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ϟ celui qui lit ce titre est un elfe de maison. Ceci était la touche d'humour de Thor.
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Message Posté Mar 14 Fév - 12:28.
the confrontation




STATUT DU SUJET : privé
NOM DES PARTICIPANTS : Eve & Enora
DATE : Mi Juin.
HEURE : Début de soirée
METEO :On s'en fou
NUMERO ET TITRE DE L'INTRIGUE GLOBALE EN COURS : oo9
NUMERO ET TITRE DE L'INTRIGUE DU FORUM EN COURS : oo8
INTERVENTION DE DOMINUS TENEBRAE : nope danke ◭ The confrontation _ Eve et Enora 2739476978

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Message Posté Mar 14 Fév - 13:23.



everybody lies





  • Les yeux fermés, elle rêvait. Enfin, enfin un moment de repos qui lui faisait le plus grand bien. La championne de Poudlard n'avait pas vraiment dormi depuis sa domination, bien trop stressée, puis bien trop hargneuse suite à la Tâche. Elle avait frôlé la mort, quelques jours auparavant, ne pensant jamais pouvoir s'en sortir, disant au revoir à ses proches, ne croyant plus en rien. Elle rêvait d'un autre monde, celui où son père n'était pas un fou allié, violent. Un monde où sa mère était en sécurité et où elle ne devait pas sans cesse s'inquiéter pour elle et sa survie. Un monde où elle savait que tous ses proches étaient en sécurité. Elle avait dû faire un choix crucial, choisir dans quel lieu se battre, et même si son coeur lui disait de protéger le lieu dans lequel elle avait passé finalement de bons moments, elle pensait à sa famille en Russie, son parrain à Durmstrang, ses cousins, Sevastian. Elle aurait voulu être à Londres pour protéger sa cousine Eve, même si elle n'avait certainement pas les capacités pour combattre toute une armée de lâches. Elle aurait voulu être aux côtés de sa mère, de Lohan, son demi-frère. Et bien évidemment, elle ne cessait de penser à Tyler, où était-il? Que faisait-il? Etait-il seulement en vie? Mais elle dormait, ne pensait finalement plus à rien, dans ce monde là tout allait bien, elle était en vie et ne souffrait d'aucun maux. Le corps de la jeune femme souffrait encore de la Troisième Tâche, son ventre lui rappelait cette nuit d'horreur, cette souffrance immense qu'elle avait ressenti, ses hurlements. Elle entendait encore Tyler hurler au loin, et son coeur ralentir pour arriver ua point mort. Finalement, Enora avait oublié la Tâche en elle même, elle se rappelait essentiellement du moment où sa vie fut réellement en jeu, lorsqu'elle agonisait. Cette nuit qui la changea à jamais.

    Ses yeux s'ouvraient petit à petit, elle reprenait possession de son corps. Elle ressentait toutes ses douleurs dans chaque parcelle de son corps. Les souffrances physiques n'étant pas le spires. Elle se sentait mal, elle avait changé, elle voulait tuer, se venger. Oui, cette nuit la changea, en bien ou en mal selon les avis mais Enora devenait comme son père, violente, hargneuse, trop déterminée par ses opinions. Elle attendait juste le moment où elle le verrait, où elle reconnaitrait sa baguette, reconnaissable en mille selon elle. Elle voulait vivre ce moment, même si elle savait pertinemment qu'elle aurait mal en le voyant. Elle n'était pas dupe, elle s'y attendait, il lui ferait la moral, la frapperait afin qu'elle obéisse, chose qu'elle ne ferait pas. Elle râlait, tentant d'étendre ses jambes lourdes et fatiguées. Elle reprit rapidement sa baguette qui était restée dans sa poche. Elle ne la quittait plus, arme bien trop précieuse, sa seule arme. Elle était consciente que les membres de l'Organisation tenteraient de s'en prendre à elle avant les autres élèves, elle avait fuit, comme une lâche, mais comment ne pas être lâche dans ce genre d'épreuve? Elle releva doucement sa tête qui était si lourde, elle avait un tournis incompréhensible. La main sur son front, elle soupirait, la nuit allait être longue, elle le savait. Elle allait devoir se battre, encore et encore et tenter de sauver le peu d'humanité qu'il pouvait bien rester.

    Elle était assise, fatiguée, finalement sa sieste express n'avait servi à rien sauf à l'assommer un peu plus. Elle retourna sa tête vers l'entrée, elle ne distinguait rien, la pièce étant bien trop sombre. Un bruit avait attiré son attention, elle empoigna sa baguette, stressée, voyant déjà le mal se diriger vers elle. Peut-être était-elle paranoïaque. Elle se leva, ses jambes tremblant encore de fatigue. Elle ressentait l'angoisse de la Troisième Tâche, elle revoyait ces moments où elle ne pouvait pas voir ce qu'elle devait affronter, imaginant des tonnes de scénarios dans sa tête, la fin en étant plus catastrophique à chaque fois. Elle tremblait, se plaça derrière son lit, pour une "sécurité" en plus mais elle savait qu'un simple lit n'allait pas la protéger, elle était seule dans cette pièce, les autres élèves courraient dans tous les sens, et finalement se cacher dans l'infirmerie était un acte sensé, aucun membre de l'organisation n'aurait pu penser qu'un élève serait assez bête pour se cacher dans un endroit bien trop évident et pourtant..



c'est court désolé éè




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Message Posté Sam 25 Fév - 23:02.
Depuis plusieurs jours, Ève n'avait plus aucune nouvelle de sa chère et tendre cousine. Depuis la Troisième tâche en réalité. Et pour cause ! C'était la guerre. À Londres où ce cher Ministre tentait de réduire à néant l'Organisation, mais aussi dans les rues où les membres masqués continuaient d'instaurer leur régime de terreur. Et elle se tenait là, en plein milieu de cette guerre déclarée, chef du département de la Justice le cul entre deux chaises: le Ministère ou l'Organisation ? Si elle devait répondre à cette question, elle choisirait la seule option qu'elle avait toujours poursuivie au cours de sa vie: le pouvoir. Cette nuit de Mai avait été marquée par de trop nombreuses révélations. Elle se souvenait encore de ce visage innocent qu'elle avait vu dans les écrans géants où avait lieu la retransmission de l'épreuve. Le corps frêle et apeuré d'Enora pris au piège dans les filets de l'Organisation dans l'unique but de défier son valeureux papa. Mais sans le savoir, c'était sa famille entière qu'elle reniait. Sans jamais vouloir l'influencer, Ève avait tenté de convaincre à travers ses missives l'étudiante de rester à l'écart. Elle savait que jamais elle ne marcherait à leurs côtés, elle était bien trop furieuse contre la violence qui régnait au sein du couple que formait ses parents. Mais la violence, l'amour du risque, le pouvoir, c'était dans leurs gènes. Ils étaient tous nés intelligents et charismatiques, à l'instar de Narcisse, ils mourraient tous aveuglés par leurs ambitions exacerbés. Enora était la pestiférée de la famille, la brave fille avec un peu trop d'honnêteté pour finir comme eux, des criminels assumés. Et pourtant, la jeune femme tenait à la championne comme à la prunelle de ses yeux. Au moment même où elle l'avait connu, elle avait pris la petite sous son aile. Elle avait voulu être pour la poudlardienne un modèle, un mentor, le parfait exemple à suivre. Peut-être bien que pendant un moment elle avait réussi. Elle était fière de voir l'élève brillante qu'elle était. Fière de voir ce petit bout de femme tracer son chemin comme elle-même l'avait fait quelques années auparavant. Mais voilà que la championne était devenue la prof chef de sa vie, prenant ses propres décisions au grès de ces convictions. Et au moment même où elle avait décidé d'affronter son père à ce foutu Tournoi, Ève savait qu'elle l'avait perdue. Peut-être à jamais.

Sans même prendre la peine de prévenir les autorités nécessaires de l'école, Ève avait transplané devant le château écossais sur un coup de tête. Elle avait besoin de fuir son quotidien au Ministère. De prendre du recul par rapport à toute cette situation bancale, à sa vie qui s'effondrait. Elle mourrait de ne savoir dans quelles mains se trouvaient Enora. Elle circula librement dans l'enceinte scolaire. C'était le privilège d'être à la tête d'un département ministériel. Néanmoins, c'était aussi une chance que les écoles soient suffisamment recluses du Monde Magique pour ne pas avoir entendu toutes ces rumeurs qui circulaient sur elle. L'avantage c'est qu'elle était pour ainsi dire au centre de l'attention. Était-ce bien elle qui avait enflammé un membre de l'Organisation après être arrivée pour se battre à leurs côtés ? Pas possible, elle ne travaillerait plus pour Matvei aujourd'hui si ça avait été le cas. Qu'est-ce qu'elle foutait alors ? C'était bien ça le fin fond de la question: qu'est-ce qu'elle foutait ? Qu'est-ce qui avait pu foirer à ce point ? C'était sans réponse qu'elle arpentait les couloirs hantés dans l'espoir de retrouver sa jeune amie. Mais elle ne connaissait strictement rien aux méandres de Poudlard qui étaient bien différents de son académie française. Elle interpella alors un mioche qui marchait sur les pans de sa robe noire trop longue. « Eh toi, tu sais où je peux trouver la championne ? » Le gamin blêmit et s'enfuit en courant. Abasourdie, Ève le regarda crapahuté au loin. Qu'est-ce qui lui prend à celui-là ? Elle aperçut alors un groupe d'adolescents un peu plus âgés, plus murs et surtout plus sûrs d'eux. Ils la regardèrent s'approcher d'eux avec un drôle d'air. Elle était une parfaite inconnue en ces lieux, et c'était sans compter son côté vélane bien enfouie qui attirait lu aussi les regards. « Et vous, vous savez où je peux la trouver ? » Un grand brun prit la parole en s'avançant de quelques pas. « Qu'est-ce que vous lui voulez ? » Il avait une voix incroyablement grave pour un adolescent pas encore homme. Ève s'avança aussi vers lui et leva ses yeux chocolats pour planter ses prunelles dans les siens « Mademoiselle Deschanels, je te conseille de me dire vite fait où elle est si tu ne veux pas avoir de problème. » Son regard était menaçant, prononçait-elle ces mots en tant qu'employée respectable du Ministère ou en tant que membre de l'Organisation ? Là encore, elle ne le savait pas, mais l'effet escompté fut obtenu rapidement et le jeune lui indiqua le chemin à prendre pour se rendre à l'infirmerie de l'école. Elle le remercia amèrement en lui conseillant de lire un peu plus souvent la Gazette histoire de savoir qui était les grandes têtes du pays, et tourna les talons pour rejoindre le chemin adéquat.

À la porte, elle frappa quelques coups afin de signaler sa présence. Silence. Elle prit alors l'initiative d'enclencher la poignée pour pénétrer dans les locaux où s'alignaient plusieurs lits blancs. L'accueil fut froid, glacial, il faisait sombre. Ce n'était pas dans cette ambiance qu'elle avait imaginée ses retrouvailles avec Enora. Elles en parlaient depuis tellement de temps, elles en rêvaient depuis de nombreux mois dans chacune des lettres qu'elles s'envoyaient. Jamais elle n'avait imaginé que ça serait la guerre qui les réunirait, peut-être pour la dernière fois. « Enora, ma chérie, tu es là ? » murmura-t-elle. Elle pouvait discerner au fond de la pièce une ombre qui se tenait derrière un lit défait. Elle s'approcha alors la gorge nouée. La petite, même si on discernait mal ses traits, ne semblait pas dans une forme olympique. Et la culpabilité inonda la française. Elle était mal à l'aise. Sa trahison avait toujours été un secret lourd à cacher, mais c'est face à Enora qu'elle en ressentait le plus grand mal. Elle contourna alors le lit sur lequel se reposa l'écolière pour la prendre dans ses bras. Elle la serra alors fort, peut-être même un peu trop. « Je suis désolée. Mais je suis là maintenant. » murmura-t-elle dans le creux de son oreille tandis que sa main caressait le dos de l'adolescente pour la réconforter. Elles restèrent ainsi quelques minutes. Comme si plus rien n'avait d'importance.
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Message Posté Mar 28 Fév - 20:23.
.



just breathe





Elle était perdue, seule, au beau milieu d'une pièce gigantesque qui était vide de sens dans ce genre d'évènements. On ne pouvait plus sauver les gens, il n'y avait plus d'espoir pour aucun blessé. Continuer sans se retourner, laisser ces corps derrière nous, ne pas avoir de remords. Elle tentait de se dire qu'elle avait fait tout son possible pour cet élève de première année qu'elle avait tenté de sauver mais plus rien n'était possible, plus rien n'était logique. Le monde était démuni de toute son humanité, et elle aussi finalement. Elle tenait sa baguette mais lâche prise lorsqu'elle entendit la voix de sa cousine. Elle s'écroula, des sanglots, le serrant immédiatement contre elle. Elle ne se demandait pas tout de suite pourquoi elle était là et non à Londres, Enora était vide, elle vivait le bonheur, un bonheur finalement si simple. Elle n'avait rien ressenti d'aussi joyeux depuis sa rencontre avec Mikhail à Beauxbatons. Elle ne se sentait plus seule, beaucoup moins qu'auparavant, mais le temps les séparaient d'elle, mais aussi l'espace. Poudlard n'était plus le lieu où Enora devait être. Ses proches étaient ailleurs, sa famille aussi. Elle comptait ses véritables amis à Poudlard que sur les doigts de la main. Elle savait qu'elle devait partir, un jour où un autre, et d'être dans les bras de sa cousine ne faisait que renforcer son idée. Partir, loin. Elle pensait à la Russie, loin de son père, avec ses cousins mais loin d'Eve et Tyler. Elle songeait à Londres mais ses parents y étaient. Finalement Poudlard était un lieu vide mais sûr.

Elle serrait un peu plus sa cousine, elle se sentait bien, aimée et en sécurité. Évidemment, elle ne savait pas cette vérité atroce sur Eve, elle ne savait rien. Elle se montrait naïve et confiante. « Je suis désolée. Mais je suis là maintenant. » . Eve n'avait pas à s'excuser, du moins selon Enora. Elle était la seule qui savait son secret sur ses parents depuis des mois et qui n'avait absolument rien dit à ce sujet. Enora lui avait cependant désobéit en quelque sorte à toujours vouloir se battre contre l'Organisation secrète. Finalement elle ignorait qu'elle se battait contre sa propre cousine.

Elle mit fin à leur étreinte, regardant sa cousine dans les yeux. Son visage lui avait manqué, elles ne s'étaient pas revues depuis des mois, à vrai dire la jeune anglaise ne s'en souvenait même pas. Finalement ça ne sera pas Paris heun.. Elle souriait, elles avaient prévus de beaux projets, un voyage à Paris mais les évènements avaient brisé leur train train quotidien. Elle essuyait ses larmes avec ses pouces puis vint attrapper les mains de sa cousine pour lui exprimer toute sa tendresse enfouie depuis bien trop longtemps. Elle oubliait alors ces cadavres échoués au sol, son père qui pouvait la surveiller, la Troisième Tâche et toutes ces épreuves qui lui avaient gâché la vie depuis des mois.

Elle regardait sa cousine avec un admiration certaine, Eve avait toujours été son modèle, à la même échelle que sa mère et la femme défunte de Mark. Elle était si belle, paraissait si importante dans son rôle au Ministère. Durant quelques années, elle avait tout fait pour être comme elle, et songeait même à une carrière au sein du Ministère, Eve avait eut un parcours exemplaire, elle était exemplaire dans tout ce qu'elle pouvait bien faire. Enora y croyait dur comme fer. Elle souriait, fière de sa cousine. Plus rien de comptait à part elle, elles étaient dans leur bulle, celle que personne ne pourrait percer. Enora sentait que les choses iraient mieux désormais, qu'elle pouvait s'appuyer sur sa cousine. Elle n'était plus seule, elles allaient se battre, ensemble.





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Message Posté Sam 17 Mar - 11:56.
Leur étreinte était bien plus éprouvante qu'elle ne pouvait le laisser croire. Un spectateur extérieur pourrait penser à des retrouvailles heureuses de longue date. C'était le cas, mais derrière cette embrassade lourde de souvenirs, il y avait bien plus. De la colère, de la tristesse, de la culpabilité. Un sentiment indescriptible qui prenait aux tripes. Ève ne savait pas si elle serait capable de lâcher sa jeune cousine, elle avait cet incroyable besoin de la sentir en sécurité désormais. Mais de toute évidence, ce n'était pas entre ces bras meurtriers qu'elle allait pouvoir se reposer. À travers cette accolade, la française espérait avouer tous ses pêchers. Mais Enora se rendait-elle compte qu'à cet instant précis tout avait changé ? Serait-elle prête à pardonner à sa cousine une vie de mensonges sanglants ? C'était peu probable, mais une lueur d'espoir brillait dans le corps d'Ève. Jamais ô grand jamais, elle n'avait eu besoin de l'approbation de quiconque, si ce n'est de sa famille. Mais c'était bien là le souci, la jeune étudiante ne voulait pas faire partie de cet arbre généalogique. Et à force de lutter, cette envie prenait surement beaucoup plus d'ampleur qu'elle ne l'aurait voulu. En rejoignant ce tournoi minable, elle avait renié bien plus que ses parents. Mais ça, elle ne le savait pas, et l'adulte ne savait comment lui annoncer la terrible nouvelle.

Dans un léger mouvement, la poudlardienne se libéra de cette accolade familiale pour lui adresser un sourire réconfortant. La présence de la londonienne semblait être un soulagement pour elle. Malgré sa mine triste et ses traits marqués de fatigue, elle prit même la peine de sourire à pleine dent. La chef de la Justice lui répondit par un simple sourire triste. Elle n'avait plus la force. Non, ça ne sera pas Paris. Il n'y aura probablement jamais de Paris. Leurs regards se croisèrent chargés de non-dits. Leurs doigts s'enlacèrent pour la première fois depuis des mois. Dans ce silence, Ève se demanda si sa confession ne pouvait pas rester en dehors des oreilles de la pauvre gamine. Sans doute pas, dans peu de jours la nouvelle se répandrait comme une trainée de poussière et il sera alors impossible de nier l'évidence. Elle ne voulait pas la perdre, c'était tout. « Comment tu vas ? Ca a du être horrible pour toi, je suis tellement désolé. » Au fur et à mesure que les mots franchirent ses lèvres, sa main maladroite effleura le visage angélique de l'adolescente. Ses doigts tremblaient et des perles salées prirent forment dans ses yeux noisettes. Et si le monstre avait un coeur finalement ? « Je t'avais dit de ne pas t'aventurer là-bas. Tu aurais dû m'écouter. Je savais. » dit-elle en plongeant dans son regard attristé. Les deux derniers mots n'étaient plus que murmure. Elle savait oui. Mieux que quiconque, elle savait quand l'Organisation allait attaquer et quand le Ministère allait se faire avoir. Elle savait que les trois champions seraient leurs prochaines cibles. Que le vainqueur serait l'unique survivant. Dieu merci, un accident fâcheux avait foutu le bordel dans l'organisation - et donc dans sa vie - et les plans avaient changé du tout au tout. Elle savait. Matvei savait. Tout le monde allait bientôt savoir.

« Regarde-toi, tu es trop jeune. Trop jeune pour prendre de tels risques. Tu as eu de la chance, tu le sais ça ? Ca n'aurait pas dû se passer comme ça, tu aurais sans doute dû être morte à l'heure qu'il est. » Tenant son visage à pleine main, elle pouvait lire la force et la combattivité qui crépitaient encore dans les yeux d'Enora. Elle l'a prit encore une fois dans ses bras pour sentir son corps bien en vie, pour sentir son coeur battre contre sa propre poitrine. Le temps lui filait entre les mains, et comme elle en avait l'habitude depuis le début de la guerre, elle ne gérait plus rien. Seule la panique semblait avoir pris possession de son corps abimé. « Tu sais la peur que j'ai eue quand je t'ai vu, baguette à la main, dans cette forêt noire ? Ne me refais plus jamais ça, Enora. Je pensais que j'avais réussi à te convaincre. Je pensais que tu laisserais le temps faire son effet contre ta douleur. J'osais espérer que, pour une fois, tu penses un peu à toi, et un peu moins à tes parents. Ni eux, ni moi n'avons voulu t'emmener là-dedans. » En réalité, ni eux ni elle, pensaient que la petite serdaigle allait se rebeller de la sorte. Et si cette tirade sonnait comme des reproches contre la fougue infantile, c'était en fait des regrets bien cachés d'une adulte dépassée. Elle assumait grandement ses actes malgré tout, pour la simple et bonne raison que pas une seconde, elle n'avait imaginé que ses exploits accableraient directement sa famille de la sorte. L'élève saurait-elle lire entre les lignes ? Ève oserait-elle finalement prononcer sa propre sentence ? Ou fuira-t-elle pour la première fois de sa vie devant cet obstacle un peu trop personnel pour son petit coeur de pierre ?
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Message Posté Dim 18 Mar - 21:02.


....



Son petit corps tremblait contre celui de sa cousine, elle pouvait enfin trouver un peu de réconfort avec quelqu'un de sa famille, quelqu'un qui n'était pas lâche et cruel comme pouvait l'être son père, et pourtant la jeune championne était bien loin de se douter de ce qui pouvait bien se tramer derrière son dos, dans l'Organisation, dans leur QG, elle ignorait que cette cousine à qui elle avait tout dit, dans les moindres détails, à qui elle avait parlé de la résistance tellement sa confiance était aveugle, était l'une des leurs. Enora était finalement si naïve face au visage angélique de sa cousine. Elle travaillait au ministère, comment pourrait-elle faire partie de l'Organisation? Cette question ne lui avait même pas effleuré l'esprit tellement sa confiance était grande. Alors dans les bras de sa cousine, elle relâchait son coeur, le laissait s'exprimer, enfin. Elle relâchait sa cousine doucement, écoutant ses mots, ne répondant pas à ses questions, elle les avait déjà beaucoup trop entendues et pourtant le seul fait quelqu'un s'inquiète pour elle aurait dû lui faire chaud au coeur, mais non, elle ne ressentait plus rien, plus rien de positif du moins. Elle n'était plus qu'une coquille vide de vie. Elle regardait sa cousine mais son regard semblait si vide. Elle ne bougeait pas, aucune réaction, elle n'avait plus d'énergie, plus la force de continuer, et pourtant au fond d'elle, Enora savait que sa cousine pouvait lui donner cette force. Elle n'était plus la même, plus la même depuis cette nuit là, elle avait changé, elle était détruite par ces évènements, choquée par tant de violence, choquée par son comportement et ceux de Kurt et Ariel mais aussi des membres de l'Organisation Secrète qui osaient savourer un tel spectacle. Mais qui parle de spectacle? C'était une abomination, répugnante. Son corps lui rappelait combien elle était vulnérable, surtout depuis la troisième tâche. Pourquoi elle? Pourquoi pas un autre? Une question qui retombait sans cesse dans un tourbillon d'incertitudes qu'elle avait dans sa tête. Bien trop de questions sans réponses. Ève en avait une, et pourtant Enora n'aurait probablement pas voulu l'entendre.


« Tu sais la peur que j'ai eue quand je t'ai vu, baguette à la main, dans cette forêt noire ? Ne me refais plus jamais ça, Enora. Je pensais que j'avais réussi à te convaincre. Je pensais que tu laisserais le temps faire son effet contre ta douleur. J'osais espérer que, pour une fois, tu penses un peu à toi, et un peu moins à tes parents. Ni eux, ni moi n'avons voulu t'emmener là-dedans. »

Elle fronça légèrement les sourcils en entendant ces mots. Ni moi? Eux? Enora ne comprenait plus rien au discours de sa cousine, elle recula d'un pas. Elle fixa sa cousine droit dans les yeux, elle devenait paranoïaque et au fond elle entendait sa consciente lui dire d'arrêter, que Ève ne pourrait jamais être l'un des leurs, qu'elle ne serait jamais capable de la trahir. Elle serra la mâchoire, finalement elle avait eu raison de se méfier lorsqu'elle entendait les bruits s'approcher d'elle. Incompréhension. Un seul mot résumait l'esprit de la championne en ce moment. Elle était perdue, Ève était l'un de ses seuls repères, elle en perdait encore un, il ne lui restait plus de famille proche, à part ce frère qu'elle ne connaissait finalement que très peu. Eve voulait-elle faire passer un message implicitement? Devait-elle comprendre quelque chose entre les lignes? Enora devait le savoir, elle était perspicace, sa cousine le savait, si elle avait lâché ses mots c'était pour une bonne raison. Elles étaient chacune le reflet de l'autre, à quelques années près. Elles se connaissaient par coeur, après quelques secondes de silence, elle ouvrit la bouche, et sur un ton froid comme elle l'employait avec ces personnes qu'elle méprisait :


Toi? Eux? Je dois comprendre quoi Eve? Tu sais des choses sur mes parents? Tu as des renseignements? Tu sais pourquoi je suis championne? Dis moi.


Un ordre, elle donnait bel et bien un ordre à sa cousine, pourtant plus âgée qu'elle. Elle restait en retrait, elle refusait tout contact avant d'avoir eu ses réponses. Elle était finalement devenue comme son père, une machine, plus aucune humanité. Cette nuit là l'avait bel et bien détruite.


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Message Posté Ven 30 Mar - 21:33.
La pièce était vide, tout comme le regard de sa tendre cousine. La française avait beau la subjuguer de questions, elle n'en restait pas moins muette. Était-ce l'émotion qui la paralysait ou pouvait-elle encore au moins ressentir un quelconque sentiment ? Beaucoup reprochait également à la directrice de la Justice Magique de n'être qu'une personne sans cœur. Néanmoins, l'ambition, la combativité, l'égoïsme, la force, l'envie, la passion était tant de mots qui faisaient battre le sang dans ses veines meurtrières. Certains ne supportaient juste pas un tel égocentrisme provenant d'un individu régissant le bien et le mal dans leur monde. Elle était leur bourreau et sa sentence pouvait se révéler être terrible, cependant elle était, dans la majeure partie des cas, la plus juste possible au grand damne des criminels. Il y avait bien Zéphyr qu'elle avait sortie des galères plus d'une fois, mais toujours en s'appuyant sur le manque de preuve irréfutable. L'étrange relation qui la liait à la chasseuse de prime était bien trop complexe pour pouvoir expliquer ces actes de gratitude à son égard. L'ultime question n'en restait pas moins : comment la chef du département juridique pouvait duper son monde au point d'être elle-même une criminelle ? La réalité était qu'elle était la mieux placée pour éloigner les soupçons de sa double identité et beaucoup des coups de l'Organisation avait été possible grâce à sa dualité au sein même du Ministère. Elle avait cru pouvoir jouer éternellement sur les deux tableaux, mais cette soirée avait signé la fin d'une ère sous contrôle. Matvei était désormais au courant de ses activités nocturnes, et elle n'avait encore aucune idée de ce qu'il comptait faire d'elle, malgré toutes ses promesses faites à l'ancienne leader de l'OS sur ses fidèles. Cette pensée sur son avenir incertain la fit frissonner de terreur. Les deux cousines étaient donc là, ensemble, main dans la main à dire adieu à leur vie envolée. Elles avaient tout perdu, leur famille et leur âme.

Comme elle s'y était attendue, Enora pris d'un élan de perspicacité s'éloigna du corps de l'adulte quand elle comprit que quelque chose ne tournait pas rond. Ève n'en avait pas encore assez dit pour confirmer ses craintes mais le malaise s'était déjà installé entre elles deux. En une seule phrase, l'adulte s'était ralliée à la cause des parents de l'adolescente, et cette dernière ne pouvait soupçonner un tel acte de trahison à son égard. Peut-être qu'elle espérait secrètement que ce demi-aveux n'était qu'un malheureux quiproquo, mais la française ne savait que trop bien manier les mots et les non-dits pour que ces mots ne soit laissés au hasard et sa tendre cousine l'avait bien compris. « Enora, chérie ». Elle tenta de se rapprocher d'un pas vers la championne, en vain, celle-ci exigeait une réponse avant d'effectuer le moindre geste de tendresse envers sa grande soeur de coeur. « Ecoute. » son coeur battait à cent à l'heure. Elle hésitait encore à se confesser. Pourquoi faire ? Avouer ses pêchers ne pourrait qu'aggraver la situation qui était déjà au plus bas. « Je sais beaucoup de choses en effet. De toi parce que tu t'es confiée à moi. Mais mes conseils de prudence à ton égard étaient bien plus avisés que tu ne l'as pensé. Je ne savais que trop bien ce qui se tramait avec tes parents. Et je souhaitais de tout coeur te protéger de tout cela. » Mais cette dernière vérité, Enora aurait sans doute du mal à y croire après avoir entendu toute l'histoire. « Tu sais, j'ai incendié un homme masqué le soir de la troisième tâche. Je me suis battue contre eux parce qu'ils me pourchassaient. Ils étaient furieux. » Dans son discours, elle ne laissa pas le temps à l'écossaise d'être rassurée par ces dernières phrases. « Parce que je les avais trahis. Je t'ai menti, j'aurais pu venir à BeauxBâtons ce soir-là. En réalité, je n'étais pas coincé dans la capitale comme tous les londoniens. Tu comprends Enora ? » Fallait-elle qu'elle prononce à voix hautes ce que les deux femmes dans cette pièce pensaient tout bas ? « J'ai toujours su pour tes parents, avant même que tu ne me confies tes malheurs. Je suis, moi aussi, une membre de l'Organisation Secrète, ma chérie, et ce, depuis les débuts. »

Une explosion de silence s'installa entre elles deux renforçant le chaos qui s'était progressivement installé dans l'infirmerie. Ève attendait sagement une réaction en provenance de la douce étudiante. « Tu n'étais pas notre cible. Jamais je n'aurais pensé que tu t'impliquerais autant. J'ai voulu t'en protéger. J'ai tenté de t'en dissuader. Mais tu ne m'as pas écouté. Ca ne devait pas se passer comme ça. Je suis sincèrement désolée, crois-moi. » Et c'était peu de le dire. Tout contrôle lui avait échappé et elle s'était retrouvée dans un bordel monstre avant même d'avoir eu le temps de faire quoi que ce soit. L'organisation avait commencé peu à peu à ôter leurs masques, Mr X avait imposé son commandement à l'OS et avait explosé St Mangouste, la fureur de l'ancienne leader l'avait poussé à se confesser à Matvei et s'allier avec lui. Et Ève avait été spectatrice de ce show endiablé pensant qu'elle arriverait toujours à sortir son épingle du jeu. Mais il était trop tard. Elle était prise au piège, ne sachant où était la lumière qui la sortirait du trou. Tout était fini.
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Message Posté Ven 6 Avr - 20:19.


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Perdue, elle tombait de son nuage, sur lequel sa cousine était une personne de confiance, sa confidente, plus proche d'elle que jamais. Elle n'avait donc plus aucun repère, aucune famille, plus rien à part Tyler qui pouvait être mort ou blessé alors l'heure qu'il était à ce moment là. Elle n'en pouvait plus, elle doutait de chaque personne l'entourant, lui adressant l'un de leur plus beaux sourires. Son modèle, sa vie fonctionnait pour suivre les traces de sa cousine, qui travaillait au ministère, elle faisait sa fierté, fière de dire ce qu'Eve faisait de sa vie et pourtant elle n'en savait finalement rien, absolument rien. Illusion, le seul mot qui pouvait résumer Enora durant des mois. Illusion d'une gentillesse, illusion d'un monde plus beau que celui actuel, illusion d'une cousine en qui elle pouvait faire confiance sans même prendre le temps de s'en méfier. Elle écoutait ses mots, attendant le moment où sa cousine allait enfin avouer ses tords.

« J'ai toujours su pour tes parents, avant même que tu ne me confies tes malheurs. Je suis, moi aussi, une membre de l'Organisation Secrète, ma chérie, et ce, depuis les débuts. »

Enora reculait d'un pas, dégoûtée. Serrant la mâchoire, elle laissait des larmes couler sur son visage meurtri. Elle n'en croyait pas ses oreilles, sa cousine, celle en qui elle croyait, était des leurs, avec ses parents depuis le début. Ses yeux ne pouvaient plus quitter ceux de la brune qui tentait de s'excuser comme elle le pouvait. Pour Enora, cet acte était impardonnable, ni plus ni moins. Aucun mot ne venait, aucun mot assez fort pour représenter les sentiments qu'elle ressentait à ce moment précis, son monde s'écroulait littéralement, laissant le néant, le chaos.

T'as pas pu me faire ça. C'est pas possible. Je te crois pas.

Passant les mains dans ses cheveux, serrant ses mains sur sa tête, elle commençait à faire les cents pas. Avait-elle bien entendu? Elle ne pouvait pas le croire, elle refusait d'entendre une telle révélation. Elle n'était pas prête à souffrir, encore et encore. Elle se retourna, refixant à nouveau sa cousine, les yeux sombres, regard noir plein de haine et de tristesse à la fois.


Je .. elle tournait la tête puis la regarda de nouveau. Je t'ai tout dis. Tout. La résistance, mes parents, mon demi-frère, Tyler, Maxim. Je t'ai tout dis. Comment t'as pu me faire ça? Comment t'as pu Eve? Comment tu peux encore te regarder dans le miroir?! Comment tu pouvais écrire que tu m'aimais dans mes lettres?! Que je ne devais pas m'inquiéter! pas m'en méler! COMMENT T'AS OSE FAIRE CA PUTAIN?! elle s'effondrait, en sanglots. Je te faisais confiance, tu étais ma seule famille Eve, je te faisais confiance..

Elle fermait très forts les yeux, inondant son visage de ses larmes. dernier coup de couteau dans le dos, dernière trahison. Elle en avait assez, elle voulait en finir. Rien de plus, rien de moins.







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Message Posté Sam 14 Avr - 22:56.
Alors que les mots de la terrible révélation sortaient de sa bouche sans vraiment qu'elle ne les contrôle, Ève vit les larmes couler tranquillement sur les joues de l'écolière. Il n'y avait ni colère, ni visage crispée de douleur, ni cri, ni coup de poing, juste des perles salées qui se frayaient un délicat chemin sur ce visage éteint. Comme si les aveux avaient flétris le peu d'espoir qui nourrissait encore la championne. Du sang avait sali de nombreuses fois ses douces mains, mais jamais la française n'avait vu s'éteindre un regard de la sorte. Ses paroles n'avaient pas eu l'effet d'une bombe, froide et explosante, non sa confidence morbide s'était glissée insidieusement faisant son œuvre en silence. Jusqu'à ce que l'étonnement et la dénie ne prenne part de sa cousine détruite. Sa voix avait pris de l'ampleur, alors que la directrice de la justice avait su garder son calme jusqu'ici, voilà que le ton de la conversation se faisait plus violent, plus déchirant. Alors que la brune préféra se taire plutôt que de se répéter encore une fois. Le poids de son regard suffisait pour confirmer l'interrogation de l'adolescente. Cette dernière prit alors conscience du terrible choc qu'impliquais la nouvelle. Elle comprit alors qu'elle avait été trompée, abusée, bernée pendant tous ces mois malheureux. Enragée, la poudlardienne affubla alors Ève de mots agressifs traduisant son incompréhension. Elle cherchait à comprendre là où il n'y avait rien à comprendre. Cette correspondance joyeuse avait toujours été sincère, même si elle avait omis ce léger détail sur son appartenance à l'OS. Elle avait toujours pris un soin délicat à choisir chaque mot, chaque lettre écrite. Elle n'avait jamais réellement menti, elle avait tenté de la protéger, tenter de lui prodiguer des conseils, presque obliger à se tenir éloigner de tout ce bordel. Mais la jeune fille n'en avait fait qu'à sa tête ! Elle pensait que ces problèmes d'adolescente ne pouvaient pas être pires, mais elle se trompait sur toute la ligne. Quand elle remit en doute toute la confiance qu'elle avait mise en Ève, la criminelle ne pu s'empêcher de ressentir son coeur se briser en mille morceaux. Elle avait peut-être tous les torts du monde, mais pas celui-ci. Elle aurait pu dénoncer sa cousine si généreuse, elle aurait pu la terroriser en personne quand elle avait appris pour la résistance, même si il faut l'avouer, ses renseignements avaient été bien utiles. Encore à jouer sur les deux fronts, elle était à la fois membre de l'Organisation et plongée dans les petits secrets de la Résistance. Maintenant, elle était au milieu de nul part, et c'était bien emmerdant.

« Enora, calme-toi. ». Ève s'approcha alors de la fontaine de larme qui ne se tarissait plus. Ses doigts étaient à deux doigts de caresser la chevelure entremêlée de sa cousine, mais elle se ressaisit au dernier moment. La culpabilité ? La honte ? Comparée à l'adolescente, elle semblait bien calme, néanmoins cette peine affligeante l'avait elle aussi submergée. Froide et lisse comme toujours, elle n'en demeurait pas moins complètement détruite par ce dévoilement qu'elle n'avait jamais vraiment voulu. Elle était furieuse. Elle en voulait à mort contre Mr. X, contre Matvei et même contre Zéphyr. Chacun leur tour ils avaient été acteur dans sa chute. Elle détestait ça, n'être qu'une simple spectatrice dans le drame de sa vie. Bien sûr personne ne l'avait obligé à rejoindre d'Organisation en premier lieu, mais personne ne lui avait dit qu'on l'enfoncerait au premier problème. Et Enora était là, à chialer sur sa misérable vie. La française était cruelle, cruelle de n’être qu’une putain d’égoïste ne pensant qu’à sa petite vie de princesse en carton. Combien étaient-ils à voir s’envoler leur vie aujourd’hui ? « Je suis désolée. Tu m’entends ? Je suis désolée. » répéta-t-elle encore un peu plus fort. Elle l’était sincèrement, quoique quiconque pouvait bien penser. Derrière la crinière majestueuse qui recouvrait les yeux embrumés de l’enfant, la chef de la Justice risqua le tout pour le tout en s’emparant du menton de la jeune fille pour tenter de capter son regard noir. « Que puis-je dire de plus ? Tu as toi-même fais des choix pour lesquels j’étais contre, jamais je ne t’aurais laissé t’engager dans ce stupide tournoi si j’avais su ! » Une sensation de vertige s’empara de son être quand elle se rappela de cette nuit où elle avait découvert ce visage apeuré à travers l’écran de rediffusion. « Je doute que tu puisses un jour comprendre mes intentions malheureusement. Tu n’étais pas censée te dresser contre nous, tu faisais partie de cette famille Enora ! Jamais je n’ai été contre toi. J’ai essayé de te protéger au fur et à mesure de tes révélations, mais tu as été aussi bornée que moi. Ce n’était pas la fin dont j’avais rêvé. » Elle s’éloigna alors doucement, faisant toujours face à sa cousine esseulée comme si cette dernière allait peut-être la retenir dans son départ imminent, ses talons claquant contre le sol froid. Ses justifications n’avaient aucun sens. Si la française ne se sentait pas elle-même coupable, comment pouvait-elle s’excuser d’actes qu’elle ne regrettait absolument pas ?



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