Il n’y avait personne à la bibliothèque. En tout cas, pas la personne que je cherchais. En même temps, cet idiot n’aurait pas sa place parmi les livres. Je redescendais dans le hall, cherchant où je pourrais le trouver. Le souvenir de ma cousine me hantait. Je devais absolument le trouver, si je voulais découvrir la vérité. Je décidais de me rendre dans le bureau du directeur. Je n’étais pas d’avis à ce que Jenkins s’affiche en public après m’avoir demandé un fenouil, car c’était certain que découvrir ses corps était le réel but de la mission.

Bon, eh bien le bureau du directeur était une mauvaise idée. Peut-être, en fin de compte, que Jenkins aimait s’afficher et être au cœur de l’attention. Je grinçais des dents, les doigts resserrés sur le fenouil. Je commençais à être réellement en colère. Me dirigeant vers la grande salle, je vis quelques élèves s’écarter de mon chemin. Depuis l’épisode des Inféris, j’avais tendance à provoquer cet effet. Bien que beaucoup de monde soit au courant, je n’avais pas encore eu de problèmes avec le Ministère et mon illégalité en matière de transformation. Peut-être que j’avais réellement trouvé une famille dans ce collège. J’arrivais enfin à la Grande Salle pour le chercher.

Je déambulais dans la grande salle, cherchant du regard où il pouvait se trouver. Quelques élèves étaient assis, visiblement terrifiés par la présence des aurors.  Je ne m’arrêtais pas là-dessus, et m’approchais d’un de nos « gardiens ». Celui-ci, méprisant du regard, m’indique qu’il se trouve en cuisine. Je réfléchis quelques secondes. Est-ce que je dois m’y rendre ? Avec un fenouil en main, ça serait la suite logique des choses. Je décide de l’écouter, au risque de le regretter plus tard, et me rends aux cuisines.

Un thé. C’était juste pour un thé.  J’avais fais tout ce chemin, dans l’école, dans la forêt. Je m’étais retrouvé face à un loup, écorché les mains, fracassé le dos. J’avais trouvé des corps. Des cadavres. Celui de ma cousine. Et tout ça pour un putain de thé ? Tout allait mal dans cette école. Quelque chose clochait. J’étais persuadé qu’il y avait pire qu’un tyran et une bande d’aurors comme geôliers.  Il m’avait laissé en plan. Je refusais que ça s’arrête là, il fallait que j’en sache plus. Qu’est-ce qui était arrivé à Casey et Dorian ? Qu’est-ce qui avait pu leur couter la vie ? Je ne laisserais pas tomber avant d’avoir trouvé. D’autres vies étaient en jeu, et si je pouvais faire quelque chose pour éviter cela, je n’hésiterais pas. Il fallait que je lui dise ce que j’avais vu, que je le confronte à cette vérité.  Qu’importe le résultat. OUI