ϟ celui qui lit ce titre est un elfe de maison. Ceci était la touche d'humour de Thor.
Destiny H. McGregor
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ϟ messages : 688
ϟ entrée : 26/01/2013
ϟ maison : Anciennement serpentard, satut qui a fait sa fierté puis sa honte tout au long de sa scolarité.
♦ Nota Bene : À voir. : Pas encore. : Rien du tout.
Posté Ven 29 Aoû - 14:25.
close your eyes, i'm here.
Ma souffrance est ma vengeance contre moi-même.
informations particulièrement pas importantes
ϟ dénomination courante des participants ▬ Daisy M. McBerry & Destiny H. McGregor ϟ étiologie du statut subjectif ▬ Privé ϟ datation approximative du moment exact ▬ Milieu du mois de septembre 2057 ϟ cadran lunaire appréciable ▬ Dans la nuit, vers deux heures trente du matin. ϟ météorologie sorcièrement acceptable ▬ Il y a quelques nuages, mais il ne cache pas la lune que l'on peut voir à travers la fenêtre. ϟ saison saisissante et palpitante ▬ saison 3 ϟ intrigue globalement intriguante ▬ 3x01 ϟ chatiment divin exigible ▬ non merci
Destiny H. McGregor
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ϟ entrée : 26/01/2013
ϟ maison : Anciennement serpentard, satut qui a fait sa fierté puis sa honte tout au long de sa scolarité.
♦ Nota Bene : À voir. : Pas encore. : Rien du tout.
Posté Ven 29 Aoû - 15:16.
close your eyes, i'm here.
« Je suis désolé. » des yeux se ferment. Un regard se brouille. « C'est un peu fatiguant, tu ne trouves pas, d'être désolé ? C'est ce qu'on dit à tout bout de champs. On casse une lampe, on est désolé. On se trompe de route, on est désolé. On laisse quelqu'un crever, on est désolé.» un murmure brise le silence « Destiny...» une larme coule, pas la sienne. « Moi, je ne suis pas désolée. Je suis épuisée. Et j'aimerais… j'aimerais qu'on me laisse tranquille. »
Le temps court, file comme une étoile, nous laisse là, sur le bord. Ne nous attend pas. On croit qu'il s'arrêtera un jour, qu'il arrêtera de nous faire souffrir. On pense que le temps répare, qu'il referme les vieilles cicatrices. Mais il n'en est rien. Le temps est égoïste et se joue de nous. Il s'amuse avec nos nerfs et passe trop lentement pour certain, trop vite pour d'autres. Le temps nous inflige des blessures et nous les laisse à jamais. On court après le temps, on cherche à en avoir toujours plus. Au final, on n'a jamais rien. Puisqu'il ne nous écoute pas.
Elle a les yeux fixés sur ce plafond fraîchement repeint. Le soleil est tombé et a laissé place à une nuit ennuagée qu'elle aurait préféré ne jamais voir. La lune dessine des ombres sous ses yeux, elle les observe avec attention. Elles bougent au gré du vent, Elle aimerait les rejoindre, partir dans la nuit, laisser sa vie derrière elle et prendre un nouveau départ. Recommencer ailleurs, recommencer quelque chose de plus grand, de plus beau. Sauter dans sa nouvelle vie comme l'on saute dans un train. Ne pas regarder en arrière et vivre au lieu de se contenter de survivre. Profiter des moments, avoir des amis, rire à en pleurer, arrêter de se fermer au monde et de suivre une destinée dont elle ne veut pas. Tout ça n'est qu'utopie. Simple rêve d'enfant. Elle se demande encore comment elle est arrivée là. Enfermée dans ses murs, où elle s'y sent mal, emprisonnée. Et elle ne comprend pas. Elle ne comprend pas comment elle a pu se perdre comme ça, comment son coeur a pu être brisé de la sorte. Elle le sait, oui, elle le sait, que c'est le début de la fin. Que ce n'est pas qu'un passage, qu'elle sera surement comme ça toute sa vie, puisque le temps sépare plus qu'il ne répare.
Elle pose les yeux sur Daisy qui bouge dans son sommeil. Elle dort dans le lit à côté du sien. Lorsqu'elle voit son visage, elle ne peut s'empêcher de revoir les larmes qui ont coulé sur ses joues au sixième étage. Elle ne peut s'empêcher de repenser à ses paroles. Oui, elle est fière d'avoir permis à Poudlard de trouver cette armoire à disparaitre. Oui, elle en est fière, mais elle aurait aimé que Daisy soit en sécurité. Pourtant, l'amitié qu'elles partagent est né dans ces cachots. Elle n'arrête pas de se dire que, tout aurait pu se passer autrement. Tout aurait pu être différent. Se rencontrer comme des personnes normales, qui n'ont pas à subir les horreurs d'une guerre qui ne les concernent pas. Se dire bonjour aux détours des couloirs, se placer côte à côte en cours de potion. Rire ensemble des aléas de l'amour. Réconforter son amie d'un chagrin d'amour, pas d'un traumatisme et de marques sur la peau.
Elle ferme les yeux, essaie de repousser les images qui envahissent sa tête à une vitesse fulgurante. L'odeur du sang qui se repend, l'envie de sortir, la gorge sèche et la pénombre complète. Deux jeunes femmes qui se serrent dans leurs bras sans se voir. Des pleurs et des cris étouffés. Une petite cellule où l'on attend pendant des heures. Où l'on a peur d'être extirpé. Elle ouvre les yeux, ne veut plus penser à ça. Pourtant, elle y est contrainte. Chaque jour, chaque nuit. ça ne part jamais, c'est profondément enfouis dans son esprit, dans sa peau.
Les larmes ne franchissent pas ses yeux, ne franchissent plus ses yeux. C'est comme si elle les avait perdue, en même temps que tout le reste. C'est silencieux ici, trop silencieux. Et elle ne s'y sent pas chez elle.
Elle sent Daisy bouger brusquement à ses côtés, elle tourne la tête et en la voyant réveillée, s'assoit sur son lit. Elle regarde son buste bouger rapidement, trop rapidement pour être rassurant. Elle se lève alors, abandonne ses draps pour rejoindre ceux de son amie. Elle se pose à ses côtés, attrape ses mains dans les siennes. Ce n'est pas la première fois que Daisy se réveille de cette manière. Et elle est d'autant plus bouleversée.
« Daisy ? Est-ce que ça va ? Je suis là, tu sais, tu n'as pas à avoir peur. » elle lui sourit à travers la pénombre « Tu veux que j'allume la lumière ? »