La fièvre était de plus en plus présente, elle était presque collée à la paroi de la douche, frissonnante longuement à chaque fois qu'elle sentait un courant d'air sur sa peau. Elle allait mal. Mais elle se refusait à aller voir l'infirmière, et puis, elle continuait d'espérer que ça allait aller. De plus, ce soir, elle devait voir Ezra. Depuis le temps qu'il parlait ensemble, elle voulait enfin savoir à qui elle avait à faire. Ils ne s'étaient jamais envoyé de photo, peut-être pour garder la magie d'une première rencontre ou simplement par pudeur. Quoi qu'il en était, elle ne savait de lui que ce qu'il avait pu lui dire par écrit. Qu'il était grand, avec les cheveux d'un brun très foncé, presque noir, des yeux clairs, avec une petite barbe donnant un effet négligé. Elle se disait qu'elle saurait le reconnaître parmi une foule de gens juste parce qu'il était son correspondant. Elle avait aimé correspondre avec lui parce que même si elle était née en Angleterre et qu'à la maison, elle parlait anglais, elle faisait encore des fautes à l'écrit qu'Ezra avait corrigé avec le temps. Il semblait avoir une certaine patience. Mais elle se disait que les lettres ne pouvaient pas tout montrer. Après tout, elle s'était livré facilement par écrit sans pour autant dire ce qu'elle était réellement. Mais normalement, elle ne parlait pas autant, alors que là, elle attendait chaque dimanche avec impatience, elle lui écrivait toujours à se moment là, il recevait la lettre le lundi, elle recevait la sienne le samedi, et elle répondait. Un rituel bien à eux. C'était étrange de se sentir si proche de quelqu'un qu'elle n'avait jamais vu. A vrai dire, elle aurait pu le rencontrer avant, elle avait annulé plusieurs rendez-vous, et lui aussi. Elle se disait que ce n'était peut-être pas plus mal, elle avait peur de cette rencontre en réalité. Elle avait peur que de le rencontrer en vrai ne les change. Elle avait un petit quelque chose en plus pour Ezra. Elle attendait ses lettres avec une telle impatience à chaque fois. De l'amour ? Non pas du tout, le seul homme pour qui elle aurait pu éprouver quelque chose qui ressemblait à l'amour, c'était Jacob. Non, ce n'était pas le cas. Une attirance plutôt. L'attirance était facile. Elle penchait pour un sourire, un regard, une attitude. Elle était multiple aussi, c'était un des défauts de l'être humain. Elle se mordit les lèvres en sortant de là, elle gémisse quand ses branchies se rétractèrent pour devenir invisible. Elle soupira, se sécha, et s'habilla enfin. Elle passa avant dans la grande salle pour manger un peu. De la salade, du pain, elle avait besoin de force mais peu de choses obtenaient sa clémence. C'était pareil à chaque fois qu'elle était souffrante. Faiblement elle se rendit à la volière.

« It's strange and... pretty cool at the same time »

Une fois au milieu des hiboux, elle se décida enfin à écrire une lettre à son père, la main trembante. Elle était en avance de toute façon, autant en profiter. "Mon cher Papa, tout va bien ici, je découvre vraiment beaucoup de chose, et c'est juste extraordinaire. J'ai fait ce que j'avais à faire. Tu me manques, j'espère qu'on aura l'occasion de se voir quand même un jour durant les vacances si tu reviens de ton voyage un peu pour Noël... Je t'aime. Ta Eva." Elle plia le parchemin, le glissa dans une enveloppe et écrivit : Mr Jules Wallace, Magasin d'Apothicaire "Les fioles en folie". Elle l'offrit à un hibou le gratiffiant d'une caresse et d'un merci chaleureux. L'animal s'envolla rapidement. Elle le fixa un moment avant de soupirer. Elle s'en voulait de lui mentir, elle se disait que c'était tout de même mieux ainsi, et puis l'idée de rester à l'Académie pour Noël la faisait grimacer. Elle n'avait encore jamais fait un Noël sans son père, et elle ne le voyait qu'aux vacances. Sauf que cette fois-ci, on l'avait invité à un voyage dans un pays un peu sauvage pour trouver de nouvelles plantes. Il avait dit oui presque sans hésiter. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, mais elle se sentait déjà seule, surtout que normalement Aurore et Jacob repartriaient aussi. Elle soupira faiblement avant de se poser à une des fenêtres de la volière, regardant le paysage. Et puis, elle entendit des pas dans les escaliers. Le soleil était déjà quasiment couché, donnant au ciel des teintes rose-orangées assez foncées. Elle se tourna doucement, et lorsqu'Ezra apparut dans l'entrée, elle eut un franc sourire. Elle passa rapidement une main sur son front pour retirer toutes gouttes de sueurs possibles dues à la fièvre et s'avança vers lui. "Bonjour..." elle ne savait pas si elle devait lui serrer la main, lui faire la bise, ou rester simplement sur place. Elle se sentait si timide et impressionnée face à ce jeune homme. Il n'avait rien à voir avec les étudiants qu'elle fréquentait à l'Académie même si il avait se même regard ténébreux et intenses qu'Amadeus. Dommage que les yeux d'Evangeline ne tirent vers le gris à cause de la fièvre et du manque de baignade, ils auraient autrement été d'un bleu océan intense et brillant. "Ca fait bizarre de te voir en vrai, mais je suis contente... de te voir enfin en réalité !" Elle avait malgré tout un beau sourire aux lèvres. "Tu vas bien ?"

Une journée assez semblable aux autres, en vérité. Si le rendez-vous avec Evangeline n'avait pas été fixé ce jour-là, Ezra aurait sans doute été s'amuser un peu au village. Trouver une fille. Boire quelques verres. Mais voilà, il ne pouvait se permettre d'être en retard à cette première rencontre, et s'il commençait à boire, sans doute ne saurait-il plus mettre le holà ; cela lui arrivait de plus en plus souvent, et il suspectait des origines familiales à ce genre d'habitude. Ou peut-être pas...

Ezra se contenta donc de prendre un bouquin et de s'installer à table en avance. Il ne mangea pas beaucoup, plongé dans sa lecture en même temps qu'il grignotait, et pour cela il eut droit à quelques regards de travers. Il y répondit par un sourire tantôt ironique, tantôt menaçant, qui fit très bien passer le message, et les indésirables se détournèrent. Décidément, on ne pouvait pas avoir une minute tranquille !

L'étudiant remonta ranger le livre, puis descendit à nouveau, prenant la direction de la volière sans se presser. En sortant du château, il resserra son gilet autour de ses épaules et enfonça ses mains dans ses poches pour les protéger du vent. Le temps s'était dégradé à une vitesse incroyable, le ciel s'assombrissant et menaçant Poudlard depuis quelques jours déjà. L'étrangeté du phénomène n'inquiétait pas autant que sa coordination avec les évènements ayant secoué le monde sorcier récemment.

Comme il s'en était douté, elle était arrivée avant lui. Elle était là, plantée devant lui et toute hésitante, et il eut envie de rire de cette gêne, seulement il craignait de l'offenser et se retint donc. Elle le salua et respecta les convenances, lui demandant comme il allait, et patati et patata, et comme c'était génial de le voir en vrai. Ce fut à son tour d'être embarrassé : il passe une main dans ses cheveux, réfléchit pour trouver quelque chose de gentil à dire, et balança : « Moi aussi. Depuis l'temps, ça commençait à devenir... urgent. » Il se traita d'idiot. Urgent ? N'importe quoi. Pourquoi pas "nécessaire" pendant que t'y es ? « Je ne peux qu'aller bien. Et toi ? » Il s'était finalement repris, un sourire au coin des lèvres. De toute façon, elle ne se rendait probablement pas compte qu'elle le perturbait. Lui en revanche, savait qu'il était la cause de son expression confuse, et s'en enorgueillissait sans scrupules.

Elle avait cette drôle de boule au ventre, à vrai dire, dans sa tête, elle avait tellement imaginé leur rencontre que d'un côté, elle avait peur d'être déçue. Et puis, elle se disait que ça n'allait pas être simple, elle était vraiment timide avec les gens au début. Parler à Ezra dans les lettres était d'une simplicité enfantine. Mais c'était dans des écrits. Elle n'avait pas à subir son regard, ses sourires, ses sous -entendus. Là, elle était réellement face à lui, et mine de rien, le fait qu'il ait 21 ans était quand même assez effrayant en faite. Même si la jeune sorcière était majeure, elle se sentait si petite à coté de lui. Elle rougissait en le regardant, la fièvre n'aidant rien. Elle croisa ses bras sur son corps et eut un petit sourire en l'entendant parler. Mais pouvait-elle prendre son "urgent" en considération ? Il semblait presque gêné d'avoir dit un tel mot, mais elle ne pouvait pas vraiment être sûre de ça. Elle avait du mal à avoir un bon jugement, sa tête était trop lourde et trop douloureuse pour réussir à analyser les situations, elle se demandait combien de temps elle allait pouvoir tenir debout. L'eau du lac la détruisait à petit feu. Elle y avait longuement réfléchit. Après tout, elle l'avait ingurgité à cause de ses branchies, elles filtraient directement l'eau pour ne garder que l'oxigène, mais tout de même. Aubépine n'avait sûrement rien eu parce qu'elle n'avait pas bu ou avalé de liquide. Elle se mordit la lèvre en ce maudissant, mais à ce moment là, c'était tellement inévitable de plonger, tellement vital... Elle soupira discrétement en repensant à tout ça. Elle s'en voulait pour Ama et Aubé, en deux jours, deux personnes avaient su son secret. Mais d'un côté, ça la réconfortait. Ni l'un, ni l'autre ne l'avait prit pour un monstre. Au contraire, Aubé était fascinée et adorait en parler. Amadeus restait plus réservé, mais elle s'était attendu à une réaction tellement plus violente de sa part qu'au fond, elle en était contente.

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"Oh moi ça va !" Gros mensonge, bien-sûr. Elle se sentait tellement mal, moralement, physiquement, elle ne s'était jamais sentie aussi seule depuis longtemps. Elle avait toujours cru que le jour où elle foulerait enfin le sol de Poudlard serait magique, elle revenait chez elle, elle marchait sur les traces de son père, son oncle, ses grands-parents, qu'elle se sentirait enfin comme eux. Certes, elle aimait cet endroit, elle se disait que si le lac n'était pas empoisonné, ça serait sûrement une sorte de paradis pour elle, mais elle s'y sentait seule. Déjà l'autre, fois, l'altercation avec ces étudiantes hystériques lui avait franchement fait du mal, Ama la fuyait malgré tout, elle n'avait pu encore voir Artémis alors que ça lui aurait fait le plus grand bien. Bon, elle avait rencontré Ray, et c'était une jolie rencontre malgré tout. Mais quand même. Elle eut malgré tout un sourire tendre en le regardant et s'approcha de lui pour déposer un baiser sur sa joue, assez proche du coin de ses lèvres, ce n'était pas intentionnel, il était grand comparé à elle, et puis parfois, son coté sirène dirigeait un peu les choses sans qu'elle ne s'en rende compte, ou après coup. Elle se recula doucement pour se mettre près d'une fenêtre, regardant le paysage faiblement en fixant le lac puis lui. "Poudlard est un endroit magique, j'aime Beauxbâtons... Mais je sais pas... C'est comme si une partie de mon coeur était déjà ici depuis longtemps. Après tout, toute la famille de mon père a étudié ici depuis des centaines d'années, y'en a même qui ont fait partit de la grande bataille !" Elle se tourna à nouveau vers lui en souriant. "Je suis allée à la bibliothèque, et à la tour d'Astronomie, même si elle est encore en ruine, ça restait quand même un moment magique." Elle passa négligemment une main sur son front pour éliminer les perles de sueurs qui naissaient sous la chaleur de sa peau. "Tu as passé une bonne journée ? Je suis allée avec d'autres élèves à Près-au-lard l'autre jour, c'était sympa ! et euh, je t'ai pris ça." Elle lui tendit sa confiserie favorite, ils en avaient parlé dans un échange et elle s'en était souvenue en passant devant la boutique, elle se doutait bien qu'il n'aurait rien pour elle, c'était un cadeau totalement désintéressé de toute façon. Elle aimait faire plaisir simplement. Ca présence lui faisait du bien, ses yeux redevenaient un peu plus bleus même si ça n'était rien comparé à leur couleur des beaux jours.

Evangeline était une piètre menteuse. C'était écrit sur son visage qu'elle se sentait mal à l'aise et mal tout court, et Ezra le voyait parfaitement bien qu'il était incapable d'en deviner la raison. Embarrassé, il ne savait trop comment lui faire avouer la vérité. Si elle mentait, c'était qu'elle n'avait pas envie qu'il le sache, n'est-ce pas ? Il ne comprenait pas pourquoi elle agissait ainsi, ni quel intérêt elle y avait. Avait-elle peur qu'il la traite comme une gamine, qu'il se moque de sa faiblesse ? Le prenait-elle donc pour un rustre, un espèce de vieux dégueux envoyant des lettres aux jeunes filles ? Il se renfrogna. Inutile de partir dans de telles considérations. Peu importait comment elle le voyait, après tout il n'en avait cure. Elle était juste une correspondance agréable, qui lui changeait les idées quand il avait des pensées sombres.

Elle le prit au dépourvu. En aucun cas il n'aurait pensé qu'elle l'embrasserait ainsi. Ce n'était certes pas sur la bouche, mais la délicatesse avec laquelle elle approcha ses lèvres le laissa bouche bée. Diable, il n'était pas sensé la laisser faire, et encore moins en être surpris ! C'était lui le séducteur de ces dames, lui le charmant morveux. Quand elle se détourna, il ne put s'empêcher de toucher sa joue là où elle l'avait embrassé. Pourquoi avait-elle fait ça ? De ce qu'il connaissait d'elle dans ses lettres, elle était trop timide pour ce genre de comportement. Ou bien cachait-elle son jeu ? Diable, les femmes pouvaient parfois être d'une étrangeté quasi surnaturelle. Il les préférait de loin stupides et maniérées qu'entreprenantes et incompréhensibles. Surtout si en plus de cela elles étaient faussement innocentes.

Il prit la confiserie, un sourire gêné étirant ses lèvres. Il n'avait pas pensé à lui offrir quelque chose, et se demanda s'il aurait dû culpabiliser. C'était consternant. Elle était si gentille et généreuse, telle qu'il se l'était imaginée, alors que lui ne parvenait pas même à allumer une petite étincelle de tendresse dans son regard. Il détourna donc les yeux et tâcha d'entretenir la discussion avec distinction : « Merci, Eva... J'avoue ne pas partager ton engouement pour le château. Toute ma famille y a étudié, et j'y ai moi-même eut une scolarité d'un ennui terrible. » Il omit de préciser que c'était en partie la faute de son sale caractère et de son don pour attirer les ennuis. Cela n'aurait pas été de très bon goût. « J'ai passé une bonne journée, en effet. Un peu identique à celle d'hier. Tu en es la seule touche d'originalité. » Il accompagna la fin de sa phrase par un sourire entendu.

« It's strange and... pretty cool at the same time »

Elle avait l'impression que son baiser l'avait troublé, elle l'était en tout cas. Elle eut un sourire tendre avant de détourner le regard et de se concentrer sur ce qu'elle voyait, la seule manière de rendre se baiser anodin était de ne pas en parler. De faire comme si elle n'avait strictement rien fait. A vrai dire, discuter avec lui ainsi la rendait terriblement nerveuse, et la fièvre n'aidait en rien. Elle ne savait franchement pas quoi dire ou faire. C'était angoissant età la foi totalement excitant. Allez comprendre pourquoi. Après tout, elle était une jeune femme de 17 ans, face à un jeune homme de 21 ans séduisant, craquant, et superbement sexy. Pourtant, Ezra restait d'une froideur à glacer le sang. Elle avait eu l'impression qu'avec leurs échanges tout serait plus chaleureux entre eux, que malgré tout, il y avait ce petit plus. Elle avait du rêver encore, cela arrivait souvent, il ne fallait pas vraiment lui en vouloir. Même si elle se disait que, enfin... elle aurait espéré... mais ce n'était pas grave. Elle fut heureuse de voir qu'il acceptait son cadeau, même si elle nesavait pas vraiment si ça lui faisait plaisir ou non. Il semblait vraiment gêné. Et puis il ne souriait pas vraiment ou juste pour accompagner ses phrases. Elle croisa ses bras, s'adossant au mur afin de s'aider à aller mieux. Elle avait mal partout, elle sentait le poison parcourir ses veines en long en large et en travers. Elle se demandait combien de temps elle arriverait tenir malgré son état.

Elle fit une petite moue lorsqu'il avoua ne pas partager son engouement pour Poudlard. Mais elle comprenait parfaitement. Après tout, elle ressentait cette même lassitude pour Beauxbâtons. Il n'y avait que la rivière qui continuait à lui émoustiller le coeur à chaque fois. Ici malgré tout, elle était arrivée dans un moment sombre, et où tout n'était que désolation. Et pourtant. Mais comme elle l'avait dit toute la famille de son père était venue ici, elle se sentait déjà terriblement déprimée à l'idée qu'elle n'était pas totalement comme eux, mais en plus elle était allée dans une autre école qui ne portait aucun souvenir des Wallace. Sa mère devait probablement venir d'un village sirène quelque part par là, mais pas à l'académie. Elle n'avait au final, rien qui la reliait à son école. Et c'était désolant. Elle aurait aimé grandir en Angleterre, elle n'avait pas compris son Père. Pourquoi fuir l'Angleterre, et aller en France afin de fuir une sirène française. Elle n'avait jamais su comprendre sa logique. Au fond,elle pensant qu'il espérait simplement croiser à nouveau sa mère au détour d'une rivière ou d'un lac de montagne. Lui au moins, il savait à quoi elle ressemblait, alors qu'elle, elle savait juste que la couleur de ses nageoires était comme la sienne. En soit, ce n'était pas très grave, juste frustrant à mesure que le temps passait.

Il la fit longuement sourire en lui disant qu'elle était la seule touche d'originalité. Ca lui faisait un bien fou en réalité d'avoir enfin un compliment ou semblant de compliment. C'était assez dur depuis son arrivée à Poudlard. Aurore et Jacob lui manquaient terriblement. Toute fois, Ezra venait de lui faire un bien fou, et il ne devait même pas s'en rendre compte. "Ca te dirait qu'on aille se balader un peu ? En fait, je n'ai pas vraiment prit le temps de bien mettre mon nez partout depuis mon arrivée. Il s'est passé tellement de chose et puis les cours prennent pas mal de temps." Même si elle en avait séché plus d'un et qu'elle allait finir par être collée à force de ne pas y aller, elle n'avait jamais fait ça avant, mais son état de santé, et la nécessité des douches répétitives l'empêchaient d'être des plus acidues. Elle s'avança vers les escaliers et glissa sur une pierre lisse et humide, atterrissant le cul sur la première marche, elle grogna avant de s'éponger le front et de se passer la main dans les cheveux, restant assise quelques secondes avant de se redresser. Elle eut un léger tournis et se remit assise en soupirant. "Ca va c'est rien, j'avais pas faim à midi et ça me retombe dessus maintenant, je suis juste nouille." Elle eut un petit sourire tendre en le regardant.