, même toi tu ne dirais pas non à quelque chose d'un peu corsé à boire, mais tu n'as aucune envie de t'écarter de Jeremiah, ce qui te perturbe grandement, tu te dois de l'admettre. Tu le vois regarder sa montre et te demande s'il attend quelque chose de spécial ou s'il est pressé que la soirée s'achève. D'être débarrassé de vous tous, ou de se retrouver seul avec toi? A cette idée, tu as l'impression qu'une nuée de papillon s'envole dans ton ventre sans que tu n'en comprennes la raison et, comme s'il n'a rien remarqué, l'ancien auror reprend la parole à ton adresse: - Alors, j’ai essayé de respecter la tradition liée a cette fête, donc il y aura de la dinde et des purées de légumes ... du maïs évidemment ... mais d’autres plats moins traditionnels aussi. Et des gâteaux parce que c’est toujours bien dans une fête. Y’a noix de pécan, airelles, une crème aux myrtilles aussi. Est ce qu’ils m’ont mit celle au cacao , Oui oui je crois. Tu hoches la tête, même s'il y a des choses que tu n'as jamais goutées dans le menu, tu n'en doutes pas. La dinde, par exemple... "Je n'ai jamais mangé de dinde..." murmures-tu à l'adresse de ton interlocuteur.

A cet instant, celui-ci te fait face et te regarde les yeux dans les yeux. Ton coeur manque un battement, alors qu'il reprend la parole. - Tu me dis si quelque chose te pose problème n’est ce pas ? Sa sollicitude te touche alors même qu'une part de toi se dit que tu as fait une bêtise. J'aurais dû l'embrasser... Je le savais... Comment rattraper le coup maintenant? Ou alors, je suis trop près de lui? Tu es totalement perdue et c'est dans un état second, comme si ton corps se mouvait de lui-même, que tu prends la main du professeur de défense contre les forces du mal dans la tienne et que tu entrelaces tes doigts avec les siens. "Bien sûr que je te le dirai..." murmures-tu sur le même ton. De toute façon, ton regard te trahirait sans aucun doute...