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au bord du gouffre, nous allons faire un pas en avant ▲ Rosaleen&Hamlet
ϟ celui qui lit ce titre est un elfe de maison. Ceci était la touche d'humour de Thor.
Rosaleen G. McCardle
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Message Posté Dim 15 Juin - 18:07.
faire un pas en avant en souhaitant
qu'en bas seront mortes en tombant, nos vies d'avant


informations particulièrement pas importantes
ϟ dénomination courante des participants ▬ Hamlet Woodcroft&Rosaleen McCardle
ϟ  étiologie du statut subjectif ▬ private
ϟ  datation approximative du moment exact ▬ 3 septembre 2057
ϟ  cadran lunaire appréciable ▬ crépuscule.
ϟ  météorologie sorcièrement acceptable ▬  il fait exceptionnellement doux, et le crépuscule donne à tout un éclat doré.
ϟ  saison saisissante et palpitante ▬  saison 3
ϟ  intrigue globalement intriguante ▬  3x01
ϟ chatiment divin exigible ▬  no thanks.
Rosaleen G. McCardle
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Message Posté Dim 15 Juin - 18:27.
Les événements sont inexplicables. Un jour, vous pensez une chose, vous en êtes certains et vous mettriez votre main à couper pour faire valoir vos idées. Le lendemain, tout s’écroule, tout se mélange, on ne sait plus rien, on doute de tout. Un simple petit accro dans une vie bien tissée. Dans une vie bien rangée. Et puis on s’habitue, on reprend le cours de notre vie ailleurs, sous de nouveaux cieux, on prend des décisions différentes, des décisions qu’on ne pensait jamais devoir prendre. Et ça change encore. On revient à la normale, on rigole du passé et on pense à l’avenir. L’avenir auquel on n’osait plus faire allusion tellement il était fragile. On avait tellement peur de ne jamais pouvoir le voir. De ne jamais pouvoir en décider. Je ne voulais pas mourir. Pas si jeune.

Je pensais que je vivrai pour toujours en Russie, que la guerre ne finirait jamais. Qu’aucun des deux camps ne remporterait jamais la victoire, que tout le monde se détruirait petit à petit. République comme Résistance, je ne voyais personne digne de gagner, pas même mon propre camp. La Résistance… J’avais foi en ses principes. Je voulais faire entendre ma voix, mêler ma baguette à la bataille, prêter mon courage à ces idées. Mais ces idéaux sont bien beaux lorsqu’on les regarde de l’extérieur. Lorsqu’on ne doit pas les vivre de l’intérieur. Parce que de l’intérieur, c’est beaucoup moins joli. C’est sanglant. Même dans le camp des « gentils », on est cruel. Apparemment, la nature humaine est comme ça : ni blanche, ni noire. Juste grise. Il n’y a pas d’hommes bons. Il n’y a pas d’hommes mauvais. Tout le monde a sa part de responsabilité en toutes choses, personne n’y échappe.

Mais moi, qu’ai-je fait ? J’ai eu peur. Je me suis battue, je n’ai jamais abandonné la bataille. Mais tout au fond de moi, j’avais peur, tellement peur. Peur pour moi, peur pour ceux que j’aimais, peur pour tous ces gens qui comptaient sur nous pour les libérer. Et j’y croyais. J’y crois toujours. J’y crois plus que jamais.

Maintenant que la guerre est finie, il est temps de refaire les comptes. Il est temps de se rappeler nos choix. De se rappeler nos discussions, de remettre de l’ordre dans nos pensées. J’avais passé tout l’été chez mes parents en Irlande depuis mon retour de Russie, délaissant ainsi Hamlet. Depuis que j’étais rentrée à Poudlard, deux jours plus tôt, nous n’avions pas vraiment eu l’occasion de nous retrouver seuls tous les deux. Pour faire nos comptes. Pour se rappeler du passé. Pour parler de l’avenir. Pour s’imaginer ensemble, reprendre le cours paisible de notre histoire. Un cours qui n’avait jamais été paisible. Sitôt que nous nous étions mis ensemble, les événements s’étaient enchaînés. Nous étions partis pour la Russie, et la Résistance nous avait happés, nous avait accaparés. Il y avait eu des éclats de voix, des pleurs, des peurs. Des peurs de se perdre, des peurs de se faire du mal, des peurs de s’oublier, des peurs d’être blessés. L’aimais-je toujours, après toutes les épreuves que notre couple si jeune avait dû traverser ?

Sa main était dans la mienne. Je sentais le contact rassurant de sa paume contre la mienne, si chaude, toujours. Nos doigts entrelacés ainsi ne pouvaient que m’apaiser. Mais l’apaisement n’est pas une preuve à l’amour. J’étais heureuse d’être à ses côtés. Ca, c’était peut-être une preuve, après tout.

Nous étions assis côte à côte dans la pergola de l’université. Nous n’étions pas censés être là, mais personne n’y faisait plus attention, à présent. Nous étions tous unis, tout le monde pouvait aller là où bon lui semblait, après tout. Après tout… le compte à rebours allait tous nous tuer. La température était idéale, et le paysage magnifique. Il était tard, aux environs de vingt heures, et le soleil se couchait, imperturbable, dardant son dernier regard sur ce couple silencieux. Nous étions souvent silencieux… Est-ce grave, docteur ? Les rayons de lumières se posaient partout, allongeant les ombres et dorant chaque chose. C’était un paysage de conte de fées. Mais étions-nous dans un conte de fées, sachant que la menace planait ?

Il était temps de réfléchir. La manière la plus sûre pour moi de savoir si mon cœur lui appartenait toujours était de l’imaginer loin de moi. Avec une autre. Une autre vie. Et si tout finissait maintenant ? Et si nous nous séparions, quelle serait ma réaction ? Je réfléchis, m’imaginai. Ce fut une sensation désagréable qui s’éprit de moi. Une boule se forma dans ma gorge et mon regard, de lui-même, chercha à croiser le sien. Mes yeux devaient refléter le combat intérieur que j’étais en train de mener, je ne voulais pas qu’il se rende compte de mes tergiversations. Lorsque ses yeux se posèrent sur moi et que son regard se plongea dans le mien, mon cœur cessa de battre. Je souris. Sans le faire exprès, bêtement. Je me sentis honteuse de tant de bêtise et rougis. Il fallait que j’arrête de le regarder, sinon j’allais à nouveau piquer un fard, plus violent.

Cette réaction… Ne laissait présager rien de bon. En effet, je devais bien être amoureuse de ce gars-là. Je serrai sa main plus fort. La lâchai. Portai mes mains à son cou. Approchai mon visage du sien. Fermai les yeux. L’embrassai. Fort.
Hamlet Woodcroft
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Message Posté Mar 17 Juin - 14:06.
Début Septembre, et le soleil dardait ses derniers rayons sur le parc. Un filet de vent venait lui chatouiller le visage, rendant l’air moins saturé. La journée avait été chaude, mais pas non plus caniculaire. On était encore en été, et malgré la latitude élevée sur laquelle se situait Pré au Lard, cela se ressentait dans les journées, et plus encore les après midi. La végétation environnante était teintée de doré et d’ocres délicats. Les échauffourées qui avaient manifestement secoué le village avaient été progressivement camouflées pendant les vacances. Hamlet ne savait pas quoi en penser. Cela lui laissait un étrange arrière gout de ravalement de façade. La nouvelle coalition avait retapissés les murs de belles tentures, changée la moquette et repassés les rideaux. Mais au fond, le danois avait toujours l’impression que la maison s’écroulait. Toujours était-il qu’au moins cela lui avait donné la chance de rentrer. Il n’en pouvait plus de la Russie, il s’était languit de son Royaume Uni. Mais l’impression que quelque chose de pourri restait en suspend au Royaume du Danemark s’éternisait. Un petit quelque chose de doucereux, comme le gout orange que les moldus donnaient à certains médicaments pour que les enfants les avalent, et qui rendaient le produit encore plus affreux. Hamlet se souvenait très bien de ce goût, et se méfiait des saveurs et parfums que l’on mettait pour camoufler la réalité des choses. Quitte à mentir, autant le faire bien, que ça ne se voit pas. Quand l’artifice est voyant et encore plus écœurant que ce qu’il veut cacher, quelque chose cloche dans le programme. Il préféra ne pas trop s’attarder sur cette pensée.

Dès la paix signée, il était retourné à Pré au Lard pour vérifier l’état de son appartement, de ses finances, et de son travail. Le premier avait été fouillé de fond en comble, mais rien ne manquait, et le propriétaire avait l’air soulagé de le voir revenir. Les deuxièmes, gelées depuis la proclamation de la République, lui étaient de nouveau accessibles. Quant au dernier, il avait passé un moment à expliquer pour quelle raison le congé qu’il avait donné en Décembre s’était à ce point éternisé, mais le propriétaire ne lui en avait pas trop voulu et avait accepté qu’il revienne travailler. Hamlet comprit entre les lignes que, de toute façon, il n’y avait pas eu beaucoup de bonbons à vendre ces derniers mois. Après ce contrôle technique, il était partit à Oxford pour rassurer sa mère. Elle l’avait accueilli avec une tarte au pommes et une sacrée gifle que le commerçant avait acceptée sans broncher. Il méritait la frustration de sa mère, et ses reproches francs et honnêtes. Pour une comédienne habituée à Shakespeare, Willow Woodcroft n’exagérait jamais dans la vie, ne transformait pas les évènements en drames, et ne dissimulait pas. Elle avait toujours été incroyablement « cartes sur table ». Il savait bien qu’elle ne souhaitait pas le voir repartir à la fin de l’été. Elle avait toujours été enthousiaste à l’idée que son fils soit un sorcier, soit spécial. Mais cela n’avait rien à voir avec l’idée de le voir batailler avec des évènements auxquels elle était perpétuellement étrangère et qu’elle ne comprenait pas. Il était pourtant rentré. Il ne faisait plus partie du monde moldu.

Depuis une semaine, il rangeait ses affaires et tentait de redonner un sens à sa vie. Il essayait de reprendre le cours normal de son existence, ce qui était ironique puisqu’il n’avait passé qu’un mois en tout et pour tout à Pré au Lard, ce qui semblait indiquer que la guérilla était le cours normal de son existence, et non l’inverse. Non, il interrompit sa pensée, le cours normal de son existence était d’être avec Rosaleen. Et ça, ça n’avait pas été interrompu au final. Il sentit qu’elle le regardait, et tourna la tête pour trouver son regard. Elle sourit, et il fit de même. Comme c’est mignon. Et cette impression de chaleur et de confort qui s’épanouissait dans son corps, s’étalant depuis sa cage thoracique jusqu’au bout de ses doigts, lorsqu’elle l’embrassa, ne fit que confirmer cette pensée. Il la regarda, collant son front contre le sien, un sourire béat sur le visage. Tout ne pouvait qu’aller bien à présent, non ?

- Au fait …

Il s’interrompit et dégageât un peu son visage.

- Je suis en train de faire du rangement et je me suis dit … Je sais que tu dois loger à Poudlard, c’est évident … mais comme j’évacue des affaires de toute façon, je pourrais te libérer un espace pour ranger des affaires à toi, non ?

Il se gratta un peu la tête, pour faire bonne mesure. Il s’était souvent demander de combien d’espace disposaient les professeurs dans leurs appartements exactement, et si Rosaleen aurait assez de place pour ranger ses affaires. Et même si elle avait assez d’espace, elle en aurait surement vite marre de se balader entre Pré au Lard et le château avec un sac de sport rempli d’affaires à chaque fois qu’elle venait le voir pas vrai ? C’était pas vachement discret non plus. « Tiens, le professeur McCardle va voir son mec à Pré au Lard ». Oui, plus il y pensait, plus il trouvait que c’était bien naturel de lui faire un peu de place. Il ne savait pas s’il serait lui-même autorisé à venir au château en touriste comme ils voudraient, donc ça voulait surement dire que ça serait à elle de venir. Si elle s’embêtait à passer le voir, c’était la moindre des choses qu’il ne lui aménage un petit coin. Il lui sourit, heureux de se dire qu’il essayait de faire les choses comme il faut.
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Message Posté Sam 2 Aoû - 16:42.
Je m'étais souvent demandé si notre relation allait prendre son envol. Si, au lieu de stagner au niveau inférieur, elle allait commencer à s'épanouir et à nous combler tous les deux. La guerre n'avait nullement aidé, bien sûr, et je savais que tôt ou tard notre romance allait encore subir des épreuves. Mais en ce jour de septembre, je ne m'attendais pas à une telle bombe. Je n'étais pas préparée et, si j'y avais déjà certes réfléchi, je n'avais pas encore trouvé la moindre réponse. Cette question décisive. Elle avait alimenté de nombreuses insomnies. Pourtant, elle était anodine, et quelqu'un d'autre aurait pu n'y voir qu'une simple formalité. Mais cela voulait dire tellement, pour moi. Etais-je prête ? En avais-je vraiment envie ? Deux secondes plus tôt, j'avais résolu mes sentiments.

J'aimais Hamlet, c'était indéniable. Son absence me coûtait, et sa présence m'enivrait. Dès que je l'apercevais, mon coeur bondissait de joie et je n'avais qu'une envie, courir dans ses bras. Sentir son coeur battre contre ma joue, mêler la chaleur de mon corps à la sienne. Malgré tout cela, je n'étais pas sûre d'être prête à vivre avec lui. Car oui, le tiroir n'était que le début. Bientôt, il me faudrait élire domicile dans la même maison que lui. Rentrer tous les soirs entre ces quatre murs ou je savais qu'il m'attendrait. Dormir chaque nuit sous les mêmes draps, me réveiller tous les matins, ouvrir les yeux et le voir. Si pour moi c'était l'extase, avais-je envie que lui me voie tous les jours au réveil ? Pour moi, c'était une notion radicalement différente.

Le silence s'éternisait, et je sentais que la tension était palpable. Même si je ne réfléchissais que depuis quelques poignées de secondes, je voyais son visage se décomposer. A vrai dire, j'étais certaine qu'il ne savait pas l'ampleur de la demande qu'il venait de me faire. C'était comme une demande en mariage, quelque chose auquel on réfléchit. J'avais cependant conscience qu'il n'y avait que les gens comme moi qui faisaient une montagne pour une broutille pareille. Je tenais à ma liberté, à mon libre arbitre. Je devais me convaincre qu'Hamlet n'allait pas me les enlever, mais c'était si difficile...

- Un tiroir... Mes affaires... ?

Jouer l'idiote. C'était stupide, il savait que j'avais parfaitement compris. Mais ça me permettait de rompre le silence.

- Pourquoi ?

La question fut lâchée comme un coup de couteau. Je sentis la blessure qu'elle fit et je m'en voulus aussitôt. Avais-je pour autant envie de la reprendre ? Non. Je voulais connaître la réponse, même si elle ne me plaisait pas. J'avais besoin qu'on en discute, besoin qu'on mette les choses à plat avant de prendre une décision. S'il s'étonnait de ma réaction, tant pis. C'était inévitable.
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Message Posté Lun 4 Aoû - 18:00.
Il avait rapidement compris que quelque chose n’allait pas. Il n’était pas toujours très fin psychologue, mais le silence qui combla l’espace entre eux insidieusement était particulièrement éloquent. Il ne fallait pas être une flèche pour comprendre que ce qu’il venait de dire avait fait l’effet d’une bombe. Il écarquilla les yeux, faisant miroir au regard confus qui lui faisait face, et il aurait pu jurer que sa respiration s’était mise en apnée quelques secondes. Elle n’avait pas l’air en colère ou apeurée, et ça aurait du être un réconfort, mais au final, il se prenait à penser qu’au moins, il aurait été définitivement fixé. Mais ces yeux qui cherchent, cette bouche dessinant presque un o muet, et le si long silence qui s’étirait et s’éternisait comme un invité inconvenant. Il avait vaguement conscience que l’expression de son propre visage se décomposait lentement, par degrés, au fil de la petite poignée de secondes qui s’écoula. Mais il ne trouvait pas l’envie ni la force en lui-même de sauver les apparences et de maitriser l’écroulement. Il se faisait l’effet d’un vieux type qui voit sa maisonnette prendre feu et qui, tiré des flammes par un voisin, n’arrive même pas à saisir un seau d’eau pour tenter de sauver un minimum de choses.

La question lui fit l’effet d’une gifle. Pourquoi ? Il se recula un peu, soudain extrêmement nerveux et incapable de formuler une pensée cohérente. Et sa mère était comédienne, la blague. On ne pouvait pas dire qu’il avait hérité de son talent pour improviser. Et pourtant, il se trouvait généralement suffisamment éloquent.

- Pourqu… eh bien… je pensais…

Il bafouillait, pathétique, et il fallait qu’il arrête ça. Il baissa les yeux, soudainement fasciné par ses propres mains.

- Tu sais… une brosse à dent, quelques fringues de rechanges. Je sais pas … ahem… que t’ai pas besoin de trimbaler ton armoire quand tu viens… si tu viens.

Il n’osait pas relever le nez, et surtout sur les trois derniers mots où sa voix avait brusquement monté quelques octaves vers les aigus. Il se sentait acculé contre un mur, recroquevillé, comme lors de leur discussion mouvementé du village du bois, quand elle lui avait reproché de prendre plus de risques pour la Résistance. Non, dire « reprocher » était malhonnête envers elle. Disons qu’elle avait été inquiète, terrifiée même, et il le savait très bien. Il le savait d’autant bien que, maintenant qu’ils étaient rentrés et qu’une coalition était en place, il avait pensé que cette angoisse était un indice encourageant sur le sérieux de leur relation. Mais peut être n’avait il pas bien lu les signes. Peut être l’enthousiasme l’avait il encore conduit trop loin. C’était bien dans son caractère ça : se laisser emporter par de beaux sentiments et passions, et agir fougueusement tel le preux chevalier ou le justicier masqué … et se rendre compte ensuite qu’il était partit trop vite et trop loin, que sa monture était un âne et son adversaire un moulin à vent.
Rosaleen G. McCardle
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Message Posté Mer 6 Aoû - 14:31.
Je me sentis bizarrement très bête, tout à coup. La gêne qui se lisait sur le visage d'Hamlet me laissait stupéfaite. Je savais que ma réaction n'allait pas être prise avec bonhomie, mais j'étais loin de me douter qu'elle allait susciter une telle peine. J'eus brusquement envie de retirer tout ce que j'avais dit, de lui promettre d'apporter quelques affaires le plus rapidement possible et de lui sauter dans les bras en lui jurant que ce n'était qu'une hésitation sans conséquence sur notre avenir. Mais j'aurais menti. Même si l'envie était forte et que je résistais tant bien que mal à l'assouvir, je savais que j'allais le regretter. Que mes vieux démons ne disparaîtraient pas aussi vite, qu'il fallait pousser plus avant la discussion pour me convaincre réellement.

J'étais un esprit libre, toujours avide de grands espaces. Je ne supportais pas qu'on me dise quoi faire, quoi penser, comment m'habiller, que dire ou que manger. Je n'aimais pas envisager les relations amoureuses de cette manière, mais mon éducation reprenait le dessus. Mes parents s'aimaient à la folie, jamais ils n'auraient accepté que je pense pareille chose de leur relation. Mais le fait était que si mon père faisait une remarque, ma mère ne pouvait s'empêcher de rectifier le tir. Si elle portait une robe trop échancrée au niveau de la poitrine et que cela ne plaisait pas à mon père, elle s'empressait de se changer. C'était également valable à l'inverse. Si mon père se montrait trop courtois envers une autre dame qu'elle, ma mère montrait son mécontentement et il stoppait toute discussion. Mes parents étaient indéniablement dévoués l'un à l'autre, trop dévoués. Toute mon enfance, malgré l'idée reçue selon laquelle on reproduit ce que l'on a eu comme modèle, je n'ai pu m'empêcher de trouver cette attitude ridicule. Sitôt que j'eus l'âge de penser et de réfléchir par moi-même, je me suis interrogée. Pourquoi un homme et une femme décident-ils de se plier aux exigences de l'autre ? Pourquoi ne revendiquent-ils pas leur liberté, leur libre arbitre ? J'aimais m'habiller comme j'en avais envie, sans demander l'avis de quiconque. J'aimais prendre le large, aller me promener sans en avertir personne. Et pour moi, m'engager dans une relation était synonyme d'abandon de ma liberté.

J'étais certaine qu'Hamlet ne voyait pas cela du même oeil que moi. Ses intentions n'étaient sûrement pas de me priver de mon libre arbitre ni de m'empêcher de voir et de parler à qui je voulais. Je le connaissais assez pour être rassurée sur ce point. Mais si moi, je devenais jalouse ? Si je l'empêchais de parler à certaines femmes ? Pour le moment, je n'étais pas de nature jalouse, mais qui sait ce qui pourrait arriver si j'emménageais avec lui ? Sa proposition de me laisser un tiroir, ce n'était rien pour le moment. Mais si on laissait faire, bientôt j'aurais une commode, ma moitié du lit attitrée avec ma bouteille d'eau sur la table nuit. Avant que l'on ne s'en aperçoive, je serais installée. Et j'avais peur, terriblement peur.

- Bien sûr que j'ai envie de venir te voir...

Mieux valait ne pas déclarer la guerre trop vite.

- C'est juste que... Je ne veux pas t'empêcher de parler à une fille parce que je suis jalouse.

Aïe. Mes mots avaient dépassé ma pensée, et j'avais oublié de rajouter toute la réflexion qui avait précédé cette conclusion. Le pauvre n'allait plus rien comprendre.

- Enfin, je veux dire... Je ne veux pas que notre relation bride notre liberté. Et j'ai l'impression que si tu me laisses un tiroir, bientôt je serai installée chez toi. Et être trop l'un sur l'autre... Je ne veux pas que l'un de nous décide pour l'autre ce qui est bon pour lui.

Je ne parvenais pas à mieux exprimer ma pensée. J'espérais qu'il comprendrait, de cette façon.
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Message Posté Dim 10 Aoû - 15:15.
Il se mit à respirer plus calmement, et prit son courage à deux mains avant de relever timidement le visage vers elle. Il se sentit vraiment ridicule. Manifestement, elle n’avait pas cherché à l’accuser, ou à lui dire un non ferme et définitif, et il avait sur-réagit en se sentant visé. Il tordit encore un peu ses mains sur ses genoux, pour faire bonne mesure, et tenta de se redresser un peu. Au moins, elle avait dit qu’elle voulait bien venir le voir, ce n’était donc pas un rejet ou un « arrête de me coller comme un vieux chewing-gum », et c’était déjà un bon début. Non ? Par contre, la réplique suivante le plongea dans un abime de perplexité. De quoi parlait-elle ? Jalousie ? Qu’est ce que ça avait à voir avec le fait de laisser quelques affaires de rechange chez lui. Il tentait de retrouver le fil de la réflexion qu’elle avait sans nul doute déroulé avant d’en arriver à un tel point, mais cela lui semblait très ésotérique. Il devait faire une tête de poisson mort sur l’étal d’un marchant, les yeux écarquillés et inexpressifs et la bouche légèrement entrouverte. D’ailleurs, elle devait bien se rendre compte que ce qu’elle avait dit n’était pas très clair, puisqu’elle se mit en quête d’expliquer plus ou moins le fond de sa pensée. Pas que ça fut plus clair pour Hamlet mais, comme je l’ai dit, il n’était pas toujours fin psychologue.

Qu’est ce qu’elle voulait dire avec cette dernière phrase. Je ne veux pas que l’un de nous décide pour l’autre ce qui est bon pour lui. Elle avait beau jeu de lui dire ça. Le souvenir de leur dernière discussion houleuse au Village du bois lui revint. C’était elle qui avait commencé de s’inquiéter du fait qu’il prenne plus de responsabilités au sein de la Résistance. Elle ne s’en était pas inquiétée qu’il ne vienne avec elle en Russie, qu’il ne reste assis dans un coin comme un porte-manteau tout juste bon à faire le ménage pour le campement. Elle ne s’était pas inquiétée qu’il ne la suive dans les dédales de la banque alors qu’il n’avait pas la moindre idée de pourquoi il s’y était retrouvé. Elle ne s’était pas inquiétée, non, jusqu’à ce qu’il ne décide de prendre l’initiative de se rendre utile en formant les habitants de l’institut à quelques techniques de combat de base. Là, ça avait réveillé des remords en elle, et elle ne s’était pas montrée spécialement prête à le laisser faire ses propres choix. Il fronça légèrement les sourcils, essayant de comprendre en quoi lui proposer un tiroir pour laisser une poignée d’affaires revenait à décider à sa place, alors que, des deux, il était loin d’être le plus possessif. Il ne saisissait pas le chemin qui avait pu se tracer dans sa tête pour qu’elle en arrive là. Prudent, il décida de la laisser s’expliquer.

- Je ne comprends pas … pourquoi tu penses que je vais décider à ta place ?

Il fit une pause pour regarder une feuille voleter non loin d’eux dans la brise, et soupira avant de conclure.

- Je ne crois pas avoir jamais fait quelque chose qui aille dans ce sens.

Il résista à l’envie de se gratter le sommet du crane, de hausser les épaules dans un geste d’incompréhension, ou de lever les yeux aux ciels en quête d’une réponse céleste et providentielle. Ca ne lui apporterait pas beaucoup d’explications, et pourrait passer pour de la nonchalance, alors qu’il prenait cette conversation très au sérieux. Il était inquiet de ce qu’elle avait pu se dire dans son esprit, et que quelques doutes et non dits continuent de flotter entre eux. Il ne voulait pas être comme ces couples qui ne disent rien et préfèrent fuir la discussion, par lassitude ou peur du jugement. Ce n’était pas sain comme base pour construire quoi que ce soit. En tout cas telle était son opinion, et donc il préférait jouer cartes sur table.
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Message Posté Lun 18 Aoû - 19:14.
Il m'est arrivé quelques fois dans ma vie de me sentir ridicule. De sentir que j'avais dépassé les bornes aussi. Et surtout, je me suis déjà sentie coupable. Par contre, les fois où ces trois sensations étaient réunies sont rares, mais je pouvais malheureusement compter celle-ci parmi ces exceptions. En plus de la fois où j'ai vomi sur la robe de mon professeur de défense contre les forces du mal en troisième année lorsque nous apprenions à résister à une attaque d'épouvantard. A cette époque, j'avais une peur panique des mygales géantes, et en voir une devant moi... Disons que je n'en menais pas large. Mais cette occasion-ci, elle, était différente. Je ne me sentais pas coupable d'avoir sali une robe hors de prix. Je me sentais coupable de le faire souffrir, et la douleur que j'éprouvais était incomparable. Mais qu'adviendrait-il si je me résignais ? Pourrais-je vivre en sachant que je n'avais pas déballé mon sac ?

Son ton trahissait son incompréhension. Aussi, je me doutais qu'il fallait que j'apporte quelques éclaircissements, ce que j'entrepris de faire aussitôt.

- Mes parents... Mes parents ont toujours été comme ça. Ma mère ne mettait pas les vêtements que mon père ne voulait pas qu'elle mette. Et mon père s'abstenait de parler aux femmes que ma mère désapprouvait. Je me suis souvent demandé pourquoi ils se comportaient comme ça, en soumission. Moi, j'étais sidérée de voir avec quelle facilité ils se pliaient aux exigences de l'autre. Avoir un tiroir chez toi, pour moi, c'est une étape dans notre relation. Mais ça ne veut pas du tout dire que c'est une étape que je ne veux pas franchir. C'est une étape dont j'ai peur. J'ai peur de ce que ça va nous amener à faire. D'abord un tiroir, puis dans six mois je suis installée chez toi. Et vivre ensemble, c'est faire des concessions. Ca, je l'admets. Mais j'ai peur que si nous vivons ensemble, je me mette à agir comme ma mère. A t'empêcher de faire certaines choses. Alors que je veux que tu gardes ta liberté, et moi la mienne.

Tout au long de mon discours, j'avais évité de le regarder dans les yeux. Je gesticulais en regardant obstinément ailleurs que dans sa direction. Nous étions assis l'un contre l'autre, mais je m'étais écartée, comme si cette dispute creusait un fossé entre nous. Cela me permettait d'avoir plus d'espace pour mes grands gestes que je savais inutiles. C'était une excuse, c'est tout. Tout le mal que j'étais en train de lui faire me repoussait aussi loin de lui que je le pouvais. Comme si je lui ferais moins de mal en m'écartant. Comme si la proximité physique était la source de sa douleur. C'étaient mes mots qui faisaient souffrir, et plus je parlais, plus j'enfonçais le couteau.

Soudain, j'eus un flash. Nous deux, dans un tout autre endroit, à une tout autre époque. Nous avions une discussion tout aussi animée, tout aussi stupide. C'était une fois de plus la liberté individuelle qui était en jeu, mais cette fois, c'est moi qui le privais de la sienne. Et je me rendis compte avec effarement que je m'étais déjà transformée en ma mère. Qu'un tiroir n'y changerait rien, j'étais déjà devenue comme toutes ces femmes qui asservissent leur mari, qui le castrent sans état d'âme pour qu'il n'aille pas voir ailleurs. Cette conversation ne servait à rien puisque je m'étais déjà mutée en monstre assoiffé de pouvoir.

- C'est comme... En fait, cette conversation ne sert à rien. Je suis déjà comme elle. Je t'ai empêché de prendre des risques sur le champ de bataille, j'ai déjà fait preuve d'égoïsme en ne te laissant pas faire tes choix.

Les larmes m'étaient montées aux yeux en parlant, et je détournais vivement la tête pour les cacher. Voyant qu'il était inutile d'espérer que le flot s'arrête, je décidai de partir. Il valait mieux cela plutôt qu'il ne me voie pleurer. Je ne voulais pas qu'il me voie comme ça.
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Message Posté Jeu 21 Aoû - 15:19.
Ahh, d’accord. Maintenant il commençait à comprendre ce qu’il se passait. Le flot de parole le laissa un petit peu abasourdi, mais il préférait que ça sorte, pour la libérer elle d’un poids, et pour que lui-même puisse remonter le cheminement de sa pensée et comprendre d’où partait l’attaque. Il médita ce qu’elle disait. Il voyait en flash la discussion qu’il avait eu avec sa mère, un jour, lorsqu’il avait finit par lui demander pourquoi ils étaient partis de Danemark. Il revoyait l’angoisse et la peur dans ses yeux qui n’était jamais vraiment partis malgré sa fuite, alors qu’elle cherchait comment formuler sa réponse. La réluctance, d’abord, et ensuite le flot de parole qui s’était ouvert comme un robinet au fur et à mesure qu’elle expliquait la terreur de vivre avec un mari brutal, la colère lorsqu’il s’était retourné contre leur fils unique, le sentiment de lâcheté et de honte d’avoir supporté cela aussi longtemps. Elle avait baissé les yeux vers la table tout au long de la conversation, n’osant pas relever le visage vers son fils, effrayée par son jugement.

Quelque chose dans le cœur d’Hamlet se serra à l’idée que Rosaleen puisse ressentir cela également. Certes, elle ne parlait pas de violence physique et d’abus verbal comme sa mère avait vécu, mais le même type de sentiments était à l’œuvre. Et surtout la peur, à la fois du rejet par une personne aimée, et de répéter les mêmes actions et paroles que l’on avait soi même vu ou subit. Sa respiration se suspendit un instant, comme s’il s’était pris un coup dans le ventre. Il allait lui falloir de la subtilité et de la patience pour naviguer sur cette mer là, et ce n’était pas habituellement son point fort, il se devait bien de l’admettre.

Il vit qu’elle avait commencé de bouger pendant qu’il réfléchissait, comme pour se relever et partir, mais il n’était pas question qu’il la laisse s’enfuir comme ça. Il n’était pas une de ces personnes qui laissent les gens s’enfermer pour pleurer seuls sans rien faire. Certes, parfois les gens préfèrent être loin des regards, mais Hamlet ne pensait pas que rester seuls soient la solution. En plus du fait que l’idée de laisser quelqu’un qu’il connaissait, voire aimait, être malheureux et solitaire, il ne supportait pas l’idée que ces personnes se cachent comme si leurs larmes étaient une honte. La douleur et l’inquiétude de Rosaleen n’étaient pas une honte et il était important qu’il le lui dise. Il passa doucement mais fermement ses bras autour des épaules de la professeur, la faisant rester assise sur le banc. Il n’essaya pas de la forcer à lever la tête, lui laissant la possibilité de ne pas le regarder si elle préférait. En revanche, il se mit à parler.

- Ce n’est pas de l’égoïsme, Rosa, c’était de la peur. Et même si j’étais énervé sur le moment, je sais pourquoi tu étais inquiète, et je respecte ça.

Il se pencha un peu pour l’embrasser sur le front avant d’ajouter, une pointe d’humour dans la voix.

- Et regarde, on n’est pas comme tes parents puisqu’on ne laisse pas l’autre nous dire quoi faire sans protester.

Il sourit et dit d’un ton plus doux.

- Heureusement, on n’est pas les miens non plus.


Et qu’ajouter à cela, vraiment ? Il ne savait pas. Elle avait peur de devenir comme ses parents, bridant la liberté l’un de l’autre au nom d’un soi disant amour fusionnel. Mais, la vérité était que lui aussi avait peur de devenir comme ses parents, parfois. Il se prenait parfois à se poser la question. Était-il capable de se mettre en colère au point de la frapper, au point de la déshumaniser et de la traiter comme un objet ou une esclave ? Il ne s’était pas vraiment posé la question avant. Enfin, de façon purement théorique, si, il s’était déjà demandé s’il pouvait se montrer violent en général. Mais jamais il n’avait ressentit la question avec tant d’urgence et d’angoisse. Il se disait que Rosaleen ne se laisserait jamais faire, de toute façon, et qu’il n’était pas quelqu’un de violent. Mais sa mère n’avait jamais été une femme soumise, et son père n’avait probablement pas semblé violent au départ.

La clé de tout ça semblait être qu'au final, on ne peut pas être certain de comment on va tourner, alors tentons le coup et soyons attentifs.
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Message Posté Jeu 4 Sep - 8:20.
Lorsque j'avais senti Hamlet me retenir de partir, une boule d'angoisse m'avait prise à la gorge. Voilà, ça commençait. Je savais qu'il faisait ça pour régler la situation, pour me rassurer, mais mes humeurs étaient exacerbées. En temps ordinaire, je n'aurais pas bronché, mais là je me figeais. Je l'écoutai parler et, malgré moi, mes muscles se détendirent tout seuls. Savoir qu'il ne m'en voulait pas pour l'épisode au village russe me réconfortait, et je me sentais mieux. Une chaleur diffuse se propagea dans mon corps lorsqu'il m'embrassa sur le front. Ce contact me fit du bien, et je me laissai aller contre lui, histoire de lui montrer que je me portais mieux et que nous allions pouvoir avoir une conversation normale sans éclats de voix.

Non, bien sûr, nous n'étions pas comme mes parents. Pas encore, mais c'était bien cela qui me faisait peur. Devenir comme eux. Je savais déjà que j'étais différente, mais que se passerait-il si nous commencions à mener la même vie qu'eux ? «Heureusement, on n’est pas les miens non plus.» Oui, heureusement. Il m'avait raconté l'histoire de ses parents, la sienne. Depuis, à chaque fois que nous en reparlions, je ne pouvais m'empêcher de ressentir une bouffée de haine pour cet homme qui avait maltraité sa compagne, qui ne pouvait plus faire partie de la vie de son fils. Comment pouvait-on oser faire une telle chose ? C'était tellement horrible.

- Nous ne serons jamais comme tes parents. J'ai confiance en toi.

Je savais que jamais il ne lèverait la main sur moi, même si je voyais dans ses yeux la peur de devenir comme son père violent. Mais Hamlet avait le fond le plus gentil et doux que je connaissais, jamais il n'aurait fait une chose pareille. Je lui pris la main.

- On... On pourrait peut-être essayer... On sera assez clairvoyants pour nous en rendre compte si nous commençons à devenir comme nos parents. Enfin, je sais pas... Mais ça vaut peut-être la peine.

Ce discours dissonait totalement avec ce que j'avais dit précédemment. Mais après tout, cela aussi était vrai. Si nous ne prenions pas le risque, nous passerions peut-être à côté d'une vie heureuse ensemble. On ne peut jamais savoir avant d'avoir essayé.

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Message Posté Sam 6 Sep - 15:58.
- Nous ne serons jamais comme tes parents. J'ai confiance en toi.

Il sourit avec tendresse, une douce chaleur se rependant dans son corps à l’idée qu’elle avait au moins cette certitude qu’il était un homme bien et de bonne volonté. C’était toujours un point important à penser, rassurant. Si on est même pas sûr que la personne que l’on aime est quelqu’un de bien, est-ce une si bonne idée de rester ? Si elle en avait la certitude, il pourrait éventuellement se laisser convaincre également et cesser d’avoir peur de tourner comme son père. Peut être qu’après tout, l’amour c’est trouver quelqu’un qui, même en reconnaissant les démons qui se cachent au fond de nous, a toujours plus confiance en nous que nous n’avons confiance en nous même. Ainsi, Rosaleen avait la foi qu’il ne pourrait jamais devenir comme son père, qu’il était meilleur que cet homme violent, et Hamlet était convaincu que malgré les tensions et épreuves, Rosaleen ne s’enfermerait jamais dans une routine faite de possession et de perte de liberté. Et puis, s’ils n’essayaient pas, ils ne pouvaient pas savoir comment ça évoluerait. Faut-il prendre le risque de s’aliéner de bons moments par peur que ça ne se passe pas exactement comme prévu, ou doit on essayer tout de même et composer avec les obstacles que la vie nous envoie ? Apparemment, cette pensée avait fait son chemin dans l’esprit de Rosaleen aussi, puisqu’elle proposa de tenter l’expérience. Il savait que c’était beaucoup pour elle, et qu’il fallait donc qu’ils y aillent doucement. Plus de bêtes et optimistes propositions « juste comme ça », parce que ça lui passait par la tête.

- Oui, on pourrait essayer. Rien n’est définitif de toute façon. On peut toujours s’adapter ou trouver une autre façon de procéder.

Il s’interrompit un moment pour jouer avec une mèche de cheveux roux, et peut être intensifier l’effet dramatique, ou pas, de sa tirade suivante.

- Si on se parle de ce qui ne va pas, on peut toujours trouver des solutions. Plus que si on laisse la plaie s’infecter, en tout cas.

La lumière du soleil couchant rendait l’atmosphère étrangement irréelle, et la chevelure de l’irlandaise encore plus flamboyante comme un brasier de la Saint Jean. Hamlet regardait autour de lui avait l’impression que ce moment était à part, comme si on ne pouvait vraiment prendre de grandes décisions que dans de tels moments, où tout semblait suspendu, temps, politique et météo. Ne restait que les émotions et sa propre morale.

- On discute, et après on trouve une solution, sans laisser l’un ou l’autre avoir le dessus. Ca te va ?

Il détourna le regard de l’imagerie lyrique du soir pour se tourner vers Rosaleen. Son visage était sérieux et calme, impassible presque, mais ses yeux trahissaient une pointe de nervosité.


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Message Posté Lun 3 Nov - 19:08.
En sentant ses doigts s’entortiller dans mes boucles rousses, je ne pus réprimer une bouffée d’amour pour cet homme qui était prêt à y aller doucement, à prendre en compte mes craintes et mes désirs et à m’attendre. La petite voix dans ma tête, celle qui parlait comme un oracle et se faisait passer pour ma conscience, me somma de ne jamais laisser tomber ce type-là, car il était peut-être bien le bon. La bonne personne, celle avec qui on n’a pas peur d’être soi-même, celle qui sera là dans les bons moments comme dans les pires, celle qui nous soutiendra et qui aura confiance en nous. J’avais confiance en lui, je lui aurais laissé ma vie dans une petite cuiller s’il l’avait fallu. Même si cela me faisait frémir de me l’avouer, j’étais prête à tout pour lui. Cependant, ma fierté m’interdisait de le lui dire. De toute façon, mieux vaut les actes que les vaines paroles non ?

- Si on se parle de ce qui ne va pas, on peut toujours trouver des solutions. Plus que si on laisse la plaie s’infecter, en tout cas.

Je souris. C’était tout le genre d’Hamlet, ça. Le dialogue, crever l’abcès. Je ne pouvais pas lui donner entièrement tort, car c’était par la communication que débutait toute relation saine. D’ailleurs, j’aimais discuter avec lui. Lorsque nous parlions, j’avais le sentiment que ce que je disais n’atterrissait pas dans l’oreille d’un sourd et que je ne parlais pas dans le vide. C’est aussi cela qui rendait notre relation si confortable. Nous pouvions parler de tout et de rien, mais aussi de sujets plus profonds, en faisant intervenir nos vraies émotions. Je n’avais jamais eu à lui mentir et j’espérais qu’il ne l’avait jamais fait non plus.

- On discute, et après on trouve une solution, sans laisser l’un ou l’autre avoir le dessus. Ca te va ?

Je me tournais vers lui, toujours en souriant tendrement.

- Bien sûr que ça me va.

Je lui pris la main.

- Et puis si tu ne m’écoutes pas, je sais très bien manier un arc.

Mon sourire s’élargit et un rire sincère prit naissance dans mon ventre. L’instant était délicieux, par la température agréable mais aussi par l’éclat doré qui se reflétait dans les yeux d’Hamlet. Je ne me lassais pas de plonger mon regard dans le sien pour admirer ces belles couleurs.

Cela allait bientôt faire un an que nous étions ensemble, et j’avais l’impression d’être toujours aussi amourachée qu’au premier jour. Un mot suffisait pour faire bondir mon cœur, sa présence me rassurait et je le cherchais des yeux qu’importe l’endroit où je me trouvais, espérant bêtement qu’il surgirait comme un chevalier au milieu de la foule pour me prendre dans ses bras. Bien sûr, c’était rare que ça arrive, mais j’avais bien le droit de rêver un peu non ? Après tout, quand on sortait avec un apollon pareil, c’eut été un sacrilège de ne pas s’extasier à toute heure du jour et de la nuit.
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Message Posté Mar 18 Nov - 13:55.
- Et puis si tu ne m’écoutes pas, je sais très bien manier un arc.

Il éclata de rire, toute la pression des dernières minutes s’envolant tout d’un coup de ses épaules sous l’effet du soulagement. Ils se mirent à rire tous les deux, devant le soleil couchant, et l’inquiétude passa comme un nuage dans le ciel orangé, lointain souvenir d’une pluie évitée in extremis. Il pencha sa tête sur le côté, souriant.

- Je n’en doute pas. Je me méfierai, alors. Je ne suis pas pressé d’être transformé en porc-épic humain.

Il réussit finalement à clamer son hilarité, sans pouvoir toutefois contrôler le grand sourire sur son visage. Bien sûr, ils auraient encore bien des choses à régler, des situations et questions à démêler avec tact et patience. Il leur faudrait beaucoup de communication en général. Après tout, quel couple ne vit pas ce genre de problématique ? C’est une part importante de toute relation, qui peut la rendre plus forte, plus saine, ou au contraire la détruire brusquement ou petit à petit. Mais, s’ils tenaient leur promesse d’en discuter et de travailler ensemble pour débloquer les fils de la toile, alors ils y arriveraient. Hamlet ne doutait pas de ça non plus. Communiquer était quelque chose qu’il savait faire, quand c’était important. Il suffisait de lui en donner l’impulsion, et il pouvait déployer une grande patience et tenter de marcher sur la ligne. Ce qui n’excluait pas que, parfois, il mette les pieds dans le plat par étourderie. Personne n’est parfait, mais on peut s’améliorer et apprendre de ses bêtises. Le danois faisait ça plutôt bien, il est vrai.

Il resta encore un moment ainsi, sans rien dire ni faire de particulier, se contentant de regarder les premières étoiles qui apparaissaient dans le ciel et se reflétaient parfois dans les yeux de l’irlandaise. Une petite brise fraiche le surpris toute de même au bout d’un moment. Il se frotta légèrement les bras, tentant de ramener un peu de chaleur dans ses membres qui commençaient à s’engourdir après ce long moment d’inactivité et la température qui descendait. Puis, il se tourna vers Rosaleen, proposant.

- Tu n’as pas froid ? On devrait peut être retourner à l’intérieur ?

Bien que ce soit encore l’été, les soirées commençaient à se rafraichir. Le soleil caché, la température retombait brusquement. Ils étaient dans le nord après tout, l’écosse n’était pas particulièrement connue pour son climat doux et agréable, au contraire. La proximité des montagnes, et d’un lac immense, rendait souvent l’atmosphère fraiche et humide. On pouvait s’y habituer, mais cela restait tout de même un facteur important à prendre en compte dans la région. Il sourit à Rosaleen pour lui montrer qu’elle avait la décision finale, et que la question était ouverte, comme ils en avaient convenu à l’instant.
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Message Posté Jeu 27 Nov - 21:58.
Je me lève et tends la main vers lui. Lorsqu’il se lève, je fais la révérence avec une moue ironique. Moi, faisant la révérence devant un homme, c’est risible. Qui aurait cru un jour que je m’adonnerais à de telles pratiques de mon propre consentement ? Si je disais cela à ma mère, elle me gronderait en me traitant de sorcière non accomplie. Elle n’aime pas revenir aux anciennes traditions, elle veut toujours aller de l’avant. C’est un trait de caractère que je n’ai pas hérité d’elle : je ne peux vivre tranquillement en ignorant le passé. Je ne veux pas l’oublier, et parfois ce refus me paralyse. Comment avancer, se lancer dans l’aventure que nous offre le présent tout en se laissant distraire par les événements qu’on ne pourra jamais modifier ? J’ai conscience que c’est idiot, bien sûr… Mais au vu de toute la souffrance qu’a engendrée la guerre, qui pourrait m’en vouloir ?

Je regarde Hamlet dans les yeux. Dans mon regard scintille une lueur malicieuse. J’ai envie de jouer. Je passe le bout de mes doigts sur ses bras couverts de chair de poule et ris silencieusement. Mon prince charmant aurait-il froid ? Malgré la douceur de cette nuit de fin d’été, je n’aurais jamais cru que cet homme vigoureux aurait plus vite froid que moi. Ça me remplit d’allégresse de savoir que j’ai au moins ça pour moi : la résistance au froid. Durmstrang et la Russie ne lui ont-elles rien appris ?

«On a froid ?»

Je lui jette un nouveau regard amusé. Non, vraiment, ce garçon m’étonnera toujours. Il faut que je l’aide, le pauvre, et une idée germe rapidement dans mon esprit.

«Attrape-moi !»

Avec un dernier regard dans sa direction, je tourne les talons et m’élance rapidement. Les mois d’entraînement pour la Résistance ont porté leurs fruits, je suis beaucoup plus endurante à présent. Mon corps s’est lentement musclé pour m’aider à supporter le froid et surtout à endurer les cris de mon instructeur. Lorsque je repense à lui, j’ai envie de grincer des dents.

Je file à toute allure, me doutant qu’Hamlet est sur mes talons, et l’adrénaline monte alors que je sais qu’il pourrait me rattraper à tout instant. Je suis plus petite que lui et mes jambes ne me portent pas aussi loin, mais je suis plus légère et je vois à peine défiler les alentours. Je me dirige le plus vite possible vers sa maison dans le village, le sang battant à mes tempes et le vent me cinglant le visage, ralentissant ma course. Nous n’étions pas tout près de sa demeure, aussi je préfère lancer un regard en arrière pour voir si je ne l’ai pas semé. Après tout, cela m’amuserait que ça soit le cas. Le grand et fort Hamlet battu à la course par sa copine ? Tout le monde en rirait encore dans trente ans, et au fin fond de la Roumanie ils en entendraient parler, quitte à ce que je parcoure le monde pour répandre la bonne nouvelle.

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Message Posté Lun 1 Déc - 11:50.
Oui, Hamlet avait tendance à être frileux. C’était ironique pour quelqu’un avec des origines danoises, et pourtant, il se caillait très facilement. La chair de poule n’était jamais très loin. Enfin bref, vous avez compris. Il sourit à se paroles suivantes, et en la voyant commencer à foncer à travers le jardin et les rues. Essayant de ne pas rire afin de conserver son souffle, il se leva et la suivit à bonne allure. Il n’était pas un mauvais coureur, mais sa carrure physique et sa taille faisaient qu’il n’était pas très rapide. Ce n’était déjà pas le cas à Poudlard, ou pendant l’année et demi qu’il avait passée en Défense des nations, mais c’était encore pire avec le temps. L’âge, la chute de Sainte Mangouste qui avait tout de même eu un effet non négligeable sur son organisme, et bien entendu, la fatigue et le stress des derniers mois de fuite et de combats. Il avait pris du muscle pendant ces mois, d’ailleurs. C’était logique, puisque le coma lui en avait fait perdre, et il aurait beaucoup repris simplement avec la rééducation ou juste vivre et bouger. Mais la résistance, et d’autant plus pendant les quelques semaines où il avait entrainé les gens en Russie, avait accéléré le processus. Tout cela pour dire que la vitesse n’était vraiment pas son fort.

Mais, pour être honnête, il s’en moquait. Il fallait bien avoir des points forts et des points faibles dans la vie. Pour lui, les duels et combats, que ce soit à la magie ou simplement physique, n’avaient pas de secrets. Par contre, courir et se faufiler, voire se mettre à couvert, était une autre paire de manche … le genre de paire de manche où on se retrouve coincé quand on essaye de retirer son pull, et on finit par tomber à plat par terre. Et pour ce qui était d’être battu à la course, ce n’était pas bien grave, que la personne soit une femme ou non. Après tout, pourquoi une femme serait moins rapide ou moins sportive ? Il devait avouer qu’il n’aurait probablement pas parié sur les petites jambes de Rosaleen si on lui avait posée la question, mais elle aussi avait beaucoup « profité » de leur passage en Russie, et elle avait une constitution légère et énergique. Oui, cela faisait sens.

Il réussissait quand même à la suivre, mais il savait que la rattraper serait impossible. Même en s’arrachant les poumons et en tombant raide mort à la fin, ce dont il n’avait aucunement envie, elle avait pris trop d’avance sur lui. Elle arriverait à la maison bien avant qu’il ait pu se rapprocher suffisamment. Il ne pu qu’accepter sa défaite lorsqu’ils atteignirent leur point d’arrivée, s’inclinant et reprenant son souffle à grandes goulées d’air.

- Bravo, je m’incline devant votre victoire Mademoiselle McCardle. J’ignorais que vous aviez du sang de centaure dans les veines.

Il se mit à rire doucement, ce que ses poumons n’aimèrent pas beaucoup puisqu’il se mit presqu’immédiatement à toussoter. Bon, bon, on arrête les bêtises, Woodcroft, tu n’as plus 12 ans pour gambader comme un petit renard fougueux. En parlant de renard.

- Bon, on entre ?

Il sortit la clé de sa poche et ouvrit, un miaulement capricieux se faisant déjà entendre derrière la porte. Il fit une grimace à l’animal.

- Mais oui, on est bien là, pas de panique.

La petite créature se mit à ronronner, apparemment rassurée. Il avait été assez confus quand ils étaient rentrés, et Hamlet avait passée une semaine assez épique à essayer de le rassurer en le familiarisant avec son nouveau foyer. Cela lui avait aussi permis de s’habituer à l’idée qu’il était bel et bien rentré. Ils y étaient arrivés, finalement, avec un peu de patience et de bonne volonté. Il lâcha dans un murmure en regardant autour de lui.

- Voila. On est rentrés.
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