Je tournais. Retournais. Tournais encore. Je m’avançais dans le couloir. M’arrêtais. Bon, réfléchis Grace, par où t’a-t-il dit d’aller ? Je n’arrivais pas à me souvenir de ses paroles. J’avais du les noter dans mon carnet. Je le trainais partout avec moi, et y notais toutes les petites choses que j’avais peur d’oublier, ou les listes de choses à faire. Je le sorti de mon sac en bandoulière et examinai les pages les plus récentes. Je tournais une page après l’autre et finit par trouver ce que je cherchai.

« La salle des trophées, tu ne peux pas te tromper, c’est au 3° étage, quand tu arrives tu vas tout droit, puis tu tournes à droite, à gauche et c’est là. »

Tu ne peux pas te tromper. Il n’empêche que je devais avouer que j’étais bel et bien perdue. Quelle idiote je faisais ! Regardant ma montre, je m’aperçus qu’il ne restait que cinq minutes avant notre rendez-vous. Ah quelle tête en l’air ! J’étais tellement contente de revoir enfin Lachlan, et j’allais rater notre rendez-vous parce que je n’avais pas été fichue de trouver mon chemin. Désespérant. Ça faisait presque un an que l’on ne s’était pas vu, puisque je n’avais pas pu le voir cet été, et j’avais hâte de le retrouver.

Je me décidais à revenir sur mes pas pour essayer de repartir des escaliers. Après avoir tourné plusieurs fois, je du admettre que je ne retrouverais pas non plus les escaliers. Je cherchais un sortilège que j’aurais pu utiliser pour me repérer mais n’en trouvait aucun. Je continuai donc mon chemin, dépitée, ayant perdu espoir d’arriver à l’heure. Je tombais alors sur une statue, la statue d’une sorcière assez … laide. Je me demandais ce que cette statue faisait là. Ces anglais avaient parfois des goûts si bizarres.

Je décidai de m’assoir sur un banc en espérant que Lachlan me trouverait. Je m’avançais vers un muret qui aurait pu servir de siège et me rendit compte qu’il était déjà occupé. J’hésitais puis me décider à parler à la jeune fille.

« Excuse-moi. Je peux m’asseoir ? Tu es de Poudlard ? Sais-tu où est la salle des trophées ? »

Demandais-je de mon anglais hésitant. C’est vrai qu’avec Lachlan, je parlais anglais, mais cela faisait un moment que je n’avais pu m’exercer et j’avais beaucoup perdu. La jeune fille se tourna vers moi et me regarda d’un regard perçant avant de répondre.