Le Petit chaperon rouge Petite réinterprétation du Chaperon Rouge par le groupe numero un de Poudlard formé par : dans le rôle du Loup : Louve ! dans le rôle du Chaperon : Seth ! dans le rôle de la mère grand : Hayleen! dans le rôle du chasseur : Ibrahim ! Toute cette histoire vous sera racontée par Enora . Bonne Lecture au staff

CRÉDIT - FICHE

Tes petits pieds de jeune homme chaste étaient emballés dans de petites ballerines rouges. Voilà des heures que tu courais, tournoyais, chantais, te baladais sous la neige. Ces doux flocons blancs t'avaient toujours passionné. Les voir tomber te changeait les idées, te faisait rêver, et surtout te rendait étonnamment heureux. Tu rêvais d'amour. Oh oui! Pour combler et raviver cette vie plate &. monotone il te fallait une femme. Une femme, une vraie!

Encapuchonné dans cette cape rouge en cachemire, tu courais, sans jamais t'arrêter, sans jamais regarder derrière toi. La voir onduler dans les airs t'amusait au plus haut point. Et, d'ailleurs, c'était ça qui te motivait tout le temps à courir, cette ondulation était divine. Tu aimais penser que les villageois ne te voyaient pas, qu'une fois vêtu de cette cape, invisible tu devenais. Un ding! Un dong!Il était déjà l'heure de rentrer au château, le couvre feu venait de retentir. Une dernière fois, tu accéléras le pas, de plus en plus vite, de plus en plus fort. Cette sensation de vitesse, tu l'aimais.

Zioup, tu t'engouffrais dans le hall du château et te hâtais de te rendre dans la salle commune des Poufousffle. Mais avant même d'avoir pu franchir la porte qu'une main longue et fine saisit ta cape. Tu te retournas, prêt à attaquer, à montrer les crocs, car oui, on ne touche pas à ta cape! C'est sacré! Oh mais non! Ce n'est que bonne Maman. Ton regard noir s'adoucit, tu fermas la bouche, et souris. Au vu de l'heure, c'était une chose importante qu'elle voulait te demander. Tu restais silencieux, attendant une quelconque parole de cette bonne Maman qu'était la tienne.

« Mon amour d'enfant ?
-Oui bonne maman ? Que désirez-vous ?
-Peux-tu, je t'en prie, ramener ce petit panier à grand maman ?
-Je le ferais de main de bon matin; dès que le soleil me le permettra bonne maman.
-Je t'en conjure, emmènes cela à grand maman immédiatement.
-Mais, mais, bonne maman, le soleil vient de se coucher, et le Ding et le Dong viennent de retentir! En êtes-vous sûre ?
-Désolée, mais oui. Pars maintenant mon fils, peut-être pourrais-je te revoir avant l'arrivée de la Lune. »

Tu acquiesçais rapidement d'un léger signe de tête. Sans même prendre la peine de regarder l'intérieur du panier en osier, tu le saisissais, le plaçais sur ton avant bras et le couvris d'un petit torchon blanc. Tu échangeas un dernier regards avec bonne Maman, déposas une bise bien baveuse sur sa joue et partis aussitôt.

Sourire au lèvre, tu quitta l'enceinte du château. Il se faisait déjà tard. Les étoiles étaient déjà présentes dans le ciel noir de l'hiver. La lune n'était pas encore à son apogée, mais elle pointait déjà le bout de son nez! Zut! De ta démarche fine et appliquée, tu commenças à avancer, de plus en plus vite, de plus en plus fort. Grand maman habitait dans la forêt. Arrivé à la lisière de la forêt interdite, démarquant la fin du parc de Poudlard de l'entrée de l'étrange forêt. Tu marquas un arrêt, repris ton souffle, et t'engouffras tête baissée dans la gueule du loup …

Le jour se termine et mon règne commence. Les bois sont mon domaine et les promeneurs, mon gibier. Quiquonque foule ma terre à la nuit tombée s’expose à un terrible danger, moi. Bien à l’abri dans ma grotte, j’étire mes membres encore engourdis de sommeil et enfile ma peau de loup. Oui c’est moi le loup, la terrible bête de ces bois et pourtant je suis sur deux pattes. Pourquoi ? Je suis un être comme vous et je me nourris de mes semblables. Ne faîtes pas vos effarouchés. Je ne prends que ce dont j’ai besoin, même si j’ai un faible pour les jeune garçons.

Une fois vêtue de ma peau de bête, recouvrant ma robe verte aussi foncé que la mousse qui colle au bois et de mes bottes en cuir, je m’en vais fouler la neige à la recherche de mon dîner. Ce grand tapis blanc rend ma chasse beaucoup plus simple. Personne ne peut se cacher sur ce fond éclairé. Personne n’échappe à mon regard aiguisé. Je me surprends à fredonner, un air léger et lugubre, trahissant ma faim naissante.
La neige crisse sous mes pas, ce léger bruit se répercute dans le bois et je sais que quelque part, ma victime prend conscience du danger qui arrive.
Je marche encore et encore, le froid m’effleurant à peine, mon odorat me guidant vers le fabuleux dîner de ce soir. Le froid, l’eau glacée, le bois qui se meurt. Tout est fade et sans vie. Quand soudain une rafale de vent m’apporte une enivrante odeur. Chaude, magnétique. Quelque chose qui s’insinue dans tout mon être et qui m’attire vers elle. Ni une ni deux je fonce dans cette direction. Je me pourlèche les babines en imaginant ce qui m’attend au bout de ce sentier.

Je me suis rapprochée du but, du St Graal et me cache dans un buisson. Bien à l’abri j’observe et j’attends. A la lisière de mon terrain de jeu, de la forêt interdite et du noble château Poudlard, juste à cet endroit, se dressait une forme rouge. Rouge comme le sang qui bientôt coulerait. L’odeur succulente de la chaleur et de l’innocence s’en dégageait. Je grondais afin de signifier ma présence. Après tout dans le règne animal, c’est moi le roi et voici mon rugissement bestial. Je vois la silhouette frémir, une petite main sort de la cape pour la resserrer contre le corps chaud en dessous. La silhouette se tourne, et comme par hasard dans ma direction. Oh merlin ! Un petit garçon ! C’est mon jour de chance. Je souris tout en réajustant la tête de loup sur la mienne, me donnant ainsi l’allure de l’un de mes semblables. Je sortais de ma cachette pour me placer face à ma délicieuse créature.
La neige crissa une fois de plus sous mes pas, révélant ainsi ma présence au petit chaperon qui se tourna dans un mouvement de cape. Un visage gracieux, des joues rosies et des lèvres pleines. Ma langue glissa sur ma bouche. « Qui ose s’aventurer sur mes terres quand la nuit domine ? » Un rictus naquit sur mon visage. Cet intrus – bien qu’appétissant – m’intrigue au plus haut point…

Le vent te faisait frissonner. Son contact froid, ses caresses brusques et rapides, tu ne les avais jamais réellement appréciées. De ta main libre, tu remettais ta capuche rouge en place, essayant, ainsi, de protéger ton visage de cet être infâme. Tu baissas les yeux, pour mieux voir ou tu allais poser les pieds. Pour éviter toutes chutes. Un creux, tu le contournais. Une racine et tu sautais par dessus. Un véritable parcours du combattant. Pas si effrayante cette forêt après tout. Que des rumeurs infondées ? Non. Ô prends garde petit Chaperon rouge. Car il est là, non loin, entrain de t'épier de t'observer, de te renifler. Mais tu ne le vois pas.

Le voilà, oui il était là. Ou plutôt elle était là. Vêtue d'une simple peau de Loup, elle était enfin sortie de sa cachette, pour enfin montrer le bout de son museau. Un petit cri cristallin s'échappa de tes entrailles et tu tombais déjà au sol tellement la peur te dominait. Était-ce la fin. Était-ce ta fin ? D'un signe de tête tu faisais « non ». Non à quoi ? A la mort ? La neige mouillait déjà ta cape. Tu te relevas, tant bien que mal, essayant de ramasser rapidement les petits pots de confitures de Bonne Maman pour Grand Maman. « Qui ose s’aventurer sur mes terres quand la nuit domine ? ».

Gloups. Tu devais parler, au moins faire un bruit, faire quelque chose. Montrer que tu étais un homme. Car oui, sous cette cape, dans ces ballerines, c'était un homme. « Je … Le petit Chaperon Rouge. Fils de Bonne Maman, elle même descendante directe de Grande maman. La nuit domine pas. Les étoiles sont là pour rappeler que quelque soit l'endroit, le jour est toujours présent. » Une argumentation de folie. Tu lanças un petit regard en biais, puis repris la parole « Avant de me faire manger tout cru. Je vous lance au défi. Je dois me rendre chez Grand Maman pour lui ramener ces petits pots de confitures faits des mains de Bonne Maman. Le premier qui se rend chez Grand Maman exigera de l'autre tout ce qui lui plait. Donc si je gagne, j'exigerais ma survie. Si vous gagnez, vous aurez droit de gouter à ma chair. »

Et sans même attendre, tu te retournais et partais. Tu savais que tu allais gagner, c'était sûr. Personne ne t'avait battu au jeu de la course! C'était toi le meilleur. Certes, c'était un Loup, mais toi, toi tu étais le petit chaperon rouge. Celui qui courait plus vite que sa cape. Qui ne laissait derrière lui qu'une longue trainée de Rouge sang. Tu empruntais le chemin de gauche, esperant que ce soit le bon. Car oui, la neige cachait la majeure partie des détails, la nuit était là depuis bien longtemps, et donc tu ne t'y retrouvais pas. En tant normal, tu aurais pu allaer chez Grand Maman les yeux fermés, mais là, c'était différent. Si tu te trompais, tu mourrais … ou peut-être pas finalement ?