Oui pour une fois j'étais joyeuse. Moi joyeuse est ce possible? La preuve! C'était le jour de Pâques, j'allais échanger mon oeuf avec Tyler et le stress montait car je préparais quelque chose .. de spécial. Oui cette journée devait être exceptionnelle et inoubliable, comme je l'avais imaginé. Oui, j'avais le don de me foutre la pression pour un rien mais vu ce que cachait mon oeuf je ne pouvais pas me permettre de ne pas stresser. Oui j'allais lui offrir ce que j'avais de plus précieux et seule une personne l'avait eu avant lui. Oui c'étaint une journée très spéciale qui cassait ce train train quotidien. Mais des détails m'échappaient.. Certes mon oeuf était prêt mais pas moi. Comment plaire à un homme un dix leçons? Ce bouquin allait peut-être se trouver à la bibliothèque, qui sait j'avais déjà vu Zadig lire c'est qu'il devait y avoir des livres pas très intellectuels là bas.

D'un pas décidé je me levais de mon lit. Devant ce miroir mon stress augmentait. Comment me coiffer ? Devais-je me maquiller? Si oui comment? Oui mon père m'avait toujours interdit de faire quoi que ce soit qui me rendrait plus féminine. Certes, j'arrivais à voler un crayon noir de temps en temps mais mon expérience était bien plus fine qu'une aiguille. Une jupe ferait allumeuse? Je retournais ma valise : je n'avais pas de jupe! Mon père disait que ça faisait catin! Sacrilège, je m'énervais toute seule. Alors que les autres vaquaient à leurs occupations je m'énervais sur ces vieux pulls. Comment pouvais-je être si has been? Ma garde robe se résumait à : jean, tshirt et gilet! Bravo !

Alors que mon oeuf était rangé dans un coffre, dissimulé sous ces tonnes de chiffons qui me servaient d'habits je déprimais assise sur mon lit. Oui la bibliothèque était surement la solution ! Je descendais les marches d'un pas décidé. Mon gilet était horrible, j'avais pour une fois honte de mon physique. Oui je n'y avais jamais pensé : comment désobéir à son père? Mais il ne s'occupait plus moi alors autant voir les bons côtés. Arrivée dans ce couloir, je me rappellais de ce coup de foudre que j'avais eu. Tyler avait surement eu de plus belles copines que moi auparavant mais il était bien trop gentleman pour me faire une remarque. Mon stress augmentait et je stressais devant les aiguilles de l'horloge qui ne cessaient de continuer à tourner. Paniquée, j'entrais dans la bibliothèque, souvenir de l'ancienne Enora.

Cameron était là. Toujours aussi belle. Elle me prit les mains. Est ce que j'allais bien? Pas du tout!Dans deux heures j'allais me prendre le rateau de ma vie! Oui j'avais tendance à tout exagérer ce qui énervait tout le monde. Mais je regardais ma meilleure amie avec une grande envie, envie de devenir comme elle.

Non ça va pas du tout. Camy je vais me prendre un rateau !

Oui je paniquais et pour une fois je ne pouvais rien contrôler. Je l'aimais tant, je devais viser plus haut pour ne pas me retrouver au fond du gouffre, seule, loin de lui..

Passant une main dans ses cheveux soyeux, leur redonnant un mouvement parfait et illuminant de se fait un peu plus la pièce, Cameron avait consentis à se rassoir. Cela lui faisait plus que plaisir de voir se petite Enora chérie (bien que la Serdaigle soit en réalité plus âgée et plus grande en taille que la Griffone). En temps de crise, il faut savoir compter sur ces amis et sa famille n'est-ce pas? En l’occurrence, pour Cameron, l'attaque de la volière l'avait privé du contact avec ses parents et plusieurs de ses frères et soeurs et pour couronner le tout, BEN, son meilleur ami, son Ben chéri, son frère de coeur, était mort...
Enfermée à Poudlard, traumatisée par les morts à répétitions, Cameron s'était endurcie, Came avait grandit, mais Cameron s'était aussi rapprochée de ceux qui lui restaient. Enora faisait partie de ces amis si précieux que Cameron voulait protéger et dont la présence rendait toujours plus léger le coeur de la petite rouge et or.

Du coup, quand Enora prit la parole, Cameron fut surprise.
*Que... Quoiii?!*
Voila que Cameronron ouvrait de grands yeux, son naturel hyperexpressive à tendance accros aux potins de filles reprenant vite le dessus sur tout le reste. Car oui, la fin du monde pouvait approcher, Ben venait bien de mourir, tout le monde était sans cesse pourchassé à Poudlard, mais cela n'empéchait pas les histoires d'amour de fleurir!! Hors, là tout de suite, c'était d'ENORA que l'on parlait! Et en bonne meilleure amie, Came se devait d'être plus que curieuse après la phrase catastrophe que sa Serdaigle chérie venait de lui balancer.

"Comment ça tu vas te prendre un rateau chaton?" avait lancé la petite brune. Elle avait déjà habituellement quelques airs de petit elfe de jardin (format Minimoys portatif voyez vous) mais quand en plus la surprise lui faisait ouvrir les yeux tel un hibou, le tableau était parfait. Cameron avait parlé fort! Trop fort pour le calme mortuaire de la bibliothèque. Si bien qu'à peine eut-elle finit sa phrase qu'un "chuut" avait résonné.
Reprenant donc plus bas, Miss rouge et or pencha la tête de côté, un air sincèrement intéressé et concentré sur le visage: "vas-y explique moi tout, c'est pas possible que tu te prenne un râteau ma chérie! Celui qui résistera à ton charme d'intello il est pas né! T'es trop parfaite!!"

J'avais peur, je n'étais juste plus moi même. Il allait me rendre folle. Dh'abitude, je stressais uniquement pour les examens ou devoirs quelconques, mais là je stressais pour un garçon ce qui avait tendance à me choquer voire à m'énerver. La naturel? Tout le monde disait que c'était beaucoup plus beau et qu'être belle se résumait en une grande confiance en soi. Je n'y croyais pas et à vrai dire je ne croyais pas en moi. Je n'y croyais plus. Il avait changé quelque chose en moi. Je le sentais. Je n'étais pas vraiment génée devant Cameron, elle sevait tout de moi. C'était bien la seule personne à qui j'avais parlé de ce genre de choses, ce genre de choses beaucoup trop intimes pour que vous en parliez à qui que ce soit. Mais je savais qu'elle ne me jugerait pas, et elle connaissait beaucoup plus de détails sur mon coeur que n'importe quel personne. Certes, j'avais Maxim mais notre relation était différente, c'était un garçon. Je ne pouvais pas parler de certaines choses avec lui, je n'allais pas lui parler de ma coiffure et lui demaner des conseils, à celà il me répondrait juste par un fou rire. Non j'avais besoin de ma soeur, celle qui comprendrait mes attentes, celle qui connaissait tout de moi.

Je m'en fichais de déranger les gens qui tentaient de travailler, de toute manière, la bibliothèque était un lieu que j'avais trop vénérer et pris au sérieux. Cameron avait l'air surprise. En même temps, je l'étais moi même. L'heure fatidique approchait. Il fallait que l'on se dépêche, ainsi mes mains tremblaient sous la pression. Oui j'avais peur, peur de voir une déception dans les yeux de l'homme que j'aimais. Je refusais toute erreur, et j'avais toujours admiré secrêtement le physique de Cameron. Elle était si féminine, soignée et surtout pas vulgaire comme beaucoup de filles l'étaient. Ma bouche s'ouvrait et mes mots défilaient très vite essayant de relâcher la pression. cameron! je lui donne mon oeuf aujourd'hui et mon objet est.. très spécial dira-t-on. Je veux pas arriver avec ce look horrible!.

Les yeux semblaient se tourner sur nous, kes regards froids des intellectuels me refaisaient penser à l'ancienne Enora, j'étais réellement comme ça? Merci papa. D'un regard noir, je les faisais retourner à leurs travaux. Je fixais les yeux de Cameron, mes pieds frappaient le sol. J'étais terrorisée. J'allais donner ce que j'avais de plus précieux à Tyler, j'allais lui donner la clé de mon coeur, celle que j'avais énormément de mal à sortir de sa boite. Je tenais tellement à lui.. Je cherchais à tout prix la perfection, je me faisais penser à mon père. Aide moi, Cam, tu es si belle toi !. Cameron savait pertinement que je ne sortais pas ce genre de phrase à tout le monde, dans le vent et surtout par hyprocrisie. Elle savait que je le pensais, réellement. J'avais l'impression d'être une de ces filles superficielles qui criaient lorsque leur vernis se barrait, comme si leur vie en dépendait. Oui je changeais, mais je refusais de tomber dans le vulgaire, le pathétique. Je voulais rester simple mais soignée. Comme ma meilleure amie.

Non c'est très bien, ne t'inquiètes pas.